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Le blog
Eric Roux
Ministre du culte de L'Eglise de Scientology, après 30 années passées dans le clergé de l'Eglise, Eric Roux est aujourd'hui le président de l'Union des Eglises de Scientology de France et Vice Président du Bureau Européen de L'Eglise de Scientology pour les affaires publiques et les droits de l'homme. Il est aussi administrateur pour l'Europe du Conseil International de URI (United Religions Initiative) et le Président du European Interreligious Forum for Religious Freedom.
Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...
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Liberté de Conscience
11/09/2018
Etre publié cette année dans l'édition 2018 de l'illustre revue d'anthologie poétique Les Cahiers du Sens, éditée chez Le Nouvel Athanor, est un must (en tous cas pour moi :)). Cette année le thème du recueil était "La Voie, la voix".
Pour vous, le modeste texte que j'y ai écrit que vous trouverez en page 55 du recueil, s'il vous vient la bonne idée de vous le procurer, un texte où l'on parle de la voie, de scientologie, et de l'autre :
La voie ferrée toujours fut pour moi source d’évasion. Non point qu’il eût fallu que je fusse dans un train pour ressentir le souffle de la liberté sur mon âme en quête. Il me suffisait et me suffit encore de regarder les rails s’éloigner vers le nord, le sud, l’est, l’ouest ou une combinaison des quatre, pour me rappeler que je suis libre. C’est le lien qui existe entre cet ici et cet ailleurs, matérialisé par le fer des rails qui s’étendent vers l’infini, même si certainement ils ne l’atteignent pas, qui crée chez moi l’espace nécessaire à l’épanouissement de l’âme. Je retrouve une sensation similaire lorsque dans la nuit, mon regard se fixe sur une étoile, où sur la voie lactée elle-même, et que je sens le lien qui m’unit à celui qui ailleurs sur terre, pose son regard sur cette même étoile, où cette même voie lactée. Peu importe d’ailleurs que quelqu’un la regarde à ce moment, ma conscience s’étend jusque dans cet autre lieu, jusque dans cette infinité d’autres lieux, que je perçois par ricochet dans le ciel. Le monde est alors assez vaste pour y vivre.
Ainsi, la possibilité d’une voie est en elle-même suffisante pour donner à l’homme le goût, la saveur et l’émotion de la liberté. La possibilité d’une voie rend déjà, au moins en partie, l’homme libre.
Mais l’homme en quête de liberté se contentera-t-il d’une possibilité de voie ? Je ne crois pas.
Pour vous, le modeste texte que j'y ai écrit que vous trouverez en page 55 du recueil, s'il vous vient la bonne idée de vous le procurer, un texte où l'on parle de la voie, de scientologie, et de l'autre :
De la voie ferrée à la liberté
Eric Roux
(Publié dans l'édition 2018 des Cahiers du Sens
cher Le Nouvel Athanor)
(Publié dans l'édition 2018 des Cahiers du Sens
cher Le Nouvel Athanor)
La voie ferrée toujours fut pour moi source d’évasion. Non point qu’il eût fallu que je fusse dans un train pour ressentir le souffle de la liberté sur mon âme en quête. Il me suffisait et me suffit encore de regarder les rails s’éloigner vers le nord, le sud, l’est, l’ouest ou une combinaison des quatre, pour me rappeler que je suis libre. C’est le lien qui existe entre cet ici et cet ailleurs, matérialisé par le fer des rails qui s’étendent vers l’infini, même si certainement ils ne l’atteignent pas, qui crée chez moi l’espace nécessaire à l’épanouissement de l’âme. Je retrouve une sensation similaire lorsque dans la nuit, mon regard se fixe sur une étoile, où sur la voie lactée elle-même, et que je sens le lien qui m’unit à celui qui ailleurs sur terre, pose son regard sur cette même étoile, où cette même voie lactée. Peu importe d’ailleurs que quelqu’un la regarde à ce moment, ma conscience s’étend jusque dans cet autre lieu, jusque dans cette infinité d’autres lieux, que je perçois par ricochet dans le ciel. Le monde est alors assez vaste pour y vivre.
Ainsi, la possibilité d’une voie est en elle-même suffisante pour donner à l’homme le goût, la saveur et l’émotion de la liberté. La possibilité d’une voie rend déjà, au moins en partie, l’homme libre.
Mais l’homme en quête de liberté se contentera-t-il d’une possibilité de voie ? Je ne crois pas.
Eric Roux
11/11/2015
Fin octobre, je tombe en face de mon Eglise sur Diego Bunuel de Canal Plus accompagné d’Alex Gibney, réalisateur du « documentaire » américain Going Clear, en train de tourner un petit reportage pour le Grand Journal, reportage destiné à être diffusé le soir avant la diffusion de Going Clear sur Canal Plus. Si Alex Gibney n’a pas osé venir me parler, Diego Bunuel est venu, et lorsque je lui ai fait remarquer que d’un point de vue déontologique il aurait été bien de donner la parole à quelqu’un de l’Eglise pour répondre aux accusations de Gibney, il m’a laissé sa carte.
Après quelques échanges d’email polis, M. Bunuel a conclu que ce n’était pas de son ressort (je ne sais alors ce qui serait « de son ressort »), et le redac chef du Grand Journal, Laurent Kouchner, a refusé toute invitation sur le plateau ou toute interview pour « des raisons éditoriales ». Plus que dommage.
J'ai vu Going Clear. Ce qui est véritablement dangereux dans ce genre de prétendus documentaires, c'est qu'on confond information et propagande, ce qui est une forme sournoise de manipulation du spectateur. Alex Gibney n'est pas un journaliste lorsqu'il fabrique son documentaire, et ne s'astreint à aucune déontologie. Il est de manière évidente devenu un propagandiste anti-scientologue, qui aujourd'hui est entré en campagne contre la religion scientologue.
Gibney a prétendu en se répandant dans les médias que l’Eglise de Scientologie aurait refusé de répondre sur le fond. La vérité est tout autre. Gibney a (et c’est lui qui l’a avoué) tourné pendant deux ans son documentaire en cachette. Lorsque l’Eglise l’a appris, elle lui a écrit à 14 reprises officiellement pour proposer de répondre aux allégations qu’il allait faire dans son documentaire. Sans réponse. De nombreuses personnes scientologues se sont proposées pour répondre aux allégations de son film, incluant les dirigeants de l’Eglise de Scientologie Internationale, et des membres des familles des personnes dont on savait (et pour cause, vous le comprendrez après) qu’elles allaient fournir leurs « témoignages ». Elles étaient des témoins de première main. Refus de Gibney d’entrer en contact avec ces personnes. Pourquoi ne voulait-il pas les entendre ? Il l’a dit lui-même : « Nous avons eu l’histoire que nous voulions ».
