Eric Roux, Scientologie


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Eric Roux
Eric Roux
Ministre du culte de L'Eglise de Scientology, après 30 années passées dans le clergé de l'Eglise, Eric Roux est aujourd'hui le président de l'Union des Eglises de Scientology de France et Vice Président du Bureau Européen de L'Eglise de Scientology pour les affaires publiques et les droits de l'homme. Il est aussi administrateur pour l'Europe du Conseil International de URI (United Religions Initiative) et le Président du European Interreligious Forum for Religious Freedom.
Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...

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Pour ceux qui auraient raté l'ouverture de l'Eglise d'Inglewood (et son centre communautaire) il y a 3 mois, voici les discours d'ouverture suivis d'une visite de l'Eglise et du Centre Communautaire.


Eric Roux


Interview du sociologue Régis Dericquebourg par le "blogueur" d'ARTE

Source : http://leblogueur.arte.tv/2012/04/08/les-sectes-dangereuses-sont-les-sectes-islamiques-que-les-musulmans-moderes-desapprouvent/

Régis Dericquebourg est maître de conférences en psychologie sociale à l’université Charles-de-Gaulle à Lille et membre du groupe de sociologie des religions et de la laïcité au CNRS. Il explique que les sectes les plus dangereuses ne sont pas forcément celles que l’on croit.

D’où vient votre intérêt pour les sectes ?

J’ai rédigé la première thèse française sur les Témoins de Jéhovah à une époque où personne en dehors de quelques scientifiques comme Henri Desroche et Jean Séguy, qui fut mon directeur de thèse puis mon directeur de recherche jusqu’à la fin de sa vie, ne se préoccupait du phénomène des groupes religieux minoritaires. En fait, l’étude d’un mouvement religieux s’arrête rarement à la description de celui-ci.

Récemment, Laurie Larvent a soutenu une thèse volumineuse sur un mouvement rival des Témoins de Jéhovah, mais issu du même tronc. Il voulait, en tant qu’historien, reconstituer le passé d’un mouvement jusque là totalement inconnu des sciences religieuses. En même temps, il apportait des éléments nouveaux à l’histoire religieuse du Nord de la France, en partie liée à l’immigration des Polonais venus travailler dans les mines après la Première Guerre mondiale.

Pourquoi avoir choisi d’étudier les témoins de Jéhovah ?

J’avais choisi d’étudier les Témoins de Jéhovah du Nord et du Pas-de-Calais parce qu’ils étaient bien représentés dans la région (15 000 sur les 65 000 de France). Ils permettaient de vérifier la pertinence de certaines théories que j’avais étudiées dans mon certificat de psychologie sociale. J’ai pu notamment observer la gestion de l’échec des annonces de fin du monde, ou appliquer la théorie de l’emprise psychosociale de Robert Pagès ( »L’emprise d’un groupe sur l’un de ses membres est le degré d’influence ou de pouvoir qu’il a de changer réellement les opinions et les attitudes de ce membre. Elle serait proportionnelle à l’attachement du membre au groupe et donc, pour l’ensemble des membres, à la cohésion. » R. Pages in : H. Pieron, 1957).

J’ai aussi pu tester la méthode ethnographique de l’observation participante (L’observation participante a été introduite par Bronislaw Malinowski et John Layard au début du XXe siècle en s’immergeant plusieurs années dans des sociétés mélanésiennes. Elle consiste à étudier une société en partageant son mode de vie, en se faisant accepter par ses membres et en participant aux activités des groupes et à leurs enjeux) qui était en débat dans la psychologie sociale parce qu’elle apparaissait moins objective et trop impliquante pour le chercheur.

