Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...
Soyons honnêtes, le monde n'a jamais connu de paix globale (c'est à dire un moment où il n'y aurait eu aucune guerre nulle part sur la planète), et l'idée d'un monde sans guerre peut facilement sembler une utopie, parce que nous parlons de quelque chose de tout nouveau, qui n'a jamais existé par le passé. Et n'omettons pas de dire que les religions elles-mêmes ont été et sont parfois des facteurs clivants et qui poussent à la guerre plutôt qu'à la paix. Pourtant, une longue expérience de fréquentation d'un nombre important de religieux de toutes les confessions possibles et imaginables m'a appris que ceux qui vivent leur foi profondément sont bien souvent plus enclins à être partie de la solution plutôt que du problème.
Comme l'a très justement fait remarquer Chantal Vanderplancke durant son intervention, la paix n'est pas "ce qui vient après la guerre". La paix, c'est le préexistant, ce sur quoi la guerre vient se greffer, comme la maladie sur un corps en bonne santé. Il faut donc considérer que ce qui pousse à la guerre, ce n'est pas la vérité, c'est le mensonge. Ce n'est pas l'essence de l'homme, c'est son aberration. Ce n'est pas la connaissance de l'autre, c'est son ignorance.
Comme le disait L. Ron Hubbard, le fondateur de la Scientology :
Le jour où nous pourrons nous faire pleinement confiance, la paix régnera sur la Terre.Je ne vais pas vous résumer tout ce qui a été dit, mais c'était un moment des plus plaisants et des plus enrichissants. Je termine donc avec un extrait vidéo et des photos.
URI se réjouit d'accueillir Eric Roux en tant que cinquième président du Conseil mondial.
- Le très révérend William E. Swing
Administrateur fondateur et président émérite
Eric Roux est un leader respecté qui contribuera à faire avancer l'importante mission de l'URI ainsi que la mise en œuvre continue de sa forme organisationnelle audacieuse et innovante...
- Preeta Bansal
Ancienne présidente du Conseil mondial de l'URI
En 2013, Eric est devenu un membre actif de URI, lorsqu'il a rejoint pour la première fois la présidence du Forum interreligieux européen pour la liberté religieuse (EIFRF), un cercle de coopération de URI. Sa passion et son engagement pour la collaboration interreligieuse et la défense des droits de l'homme ont été évidents à travers son leadership dans divers rôles au sein de l'organisation.
En 2022, Eric Roux a été élu administrateur du Conseil mondial pour la région Europe de URI. Au cours des deux premières années de son mandat, il a été secrétaire du Comité d'approbation des Cercles de Coopération, président du Comité de nomination et membre du Comité exécutif.
Je me réjouis d'entamer un nouveau chapitre de collaboration avec Eric Roux et tous les administrateurs actuels et futurs.
- Jerry White
Directeur exécutif de l'URI
Eric a touché de nombreuses vies par son engagement à promouvoir la paix, l'unité et la tolérance religieuse. Il est fréquemment invité à s'exprimer devant des institutions internationales telles que le Parlement européen, l'OSCE et les Nations unies.
L'élection d'Eric à la présidence du Conseil mondial de l'URI marque le début d'une nouvelle ère de leadership inclusif qui promet de renforcer la mission de l'URI, à savoir promouvoir une coopération interconfessionnelle durable et quotidienne, mettre fin à la violence motivée par la religion et créer des cultures de paix, de justice et de guérison pour la Terre et tous les êtres vivants.
Les psychiatres espagnols avaient alors entamé une procédure judiciaire contre la branche espagnole de la CCDH et la maison mère internationale basée aux Etats-Unis, afin d’obtenir leur condamnation et le retrait de toutes leurs publications considérées comme attentant à l’honneur de la profession de psychiatre (il n’y a bien sûr aucun honneur à pratiquer des électrochocs, à interner des gens sans leur consentement dans des conditions relevant de la torture, à droguer des enfants et des personnes vulnérables, etc., mais soit).