Les personnes qu'il interviewe pour donner du cœur à son « documentaire » sont toutes des militants anti-scientologues professionnels, qui en outre en ont fait leur gagne-pain après avoir été renvoyées de l'Eglise parfois pour des raisons graves de criminalité avérée. Alors que Gibney prétend dans 20 minutes qu’il aurait mis deux ans pour « convaincre » « d’anciens membres » de parler à visage découvert dans son film, on s’aperçoit que toutes les personnes qu’il a interviewées sont le même petit groupe qui depuis des années fait le tour des « talk shows » et des tabloïdes pour déblatérer sur leur ancienne religion. Ils ont peaufiné ensemble leur discours pendant des années, et Gibney n’a fait que reprendre les mêmes, qui profèrent les mêmes « horreurs » inventées et créées dans le but avoué de nuire à la scientologie et aux scientologues.
Toutes les allégations faites par Gibney et son équipe d’acteurs ont déjà été démontées en détail et de manière très documentée avant qu'il ne fasse son film, mais Gibney, contrairement à ce qu'il prétend, a choisi d'ignorer toutes les preuves qui contredisaient sa propagande. Certains de ses « témoins » ont tenté de faire croire à ces mêmes allégations devant les tribunaux américains et se sont vus condamnés à payer des dizaines de milliers de dollars à L’Eglise pour procédure abusive, après que leurs mensonges aient été percés à jours par la justice. Mais Gibney, qui le savait, a oublié de le préciser quand il leur faisait répéter ces mêmes mensonges devant la caméra.
Malheureusement, cela me fait penser à la propagande antimaçonnique telle qu'elle a été faite par Riche et Rivière dans leur film Forces Occultes en 1943. On utilise des procédés "artistiques" pour diaboliser un mouvement, en injectant quelques éléments "vrais" pour tenter d'apporter du crédit au reste des allégations, ce qui permet après de justifier ensuite toutes les attaques à l'encontre du mouvement, qu'il soit philosophique ou religieux. C'est extrêmement dangereux et il est dommage que Canal Plus souscrive à cette propagande, sans même chercher à équilibrer les débats en donnant la parole à l'Eglise.
Bien sûr Gibney, après avoir prétendu que l'Eglise ne supportait pas la critique, se plaint partout qu'il est critiqué personnellement par les scientologues. Il devrait regarder la poutre qu'il a dans l’œil avant de voir la paille dans celui de son voisin, et apprendre à se remettre en question. Sa manière de fonctionner est bien résumée par Lawrence Wright, l’auteur du livre éponyme dont est tiré Going Clear : « La vérité est un de ces termes subjectifs par lesquels il est inutile de se sentir lié ». Et Gibney de préciser que pour Going Clear : « J’ai entièrement fait confiance à Larry » (Larry = Lawrence Wright). On comprend mieux.
Sur le fond comme sur la forme, la scientologie n'a rien à voir avec ce que décrit Gibney dans son film. C'est une fiction que certains peuvent trouver intéressante, mais il ne faut pas s'y tromper, c'est de la propagande, pas de l'information. La vie des scientologues et de l'Eglise est faite de succès et de bonheur, et la spiritualité profonde qui est la matière même de la scientologie est aux antipodes de la vision malade de Going Clear.
Finalement, je plains Alex Gibney, lui qui n’hésite pas à déclarer « les scientologues sont comme des vampires » dans Libération (merci pour moi et les milliers de scientologues français qui heureusement ont le sens de l’humour), qui pleure dans les médias qu’il serait « harcelé » par les scientologues (tout en reconnaissant qu’il n’a jamais eu une quelconque menace contre lui, va comprendre), ne supporte pas que l’Eglise se permette de répondre à sa « vérité absolue et qu’il est interdit de contester », tout en se prétendant un chantre de la liberté d’expression, et pleure parce que ses sources seraient « discréditées » par la scientologie. Quand à la jalousie évidente qu’il exprime lorsqu’il parle de Tom Cruise ou John Travolta, elle est triste et sent le désespoir intérieur.
Pendant ce temps, tandis que le chien aboie, l’Eglise de Scientologie et la philosophie religieuse qu’elle incarne et dissémine continue d’intéresser de plus en plus de gens. L'ouverture ces derniers mois de plusieurs églises "idéales" de scientologie à Bâle (http://www.ericroux.com/Inauguration-de-la-nouvelle-eglise-de-scientologie-ideale-a-Bale_a283.html), Bogotá (http://www.ericroux.com/Inauguration-de-la-nouvelle-eglise-de-scientologie-ideale-a-Bogota-Colombie_a286.html), Tokyo (http://www.ericroux.com/Japon-inauguration-d-une-nouvelle-Eglise-de-Scientologie-ideale-a-Tokyo_a289.html) et la semaine dernière à Milan (http://www.ericroux.com/Italie-la-plus-grande-Eglise-Ideale-de-Scientologie-au-monde-inauguree-a-Milan_a293.html) pour répondre à la demande en est une parfaite illustration.
A noter que n'en déplaise à Gibney et Canal, la scientologie n'est pas uniquement reconnue comme une religion aux Etats-Unis, mais aussi tout autour de nous, en Espagne, au Royaume Uni, au Portugal, en Italie, en Suède, en Hollande, etc. Mais bon, faut croire que pour Canal et Gibney, tous ces gens-là sont des idiots...
Pour une documentation très fournie sur la propagande d’Alex Gibney, incluant documents originaux et vidéos (en anglais), rendez-vous sur http://www.freedommag.org/going-clear/
Après quelques échanges d’email polis, M. Bunuel a conclu que ce n’était pas de son ressort (je ne sais alors ce qui serait « de son ressort »), et le redac chef du Grand Journal, Laurent Kouchner, a refusé toute invitation sur le plateau ou toute interview pour « des raisons éditoriales ». Plus que dommage.
J'ai vu Going Clear. Ce qui est véritablement dangereux dans ce genre de prétendus documentaires, c'est qu'on confond information et propagande, ce qui est une forme sournoise de manipulation du spectateur. Alex Gibney n'est pas un journaliste lorsqu'il fabrique son documentaire, et ne s'astreint à aucune déontologie. Il est de manière évidente devenu un propagandiste anti-scientologue, qui aujourd'hui est entré en campagne contre la religion scientologue.