Il y avait aussi chez les Témoins de Jéhovah la possibilité de tester le lien entre les millénarismes (le millénarisme, ou chiliasme, soutient l’idée d’un règne terrestre du Messie, après que celui-ci aura chassé l’Antéchrist et préalablement au Jugement dernier) et les classes populaires, repérées par d’autres chercheurs comme ceux que je viens de mentionner mais aussi Werner Cohn, Norman Cohn avec Les Fanatiques de l’Apocalypse. Je dois dire aussi que les Témoins de Jéhovah m’étaient familiers. Dans la région minière où je suis né, il n’est pas rare de fréquenter des enfants de Témoins de Jéhovah à l’école ou d’avoir des voisins Témoins de Jéhovah. Les Témoins y sont réputés pour leur calme, leur honnêteté et leur solidarité.

Le terrain intéressait peu de gens, y compris dans le milieu scientifique. Je me souviens qu’étant étudiant, j’avais voulu rencontrer Serge Moscovici pour lui demander des conseils de recherche. Il m’avait répondu sèchement que le problème ne l’intéressait pas. En fait, il avait éludé toutes les questions théoriques que j’évoquais pour se focaliser sur l’expression « Témoins de Jéhovah ».

Je me souviens aussi que j’avais assisté à une réunion avec un prêtre et des journalistes sur les religions, à Lille. J’ai fait un court exposé sur les Témoins de Jéhovah et, à l’époque, une représentante de l’adfi Nord, catholique et très conservatrice et très appréciée par les politiciens de la social-démocratie du Nord, m’avait dit que les Témoins de Jéhovah n’étaient pas un problème. Elle était braquée sur le moonisme parce qu’une de ses nièces y étaient entrée. Elle s’intéressait surtout aux mouvements attirants des jeunes issus de familles bourgeoises qui risquaient d’abandonner leurs études et de transmettre leur héritage au mouvement. Un ouvrier Témoin de Jéhovah n’appartenait pas à son univers social.

L’Europe est-elle méfiante vis à vis des sectes ?

En Europe, les juridictions sur la régulation du fait religieux doivent être conformes aux articles de la déclaration des Droits de l’homme, reconnaissant à chacun la liberté d’opinion et de croyance. Les législateurs ne font pas la distinction entre Églises établies et sectes. Le mot secte est employé dans les médias pour décrire toutes les formes de minorité religieuse et par les sociologues d’une manière non péjorative pour désigner un type de groupe religieux. En France, le droit utilise le mot « cultes » et on parle d’associations cultuelles. Les pays européens ne peuvent pas mettre en place une législation d’exception pour les dites sectes sans contrevenir aux principes fondamentaux de la communauté européenne sur la liberté d’opinion et de croyance.

La Hongrie a mis en place un système d’enregistrement des religions. Selon ce principe, seules celles qui sont enregistrées peuvent exercer un culte sur le territoire, les autres sont accusées de l’exercer illégalement. Ce système d’enregistrement est le plus souvent justifié par la sécurité. Le pays se donne la possibilité d’écarter les groupes extrémistes susceptibles de violences. Mais les groupes dangereux ou terroristes n’ont pas l’habitude de demander l’autorisation de commettre des attentats. Ils peuvent former des réseaux et des cellules de pratique religieuse et d’action.

Comment les pays  luttent-ils contre elles ?

Le pays peut aussi justifier un refus d’enregistrement parce qu’une religion impose à ses fidèles des pratiques qui ne respectent pas la dignité des personnes ou qui contreviennent aux lois du pays. Mais il n’est pas nécessaire d’interdire la présence d’un mouvement sur le territoire pour interdire ses pratiques. Nous avons eu le cas des Témoins de Jéhovah qui avaient le droit d’être présents en France tout en refusant le service militaire, ce pourquoi ils étaient sanctionnés au même titre que les objecteurs de conscience. Parfois, comme en Russie, le système de filtrage des groupes religieux est guidé par la volonté de protéger une religion quasi officielle. En Russie, le système de l’enregistrement permet de protéger l’Église orthodoxe de la concurrence. Des refus d’enregistrement ont été sanctionnés par la Cour européenne de justice. La Scientologie a gagné un procès en ce sens.

