
Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...
Le panel sera composé de trois personnes (en sus de moi-même) :
Preeta Bansal, Présidente du Conseil Global de URI (United Religions Initiative), la plus grosse organisation internationale de cooperation interreligieuse de terrain. Preeta fut aussi l'une des premières présidentes de la Commission Etats-Unienne sur le Liberté de religion à l'International (USCIRF, une commission américaine gouvernementale bipartisane), Conseillère Spéciale à la Maison Blanche auprès du Président Barack Obama et Procureur Général de New York.
Nadine Maenza, Présidente du IRF Secretariat (International Religious Freedom Secretariat, une organisation qui coordonne des tables rondes sur le liberté de religion dans le monde entier et travaille avec l'alliance sur la liberté de religion et de conviction, composée de 40 pays membres). Nadine était aussi la Présidente de USCIRF de 2018 à 2022.
Emina Frljak, Coordinatrice des programmes de Youth for Peace (Jeunesse pour la Paix), une organisation basée en Bosnie-Herzégovine qui est dirigée par des jeunes et pour les jeunes, dont l'objectif est de créer les conditions d'une coexistence pacifique entre toutes les religions dans un pays qui a connu un génocide il n'y a pas si longtemps.
Quelques photos :
Avec les Druzes et le Universal Peace Council
La première fut lorsque le "Universal Peace Council ", une organisation internationale avec plusieurs centaines d'ambassadeurs dans le monde, dirigée par le Cheikh Bader Kasem, leader de la communauté Druze d'Israel, est venu à Bruxelles pour rencontrer la présidente du parlement européen Roberta Metsola. En fait, la première chose que la délégation a faite en arrivant, c'est de venir visiter notre église.
En effet, la Cour d'Appel d'Amsterdam avait déjà reconnu le caractère religieux de l'Eglise dans une décision de 2013, et d'ailleurs avait aussi à l'époque reconnu son caractère d'utilité publique. Cependant les services fiscaux de l'Etat s'étaient opposés à cette décision (seulement sur la partie "utilité publique", ne remettant pas en cause le caractère religieux de la Scientology) qu'ils avaient contestée, estimant ne pas être en mesure d'établir si TOUS les services de l'Eglise correspondaient à la définition d'utilité publique.
S'en est suivi près de 10 années d'examens minutieux de toutes les activités de l'Eglise ainsi que de ses finances et flux financiers, ce qui est certainement l'examen le plus minutieux qu'ait jamais eu à subir aucune entité religieuse. La décision est maintenant survenue et est sans appel : toutes les activités de l'Eglise correspondent à la définition d'utilité publique, et la rétroactivité de cette décision court à partir de 2012.
Les activités concernées comprennent les services dominicaux et les cérémonies religieuses (mariages, baptêmes, etc.) ainsi que les autres services principaux de la religion de Scientology, à savoir le conseil spirituel (également appelé auditing) et l'étude des œuvres religieuses de la religion de Scientology.
Non seulement c'est mérité, mais après 10 ans d'investigations poussées de la part des services fiscaux hollandais, c'est incontestable !
URI est actuellement la plus grande organisation de terrain dans le domaine de la collaboration inter-religieuse dans le monde. Cette organisation a été créée en l'an 2000 par son fondateur le Révérend Bill Swing, qui fut Eveque de Californie pour l'Eglise épiscopale (l'équivalent des anglicans, mais aux Etats-Unis) avant de fonder l'organisation et de lui donner son essor premier. Le siège international de URI est à San Francisco. URI est membre du Conseil Economique et Social de l'ONU depuis 2007.
URI comprend plus de mille groupes répandus à travers le globe (112 pays). Certains de ces groupes sont formés d'une dizaine de membres, d'autres en ont des milliers. chaque groupe est forcément formé avec des membres de diverses religions ou spiritualités.