Gibney a prétendu en se répandant dans les médias que l’Eglise de Scientologie aurait refusé de répondre sur le fond. La vérité est tout autre. Gibney a (et c’est lui qui l’a avoué) tourné pendant deux ans son documentaire en cachette. Lorsque l’Eglise l’a appris, elle lui a écrit à 14 reprises officiellement pour proposer de répondre aux allégations qu’il allait faire dans son documentaire. Sans réponse. De nombreuses personnes scientologues se sont proposées pour répondre aux allégations de son film, incluant les dirigeants de l’Eglise de Scientologie Internationale, et des membres des familles des personnes dont on savait (et pour cause, vous le comprendrez après) qu’elles allaient fournir leurs « témoignages ». Elles étaient des témoins de première main. Refus de Gibney d’entrer en contact avec ces personnes. Pourquoi ne voulait-il pas les entendre ? Il l’a dit lui-même : « Nous avons eu l’histoire que nous voulions ».
Les personnes qu'il interviewe pour donner du cœur à son « documentaire » sont toutes des militants anti-scientologues professionnels, qui en outre en ont fait leur gagne-pain après avoir été renvoyées de l'Eglise parfois pour des raisons graves de criminalité avérée. Alors que Gibney prétend dans 20 minutes qu’il aurait mis deux ans pour « convaincre » « d’anciens membres » de parler à visage découvert dans son film, on s’aperçoit que toutes les personnes qu’il a interviewées sont le même petit groupe qui depuis des années fait le tour des « talk shows » et des tabloïdes pour déblatérer sur leur ancienne religion. Ils ont peaufiné ensemble leur discours pendant des années, et Gibney n’a fait que reprendre les mêmes, qui profèrent les mêmes « horreurs » inventées et créées dans le but avoué de nuire à la scientologie et aux scientologues.
Toutes les allégations faites par Gibney et son équipe d’acteurs ont déjà été démontées en détail et de manière très documentée avant qu'il ne fasse son film, mais Gibney, contrairement à ce qu'il prétend, a choisi d'ignorer toutes les preuves qui contredisaient sa propagande. Certains de ses « témoins » ont tenté de faire croire à ces mêmes allégations devant les tribunaux américains et se sont vus condamnés à payer des dizaines de milliers de dollars à L’Eglise pour procédure abusive, après que leurs mensonges aient été percés à jours par la justice. Mais Gibney, qui le savait, a oublié de le préciser quand il leur faisait répéter ces mêmes mensonges devant la caméra.
Malheureusement, cela me fait penser à la propagande antimaçonnique telle qu'elle a été faite par Riche et Rivière dans leur film Forces Occultes en 1943. On utilise des procédés "artistiques" pour diaboliser un mouvement, en injectant quelques éléments "vrais" pour tenter d'apporter du crédit au reste des allégations, ce qui permet après de justifier ensuite toutes les attaques à l'encontre du mouvement, qu'il soit philosophique ou religieux. C'est extrêmement dangereux et il est dommage que Canal Plus souscrive à cette propagande, sans même chercher à équilibrer les débats en donnant la parole à l'Eglise.
Bien sûr Gibney, après avoir prétendu que l'Eglise ne supportait pas la critique, se plaint partout qu'il est critiqué personnellement par les scientologues. Il devrait regarder la poutre qu'il a dans l’œil avant de voir la paille dans celui de son voisin, et apprendre à se remettre en question. Sa manière de fonctionner est bien résumée par Lawrence Wright, l’auteur du livre éponyme dont est tiré Going Clear : « La vérité est un de ces termes subjectifs par lesquels il est inutile de se sentir lié ». Et Gibney de préciser que pour Going Clear : « J’ai entièrement fait confiance à Larry » (Larry = Lawrence Wright). On comprend mieux.
Sur le fond comme sur la forme, la scientologie n'a rien à voir avec ce que décrit Gibney dans son film. C'est une fiction que certains peuvent trouver intéressante, mais il ne faut pas s'y tromper, c'est de la propagande, pas de l'information. La vie des scientologues et de l'Eglise est faite de succès et de bonheur, et la spiritualité profonde qui est la matière même de la scientologie est aux antipodes de la vision malade de Going Clear.
Finalement, je plains Alex Gibney, lui qui n’hésite pas à déclarer « les scientologues sont comme des vampires » dans Libération (merci pour moi et les milliers de scientologues français qui heureusement ont le sens de l’humour), qui pleure dans les médias qu’il serait « harcelé » par les scientologues (tout en reconnaissant qu’il n’a jamais eu une quelconque menace contre lui, va comprendre), ne supporte pas que l’Eglise se permette de répondre à sa « vérité absolue et qu’il est interdit de contester », tout en se prétendant un chantre de la liberté d’expression, et pleure parce que ses sources seraient « discréditées » par la scientologie. Quand à la jalousie évidente qu’il exprime lorsqu’il parle de Tom Cruise ou John Travolta, elle est triste et sent le désespoir intérieur.
Pendant ce temps, tandis que le chien aboie, l’Eglise de Scientologie et la philosophie religieuse qu’elle incarne et dissémine continue d’intéresser de plus en plus de gens. L'ouverture ces derniers mois de plusieurs églises "idéales" de scientologie à Bâle (http://www.ericroux.com/Inauguration-de-la-nouvelle-eglise-de-scientologie-ideale-a-Bale_a283.html), Bogotá (http://www.ericroux.com/Inauguration-de-la-nouvelle-eglise-de-scientologie-ideale-a-Bogota-Colombie_a286.html), Tokyo (http://www.ericroux.com/Japon-inauguration-d-une-nouvelle-Eglise-de-Scientologie-ideale-a-Tokyo_a289.html) et la semaine dernière à Milan (http://www.ericroux.com/Italie-la-plus-grande-Eglise-Ideale-de-Scientologie-au-monde-inauguree-a-Milan_a293.html) pour répondre à la demande en est une parfaite illustration.
A noter que n'en déplaise à Gibney et Canal, la scientologie n'est pas uniquement reconnue comme une religion aux Etats-Unis, mais aussi tout autour de nous, en Espagne, au Royaume Uni, au Portugal, en Italie, en Suède, en Hollande, etc. Mais bon, faut croire que pour Canal et Gibney, tous ces gens-là sont des idiots...