Les psychiatres avaient remporté la première manche devant une cour provinciale, mais la Cour d’Appel de Madrid avait complètement renversé le jugement et les psychiatres s’étaient vus déboutés et condamnés aux coûts de l’instance (extraits de l’arrêt de la Cour d’Appel en fin d’article), la Cour ayant estimé que la CCDH n’avait pas abusé de son droit à la liberté d’expression, malgré le caractère extrêmement fort et acide des critiques formulées contre la psychiatrie.
C’est pourquoi l’Association Espagnole de Psychiatrie a décidé de porter l’affaire devant la Cour Suprême, dans l’espoir de faire prévaloir leur « droit à l’honneur » sérieusement entaché. Bien mal leur en a pris. La Cour Suprême (Tribunal Supremo, en espagnol), la plus haute juridiction en Espagne, a confirmé l’arrêt de la Cour d’appel, faisant prévaloir l’intérêt général du débat social et scientifique porté sur la place publique par la CCDH, la liberté d’expression, et le caractère indéniable et fondé de certaines des accusations portées par la CCDH à l’encontre de la psychiatrie.
SI vous vous demandez pourquoi le titre indique "Scientology" et non "CCDH", c'est juste que les psychiatres de la SEP en avaient fait un de leurs principaux arguments devant les juges. Dommage... La CCDH est indépendante de l'Eglise de Scientology, même si l'Eglise en a été la cofondatrice et parraine l'association.
A noter que la décision de la Cour Suprême a été prise à l’unanimité en formation plénière (et non dans une formation à 3 juges, comme c’est le cas pour des affaires considérées moins emblématiques), ce qui signifie pour l’Espagne qu’elle devient immédiatement la norme imposée pour de futurs cas similaires.
Quelques extraits pour bien comprendre :
Pour être reconnu d’intérêt général (et être éligible au régime fiscal du mécénat), il faut respecter des critères précis : avoir une gestion désintéressée, ne pas être à but lucratif, profiter à tous sans discriminations et non à un cercle restreint de personnes, et avoir un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises.
C’est une décision officielle du 22 mars 2024 qui reconnait l’association comme étant d’intérêt général à caractères philanthropique et social. Les motifs de cette décision étant des plus explicites, je vous en partage quelques extraits :
Sur son caractère philanthropique:« La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme (CCDH) est née en 1969 aux Etats-Unis de l'alliance entre des membres de l'Église de Scientologie et le psychiatre Thomas SZASZ, l'un des penseurs du courant de l'antipsychiatrie. »
Sur son caractère social :« La philanthropie peut être définie comme la générosité désintéressée à l'égard de ses semblables et le dévouement effectif à l'humanité souffrante, autrement dit l'ensemble des actions altruistes en vue d'améliorer la condition humaine. En d'autres termes, les organismes à caractère philanthropique sont ceux dont l'activité est de venir en aide à ceux qui en ont besoin. »
« Les actions menées par l'association CCDH-France et l'objectif qu'elle poursuit peuvent se rapprocher de cette définition habituellement donnée de la philanthropie en tant que générosité désintéressée à l'égard de ses semblables et de dévouement effectif en vue de l'amélioration de la vie d'autrui. »
« Il s'agit d'apprécier si son action a pour seul objet de faire valoir une contestation pure et simple ou si, au contraire, l'association engage des interventions afin de lutter, d'une manière générale, contre le défaut d'autodétermination des patients et la défense des plus vulnérables, en matière de santé mentale, face à d'éventuelles prise en charge critiquables ou maltraitantes des institutions, en alertant sur les conséquences ainsi que les risques et en incluant la formulation de propositions alternatives. S'agissant de la nature de son activité, si l'association emploie des moyens d'actions militants et revendicatifs, il apparaît qu'elle se consacre essentiellement à l'information, dans un intérêt commun, concernant le droit des patients et la sensibilisation du public sur les risques liés à l'utilisation des psychotropes.