Les pays hostiles aux groupes religieux minoritaires, comme la France, ne les interdisent pas mais mettent en place des lois qui peuvent leur être appliquées comme celle sur l’abus de faiblesse, sur la sujétion mentale (About-Picard), sur le titre de psychothérapeute en réaction à la Dianétique des Scientologues (La dianétique est le nom donné par L. Ron Hubbard, fondateur de la Scientologie, à une méthode d’éveil spirituel ou de développement personnel. S’appuyant sur de nouveaux concepts de psychologie non enseignés en Faculté de psychologie, elle vise à l’identification et à la réduction systématique d’images mentales négatives inconscientes baptisées engrammes) et des mouvement visant le bien-être comme le New Age (Le New age est un courant spirituel occidental des XXe siècle et XXIe siècle, caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité qui vise à changer l’humanité par l’éveil).

Ils lancent aussi des contrôles fiscaux contre ces mouvements, contre les thérapeutes alternatifs et contre les chercheurs qui les étudient sans en dire du mal. Cela a été proposé il y a quelques années en France par les radicaux-socialistes sous le nom d’ »arme fiscale contre les sectes ». Cela a été employé contre Invitation à la vie (Invitation à la vie (IVI) est une association laïque d’inspiration chrétienne, fondée en 1983 par Yvonne Trubert (1932-2009) qui possède le statut d’association sans but lucratif ), mais aussi contre les Témoins de Jéhovah qui ont contesté le redressement fiscal et ont gagné leur procès contre la France à la Cour européenne de justice. Le litige portait sur le droit de recevoir des dons manuels qui n’était accordé qu’aux Églises établies (les fameux « Dons et legs »). La France leur doit des dommages et intérêts énormes. Mais il faut reconnaître que la position de la France, de la Hongrie, de la Belgique, et de la Russie est assez exceptionnelle de ce point de vue.

Pourquoi dit-on que la France est un cas à part ?

En France, les « sectes » sont un non-problème, pour reprendre la formule d’Emmanuelle Mignon, conseillère de Nicolas Sarkozy, qui avait choqué tous les opposants aux sectes dans la plupart des pays d’Europe, les pays dits « protestants » mais aussi en Italie. Ce qui est aussi spécifique à la France, c’est le subventionnement par l’État et les collectivités locales de groupes d’opposants aux sectes. On trouve là une manière étatique et indirecte de lutter contre les « hérétiques ». La France subventionne aussi une organisation européenne de lutte contre les sectes.

Pays du massacre des protestants (la Saint Barthélémy en 1572), la France renoue aussi avec l’Allemagne où un organisme d’État de lutte contre les sectes (les Témoins de Jéhovah et les protestants évangéliques, à l’époque) a été créé en 1937(1). Nous avons donc la Miviludes, un organisme de lutte contre les dérives sectaires. La notion n’est pas reconnue par les juristes parce qu’il est difficile d’en donner un contenu juridique fondé sur des preuves, mais elle permet d’accuser une personne ou un groupe.

On l’a vu récemment avec un candidat à l’élection présidentielle qui ne fait pas un gros pourcentage d’intentions de vote (Jacques Cheminade) et qui a été accusé de dérive sectaire par un membre de la Miviludes. Les associations d’opposants aux sectes peuvent ainsi accuser des rivaux politiques de dérive ou d’appartenance sectaire. C’est arrivé autrefois à Dunkerque où un tract accusant un candidat du RPR appartenant à une secte a fait élire le candidat social-démocrate.

L’Église de scientologie a été condamnée pour « escroquerie en bande organisée » en France alors qu’elle prospère aux États-Unis grâce aux nombreuses stars qui la fréquentent. Peut-on considérer que le jugement est sévère ?