Pour une documentation très fournie sur la propagande d’Alex Gibney, incluant documents originaux et vidéos (en anglais), rendez-vous sur http://www.freedommag.org/going-clear/
12/04/2012
Je relisais récemment, par hasard, une intervention de Joseph Maila, alors responsable du pôle "religions" au ministère des Affaires étrangères, le 13 janvier 2010, devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale. Son intervention, est, je le pense, toujours d'actualité :
"La question, pour notre diplomatie, est la suivante : quelle peut être la contribution d’un État laïque – et qui tient à sa laïcité – à ces débats transversaux ? L’ASEAN(1) et l’Union Européenne tiennent par exemple chaque année une réunion dans le cadre de l’ASEM (2) consacrée aux religions. Le traité de Lisbonne préconise un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Eglises et les organisations religieuses. Qu’allons-nous faire de cette donnée institutionnelle fondamentale ? Quelle place occuperons-nous dans ce dialogue, dont on ne sait encore la forme qu’il prendra ? Les religions sont déjà représentées auprès des institutions de l’Union européenne, qui reconnaissent notamment l’Eglise de scientologie."
(…)
"En conclusion, il ne fait pas de doute que les religions jouent un rôle croissant dans la vie internationale, au point que des voix s’élèvent pour instituer une sorte de « G8 » des religions. D’ailleurs, parallèlement au sommet de L’Aquila en juillet 2009, les représentants des principales religions se sont réunis pour tenter de livrer un point de vue sur les affaires du monde.
On le sait, les religions ne sont pas seulement symboliques : elles ont un rôle de prescripteur. Elle ont des choses à dire en matière de bioéthique, de climat, de mondialisation, de financiarisation de l’économie, et certains se demandent de plus en plus s’il ne faut pas prendre également en considération ces points de vue."
Je pense en effet que les religions peuvent et doivent réellement apporter une vision et des solutions aux difficultés et fléaux de nos différentes sociétés.
J'en profite donc pour vous faire partager un extrait d'un texte écrit par Ron Hubbard au début des années 80 qui met l'accent sur l'apport de la religion en ce qui concerne l'évolution de la société :
"La religion constitue le premier sentiment de communauté. Or ce sentiment est fondé sur l’expérience mutuelle avec autrui. Une société où le sens religieux de la communauté, et avec lui une confiance et une intégrité réelles, sont à même d’être détruits, est telle un château de sable incapable de se défendre contre une mer inexorable.
Depuis un siècle environ, la religion subit des attaques incessantes. On vous a dit que c’était « l’opium du peuple », que ce n’était pas scientifique, que c’était primitif ; en bref, qu’il s’agissait d’un leurre.
Mais derrière toutes ces attaques à l’encontre de la religion organisée se trouvait une cible plus fondamentale : la spiritualité de l’homme, votre propre nature spirituelle fondamentale, le respect de soi et la paix de l’esprit. Il se peut que cette propagande ait si bien réussi que vous-même ne croyiez plus en votre nature spirituelle ; mais je vous assure qu’elle existe.
En fait, vous n’avez pas d’âme, vous êtes votre âme. En d’autres termes, vous n’êtes pas ce livre, votre carte de sécurité sociale, votre corps ou votre mental. Vous êtes vous. (…) Persuadez un homme qu’il est un animal, que sa propre dignité et le respect qu’il a de lui-même sont des leurres, qu’il n’y a pas d’« au-delà » auquel aspirer, qu’il n’y a pas de soi potentiel plus élevé auquel parvenir, et vous aurez un esclave. Permettez à un homme de découvrir qu’il est lui-même, qu’il est un être spirituel, qu’il est capable de pouvoir de choix et qu’il a le droit d’aspirer à une plus grande sagesse, et vous lui aurez donné le départ sur une voie plus élevée. Bien entendu de telles attaques envers la religion vont à l’encontre des aspirations traditionnelles de l’homme vers une plénitude spirituelle et un mode de vie éthique.
Depuis des milliers d’années sur cette planète l’homme pensant a affirmé sa propre spiritualité et a considéré que la sagesse ultime était l’édification spirituelle.
La pensée nouvelle et radicale que l’homme est un animal sans nature spirituelle a un nom : le matérialisme totalitaire. Le matérialisme est la doctrine selon laquelle « il n’y a que la matière qui compte ». Les apôtres de cette nouvelle pensée essayent de convaincre tout le monde que dans le fond, les gens ne sont en fait qu’une masse, et que la personne devrait s’agglutiner à cette masse qui alors la protégerait.
Pour les gouvernements militaristes et totalitaires, ainsi que pour leurs partisans des cent dernières années qui souhaitaient justifier leurs atrocités et leur asservissement des masses, cette position philosophique était très pratique. (…) Quand la religion n’a pas d’influence dans une société ou a cessé d’en avoir, l’État hérite de tout le fardeau de la moralité publique, du crime et de l’intolérance. Il doit alors avoir recours à la punition et à la police. Toutefois, ses efforts sont vains, car si la moralité, l’intégrité et le respect de soi ne sont pas déjà inhérents à l’individu, essayer de les imposer ne mènera pas à grand-chose. Seules une conscience spirituelle et une imprégnation de la valeur spirituelle de ces attributs peuvent donner lieu à leur développement. Il faut qu’il y ait davantage de raison, de motivation émotionnelle à être moral, etc., que de menaces de discipline humaine.
Quand une culture s’est complètement détournée de poursuites spirituelles pour tomber dans le matérialisme, il nous faut commencer par démontrer à chacun qu’il est une âme et non un animal matériel. S’étant rendu compte de sa propre nature religieuse, l’individu peut recouvrer une conscience de Dieu et devenir davantage lui-même."
1. ASEAN : Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN). Organisation Internationale regroupant 10 nations de l'Asie du Sud-est.
2. ASEM : Asia-Europe Meeting (Rencontre Asie-Europe). Réunion (2 fois par an) de la Commission Européenne (27 pays de l'Union Européenne), de l'ASEAN, de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de la Russie, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Inde et du Pakistan
"La question, pour notre diplomatie, est la suivante : quelle peut être la contribution d’un État laïque – et qui tient à sa laïcité – à ces débats transversaux ? L’ASEAN(1) et l’Union Européenne tiennent par exemple chaque année une réunion dans le cadre de l’ASEM (2) consacrée aux religions. Le traité de Lisbonne préconise un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Eglises et les organisations religieuses. Qu’allons-nous faire de cette donnée institutionnelle fondamentale ? Quelle place occuperons-nous dans ce dialogue, dont on ne sait encore la forme qu’il prendra ? Les religions sont déjà représentées auprès des institutions de l’Union européenne, qui reconnaissent notamment l’Eglise de scientologie."
(…)
"En conclusion, il ne fait pas de doute que les religions jouent un rôle croissant dans la vie internationale, au point que des voix s’élèvent pour instituer une sorte de « G8 » des religions. D’ailleurs, parallèlement au sommet de L’Aquila en juillet 2009, les représentants des principales religions se sont réunis pour tenter de livrer un point de vue sur les affaires du monde.