Dans le cadre des objectifs de la stratégie nationale de santé, une « Feuille de Route santé mentale et psychiatrie » a été présentée, le 28 juin 2018, par le Ministère de la Santé et de la Prévention. Elle a notamment pour objectif d'offrir des réponses de qualité, coordonnées et diversifiées pour répondre et s'adapter aux besoins de chaque usager, d'améliorer l'accès aux soins et aux accompagnements, d'améliorer les conditions de vie, d'inclusion sociale et de citoyenneté des personnes vivant avec un trouble psychique. En 2021, elle a été enrichie de mesures prises au sein des Assises de la Santé mentale et de la Psychiatrie voulues par le Président de la République. En cela, les actions de l'association CCDH-France ne semblent pas aller foncièrement à l'encontre de la politique prônée par le ministère de la Santé ou à infléchir l'action des pouvoirs publics dans un sens éloigné de l'intérêt commun mais plutôt à abonder dans la voie d'alertes formulées en parallèle par le Conseil constitutionnel, le Contrôleur des lieux de privation de libertés ou des instances internationales telles que l'OMS. »
C’est donc une bonne nouvelle pour ceux qui rêvent d’un monde ou les abus de la psychiatrie ne seraient plus qu’un cauchemar du passé. Visitez donc le site de la CCDH : https://www.ccdh.fr/
(Vous pouvez avoir les sous-titres en français avec le bouton dédié dans le cadre.)
Il était présenté comme suit :
L'intolérance antireligieuse et les crimes de haine restent un sujet de préoccupation dans la région de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ces manifestations d'intolérance menacent à la fois la sécurité des individus et la cohésion de la société, car la discrimination et les discours intolérants dégénèrent souvent en violence et en conflit à plus grande échelle. Dans le même temps, un régime de sécurité global est également nécessaire pour respecter, protéger et réaliser pleinement la liberté de religion ou de conviction, qui est spécifiquement reconnue comme l'un des principes fondamentaux guidant les relations mutuelles entre les États participants de l'OSCE et comme un aspect intégral du concept de sécurité de l'OSCE. En outre, les États participants de l'OSCE ont pris un large éventail d'engagements pour lutter contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, la discrimination et l'intolérance, y compris l'intolérance à l'égard des chrétiens, des musulmans, des juifs et des membres d'autres religions. Cet événement parallèle présentera la situation actuelle dans l'espace de l'OSCE en ce qui concerne les crimes de haine antireligieuse, y compris leur signalement et leur traitement. Il mettra également en lumière les outils récents et à venir du BIDDH, tels que les guides et les fiches d'information sur la sécurité des communautés. La discussion portera également sur les aspects spécifiques des crimes de haine antireligieuse. L'événement sera organisé par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) avec le soutien de la table ronde FoRB Bruxelles-UE.
Les speakers étaient présentés comme suit :
Repartons donc en septembre 2023, à Taiwan. Tandis que je participais à une rencontre du Sommet pour la liberté de religion à l’international (IRF Summit) à Taïpei, j’ai reçu une invitation du grand maitre bouddhiste Jingyao, à venir lui rendre visite dans son temple du Nouveau Taïpei.
Jingyao est une figure importante du bouddhisme, et pas seulement en Chine. Il est le président de l’association bouddhiste de Chine (comprendre République de Chine, c’est-à-dire Taïwan). Mais il est aussi Président de la Conférence de Taiwan sur la religion et la paix, et occupe tout un tas d’autres fonctions nationales ou internationales dans le monde du bouddhisme.
Le panel sera composé de trois personnes (en sus de moi-même) :
Preeta Bansal, Présidente du Conseil Global de URI (United Religions Initiative), la plus grosse organisation internationale de cooperation interreligieuse de terrain. Preeta fut aussi l'une des premières présidentes de la Commission Etats-Unienne sur le Liberté de religion à l'International (USCIRF, une commission américaine gouvernementale bipartisane), Conseillère Spéciale à la Maison Blanche auprès du Président Barack Obama et Procureur Général de New York.
