Eric Roux, Scientologie


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Eric Roux
Eric Roux
Ministre du culte de L'Eglise de Scientology, après 30 années passées dans le clergé de l'Eglise, Eric Roux est aujourd'hui le président de l'Union des Eglises de Scientology de France et Vice Président du Bureau Européen de L'Eglise de Scientology pour les affaires publiques et les droits de l'homme. Il est aussi administrateur pour l'Europe du Conseil International de URI (United Religions Initiative) et le Président du European Interreligious Forum for Religious Freedom.
Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...

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Les scientologues ont célébré une nouvelle année de croissance sans précédent à l’occasion de l’anniversaire du fondateur de la Scientologie

Le 23 mars dernier, plusieurs centaines de scientologues se sont retrouvés à Paris pour célébrer l’anniversaire (le 13 mars) de Ron Hubbard, fondateur de leur religion. Comme des milliers de scientologues à travers le monde, ils ont regardé la retransmission du gala annuel qui s’était déroulé le samedi précédent à Clearwater, en Floride, où se trouve le centre spirituel de l’Eglise de Scientologie. Cette cérémonie est une commémoration de tout ce que Ron Hubbard  nous a laissé, en cette période d’essor sans précédent pour la religion de Scientologie.

Dans son intervention, David Miscavige, président du conseil d’administration du Religious Technology Center et chef ecclésiastique de la religion de Scientologie, a rappelé l’étendue des travaux de Ron Hubbard en tant qu’écrivain, humaniste et fondateur. Il a souligné que le nombre d’exemplaires des livres et conférences enregistrées de Ron Hubbard en circulation a dépassé en 2012 le chiffre de 335 millions. De plus, au cours des douze derniers mois, plus de cent prix et distinctions honorifiques posthumes ont été décernés à Ron Hubbard pour ses contributions humanitaires. Lire la suite sur scientologie espace presse

Communiqué Eglise de Scientologie

Eric Roux


Pour ceux qui étaient intéressés, voici le compte-rendu de mon audition devant la commission d'enquête sénatoriale tel qu'il a été publié par ladite commission.


(Si vous voulez voir la vidéo de l'audition sur le site du Sénat, cliquez ici :
http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video17518.html )

M. Alain Milon, président. – Mes chers collègues, nous recevons aujourd’hui le Révérend Éric Roux, porte-parole de l’Eglise de Scientologie.
Notre réunion d’aujourd’hui n’est pas ouverte au public ; un compte rendu en sera publié avec le rapport.
Révérend Éric Roux, me confirmez-vous que vous avez donné votre accord pour que cette audition fasse l’objet d’une captation vidéo et pour que cet enregistrement soit éventuellement par la suite accessible sur le site du Sénat ?

M. Eric Roux. – Je le confirme.

M. Alain Milon, président. – Je précise à l’attention du Révérend Éric Roux que notre commission d’enquête s’est constituée à l’initiative de M. Jacques Mézard, qui est notre rapporteur.
Je vais maintenant, conformément à la procédure applicable aux commissions d’enquête, demander à M. Éric Roux de prêter serment.
Je rappelle qu’un faux témoignage devant notre commission serait passible des peines prévues aux articles 434-13, 434-14 et 434-15 du code pénal.
Révérend Éric Roux, prêtez serment de dire toute la vérité, rien que la vérité, levez la main droite et dites : « Je le jure ».

M. Eric Roux. – Je le jure.

M. Alain Milon, président. - Je vous invite donc à prononcer un exposé introductif, puis mon collègue Jacques Mézard, et les sénateurs présents membres de la commission vous poseront quelques questions.
Révérend Éric Roux, vous avez la parole.