Voici comment URI décrit sa mission, sa vision et son objectif :
Et en plus, c'est aussi un espace de rencontre extraordinaire, voir un espace de rencontres extraordinaires, où l'on apprend à connaitre et aimer les autres, quelques soient leurs croyances, leurs différences.MISSION
URI est un réseau mondial interreligieux de terrain qui cultive la paix et la justice en engageant les gens à combler les différences religieuses et culturelles et à travailler ensemble pour le bien de leurs communautés et du monde.
Nous mettons en œuvre notre mission par le biais d'initiatives locales et mondiales qui renforcent la capacité de nos groupes et organisations membres, appelés Cercles de coopération, à s'engager dans des actions communautaires telles que la résolution des conflits et la réconciliation, la durabilité environnementale, l'éducation, les programmes pour les femmes et les jeunes et la défense des droits de l'homme.
VISION
URI envisage un monde en paix, soutenu par des communautés interconnectées, engagées dans le respect de la diversité, la résolution non violente des conflits et la justice sociale, politique, économique et environnementale.
OBJECTIF
Le but de United Religions Initiative est de promouvoir une coopération interreligieuse durable et quotidienne, de mettre fin à la violence à caractère religieux et de créer des cultures de paix, de justice et de guérison pour la Terre et tous les êtres vivants.
N'hésitez pas à vous rendre sur le site pour en apprendre plus : https://www.uri.org/

Il s'agit d'un ouvrage intitulé La Scientology sur la scène religieuse et sociale contemporaine, dirigé par Massimo Introvigne et Bernadette Rigal-Cellard (professeur émérite de l'Université Bordeaux Montaigne).
L'introduction commence ainsi :
"L’objectif de ce livre est simple. Nous souhaitons offrir un regard érudit, dépassionné et neutre sur l’Église de Scientology. Après plus de cinquante années d’articles et de livres publiés sur le sujet, nous pensons qu’il est grand temps que l’étude de cette Église passe d’une première phase, centrée presque uniquement sur les controverses, à une phase plus mature – qui impliquerait également, comme l’expliquent les auteurs du livre, de montrer pourquoi certaines controverses n’ont pas, ou n’ont plus, de sens. Compte tenu du débat quelque peu houleux en France sur le « séparatisme » et l’« extrémisme », et des sempiternelles campagnes contre « les sectes », ce livre suggère que ces étiquettes ne sont pas des catégories appropriées pour comprendre ce qu’est la Scientology."
Et se termine comme ça :
"Cela montre, selon nous, que la situation en France est quelque peu particulière. Cependant, nous pensons que les Études de Scientology 2.0 peuvent être promues également dans ce pays. Ce sera difficile au début, et on nous accusera simplement de « défendre la Scientology » (si vous n’êtes pas « contre », vous êtes « de leur côté » dans le monde en noir et blanc des antisectes). Mais finalement, notamment parmi les étudiants et les jeunes chercheurs, et aussi parmi les nombreux Français qui ont des scientologues parmi leurs amis et qui savent que ce sont des citoyens normaux et non les monstres sanguinaires décrits par certains médias, les esprits plus modérés prévaudront. C’est l’humble but de ce livre."
Le livre contient une collection de chapitres par différents experts/universitaires, et franchement, il est très bon.
Pour l'acheter directement sur le site de l'éditeur :
https://www.editions-academia.be/livre-la_scientology_sur_la_scene_religieuse_et_sociale_contemporaine_bernadette_rigal_cellard_massimo_introvigne-9782806637697-73919.html
Tout d'abord, la déclaration qui nous avait été envoyée pour l'occasion par le Cardinal Jozef de Kesel, Archevêque de Bruxelles - Malines et Primat de Belgique :
Chers amis,
A l'Eglise de Scientology de Belgique, je souhaite un très heureux 46e anniversaire, et forme le voeu que vos activités de solidarité et d'aide dans notre maison commune connaisse le succès. Je vous souhaite de continuer à favoriser le dialogue inter-religieux, dans le respect de la diversité et de l'altérité et dans la richesse de la rencontre. Et je souhaite à chacun de vos coreligionnaires une belle et grande spiritualité.