On le sait, les religions ne sont pas seulement symboliques : elles ont un rôle de prescripteur. Elle ont des choses à dire en matière de bioéthique, de climat, de mondialisation, de financiarisation de l’économie, et certains se demandent de plus en plus s’il ne faut pas prendre également en considération ces points de vue."
Je pense en effet que les religions peuvent et doivent réellement apporter une vision et des solutions aux difficultés et fléaux de nos différentes sociétés.
J'en profite donc pour vous faire partager un extrait d'un texte écrit par Ron Hubbard au début des années 80 qui met l'accent sur l'apport de la religion en ce qui concerne l'évolution de la société :
"La religion constitue le premier sentiment de communauté. Or ce sentiment est fondé sur l’expérience mutuelle avec autrui. Une société où le sens religieux de la communauté, et avec lui une confiance et une intégrité réelles, sont à même d’être détruits, est telle un château de sable incapable de se défendre contre une mer inexorable.
Depuis un siècle environ, la religion subit des attaques incessantes. On vous a dit que c’était « l’opium du peuple », que ce n’était pas scientifique, que c’était primitif ; en bref, qu’il s’agissait d’un leurre.
Mais derrière toutes ces attaques à l’encontre de la religion organisée se trouvait une cible plus fondamentale : la spiritualité de l’homme, votre propre nature spirituelle fondamentale, le respect de soi et la paix de l’esprit. Il se peut que cette propagande ait si bien réussi que vous-même ne croyiez plus en votre nature spirituelle ; mais je vous assure qu’elle existe.
En fait, vous n’avez pas d’âme, vous êtes votre âme. En d’autres termes, vous n’êtes pas ce livre, votre carte de sécurité sociale, votre corps ou votre mental. Vous êtes vous. (…) Persuadez un homme qu’il est un animal, que sa propre dignité et le respect qu’il a de lui-même sont des leurres, qu’il n’y a pas d’« au-delà » auquel aspirer, qu’il n’y a pas de soi potentiel plus élevé auquel parvenir, et vous aurez un esclave. Permettez à un homme de découvrir qu’il est lui-même, qu’il est un être spirituel, qu’il est capable de pouvoir de choix et qu’il a le droit d’aspirer à une plus grande sagesse, et vous lui aurez donné le départ sur une voie plus élevée. Bien entendu de telles attaques envers la religion vont à l’encontre des aspirations traditionnelles de l’homme vers une plénitude spirituelle et un mode de vie éthique.
Depuis des milliers d’années sur cette planète l’homme pensant a affirmé sa propre spiritualité et a considéré que la sagesse ultime était l’édification spirituelle.
La pensée nouvelle et radicale que l’homme est un animal sans nature spirituelle a un nom : le matérialisme totalitaire. Le matérialisme est la doctrine selon laquelle « il n’y a que la matière qui compte ». Les apôtres de cette nouvelle pensée essayent de convaincre tout le monde que dans le fond, les gens ne sont en fait qu’une masse, et que la personne devrait s’agglutiner à cette masse qui alors la protégerait.
Pour les gouvernements militaristes et totalitaires, ainsi que pour leurs partisans des cent dernières années qui souhaitaient justifier leurs atrocités et leur asservissement des masses, cette position philosophique était très pratique. (…) Quand la religion n’a pas d’influence dans une société ou a cessé d’en avoir, l’État hérite de tout le fardeau de la moralité publique, du crime et de l’intolérance. Il doit alors avoir recours à la punition et à la police. Toutefois, ses efforts sont vains, car si la moralité, l’intégrité et le respect de soi ne sont pas déjà inhérents à l’individu, essayer de les imposer ne mènera pas à grand-chose. Seules une conscience spirituelle et une imprégnation de la valeur spirituelle de ces attributs peuvent donner lieu à leur développement. Il faut qu’il y ait davantage de raison, de motivation émotionnelle à être moral, etc., que de menaces de discipline humaine.
Quand une culture s’est complètement détournée de poursuites spirituelles pour tomber dans le matérialisme, il nous faut commencer par démontrer à chacun qu’il est une âme et non un animal matériel. S’étant rendu compte de sa propre nature religieuse, l’individu peut recouvrer une conscience de Dieu et devenir davantage lui-même."
1. ASEAN : Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN). Organisation Internationale regroupant 10 nations de l'Asie du Sud-est.
2. ASEM : Asia-Europe Meeting (Rencontre Asie-Europe). Réunion (2 fois par an) de la Commission Européenne (27 pays de l'Union Européenne), de l'ASEAN, de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de la Russie, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Inde et du Pakistan
30/08/2010
Ce matin je suis tombé par hasard sur un article écrit par une jeune femme bien courageuse. C'est une jeune dame qui fait un tour de France de 3000 kms à pied pour récolter des fonds afin de construire une maternité au Tchad. Dans son article, on apprend qu'elle a fait la visite d'une Eglise de Scientologie en passant à Paris, et elle raconte ses impressions.
Je vais vous mettre l'extrait de l'article parce que c'est édifiant, mais je vous encourage aussi à aller sur son blog où elle présente son projet. Je pense que tout soutien sera le bienvenu. C'est ici.
Et sinon voici l'extrait :
Mardi : J'ai rencontré un, non, des, scientologues... Ooooh attention ! J'ai mis les pieds dans la secte ! Bouhouuuu ! Je suis entrée dans le coeur de ce qui fait si peur à tant de personnes en France ! Et bien j'ai une chose à vous dire : j'ai plus eu l'impression d'être en plein université qu'autre chose ! Si si je vous assure ! Alors par où commencer ? Par l'étymologie. Le mot scientologie vient du latin « scio » : savoir, au sens le plus complet du terme, et du grec « logos » : étude de. Le but est de résoudre les problèmes relatifs à l'esprit, à la vie et à la pensée. Leurs buts sont « Une civilisation sans folie, sans criminels et sans guerre, dans laquelle les gens capables puissent prospérer et les gens honnêtes puissent avoir des droits, et dans laquelle l'homme soit libre d'atteindre des sommets plus élevés... »
Je suis restée assister à un cours pour « voir ». J'ai choisi celui sur « vaincre les hauts et les bas ». Ils expliquent comment différencier 2 types d'individus : les créatifs des destructifs. Puis les caractéristiques des sociaux et des anti-sociaux en décelant dans l'antisocial celui qui l'est de nature de celui qui l'est parce qu'il est opprimé par celui qui l'est de nature.