M. Eric Roux. – Mon exposé introductif durera à peu-près 12-13 minutes, puis je me prêterai volontiers à vos questions.

Par mon profond respect pour le Sénat, ainsi que pour votre fonction, je suis venu, comme vous me l’avez demandé, témoigner sous serment devant votre commission d’enquête, afin de pouvoir vous éclairer sur les points qui vous intéressent. Ce sera, je l’espère, l’occasion de corriger de nombreux préjugés qui circulent dans notre pays concernant la Scientologie.
Vous avez compris mon profond désaccord avec le fait que malgré mon insistance pour que cette audition soit ouverte au public et la presse, afin que les Français puissent partager les échanges qui s’y dérouleront dans la plus grande transparence, vous avez choisi d’imposer l’obscurité en fermant cette audition au public et à la presse.
C’est contraire à la règle depuis la loi n° 91-698 du 20 juillet 1991 et à la coutume qui s’est instaurée de donner « la publicité la plus large possible aux débats ». C’est aussi contraire aux nombreuses auditions qui se sont déjà déroulées devant votre commission auparavant. La publicité des auditions participe du débat démocratique, et je ne vois pas pourquoi la presse et les Français ne pourraient pas être au courant de ce qui se dit lors de mon audition, dans le cadre d’une commission d’enquête qui, d’après vous, concerne tous les Français.
Cela m’a conduit à m’interroger sur les raisons qui incitent votre commission à soumettre le témoignage de l’Eglise de Scientologie au secret ou à une publicité « éventuelle » par vidéo. J’ai constaté par ailleurs que lorsque vous interrogez un apostat de l’Eglise, exclu depuis trente ans et connu pour être un détracteur obsessionnel de la Scientologie, son audition est ouverte à la presse et au public. De même, lorsque vous interrogez Serge Blisko, Georges Fenech, le CCMM, l’Unadfi, Catherine Picard, etc., les auditions sont ouvertes à la presse et au public, en plus d’être filmées et diffusées sur le site du Sénat.

Il y a donc, de facto, une différence de traitement entre l’Eglise de Scientologie et ses détracteurs.

Vous l’avez compris, je n’approuve pas un tel manque de transparence, une telle discrimination dans le traitement des personnes auditionnées, un tel arbitraire à l’opposé de tout ce qui fait notre démocratie.

La Scientologie est une religion, reconnue comme telle en Europe et dans les pays qui ont un système de reconnaissance légale des religions, et cette religion existe en France depuis plus de cinquante ans. Elle compte des dizaines de milliers de fidèles et de sympathisants dans l’hexagone, pour plusieurs millions dans le monde.

Votre courriel initial de convocation mentionnait la volonté que l’audition d’un « responsable de l’Eglise de Scientologie » par les sénateurs, porte « essentiellement sur les conceptions de la santé et de la médecine défendues par les Scientologues ». Or, l’Eglise ne défend aucune conception de la santé qui empièterait sur le domaine médical, ni ne prend aucune position concernant ce qui est médical ou de l’ordre de la médecine. L’Eglise dispense un enseignement et des services religieux et uniquement religieux. Elle aide les personnes qui le souhaitent en créant un espace de liberté spirituelle au sein de ses églises.



Les Scientologues sont, comme l’ensemble des citoyens, libres en ce qui concerne leurs choix thérapeutiques. J’imagine qu’il existe parmi eux le même pourcentage que dans le reste de la population de personnes qui se soignent principalement avec la médecine allopathique, tandis que d’autres choisissent en priorité l’homéopathie, ou d’autres thérapies selon leurs choix.
Les principales recommandations que pourrait faire une Eglise de Scientologie si un de ses paroissiens venait à tomber malade, serait d’insister pour qu’il se soigne, en application d’un des préceptes contenus dans le Chemin du bonheur, qui est un code moral non religieux écrit par M. Hubbard, fondateur de la Scientologie. Ce précepte, qui est inclut dans le chapitre « Prenez soin de vous-même », s’intitule : « Recevez des soins quand vous êtes malades ». Bien entendu, cela n’empêche pas les Scientologues de penser, à l’instar de nombreux autres courants religieux plus anciens, que la foi, la connaissance, la connaissance de soi et la plénitude spirituelle peuvent avoir un impact sur la santé de l’individu. Mais ici nous sommes dans le domaine des croyances, des convictions religieuses. Et si les Scientologues croient cela (j’en profite pour vous rappeler que les catholiques croient que le Christ peut guérir des aveugles par apposition des mains, faire disparaître la fièvre par la parole, voire ressusciter des morts, c’est dans les évangiles), si les Scientologues croient cela, donc, la pratique de la Scientologie a pour objectif la liberté spirituelle, la liberté de l’esprit par la connaissance et non la guérison du corps. La Scientologie est une religion nouvelle, certes, mais elle s’inscrit dans une tradition de courants philosophiques et religieux qui remonte loin dans le temps. On peut y trouver de grands points communs par exemple avec la théologie de Maitre Eckhart, l’un des plus grands mystiques chrétiens, qui considérait que l’âme avait une existence distincte du corps, et que seule la connaissance directe de sa nature spirituelle et divine pouvait apporter le salut à l’individu. Sans rentrer dans trop de considérations philosophiques et religieuses, les points de vue de la Scientologie sur les relations entre le corps et l’âme, sont assez proches de nombreuses philosophies religieuses antérieures, même si bien entendu des différences existent.