Nadine Maenza, Présidente du IRF Secretariat (International Religious Freedom Secretariat, une organisation qui coordonne des tables rondes sur le liberté de religion dans le monde entier et travaille avec l'alliance sur la liberté de religion et de conviction, composée de 40 pays membres). Nadine était aussi la Présidente de USCIRF de 2018 à 2022.
Emina Frljak, Coordinatrice des programmes de Youth for Peace (Jeunesse pour la Paix), une organisation basée en Bosnie-Herzégovine qui est dirigée par des jeunes et pour les jeunes, dont l'objectif est de créer les conditions d'une coexistence pacifique entre toutes les religions dans un pays qui a connu un génocide il n'y a pas si longtemps.
Quelques photos :
Avec les Druzes et le Universal Peace Council
La première fut lorsque le "Universal Peace Council ", une organisation internationale avec plusieurs centaines d'ambassadeurs dans le monde, dirigée par le Cheikh Bader Kasem, leader de la communauté Druze d'Israel, est venu à Bruxelles pour rencontrer la présidente du parlement européen Roberta Metsola. En fait, la première chose que la délégation a faite en arrivant, c'est de venir visiter notre église.
En effet, la Cour d'Appel d'Amsterdam avait déjà reconnu le caractère religieux de l'Eglise dans une décision de 2013, et d'ailleurs avait aussi à l'époque reconnu son caractère d'utilité publique. Cependant les services fiscaux de l'Etat s'étaient opposés à cette décision (seulement sur la partie "utilité publique", ne remettant pas en cause le caractère religieux de la Scientology) qu'ils avaient contestée, estimant ne pas être en mesure d'établir si TOUS les services de l'Eglise correspondaient à la définition d'utilité publique.
S'en est suivi près de 10 années d'examens minutieux de toutes les activités de l'Eglise ainsi que de ses finances et flux financiers, ce qui est certainement l'examen le plus minutieux qu'ait jamais eu à subir aucune entité religieuse. La décision est maintenant survenue et est sans appel : toutes les activités de l'Eglise correspondent à la définition d'utilité publique, et la rétroactivité de cette décision court à partir de 2012.
Les activités concernées comprennent les services dominicaux et les cérémonies religieuses (mariages, baptêmes, etc.) ainsi que les autres services principaux de la religion de Scientology, à savoir le conseil spirituel (également appelé auditing) et l'étude des œuvres religieuses de la religion de Scientology.
Non seulement c'est mérité, mais après 10 ans d'investigations poussées de la part des services fiscaux hollandais, c'est incontestable !
URI est actuellement la plus grande organisation de terrain dans le domaine de la collaboration inter-religieuse dans le monde. Cette organisation a été créée en l'an 2000 par son fondateur le Révérend Bill Swing, qui fut Eveque de Californie pour l'Eglise épiscopale (l'équivalent des anglicans, mais aux Etats-Unis) avant de fonder l'organisation et de lui donner son essor premier. Le siège international de URI est à San Francisco. URI est membre du Conseil Economique et Social de l'ONU depuis 2007.
URI comprend plus de mille groupes répandus à travers le globe (112 pays). Certains de ces groupes sont formés d'une dizaine de membres, d'autres en ont des milliers. chaque groupe est forcément formé avec des membres de diverses religions ou spiritualités.
Voici comment URI décrit sa mission, sa vision et son objectif :
Et en plus, c'est aussi un espace de rencontre extraordinaire, voir un espace de rencontres extraordinaires, où l'on apprend à connaitre et aimer les autres, quelques soient leurs croyances, leurs différences.MISSION
URI est un réseau mondial interreligieux de terrain qui cultive la paix et la justice en engageant les gens à combler les différences religieuses et culturelles et à travailler ensemble pour le bien de leurs communautés et du monde.