Les méthodes appliquées utilisées pour ce cours sont les mêmes méthodes utilisées par les sciences exactes qu'on m'a enseignées à la facultés des sciences humaines de Reims il y a quelques années !
Je ne peux pas tout raconter (je mettrais plus de détails dans le futur livre...) mais je peux vous dire que cela m'a bien plu, que c'était intéressant et qu'il y a beaucoup à apprendre. Ils font également beaucoup d'actions pour aider les plus démunis comme à Haïti par exemple. Pourquoi est-ce que les journaux disent que c'est une secte ? Parce qu'ils vendent des bouquins ? Parce qu'il y a des adhésions ? Si je compare aux autres religions, tous les paroissiens des églises font don de la dîme, le dimanche ou à un autre moment. Si eux sont une secte alors qu'est-ce que les catholiques ? Je n'ai pas vu autant d'or chez eux que j'en ai vu dans le Vatican. Par contre, j'ai vu des gens bien dans leur peau, qui visent à améliorer les conditions de vie des membres de la société et pour ça je trouve leur cause juste et honorable.
En dehors de la scientologie, ils étudient la dianétique. Je ne connaissais pas ce mot mais son contenu, c'est mon dada, ça l'a toujours été depuis des années. C'est la puissance de la pensée sur le corps. Vous voulez des exemples ? J'ai eu un souci avec mon côté maternel, je ne l'ai pas exprimé par ma bouche, alors mon corps a parlé pour moi, et j'ai déclenché des fibromes au sein. Je n'ai pas « digéré » le décès de mon ami Thanh, alors j'ai fait un ulcère à l'estomac, etc ... Tant que l'on a pas compris le lien qu'il y a entre l'esprit et le corps, alors nous nous empêchons d'utiliser pleinement notre potentiel. Et comme disait mon copain Einstein (il est né le 14 mars comme moi), nous n'utilisons que 10% de nos capacités mentales. » C'est exactement ce que la dianétique explique, comment ne plus retomber dans les mêmes schémas. Voilà, c'était pour donner mon avis personnel sur la découverte que j'en ai fait ce jour.
Un petit hommage à Henri Bergson, dont la pensée vivante et humaine est un bain de jouvence au milieu du combat stérile qui oppose le créationnisme à l'évolutionnisme.
Nous assistons aujourd'hui à une sorte de guerre entre les tenants de l'évolutionnisme (1) et les tenants du créationnisme (2). Outre le fait qu'à l'instar de toutes les guerres, celle-ci est inutile, cette stigmatisation des deux courants a tendance à placer le penseur qui existe en chacun de nous dans un camp, ou dans l'autre (quoi qu'il en soit, je n'ai rien contre les créationnistes ni les évolutionnistes)...
N'y a-t-il pas d'alternative ? Dois-je, si je remets en question ne serait-ce qu'un peu l'omnipotence de la théorie darwinienne être taxé de créationniste, et si je doute du dessein divin et de son impact sur la prédestination humaine, dois-je pour autant être considéré comme un évolutionniste ?
Dois-je me regarder dans la glace et me dire "Eric, tu ne crois pas que le destin est écrit... tu dois être un sacré évolutionniste !", ou bien "Eric, toi qui pense que tout ne vient pas des gènes, te voilà embarqué dans le plus pur des créationnismes".
Franchement, c'est bien là une réduction tellement stupide qu'on se demande pourquoi elle fait tant de remous.
Bien entendu, le fait que le corps humain se soit construit selon un schéma génétique qui remonte au plancton, n'exclut absolument pas qu'un autre facteur soit à l'œuvre, celui-là fut-il divin ou spirituel. Et le fait qu'on considère qu'une force, qu'on la nomme Dieu, Saint Esprit, souffle sacré, élan vital ou autre dénomination, existe, n'exclut pas le fait que cette force ait utilisé l'évolution telle que la décrit Darwin pour réaliser ses desseins.
En fait, il y a chez nous, en France, un philosophe qui reste l'un des plus célèbres philosophes français, qui a déjà évoqué ce dilemme au début du siècle dernier. Henri Bergson.
Né en 1859, Bergson fait son entrée en philosophie en plein développement du matérialisme et des courants mécanistes. Il sera un philosophe courageux et nécessaire, finalement en avance sur son temps.
Il était aussi diplomate et fut particulièrement engagé dans la lutte pour la paix dans le monde et l'utilisation de l'éducation comme parade à la nécessité de la guerre.
Alors, que disait Bergson des théories mécanistes et évolutionnistes, et que disait-il des théories finalistes ?
N'y a-t-il pas d'alternative ? Dois-je, si je remets en question ne serait-ce qu'un peu l'omnipotence de la théorie darwinienne être taxé de créationniste, et si je doute du dessein divin et de son impact sur la prédestination humaine, dois-je pour autant être considéré comme un évolutionniste ?
Dois-je me regarder dans la glace et me dire "Eric, tu ne crois pas que le destin est écrit... tu dois être un sacré évolutionniste !", ou bien "Eric, toi qui pense que tout ne vient pas des gènes, te voilà embarqué dans le plus pur des créationnismes".
Franchement, c'est bien là une réduction tellement stupide qu'on se demande pourquoi elle fait tant de remous.
Bien entendu, le fait que le corps humain se soit construit selon un schéma génétique qui remonte au plancton, n'exclut absolument pas qu'un autre facteur soit à l'œuvre, celui-là fut-il divin ou spirituel. Et le fait qu'on considère qu'une force, qu'on la nomme Dieu, Saint Esprit, souffle sacré, élan vital ou autre dénomination, existe, n'exclut pas le fait que cette force ait utilisé l'évolution telle que la décrit Darwin pour réaliser ses desseins.
En fait, il y a chez nous, en France, un philosophe qui reste l'un des plus célèbres philosophes français, qui a déjà évoqué ce dilemme au début du siècle dernier. Henri Bergson.
Né en 1859, Bergson fait son entrée en philosophie en plein développement du matérialisme et des courants mécanistes. Il sera un philosophe courageux et nécessaire, finalement en avance sur son temps.
Il était aussi diplomate et fut particulièrement engagé dans la lutte pour la paix dans le monde et l'utilisation de l'éducation comme parade à la nécessité de la guerre.
Alors, que disait Bergson des théories mécanistes et évolutionnistes, et que disait-il des théories finalistes ?
Le problème de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, qui fut le motif de la loi de 1905, a aujourd'hui dégénéré en un problème plus profond, celui de la séparation du corps et de l'âme.