Cardinal Jozef de Kesel
C'est la quatrième fois que la Cour Européenne des Droits de l'Homme sanctionne la Russie pour ne pas avoir enregistré l'Eglise de Scientology russe comme une entité religieuse. Mais cette fois-ci la Cour va encore plus loin.
La Cour jugeait deux recours. Le premier avait trait au fait que le gouvernement Russe avait choisi de dissoudre l'Eglise de Scientology de Moscou en prétendant que cette dernière n'était pas une entité religieuse. Le second avait trait au fait que le ministère de la Justice russe avait placé certains ouvrages de L. Ron Hubbard, le fondateur de la Scientology, sur la liste des ouvrages extrémistes, les interdisant de fait et criminalisant le fait de les faire circuler ou même de les lire.
En ce qui concerne le premier recours, il faut se rendre compte que c'est la quatrième fois que l'Etat russe est condamné par la CEDH pour ne pas avoir reconnu la Scientology comme une religion et ne pas avoir enregistré ses églises comme des entités religieuses. Dans la présente décision, la Cour a enfoncé le clou :
L'église requérante était officiellement reconnue en tant qu'organisation religieuse depuis 1994, son caractère religieux n'a pas été remis en cause pendant plusieurs années, même après de premières tentatives infructueuses de réenregistrement entre 1998 et 2000 (Église de Scientology de Moscou, précité, § 64). Pendant toute la durée de son existence légale, l'église requérante et les membres individuels n'ont jamais été reconnus responsables d'aucune infraction pénale ou conduite dangereuse. Rien ne prouve que la nature des activités de l'église requérante ait changé depuis cette époque. Les autorités ont fondé leur conclusion à cet égard sur une expertise établie par un groupe d'experts du ministère de la Justice (paragraphe 23 ci-dessus, in fine). Il ne semble pas qu'ils aient pris en compte d'éventuelles expertises alternatives, notamment celles qui ont pu être fournies par l'église requérante.
Et de condamner la Russie pour violation de l'article 11 (liberté d'association) et de l'article 9 (liberté de religion) à l'encontre de l'Eglise de Scientology de Moscou et de ses membres.
En ce qui concerne les ouvrages et écrits prétendument extrémistes interdits par le ministère de la Justice russe, la Russie a été sermonnée sur la nécessité d'accepter le pluralisme religieux. La majorité « des groupes religieux, a déclaré la CEDH, ne peuvent raisonnablement s'attendre à être exempts de toute critique ; ils doivent tolérer et accepter le déni par d'autres de leurs croyances religieuses et même la propagation par d'autres de doctrines hostiles à leur foi. Quant à la littérature de Scientology, « Il n'y a aucune preuve devant la Cour que les textes contestés ont insulté, ridiculisé ou calomnié des personnes extérieures à la communauté de Scientology ; ni qu'ils utilisaient des termes abusifs à leur égard ou sur des sujets qu'ils considéraient comme sacrés. » La Cour a conclu à l'unanimité qu'il n'y avait « aucune preuve » à l'appui de l'interdiction par le gouvernement russe des écritures religieuses de la Scientology et que les procédures devant les tribunaux russes avaient été biaisées, « privant [les scientologues] de la protection procédurale » que leur accorde la Convention. Et de condamner l'Etat russe pour violation de l'article 10 (liberté d'expression) à la lumière de l'article 9 (liberté de religion).
Une décision qui suit de près celle de septembre 2021 qui a vu la Russie condamnée pour avoir porté atteinte aux droits fondamentaux d'un scientologue injustement arrêté et détenu sur le fondement de sa religion: https://www.ericroux.com/Nouvelle-victoire-pour-la-liberte-de-religion-la-Cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-sanctionne-l-Etat-russe-et_a353.html
En espérant que l'Etat Russe se réformera rapidement.