Nous mettons en œuvre notre mission par le biais d'initiatives locales et mondiales qui renforcent la capacité de nos groupes et organisations membres, appelés Cercles de coopération, à s'engager dans des actions communautaires telles que la résolution des conflits et la réconciliation, la durabilité environnementale, l'éducation, les programmes pour les femmes et les jeunes et la défense des droits de l'homme.
VISION
URI envisage un monde en paix, soutenu par des communautés interconnectées, engagées dans le respect de la diversité, la résolution non violente des conflits et la justice sociale, politique, économique et environnementale.
OBJECTIF
Le but de United Religions Initiative est de promouvoir une coopération interreligieuse durable et quotidienne, de mettre fin à la violence à caractère religieux et de créer des cultures de paix, de justice et de guérison pour la Terre et tous les êtres vivants.
N'hésitez pas à vous rendre sur le site pour en apprendre plus : https://www.uri.org/
Il s'agit d'un ouvrage intitulé La Scientology sur la scène religieuse et sociale contemporaine, dirigé par Massimo Introvigne et Bernadette Rigal-Cellard (professeur émérite de l'Université Bordeaux Montaigne).
L'introduction commence ainsi :
"L’objectif de ce livre est simple. Nous souhaitons offrir un regard érudit, dépassionné et neutre sur l’Église de Scientology. Après plus de cinquante années d’articles et de livres publiés sur le sujet, nous pensons qu’il est grand temps que l’étude de cette Église passe d’une première phase, centrée presque uniquement sur les controverses, à une phase plus mature – qui impliquerait également, comme l’expliquent les auteurs du livre, de montrer pourquoi certaines controverses n’ont pas, ou n’ont plus, de sens. Compte tenu du débat quelque peu houleux en France sur le « séparatisme » et l’« extrémisme », et des sempiternelles campagnes contre « les sectes », ce livre suggère que ces étiquettes ne sont pas des catégories appropriées pour comprendre ce qu’est la Scientology."
Et se termine comme ça :
"Cela montre, selon nous, que la situation en France est quelque peu particulière. Cependant, nous pensons que les Études de Scientology 2.0 peuvent être promues également dans ce pays. Ce sera difficile au début, et on nous accusera simplement de « défendre la Scientology » (si vous n’êtes pas « contre », vous êtes « de leur côté » dans le monde en noir et blanc des antisectes). Mais finalement, notamment parmi les étudiants et les jeunes chercheurs, et aussi parmi les nombreux Français qui ont des scientologues parmi leurs amis et qui savent que ce sont des citoyens normaux et non les monstres sanguinaires décrits par certains médias, les esprits plus modérés prévaudront. C’est l’humble but de ce livre."
Le livre contient une collection de chapitres par différents experts/universitaires, et franchement, il est très bon.
Pour l'acheter directement sur le site de l'éditeur :
https://www.editions-academia.be/livre-la_scientology_sur_la_scene_religieuse_et_sociale_contemporaine_bernadette_rigal_cellard_massimo_introvigne-9782806637697-73919.html
Tout d'abord, la déclaration qui nous avait été envoyée pour l'occasion par le Cardinal Jozef de Kesel, Archevêque de Bruxelles - Malines et Primat de Belgique :
Chers amis,
A l'Eglise de Scientology de Belgique, je souhaite un très heureux 46e anniversaire, et forme le voeu que vos activités de solidarité et d'aide dans notre maison commune connaisse le succès. Je vous souhaite de continuer à favoriser le dialogue inter-religieux, dans le respect de la diversité et de l'altérité et dans la richesse de la rencontre. Et je souhaite à chacun de vos coreligionnaires une belle et grande spiritualité.
Cardinal Jozef de Kesel
C'est la quatrième fois que la Cour Européenne des Droits de l'Homme sanctionne la Russie pour ne pas avoir enregistré l'Eglise de Scientology russe comme une entité religieuse. Mais cette fois-ci la Cour va encore plus loin.