Il est de coutume en France aujourd'hui, de séparer les tenants d'un certain rationalisme qui serait issu des Lumières, d'un courant spiritualiste, qui serait soi-disant issu d'un obscurantisme religieux.
En bref, d'un coté la science et les esprits rationalistes, et de l'autre les mystiques et autres irrationnels.
Pourtant, la réalité historique, culturelle et philosophique de notre pays est tout autre.
L'existence de l'âme indépendamment du corps est un phénomène clé qui permet de comprendre les enjeux de la question spirituelle autant que de l'orientation d'une civilisation.
Une civilisation qui considère que l'âme n'existe pas, que l'homme est un accident cellulaire, le produit d'une chimie intrinsèque à la nature, a des orientations absolument différentes de celles d'une civilisation qui reconnait à l'homme son essence spirituelle distincte de la matière.
En général, nos civilisations se trouvent quelque part entre ces deux extrêmes, car les individus qui les composent favorisent chacun l'un ou l'autre aspect qui deviendra proéminent sans être absolu.
La raison pourtant n'a pas toujours été du coté des matérialistes, au contraire. Bien souvent le scientifique se dit cartésien, et confond rationalisme avec matérialisme. Le matérialisme, quoi qu'ayant existé dans le monde depuis des milliers d'années (voir les joutes oratoires entre les différents courants hindouistes bien avant notre ère), a commencé son essor en Europe au 19ème siècle (l'un des plus célèbres matérialistes de cet époque fut Karl Marx).
Descartes, lui, parangon de la rationalité, plaidait sans retenue pour une existence de l'âme distincte de celle du corps. Dans le Discours de la méthode, il écrivait :
"Puis, examinant avec attention ce que j'étais, et voyant que je pouvais feindre que je n'avais aucun corps, et qu'il n'y avait aucun monde ni aucun lieu où je fusse ; mais que je ne pouvais pas feindre pour cela que je n'étais point... Je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui pour être n'a besoin d'aucun lieu ni ne dépend d'aucune chose matérielle ; en sorte que ce moi, c'est à dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est."
Du coté des lumières, Voltaire lui-même attribuait la cause de la matière à une force non matérielle, une force distincte du corps. Dans une lettre au roi de Prusse (Frédéric II) d'avril 1737, il écrivait :
"Mais quelle sera la raison de l'existence des corps ? Il n'y a certainement que deux façons de concevoir la chose : ou les corps sont tels par leur nature nécessairement, ou ils sont l'ouvrage d'un libre et très libre être suprême. Il n'y a pas un troisième parti à prendre. Mais dans les deux opinions, on a des difficultés bien grandes à résoudre. Quelle sera donc l'opinion que j'embrasserai ? Celle ou j'aurai, de compte fait, moins d'absurdités à dévorer. Or je trouve beaucoup de contradictions, de difficultés, d'embarras dans le système d'existence nécessaire de la matière ; je me range donc à l'opinion de l'existence de l'être suprême, comme la plus vraisemblable et la plus probable... Je la crois cette vérité, mais je la crois comme étant ce qui est le plus vraisemblable ; c'est une lumière qui me frappe à travers mille ténèbres."
Le combat des lumières était un combat contre l'obscurantisme, mais absolument pas un combat contre le spirituel ou le religieux. De la même manière, la laïcité était et doit rester un combat contre une Eglise qui imposerait sa pensée aux citoyens d'un pays, et non un combat contre l'aspect religieux ou spirituel de l'homme.
Certains attribuent les racines philosophiques de la France à la philosophie greco-romaine.
Pythagore, cauchemar ou joie de nos premiers cours de mathématique, considérait l'âme immortelle. Il la disait évoluant d'un corps à un autre, mort après mort, et est l'auteur du célèbre "sema soma" (le corps est le tombeau), signifiant que l'attachement de l'esprit au corps était une prison qui empêchait l'âme de vivre pleinement.
De la même manière, Platon donnait à la philosophie le but ultime de délivrer l'âme de son assujettissement au corps :
"Tant que nous avons un corps, et qu'un mal de cette sorte restera mêlé à la pâte de notre âme, il est impossible que nous possédions jamais en suffisance ce à quoi nous aspirons ; et, nous l'affirmons, ce à quoi nous aspirons, c'est le vrai."
Deux siècles après Jésus-Christ à Rome, le philosophe Plotin déclarait dans la première Ennéade : "Supposons l'âme, comme le veut sa nature, placée dans le corps, soit au dessus de lui, soit en lui ; et formant avec lui tout ce qu'on nomme l'animal. Dans ce cas, l'âme, en se servant du corps comme d'un instrument, n'est pas forcée de participer à ses passions, pas plus que les artisans ne participent à ce qu'éprouvaient les instruments. Quant aux sensations, il est nécessaire qu'elle les perçoive, puisque pour se servir de son instrument, il faut qu'elle connaisse, au moyen de la sensation les modifications que cet instrument peut recevoir du dehors."
Bref, une culture qui n'a cessé de mettre en avant l'existence de l'être en tant qu'entité distincte du corps, et l'existence des corps comme outils, ou tout au plus habitacles.
Si certains ont à juste titre insisté sur l'importance d'avoir un corps en bonne santé pour se permettre une élévation spirituelle (de la même manière que Siddartha Gautama, il y a 2500 ans, découvrit après des années d'ascétisme la vanité de la mortification), l'inversion qui conduisit la vieille Europe (et la France) à considérer les hommes comme des cellules organisées ayant accédé à l'intelligence par hasard ou destin est assez récente. Et ce n'est pas la culture intellectuelle française.
A ce point du raisonnement, certains se demanderont encore le lien entre la laïcité et la séparation de l'âme et du corps. Par delà le jeu de mot facile qui met en balance cette dernière avec la séparation de l'Église et de l'État, il m'a semblé dernièrement que l'évocation par des membres du gouvernement et le chef de l'État de la dimension spirituelle de l'homme a soulevé une indignation (bien souvent feinte) qui n'avait pas lieu d'être.
Évoquer la dimension spirituelle est parfaitement dans la lignée de notre culture fondée sur la raison et totalement dans la tradition philosophique de notre pays.
Imposer une vision religieuse à l'exclusion de toute autre serait liberticide.
Mais imposer une vision non spirituelle est tout aussi liberticide, et est à mon sens une réelle violation des principes fondamentaux de la laïcité. Athées, croyants, matérialistes, spiritualistes et idéalistes doivent tous avoir libertés d'expression et de pensée.
Refuser à un homme public le droit de s'exprimer sur une conception spirituelle de l'homme fait de l'athéisme une religion d'Etat. Et ça, c'est la mort rapide et définitive de la laïcité, dernier bastion de la liberté de conscience.