Dans son dernier ouvrage Dans les mains de Dieu (Nelle Mani di Dio), il développe l’idée que le monde a changé, et que son avenir serait « entre les mains de Dieu », en ce sens que 85% de la population mondiale se dit religieuse, et que l’avenir du monde dépend dans une large mesure de la manière dont religions et institutions sauront travailler ensemble, que ce soit pour la paix, le développement économique et environnemental, ou la planification générale d’un meilleur avenir pour l’humanité. Partant de là il avance dans son introduction qu’« aujourd'hui, les grands défis planétaires interpellent toutes les traditions religieuses, toutes les communautés, toutes les organisations, tous les systèmes de croyance. Les urgences environnementales, le développement durable et la transformation numérique interrogent les religions, qui y répondent et se mobilisent. Cette mobilisation, à son tour, influence la dynamique mondiale. Ainsi, le monde et les religions se transforment mutuellement dans un processus qui met en jeu le passé et l'avenir ».
Peu importe qu’on soit croyant ou non, avance-t-il, « ce rôle des religions peut être apprécié ou non, il peut être vécu activement ou passivement par les individus et les groupes, il peut être considéré comme le simple produit de l'invention de Dieu et des religions par l'homme, ou il peut être considéré comme le résultat de la présence de Dieu, de dieux, d'êtres ou de forces surnaturels, et de l'interaction de l'homme avec eux. Là encore, l'impact des religions peut concerner la géopolitique, la carte mondiale des confessions, des États et des puissances, ainsi que les alliances et les affrontements entre les institutions et les autorités civiles et religieuses, ou encore la société, les femmes et les hommes dans leur vie quotidienne. Dans ces alternatives, dans les nombreuses manifestations possibles, nous sommes entre les mains de Dieu. »
Le reste du livre est extrêmement bien documenté et la réflexion qui s’y développe mérite à mon sens qu’on s’y intéresse. Son étude et sa grande connaissance des religions du monde lui permettent de dresser une cartographie novatrice de la religion d’aujourd’hui. Il n'occulte ni les composantes destructrices de certaines religions, ni leurs composantes salvatrices et positives. Et comme il le dit dès le début du livre, « Pour que la religion compte dans les trois dimensions de la paix, du développement et de la planification, les religions doivent se dépasser. Les frontières entre elles sont remises en question parce qu'il est nécessaire que les croyants travaillent ensemble pour des objectifs plus grands que toute foi unique. Les frontières entre religion et non-religion sont également remises en question, car il faut aussi que ceux qui se reconnaissent dans une foi, 85% de la population mondiale, travaillent ensemble avec ceux qui n'ont pas de religion, mais d'autres croyances, d'autres spiritualités. »
Il y a aussi un passage sur la Scientology que j’ai trouvé suffisamment intéressant pour vous le retranscrire ici en français :

La CEDH a conclu que la détention, qui a eu lieu le 13 octobre 2010, constituait une privation de liberté et une violation des articles 8 et 9 de la Convention pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, qui garantissent le droit au respect de la vie de famille et à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
La CEDH a noté que l'Église de Scientologie avait été enregistrée en tant qu'organisation religieuse en Russie depuis plus de deux décennies et que les autorités russes avaient toujours reconnu la nature religieuse de la Scientologie au fil des ans, ce qui fait du ciblage de M. Kuropyatnik par la police russe, fiché et ciblé uniquement pour son appartenance à l'Eglise, une violation flagrante de la liberté de religion par l'État russe. La Cour a par conséquent accordé des dommages-intérêts de 8 000 euros à M. Kuropyatnik.
L'article 9 de la Convention de la CEDH pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales se lit comme suit:
"1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.
2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui."
Dans les mots du fondateur de Scientologie L. Ron Hubbard, "Les droits de l'homme doivent être un fait, pas un rêve idéaliste."
Ce qui est moins connu, c'est sa relation avec la Scientology, et ce qu'il a pu en retirer, dans sa vie personnelle autant qu'en tant qu'artiste. Dans les années 1980, Lee avait l'habitude de venir jouer à l'Eglise de Scientology Celebrity Centre de Paris, rue Legendre dans le 17e arrondissement.