La Cour jugeait deux recours. Le premier avait trait au fait que le gouvernement Russe avait choisi de dissoudre l'Eglise de Scientology de Moscou en prétendant que cette dernière n'était pas une entité religieuse. Le second avait trait au fait que le ministère de la Justice russe avait placé certains ouvrages de L. Ron Hubbard, le fondateur de la Scientology, sur la liste des ouvrages extrémistes, les interdisant de fait et criminalisant le fait de les faire circuler ou même de les lire.
En ce qui concerne le premier recours, il faut se rendre compte que c'est la quatrième fois que l'Etat russe est condamné par la CEDH pour ne pas avoir reconnu la Scientology comme une religion et ne pas avoir enregistré ses églises comme des entités religieuses. Dans la présente décision, la Cour a enfoncé le clou :
L'église requérante était officiellement reconnue en tant qu'organisation religieuse depuis 1994, son caractère religieux n'a pas été remis en cause pendant plusieurs années, même après de premières tentatives infructueuses de réenregistrement entre 1998 et 2000 (Église de Scientology de Moscou, précité, § 64). Pendant toute la durée de son existence légale, l'église requérante et les membres individuels n'ont jamais été reconnus responsables d'aucune infraction pénale ou conduite dangereuse. Rien ne prouve que la nature des activités de l'église requérante ait changé depuis cette époque. Les autorités ont fondé leur conclusion à cet égard sur une expertise établie par un groupe d'experts du ministère de la Justice (paragraphe 23 ci-dessus, in fine). Il ne semble pas qu'ils aient pris en compte d'éventuelles expertises alternatives, notamment celles qui ont pu être fournies par l'église requérante.
Et de condamner la Russie pour violation de l'article 11 (liberté d'association) et de l'article 9 (liberté de religion) à l'encontre de l'Eglise de Scientology de Moscou et de ses membres.
En ce qui concerne les ouvrages et écrits prétendument extrémistes interdits par le ministère de la Justice russe, la Russie a été sermonnée sur la nécessité d'accepter le pluralisme religieux. La majorité « des groupes religieux, a déclaré la CEDH, ne peuvent raisonnablement s'attendre à être exempts de toute critique ; ils doivent tolérer et accepter le déni par d'autres de leurs croyances religieuses et même la propagation par d'autres de doctrines hostiles à leur foi. Quant à la littérature de Scientology, « Il n'y a aucune preuve devant la Cour que les textes contestés ont insulté, ridiculisé ou calomnié des personnes extérieures à la communauté de Scientology ; ni qu'ils utilisaient des termes abusifs à leur égard ou sur des sujets qu'ils considéraient comme sacrés. » La Cour a conclu à l'unanimité qu'il n'y avait « aucune preuve » à l'appui de l'interdiction par le gouvernement russe des écritures religieuses de la Scientology et que les procédures devant les tribunaux russes avaient été biaisées, « privant [les scientologues] de la protection procédurale » que leur accorde la Convention. Et de condamner l'Etat russe pour violation de l'article 10 (liberté d'expression) à la lumière de l'article 9 (liberté de religion).
Une décision qui suit de près celle de septembre 2021 qui a vu la Russie condamnée pour avoir porté atteinte aux droits fondamentaux d'un scientologue injustement arrêté et détenu sur le fondement de sa religion: https://www.ericroux.com/Nouvelle-victoire-pour-la-liberte-de-religion-la-Cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-sanctionne-l-Etat-russe-et_a353.html
En espérant que l'Etat Russe se réformera rapidement.