Le problème n’est pas la sévérité du jugement, le problème est de savoir si le procès s’est déroulé en permettant aux deux parties de faire valoir leurs arguments. Les avocats des scientologues disent que cela n’a pas été le cas et ils ont refusé d’assister aux audiences à partir d’un certain moment. Personnellement, j’ai été surpris de voir que l’Ordre des pharmaciens avait été admis comme partie civile. Les scientologues achètent leurs vitamines et sels minéraux disponibles dans les supermarchés ou sur internet. Je crois que l’affaire est en cassation et que les scientologues poursuivront la procédure jusqu’à la Cour européenne de justice s’ils n’ont pas droit à un nouveau procès.

Tout n’a pas toujours été facile pour les scientologues au États-Unis. L’Église de sientologie a eu des problèmes avec le fisc américain, il y a maintenant longtemps et finalement, elle a gagné son procès. La question sous-jacente était celle du caractère religieux. Est-ce une entreprise de développement personnel ou une religion, ce qui n’a pas les mêmes conséquences sur le plan fiscal ? En ce qui concerne les acteurs et les musiciens scientologues, je ne pense pas qu’ils influencent les juges.

Chaque mouvement met en évidence ses célébrités, les catholiques comme les autres. Des sportifs proclament leur conversion au protestantisme évangélique, d’autres leur conversion à l’islam… La scientologie a gagné beaucoup de procès, elle doit bien en avoir perdu quelques uns mais cela ne l’empêche pas d’être reconnue comme Église dans de nombreux pays. Je l’ai étudiée et son caractère religieux ne fait aucun doute. C’est une religion réincarnationniste dont la doctrine rappelle la théosophie (doctrine qui soutient que toutes les religions sont des projections et tentatives de l’Homme de connaître « le Divin », et que, par voie de conséquence, chaque religion possède une partie de la Vérité).

Assiste-t-on à une montée, une multiplication des sectes en Europe ? La crise a t-elle un impacte sur le succès des sectes ? Les méthodes des sectes pour attirer les gens ont-elles évoluée depuis le début de vos recherches ? Sont-elles plus présentes dans les quartiers défavorisés ?

Il n’y a pas de multiplication des groupes religieux minoritaires en Europe, pour la simple raison qu’il n’y a pas de multiplication de ce que l’on appelle les sectes. La plupart de groupes religieux minoritaires présents en Europe ont leur racine au XIXe siècle : Adventistes du septième jour, Témoins de Jéhovah, Mormons, Scientistes chrétiens, Protestants évangéliques… Certains ne progressent pas ou régressent, d’autres comme les protestants évangéliques progressent. Une part de l’expansion vient simplement parfois de l’ouverture des anciens pays communistes aux religions. Il y a aussi beaucoup de mouvements quasiment confidentiels. Avec l’arrivée de l’Islam modéré, on a vu arriver des sectes islamistes radicales. C’est un fait normal, toute mouvance religieuse ou politique a toujours des extrémistes. Mais je remarque que les opposants aux sectes n’ont jamais critiqué leur prosélytisme, ni l’endoctrinement des jeunes alors qu’ils reprochent cela aux Témoins de Jéhovah et aux Protestants évangéliques.

Y a-t-il de nouveaux types de sectes ou de croyances qui tranchent avec les sectes plus traditionnelles ?

Les nouvelles formes du religieux se situent dans le Nouvel Age qui est une nébuleuse de groupes informels qui disparaissent parfois aussi très vite pour se recomposer. Il s’agit d’une spiritualité qui valorise le bien-être, d’où les divers ateliers de massage, de cuisine diététique, les groupes de guérison chamaniques. Les sectes dangereuses ont fait l’actualité de ces derniers jours : ce sont les sectes islamistes que les musulmans modérés désapprouvent. Je voudrais dire que je m’étonne depuis longtemps que les mouvements d’opposition aux dites sectes comme la Mission de lutte contre les sectes, remplacée par la Miviludes, ou encore les associations subventionnées ne dénoncent pas les attentats islamistes comme ceux de la station de Métro Luxembourg, qu’ils ne parlent pas de manipulation mentale des jeunes endoctrinés par des djihadistes dont ils connaissent l’existence. Je me suis étonné que la commission parlementaire qui a établi une liste de sectes dangereuses avec les RG et un groupe anti-secte marseillais ne les ont pas listés alors que des étudiants musulmans du DEA de science des religions de mon université m’en parlaient.