En 2016, le journaliste de jazz Ted Panken avait interviewé Lee Konitz pour ses 89 ans. Le journaliste écrivait alors :
Konitz a commencé à se sevrer de la marijuana au cours d'une longue association avec la Scientology, dans laquelle il s'est impliqué vers 1973. "Il me semblait que j'avais une chance, étape par étape, de regarder ma vie et les choses autour de moi, et essayez de lui donner un sens", dit Konitz. "Cela m'a donné l'opportunité de continuer mes études, une discipline que j'avais arrêtée à la sortie du lycée."
Des années auparavant, Konitz, interviewé dans le magazine Celebrity alors qu'il suivait ce qu'on appelle le "programme de purification" à l'Eglise de Scientology de Los Angeles (Abrégé en "Purif", une combinaison d'exercice, de prise de vitamines et de sauna, plus d'infos ici), expliquait :
Eileen Barker, qui dirigeait l'ouvrage avec James T. Richardson introduit le chapitre comme suit :
Le chapitre d’Eric Roux sur l’Église de Scientology détaille les batailles juridiques du mouvement pour être reconnu comme une véritable religion. Ses succès dans ce domaine ont sans aucun doute élargi la définition de la religion dans le langage juridique d'une grande partie du monde, permettant ainsi non seulement à la Scientology, mais aussi à d'autres religions d'échapper aux sanctions relatives au fait de ne pas être enregistrées et / ou de bénéficier des avantages de la reconnaissance en tant que religion authentique.
2 ombres au tableau cependant : le livre est très cher (mais il existe la version e-book, beaucoup moins chère), et pour ceux qui ne parlent pas anglais, il n'existe pas en français. Quoi qu'il en soit, pour ceux qui veulent tout lire (tous les chapitres sont intéressants et écrits par d'excellents auteurs spécialiste du phénomène religieux), vous pouvez vous le procurer ici.
Pour les anglophones, voici le chapitre en question :
Il s'agit d'un excellent ouvrage à acheter absolument, disponible ici sur Amazon.
La description en dernière de couverture :
Les nouveaux mouvements religieux sont rarement reconnus pour leur travail humanitaire. Un exemple typique est l'Église de Scientology pendant la pandémie de COVID-19 de 2020. Ses opposants ont profité de l'épidémie pour accuser la Scientology de répandre des théories du complot et de ne pas respecter les précautions anti-virus. En fait, tout en interprétant l’épidémie à travers la théorie de « l’environnement dangereux » de L. Ron Hubbard, les scientologues ont rapidement adopté des précautions de pointe et distribué des millions de brochures expliquant comment se protéger efficacement et utiliser des masques, des gants et des désinfectants. Les ministres volontaires de Scientology ont organisé des activités humanitaires massives, qui ont été saluées par les maires et d’autres autorités de plusieurs pays. Ce faisant, ils étaient persuadés que non seulement ils aidaient leurs semblables, mais aussi qu'ils se dirigeaient de manière décisive vers une planète meilleure et « restaurée ».
Rosita Šorytė, qui a une longue expérience des problèmes d'aide humanitaire fournie en temps de crise par les gouvernements, les organisations internationales et les ONG, et a étudié en particulier le fonctionnement des ONG religieuses, a rejoint en 1992 le ministère des Affaires étrangères de Lituanie et a travaillé pendant 25 ans en tant que diplomate, entre autres à l'UNESCO à Paris et aux Nations Unies à New York. En 2011, elle a été représentante de la présidence lituanienne de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) au Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l'Homme (Varsovie). En 2012-2013, elle a présidé le groupe de travail de l'Union Européenne sur l'aide humanitaire au nom de la présidence pro tempore lituanienne de l'Union Européenne, et est co-fondatrice et présidente d'ORLIR, l'Observatoire international de la liberté religieuse des réfugiés, ainsi que membre du comité scientifique de la FOB, le Fédération européenne pour la liberté de croyance. Elle est également l'auteur de plusieurs articles et chapitres de livres sur la liberté religieuse et les initiatives humanitaires fondées sur la religion.