Dans son dernier ouvrage Dans les mains de Dieu (Nelle Mani di Dio), il développe l’idée que le monde a changé, et que son avenir serait « entre les mains de Dieu », en ce sens que 85% de la population mondiale se dit religieuse, et que l’avenir du monde dépend dans une large mesure de la manière dont religions et institutions sauront travailler ensemble, que ce soit pour la paix, le développement économique et environnemental, ou la planification générale d’un meilleur avenir pour l’humanité. Partant de là il avance dans son introduction qu’« aujourd'hui, les grands défis planétaires interpellent toutes les traditions religieuses, toutes les communautés, toutes les organisations, tous les systèmes de croyance. Les urgences environnementales, le développement durable et la transformation numérique interrogent les religions, qui y répondent et se mobilisent. Cette mobilisation, à son tour, influence la dynamique mondiale. Ainsi, le monde et les religions se transforment mutuellement dans un processus qui met en jeu le passé et l'avenir ».
Peu importe qu’on soit croyant ou non, avance-t-il, « ce rôle des religions peut être apprécié ou non, il peut être vécu activement ou passivement par les individus et les groupes, il peut être considéré comme le simple produit de l'invention de Dieu et des religions par l'homme, ou il peut être considéré comme le résultat de la présence de Dieu, de dieux, d'êtres ou de forces surnaturels, et de l'interaction de l'homme avec eux. Là encore, l'impact des religions peut concerner la géopolitique, la carte mondiale des confessions, des États et des puissances, ainsi que les alliances et les affrontements entre les institutions et les autorités civiles et religieuses, ou encore la société, les femmes et les hommes dans leur vie quotidienne. Dans ces alternatives, dans les nombreuses manifestations possibles, nous sommes entre les mains de Dieu. »
Le reste du livre est extrêmement bien documenté et la réflexion qui s’y développe mérite à mon sens qu’on s’y intéresse. Son étude et sa grande connaissance des religions du monde lui permettent de dresser une cartographie novatrice de la religion d’aujourd’hui. Il n'occulte ni les composantes destructrices de certaines religions, ni leurs composantes salvatrices et positives. Et comme il le dit dès le début du livre, « Pour que la religion compte dans les trois dimensions de la paix, du développement et de la planification, les religions doivent se dépasser. Les frontières entre elles sont remises en question parce qu'il est nécessaire que les croyants travaillent ensemble pour des objectifs plus grands que toute foi unique. Les frontières entre religion et non-religion sont également remises en question, car il faut aussi que ceux qui se reconnaissent dans une foi, 85% de la population mondiale, travaillent ensemble avec ceux qui n'ont pas de religion, mais d'autres croyances, d'autres spiritualités. »
Il y a aussi un passage sur la Scientology que j’ai trouvé suffisamment intéressant pour vous le retranscrire ici en français :
La CEDH a conclu que la détention, qui a eu lieu le 13 octobre 2010, constituait une privation de liberté et une violation des articles 8 et 9 de la Convention pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, qui garantissent le droit au respect de la vie de famille et à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
La CEDH a noté que l'Église de Scientologie avait été enregistrée en tant qu'organisation religieuse en Russie depuis plus de deux décennies et que les autorités russes avaient toujours reconnu la nature religieuse de la Scientologie au fil des ans, ce qui fait du ciblage de M. Kuropyatnik par la police russe, fiché et ciblé uniquement pour son appartenance à l'Eglise, une violation flagrante de la liberté de religion par l'État russe. La Cour a par conséquent accordé des dommages-intérêts de 8 000 euros à M. Kuropyatnik.
L'article 9 de la Convention de la CEDH pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales se lit comme suit:
"1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.
2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui."
Dans les mots du fondateur de Scientologie L. Ron Hubbard, "Les droits de l'homme doivent être un fait, pas un rêve idéaliste."
Ce qui est moins connu, c'est sa relation avec la Scientology, et ce qu'il a pu en retirer, dans sa vie personnelle autant qu'en tant qu'artiste. Dans les années 1980, Lee avait l'habitude de venir jouer à l'Eglise de Scientology Celebrity Centre de Paris, rue Legendre dans le 17e arrondissement.