Votre commission s’intitule « Commission d’Enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé ». Outre le fait qu’il n’existe aucune définition juridique de « secte » ou de « mouvement à caractère sectaire », et que ce terme est un prétexte à de nombreuses discriminations, destructions et stigmatisations en violation des engagements internationaux de la France en matière de liberté de conscience, je ne vois pas en quoi l’Eglise de Scientologie peut être concernée.

Comme je l’ai écrit, la Scientologie est une religion, au même titre que les autres religions présentes dans notre pays (qu’elles soient catholique, protestante, juive, musulmane, hindouiste, bouddhiste). Elle n’a donc aucun rapport avec les prétendus « mouvements à caractère sectaires » de l’intitulé de la commission d’enquête. Qui plus est, l’Eglise ne prend aucune position dans le domaine médical. C’est donc à double titre que nous ne sommes pas concernés.

A ma connaissance, la commission n’a pas auditionné de responsables d’autres religions tels que des dignitaires de l’Eglise catholique, du Consistoire, du Culte musulman ou de la Fédération protestante de France, etc.

Les positions sociales que nous soutenons et les programmes laïcs dans lesquels nous sommes engagés dans la société sont connus et reconnus dans le monde entier. Il s’agit entre autres de la prévention et d’information sur les dangers des drogues, la promotion des droits de l’homme et l’éducation des citoyens à leur sujet, la lutte contre l’illettrisme, le réhabilitation des délinquants, la promotion des valeurs morales contenues dans les préceptes du Chemin du Bonheur, etc.

Vous avez évoqué la Commission des Citoyens et des Droits de l’Homme (CCDH). Elle a été auditionnée. Elle a une existence absolument distincte de l’Eglise, mais elle a été cofondée par l’Eglise de Scientologie et le psychiatre émérite Thomas Szasz en 1969. Encore une fois, il ne s’agissait ici absolument pas d’une prise de position concernant la santé, mais d’un engagement concernant la défense des droits de l’Homme face aux abus existant dans la psychiatrie (et nous parlons ici d’abus lorsqu’il y a violation et destruction de la dignité et de l’intégrité physique et morale des personnes, et je vous renvoie à ce sujet au rapport 2012 de l’Agence pour les droits fondamentaux de l’Union européenne, rapport sur le placement involontaire et traitement involontaire de personnes souffrant de troubles mentaux, qui associe certains traitements psychiatriques à de la torture). Les droits de l’homme tels qu’ils ont été exprimés dans la Déclaration Universelle de 1948 tiennent à cœur aux Scientologues et ceux-ci sont très engagés dans leur défense et leur promotion.

Il convient d’aborder cette commission sous l’angle de son intitulé même. Il me semble qu’il y a un paradoxe anachronique à avoir intitulé cette commission « Commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé ». Depuis dix ans maintenant, la France a prétendu sortir de la stigmatisation de certains mouvements particuliers pour se consacrer aux dérives. J’ai déjà évoqué le fait que « sectes » et « mouvements à caractère sectaire », n’ont aucune définition juridique, et étaient des prétextes à l’arbitraire d’une chasse aux sorcières motivée par des intérêts privés. Je dois aussi ajouter qu’il semble que n’avez pas remarqué que nous sommes passés à l’ère de la « dérive sectaire », ère dans laquelle aucun mouvement ne peut être ciblé en particulier, seuls les actes étant importants. La dérive sectaire, par définition (non juridique d’ailleurs), peut être commise par n’importe qui. Par n’importe quel parti politique, par n’importe quelle religion, n’importe quel individu, n’importe quelle institution. Ainsi, en persistant à vouloir vous en prendre aux « mouvements sectaires », vous persistez dans l’attitude qui consiste à établir des listes de ces mouvements, et à les stigmatiser comme mouvements de pensée, au lieu de vous en tenir aux dérives telles qu’elles peuvent se produire dans l’intégralité de la société, civile ou publique.

Maintenant, concernant le déroulement des auditions qui précèdent la mienne et que je suis obligé de prendre en compte pour comprendre pourquoi vous avez décidé de m’auditionner, j’ai plusieurs remarques à faire.