Quand scientologues et francs-maçons se mettent à table

Vous pouvez vous procurer le livre à la Fnac, sur Amazon ou dans votre librairie favorite.
Je vous en livre ici la préface écrite par le Grand-Maitre de l'Ordre de Misraïm, Pierre-Philippe Baudel :
Ce « banquet improbable » auquel me convient quelques amis fait circuler la parole entre trois Francs-Maçons et trois Scientologues. Chacun d’entre eux y remplit son rôle, sous la présidence symbolique de Socrate…
Ces témoins sont tous tourmentés par la grâce, chacun d’eux y joue son rôle, chacun s’exprime au nom de la conversion spirituelle. Ils abandonnent l’idée de ne défendre que leurs propres options.
Quand ces convives délient, pour quelques moments, la règle du silence, ils nous donnent de brefs et utiles enseignements. Alors L’improbable banquet devient, en quelque sorte, un ouvrage parfaitement inconscient ! Imaginé sans idées préconçues, ce livre ouvre au dialogue. Il permet un face à face ayant pour but général l’éveil et incite le lecteur vers d’autres idées à défricher, voire à inventer ensemble. Ici règne le respect d’autrui. La tolérance défend l’éthique de la liberté de parole. Une attitude générale facilite l’expression de l’être, du « penser » et de l’ « l’agir différent de soi ». En effet, il faut admettre que nous sommes tous plus ou moins enclins à confirmer ce que nous pensons déjà, plutôt qu’à nous remettre en question.
« Quelle rage a-t-on d’apprendre ce qu’on craint toujours de savoir ! » demandait Beaumarchais dans Le barbier de Séville. Fi de cela, ici, avec nos Frères, étant donné qu’ils savent oser les premiers pas vers la nuance, tout en recadrant les clichés, enchevêtrant les perceptions et les significations en confrontation, incarnant ainsi le vrai voyage vers autrui.
Ami lecteur, je vous remercie d’ores et déjà d’avoir répondu à l’invitation de ce banquet vraiment improbable et pourtant si riche en révélations authentiques !
Our World est un magazine distribué à une dizaine de milliers d'exemplaires auprès des institutions européennes. Il parait uniquement une à deux fois par an (jusqu'à maintenant en tous cas), et en 8 années d'existence, 33 chefs d'Etat ont déjà écrit pour le magazine. Pour leur dernière édition, publiée en ce mois de décembre, consacrée au rôle de la religion dans la société moderne, j'ai écrit un article intitulé "Freedom of Religion or Belief, why it matters". C'est en anglais et j'en suis désolé pour les non-anglophones voire non-anglophiles...
Cependant voici l'article en anglais, tel qu'il apparait dans la publication :
Recently, I was having a chat with the excellent Reverend Bill E. Swing, founder of United Religions Initiatives (URI) and former Episcopal Bishop of California, and I was surprised when he told me: “I’m glad you are doing what you do for religious freedom, as before, I thought that religious freedom was only an issue for the agenda of the far-right wing evangelical Christians.” Actually, and indeed, many advocacy groups on religious freedom, or freedom of religion or belief (FoRB) as we say in EU, are only focused on the rights of their own religious community, even when sometimes they pretend to fight for FoRB for all. Or sometimes they focus on the rights of several religious communities, but to the exclusion of others.
Religion nouvelle et conséquemment controversée, la scientologie est aujourd’hui l’objet de nombreuses études universitaires, et ce dans plusieurs disciplines qui bien souvent se chevauchent : sociologie des religions, histoire des religions, religions comparées, droit des religions, etc.