Bien sûr, M. Georges Fenech, madame Picard, M. Jean Pierre Brard qui s’entendent bien sur le plan politique sont opposés à ces sectes islamistes. Je ne vais pas les accuser de sympathie. Ils les haïssent sans doute autant qu’ils haïssent les scientologues ou les numérologues. Mais ils font preuve d’un manque de courage en s’abstenant de dénoncer leurs pratiques comme ils le font à propos des Témoins de Jéhovah ou des professeurs de yoga. Est-il plus courageux de harceler un psychiatre un peu alternatif qui finit par se suicider à la suite d’une fantasia chez des ploucs méchants ? Est-il plus courageux de harceler un relaxologue, un professeur de yoga et même des Témoins de Jéhovah pacifiques ? Je trouve également surprenant que la Miviludes ait pu faire voter par le Parlement une loi qui lui donne l’impunité en cas de diffamation d’un groupe religieux minoritaire. Cette loi a été censurée par le Conseil constitutionnel, mais elle reviendra sans doute devant le Parlement sous une autre forme. Cet organisme pourra alors lancer des informations fausses ou diffamatoires en toute impunité. C’est une loi de République bananière.

(1) organisme d’État de lutte contre les sectes

Eric Roux
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Liberté de conscience

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Je relisais récemment, par hasard, une intervention de Joseph Maila, alors responsable du pôle "religions" au ministère des Affaires étrangères, le 13 janvier 2010, devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale. Son intervention, est, je le pense, toujours d'actualité :

"La question, pour notre diplomatie, est la suivante : quelle peut être la contribution d’un État laïque – et qui tient à sa laïcité – à ces débats transversaux ? L’ASEAN(1) et l’Union Européenne tiennent par exemple chaque année une réunion dans le cadre de l’ASEM (2) consacrée aux religions. Le traité de Lisbonne préconise un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Eglises et les organisations religieuses. Qu’allons-nous faire de cette donnée institutionnelle fondamentale ? Quelle place occuperons-nous dans ce dialogue, dont on ne sait encore la forme qu’il prendra ? Les religions sont déjà représentées auprès des institutions de l’Union européenne, qui reconnaissent notamment l’Eglise de scientologie."
(…)
"En conclusion, il ne fait pas de doute que les religions jouent un rôle croissant dans la vie internationale, au point que des voix s’élèvent pour instituer une sorte de « G8 » des religions. D’ailleurs, parallèlement au sommet de L’Aquila en juillet 2009, les représentants des principales religions se sont réunis pour tenter de livrer un point de vue sur les affaires du monde.
On le sait, les religions ne sont pas seulement symboliques : elles ont un rôle de prescripteur. Elle ont des choses à dire en matière de bioéthique, de climat, de mondialisation, de financiarisation de l’économie, et certains se demandent de plus en plus s’il ne faut pas prendre également en considération ces points de vue."


Je pense en effet que les religions peuvent et doivent réellement apporter une vision et des solutions aux difficultés et fléaux de nos différentes sociétés.

J'en profite donc pour vous faire partager un extrait d'un texte écrit par Ron Hubbard au début des années 80 qui met l'accent sur l'apport de la religion en ce qui concerne l'évolution de la société :