La première concerne le fait que vous ayez choisi d’auditionner un apostat de l’Eglise de Scientologie, exclu depuis plus de trente ans, donc ne connaissant rien à la vie de l’Eglise depuis tout ce temps, multirécidiviste plusieurs fois condamné de manière définitive par la justice française pour des actes commis dans le cadre de son activité anti Scientologue, pour qu’il puisse répandre mensonges et calomnies sur la Scientologie, ce qui, soit dit en passant, est son gagne-pain depuis trente ans. Un détracteur professionnel qui encore une fois a été condamné quelques jours avant son audition par votre commission par la cour d’appel de Lyon pour diffamation et injures publiques envers l’un de ses anciens compagnons de route. C’est un peu comme si vous interrogiez un antisémite notoire sur les pratiques du judaïsme. Quel crédit y apporteriez-vous?

J’ai aussi découvert, en lisant la presse, que vous aviez interrogé cet opposant sur des éléments actuellement en cours de procédure devant la Cour de cassation. Il est impératif que la justice française puisse faire son travail sans que l’on ne cherche à l’influencer, que ce soit en provenance du pouvoir exécutif ou du pouvoir législatif. La séparation des pouvoirs doit être respectée. C’est une exigence de la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen du 26 août 1789. Toute ingérence, même indirecte, dans un procès pénal en cours est inadmissible. J’insiste là-dessus parce que je suis parfaitement disposé à répondre à toutes les questions dans le périmètre du sujet dans lequel votre commission a été créée, puisqu’une commission d’enquête ne peut enquêter que dans le périmètre défini par les éléments qui ont présidé à sa création, je suis parfaitement disposé à vous éclairer du mieux que je peux, mais je ne pourrai absolument pas répondre aux questions qui ont trait à une procédure en cours.

Je trouve aussi malheureux le fait que vous ayez soumis la publication des vidéos des auditions à l’arbitraire le plus inquiétant. Tant que vous avez auditionné des personnes ouvertement hostiles aux mouvements religieux minoritaires, les vidéos de ces auditions étaient publiées sur le site du Sénat dans leur intégralité. Mais lorsque vous avez auditionné des acteurs associatifs qui auraient pu apporter la contradiction à leur propos, les vidéos de ces auditions ne sont mystérieusement jamais apparues sur le site du Sénat. Une pratique qui selon moi manque cruellement de transparence.

Je remarque aussi qu’après avoir mené douze auditions de personnes connues pour leur acharnement à l’encontre des minorités spirituelles, vous n’avez mené que trois auditions d’acteurs associatifs susceptibles d’apporter la contradiction. Comme je l’ai dit, les premières sont toutes disponibles sur le site du Sénat, les trois dernières n’y sont pas.

C’est aussi un membre de votre commission qui, alors que la commission venait d’entendre Georges Fenech, ancien président de la Miviludes, a déposé le 18 décembre 2012 sur le bureau du Sénat une proposition de loi visant à accorder l’immunité aux membres de la Miviludes. Il n’a échappé à personne que M. Fenech, étant actuellement condamné en première instance par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir diffamé une association chrétienne dans le cadre de ses fonctions de Président de la Miviludes, aurait été l’immédiat bénéficiaire d’une telle loi dans le cadre de son appel, l’adoption de ladite loi mettant fin de manière parfaitement contraire à la séparation des pouvoirs, aux poursuites dont il fait l’objet.

D’ailleurs, vous avez nécessairement constaté la fausseté de la déposition sous serment de M. Fenech en ce qu’il prétend avoir gagné toutes ses procédures car la proposition de loi en question mentionne la condamnation de l’ancien président de la Miviludes, c’est-à-dire du témoin auditionné.

Il m’appartient également d’appeler votre attention sur la ratification par la France du Pacte international sur les droits civils et politiques de l’ONU, qui affirme le droit à la liberté de conscience et de religion. Dans son observation générale n° 22 sur l’interprétation à donner à l’article 18 du Pacte, le Comité des Nations Unies des Droits de l’Homme a déclaré :
« L’article 18 protège les convictions théistes, non théistes et athées, ainsi que le droit de ne professer aucune religion ou croyance. Les termes " croyance " et " religion " doivent être interprétés au sens large. L’article 18 n’est pas limité dans son application aux religions traditionnelles ou aux religions et croyances comportant des caractéristiques ou des pratiques institutionnelles analogues à celles des religions traditionnelles. Le Comité est donc préoccupé par toute tendance à la discrimination envers une religion ou une conviction pour une raison quelconque, y compris le fait qu’elle soit nouvellement créée, ou représente des minorités religieuses qui peuvent faire l’objet d’hostilité de la part d’une communauté religieuse dominante ».