Difficile à classer puisqu’elle n’est pas une secte, c’est-à-dire qu’elle n’est pas issue de la scission au sein d’une religion préexistante, d’un courant de croyance différent, mais qu’elle est une totalité religieuse fondée au 20ème siècle, sa place au sein du paysage religieux mondial a piqué la curiosité des scientifiques, et ces derniers l’ont regardée à travers divers prismes, pour tenter de la ranger dans les cases complexes de l’extrême diversité de la spiritualité humaine.
Plusieurs, et pas des moindres, y ont vu une religion moderne qui viendrait se ranger dans la grande tradition des religions gnostiques, la tradition de ce que l’on a appelé la gnose.
Comprendre la scientologie par la gnose
Le professeur Aldo Natale Terrin, ancien conférencier à l'Université catholique de Milan, prêtre catholique, enseignant actuellement la phénoménologie de la religion à l'Institut de liturgie pastorale de Padoue, écrit : « je crois que cette catégorie, la religion gnostique, issue de l’histoire des religions, nous offre la meilleure opportunité qui soit de mieux comprendre cette nouvelle Église. »
La gnose est née au premier siècle après Jésus-Christ, fortement inspirée par la philosophie grecque (pythagoricienne et platonique principalement), et les religions orientales. La gnose chrétienne, dont on a appris beaucoup depuis 1945 suite à la découverte d’une bibliothèque de manuscrits gnostiques à Nag’Hammadi en Egypte, contient les principes suivants :
L’âme préexiste à la naissance et survit à la mort. La lumière divine est en vous. Le règne de Dieu est parmi nous, maintenant. Le salut est atteint par une révolution intérieure, pas dans une éventuelle résurrection future. Le gnostique peut se rapprocher du divin et atteindre son salut spirituel sans élément de médiation entre lui et Dieu.
Placé au cœur même du système des Nations Unies, le Conseil économique et social promeut les trois dimensions - économique, sociale et environnementale - du développement durable. C'est le lieu central à partir duquel des débats s'engagent, des idées nouvelles émergent, des consensus se forgent autour des voies à suivre et des actions sont coordonnées pour poursuivre les objectifs arrêtés au niveau international.
Le statut consultatif est accordé par l'ECOSOC sur recommandation du Comité chargé des ONG de l'ECOSOC qui est composé de 19 états membres.

Le Faith and Freedom Summit, c'est une coalition de 19 ONGs, religieuses ou pas, qui mène une campagne non partisane pour renforcer ce droit fondamental qu'est la liberté de religion ou de conviction au sein des pays de l'Union Européenne. Le Bureau Européen de l'Eglise de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l'homme dont j'assure la vice-présidence fait partie de ces ONGs.
La campagne, qui je le répète est non partisane et apolitique, est soutenue par l'un des grands partis européens, l'Alliance des Conservateurs et des Réformistes en Europe (ACRE), mais aussi par des députés européens de tous les partis (gauche, droite, verts...), et le Rapporteur Spécial sur la Liberté de Religion et de Conviction de l'ONU Ahmed Shaheed.
Cet évènement a vu les speakers suivants prendre tour à tour la parole :
Il fallut attendre un siècle pour voir le deuxième Parlement des Religions du Monde se produire : En 1993, à l’initiative de disciples de Swami Vivekananda, plus de 150 leaders religieux se réunissent à nouveau à Chicago et décident de poursuivre cette œuvre de compréhension mutuelle et de dialogue sans équivalent. Aux religions présentes en 1893 s’ajoutent les sikhs ainsi que les diverses traditions spirituelles amérindiennes, et d’autres religions autochtones du monde. Le Dalaï Lama est aussi présent. Puis le Parlement se réunit en 1999 au Cap en Afrique du Sud, avec Nelson Mandela, en 2004 à Barcelone, en 2009 à Melbourne, en 2015 à Salt Lake City, puis finalement cette année à Toronto, ou plus de 10 000 personnes se retrouvent pour dialoguer et découvrir la religion de l’autre, dans un esprit de compréhension mutuelle et de volonté de transformation du monde.
Liberté de conscience
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