"La religion constitue le premier sentiment de communauté. Or ce sentiment est fondé sur l’expérience mutuelle avec autrui. Une société où le sens religieux de la communauté, et avec lui une confiance et une intégrité réelles, sont à même d’être détruits, est telle un château de sable incapable de se défendre contre une mer inexorable.
Depuis un siècle environ, la religion subit des attaques incessantes. On vous a dit que c’était « l’opium du peuple », que ce n’était pas scientifique, que c’était primitif ; en bref, qu’il s’agissait d’un leurre.
Mais derrière toutes ces attaques à l’encontre de la religion organisée se trouvait une cible plus fondamentale : la spiritualité de l’homme, votre propre nature spirituelle fondamentale, le respect de soi et la paix de l’esprit. Il se peut que cette propagande ait si bien réussi que vous-même ne croyiez plus en votre nature spirituelle ; mais je vous assure qu’elle existe.
En fait, vous n’avez pas d’âme, vous êtes votre âme. En d’autres termes, vous n’êtes pas ce livre, votre carte de sécurité sociale, votre corps ou votre mental. Vous êtes vous. (…) Persuadez un homme qu’il est un animal, que sa propre dignité et le respect qu’il a de lui-même sont des leurres, qu’il n’y a pas d’« au-delà » auquel aspirer, qu’il n’y a pas de soi potentiel plus élevé auquel parvenir, et vous aurez un esclave. Permettez à un homme de découvrir qu’il est lui-même, qu’il est un être spirituel, qu’il est capable de pouvoir de choix et qu’il a le droit d’aspirer à une plus grande sagesse, et vous lui aurez donné le départ sur une voie plus élevée. Bien entendu de telles attaques envers la religion vont à l’encontre des aspirations traditionnelles de l’homme vers une plénitude spirituelle et un mode de vie éthique.
Depuis des milliers d’années sur cette planète l’homme pensant a affirmé sa propre spiritualité et a considéré que la sagesse ultime était l’édification spirituelle.
La pensée nouvelle et radicale que l’homme est un animal sans nature spirituelle a un nom : le matérialisme totalitaire. Le matérialisme est la doctrine selon laquelle « il n’y a que la matière qui compte ». Les apôtres de cette nouvelle pensée essayent de convaincre tout le monde que dans le fond, les gens ne sont en fait qu’une masse, et que la personne devrait s’agglutiner à cette masse qui alors la protégerait.
Pour les gouvernements militaristes et totalitaires, ainsi que pour leurs partisans des cent dernières années qui souhaitaient justifier leurs atrocités et leur asservissement des masses, cette position philosophique était très pratique. (…) Quand la religion n’a pas d’influence dans une société ou a cessé d’en avoir, l’État hérite de tout le fardeau de la moralité publique, du crime et de l’intolérance. Il doit alors avoir recours à la punition et à la police. Toutefois, ses efforts sont vains, car si la moralité, l’intégrité et le respect de soi ne sont pas déjà inhérents à l’individu, essayer de les imposer ne mènera pas à grand-chose. Seules une conscience spirituelle et une imprégnation de la valeur spirituelle de ces attributs peuvent donner lieu à leur développement. Il faut qu’il y ait davantage de raison, de motivation émotionnelle à être moral, etc., que de menaces de discipline humaine.
Quand une culture s’est complètement détournée de poursuites spirituelles pour tomber dans le matérialisme, il nous faut commencer par démontrer à chacun qu’il est une âme et non un animal matériel. S’étant rendu compte de sa propre nature religieuse, l’individu peut recouvrer une conscience de Dieu et devenir davantage lui-même."



1. ASEAN : Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN). Organisation Internationale regroupant 10 nations de l'Asie du Sud-est.

2. ASEM : Asia-Europe Meeting (Rencontre Asie-Europe). Réunion (2 fois par an) de la Commission Européenne (27 pays de l'Union Européenne), de l'ASEAN, de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de la Russie, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Inde et du Pakistan

Eric Roux


Chill E-B est un rappeur extraordinaire dont j'ai déjà parlé. Voici son dernier clip "define better". Ce qui veut dire en gros qu'il voudrait bien savoir ce que les psychiatres entendent par "mieux" quand ils disent que leurs patients vont "mieux" et qu'en fait ils les ont détruit à coups de neuroleptiques. Bon clip :


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Psychiatrie et antipsychiatrie

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