En bref, d'un coté la science et les esprits rationalistes, et de l'autre les mystiques et autres irrationnels.
Pourtant, la réalité historique, culturelle et philosophique de notre pays est tout autre.
L'existence de l'âme indépendamment du corps est un phénomène clé qui permet de comprendre les enjeux de la question spirituelle autant que de l'orientation d'une civilisation.
Une civilisation qui considère que l'âme n'existe pas, que l'homme est un accident cellulaire, le produit d'une chimie intrinsèque à la nature, a des orientations absolument différentes de celles d'une civilisation qui reconnait à l'homme son essence spirituelle distincte de la matière.
En général, nos civilisations se trouvent quelque part entre ces deux extrêmes, car les individus qui les composent favorisent chacun l'un ou l'autre aspect qui deviendra proéminent sans être absolu.
La raison pourtant n'a pas toujours été du coté des matérialistes, au contraire. Bien souvent le scientifique se dit cartésien, et confond rationalisme avec matérialisme. Le matérialisme, quoi qu'ayant existé dans le monde depuis des milliers d'années (voir les joutes oratoires entre les différents courants hindouistes bien avant notre ère), a commencé son essor en Europe au 19ème siècle (l'un des plus célèbres matérialistes de cet époque fut Karl Marx).
Descartes, lui, parangon de la rationalité, plaidait sans retenue pour une existence de l'âme distincte de celle du corps. Dans le Discours de la méthode, il écrivait :
"Puis, examinant avec attention ce que j'étais, et voyant que je pouvais feindre que je n'avais aucun corps, et qu'il n'y avait aucun monde ni aucun lieu où je fusse ; mais que je ne pouvais pas feindre pour cela que je n'étais point... Je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui pour être n'a besoin d'aucun lieu ni ne dépend d'aucune chose matérielle ; en sorte que ce moi, c'est à dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est."
Du coté des lumières, Voltaire lui-même attribuait la cause de la matière à une force non matérielle, une force distincte du corps. Dans une lettre au roi de Prusse (Frédéric II) d'avril 1737, il écrivait :
"Mais quelle sera la raison de l'existence des corps ? Il n'y a certainement que deux façons de concevoir la chose : ou les corps sont tels par leur nature nécessairement, ou ils sont l'ouvrage d'un libre et très libre être suprême. Il n'y a pas un troisième parti à prendre. Mais dans les deux opinions, on a des difficultés bien grandes à résoudre. Quelle sera donc l'opinion que j'embrasserai ? Celle ou j'aurai, de compte fait, moins d'absurdités à dévorer. Or je trouve beaucoup de contradictions, de difficultés, d'embarras dans le système d'existence nécessaire de la matière ; je me range donc à l'opinion de l'existence de l'être suprême, comme la plus vraisemblable et la plus probable... Je la crois cette vérité, mais je la crois comme étant ce qui est le plus vraisemblable ; c'est une lumière qui me frappe à travers mille ténèbres."
Le combat des lumières était un combat contre l'obscurantisme, mais absolument pas un combat contre le spirituel ou le religieux. De la même manière, la laïcité était et doit rester un combat contre une Eglise qui imposerait sa pensée aux citoyens d'un pays, et non un combat contre l'aspect religieux ou spirituel de l'homme.
Certains attribuent les racines philosophiques de la France à la philosophie greco-romaine.
Pythagore, cauchemar ou joie de nos premiers cours de mathématique, considérait l'âme immortelle. Il la disait évoluant d'un corps à un autre, mort après mort, et est l'auteur du célèbre "sema soma" (le corps est le tombeau), signifiant que l'attachement de l'esprit au corps était une prison qui empêchait l'âme de vivre pleinement.
De la même manière, Platon donnait à la philosophie le but ultime de délivrer l'âme de son assujettissement au corps :
"Tant que nous avons un corps, et qu'un mal de cette sorte restera mêlé à la pâte de notre âme, il est impossible que nous possédions jamais en suffisance ce à quoi nous aspirons ; et, nous l'affirmons, ce à quoi nous aspirons, c'est le vrai."
Deux siècles après Jésus-Christ à Rome, le philosophe Plotin déclarait dans la première Ennéade : "Supposons l'âme, comme le veut sa nature, placée dans le corps, soit au dessus de lui, soit en lui ; et formant avec lui tout ce qu'on nomme l'animal. Dans ce cas, l'âme, en se servant du corps comme d'un instrument, n'est pas forcée de participer à ses passions, pas plus que les artisans ne participent à ce qu'éprouvaient les instruments. Quant aux sensations, il est nécessaire qu'elle les perçoive, puisque pour se servir de son instrument, il faut qu'elle connaisse, au moyen de la sensation les modifications que cet instrument peut recevoir du dehors."
Bref, une culture qui n'a cessé de mettre en avant l'existence de l'être en tant qu'entité distincte du corps, et l'existence des corps comme outils, ou tout au plus habitacles.
Si certains ont à juste titre insisté sur l'importance d'avoir un corps en bonne santé pour se permettre une élévation spirituelle (de la même manière que Siddartha Gautama, il y a 2500 ans, découvrit après des années d'ascétisme la vanité de la mortification), l'inversion qui conduisit la vieille Europe (et la France) à considérer les hommes comme des cellules organisées ayant accédé à l'intelligence par hasard ou destin est assez récente. Et ce n'est pas la culture intellectuelle française.
A ce point du raisonnement, certains se demanderont encore le lien entre la laïcité et la séparation de l'âme et du corps. Par delà le jeu de mot facile qui met en balance cette dernière avec la séparation de l'Église et de l'État, il m'a semblé dernièrement que l'évocation par des membres du gouvernement et le chef de l'État de la dimension spirituelle de l'homme a soulevé une indignation (bien souvent feinte) qui n'avait pas lieu d'être.
Évoquer la dimension spirituelle est parfaitement dans la lignée de notre culture fondée sur la raison et totalement dans la tradition philosophique de notre pays.
Imposer une vision religieuse à l'exclusion de toute autre serait liberticide.
Mais imposer une vision non spirituelle est tout aussi liberticide, et est à mon sens une réelle violation des principes fondamentaux de la laïcité. Athées, croyants, matérialistes, spiritualistes et idéalistes doivent tous avoir libertés d'expression et de pensée.
Refuser à un homme public le droit de s'exprimer sur une conception spirituelle de l'homme fait de l'athéisme une religion d'Etat. Et ça, c'est la mort rapide et définitive de la laïcité, dernier bastion de la liberté de conscience.
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