En 2016, le journaliste de jazz Ted Panken avait interviewé Lee Konitz pour ses 89 ans. Le journaliste écrivait alors :
Konitz a commencé à se sevrer de la marijuana au cours d'une longue association avec la Scientology, dans laquelle il s'est impliqué vers 1973. "Il me semblait que j'avais une chance, étape par étape, de regarder ma vie et les choses autour de moi, et essayez de lui donner un sens", dit Konitz. "Cela m'a donné l'opportunité de continuer mes études, une discipline que j'avais arrêtée à la sortie du lycée."
Des années auparavant, Konitz, interviewé dans le magazine Celebrity alors qu'il suivait ce qu'on appelle le "programme de purification" à l'Eglise de Scientology de Los Angeles (Abrégé en "Purif", une combinaison d'exercice, de prise de vitamines et de sauna, plus d'infos ici), expliquait :
Eileen Barker, qui dirigeait l'ouvrage avec James T. Richardson introduit le chapitre comme suit :
Le chapitre d’Eric Roux sur l’Église de Scientology détaille les batailles juridiques du mouvement pour être reconnu comme une véritable religion. Ses succès dans ce domaine ont sans aucun doute élargi la définition de la religion dans le langage juridique d'une grande partie du monde, permettant ainsi non seulement à la Scientology, mais aussi à d'autres religions d'échapper aux sanctions relatives au fait de ne pas être enregistrées et / ou de bénéficier des avantages de la reconnaissance en tant que religion authentique.
2 ombres au tableau cependant : le livre est très cher (mais il existe la version e-book, beaucoup moins chère), et pour ceux qui ne parlent pas anglais, il n'existe pas en français. Quoi qu'il en soit, pour ceux qui veulent tout lire (tous les chapitres sont intéressants et écrits par d'excellents auteurs spécialiste du phénomène religieux), vous pouvez vous le procurer ici.
Pour les anglophones, voici le chapitre en question :
Il s'agit d'un excellent ouvrage à acheter absolument, disponible ici sur Amazon.
La description en dernière de couverture :
Les nouveaux mouvements religieux sont rarement reconnus pour leur travail humanitaire. Un exemple typique est l'Église de Scientology pendant la pandémie de COVID-19 de 2020. Ses opposants ont profité de l'épidémie pour accuser la Scientology de répandre des théories du complot et de ne pas respecter les précautions anti-virus. En fait, tout en interprétant l’épidémie à travers la théorie de « l’environnement dangereux » de L. Ron Hubbard, les scientologues ont rapidement adopté des précautions de pointe et distribué des millions de brochures expliquant comment se protéger efficacement et utiliser des masques, des gants et des désinfectants. Les ministres volontaires de Scientology ont organisé des activités humanitaires massives, qui ont été saluées par les maires et d’autres autorités de plusieurs pays. Ce faisant, ils étaient persuadés que non seulement ils aidaient leurs semblables, mais aussi qu'ils se dirigeaient de manière décisive vers une planète meilleure et « restaurée ».
Rosita Šorytė, qui a une longue expérience des problèmes d'aide humanitaire fournie en temps de crise par les gouvernements, les organisations internationales et les ONG, et a étudié en particulier le fonctionnement des ONG religieuses, a rejoint en 1992 le ministère des Affaires étrangères de Lituanie et a travaillé pendant 25 ans en tant que diplomate, entre autres à l'UNESCO à Paris et aux Nations Unies à New York. En 2011, elle a été représentante de la présidence lituanienne de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) au Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l'Homme (Varsovie). En 2012-2013, elle a présidé le groupe de travail de l'Union Européenne sur l'aide humanitaire au nom de la présidence pro tempore lituanienne de l'Union Européenne, et est co-fondatrice et présidente d'ORLIR, l'Observatoire international de la liberté religieuse des réfugiés, ainsi que membre du comité scientifique de la FOB, le Fédération européenne pour la liberté de croyance. Elle est également l'auteur de plusieurs articles et chapitres de livres sur la liberté religieuse et les initiatives humanitaires fondées sur la religion.
Actions sociales de l'Eglise de scientologie
Commentaires (0) | Permalien