En 1996, dans son rapport annuel, le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté religieuse avait déjà noté l’inadéquation de l’étiquetage de certains groupes en tant que « sectes » (je cite) :
« Le terme « secte » semble avoir une connotation péjorative. Une secte est considérée comme différente d’une religion, et n’a donc pas droit à la même protection. Ce type d’approche est révélateur d’une tendance à amalgamer les choses, à discriminer et à exclure, ce qui est difficile à justifier et encore plus difficile à excuser, tellement c’est nuisible à la liberté religieuse ».
Inutile de dire que la nouvelle terminologie adoptée pour tenter de contourner ce reproche, « mouvements sectaires », équivaut à l’étiquette « sectes » et est soumis à la même critique.
Le pacte susmentionné, comme la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme à laquelle la France est aussi soumise, garantissent tous deux le droit à la liberté de conscience, de croyance et de religion, quelles que soient lesdites croyances, pour lesquelles il ne peut y avoir ingérence de l’État.

C’est donc sous l’auspice de ces grands textes protecteurs des libertés fondamentales que je vais répondre à vos questions, non sans vous rappeler une dernière fois, Messieurs les sénateurs, Mesdames les sénatrices, qu’il n’est pas question ici d’aborder des sujets qui pourraient porter atteinte au principe de la séparation de l’autorité judiciaire et des autres pouvoirs en empiétant sur des questions qui sont actuellement traitées dans le cadre d’un procès pénal. Je vous remercie.

M. Alain Milon, président. – Je voudrais faire une petite mise au point.

Votre présence ici aujourd’hui est un évènement sans précédent pour les commissions d’enquête qui, depuis 1995-1996, ont porté sur les mouvements et les pratiques sectaires.
Votre présence au Sénat résulte d’abord de la volonté de notre commission de respecter le principe du contradictoire.

Elle résulte aussi d’un souci de transparence, puisqu’il a été décidé que toutes les auditions feraient l’objet d’un compte rendu annexé au rapport, tant dans sa version papier que dans sa version en ligne. Cet élément est très important.

Je rappelle que les deux premières commissions d’enquête de l’Assemblée nationale (de 1996 et de 1999) ont délibéré selon la règle du secret : aucun compte rendu des auditions ne figure donc dans ces rapports. La commission de 1999 a bien reçu « quelques dirigeants de mouvements sectaires » (page 11 du rapport), mais le compte rendu de ces auditions n’a pas été publié avec le rapport.

En 2006, l’Assemblée nationale s’est affranchie de la règle du secret en ouvrant certaines auditions à la presse. En revanche, l’application du principe du contradictoire s’est limitée à l’envoi de questionnaires à de « nombreuses organisations entrant dans le champ de ses investigations ». Or, comme le relève le rapport de l’Assemblée nationale page 11, l’Eglise de Scientologie n’y a pas répondu.

Notre réunion d’aujourd’hui est la première occasion donnée à votre organisation d’exposer devant des parlementaires un point de vue qui va figurer dans un rapport parlementaire public.
Je pense donc que les aspects formels de cette audition sont d’un intérêt bien inférieur à l’échange sans précédent que nous devrions avoir actuellement sur le sujet qui nous intéresse : le point de vue de l’Eglise de la Scientologie sur la santé.

Par ailleurs, je vous remercie d’avoir dit dans la lettre que vous m’avez adressée que vous veniez par respect pour le Sénat.

M. Eric Roux. – Absolument.

M. Alain Milon, président. – Je vous fais toutefois observer que vous êtes ici non pas en raison de vos sentiments pour le Sénat, mais en vertu d’une obligation forte créée par l’article 6 de l’ordonnance de 1958 dont vous avez d’ailleurs une connaissance très précise :
« Toute personne dont une commission d’enquête a jugé l’audition utile est tenue de déférer à la convocation qui lui est délivrée, si besoin est, par un huissier ou un agent de la force publique, à la requête du président de la commission. A l’exception des mineurs de seize ans, elle est entendue sous serment. Elle est, en outre, tenue de déposer, sous réserve des dispositions des articles 226-13 et 226-14 du code pénal.
« La personne qui ne comparaît pas ou refuse de déposer ou de prêter serment devant une commission d’enquête est passible de deux ans d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. (...)
« Dans les cas visés aux deux précédents alinéas, le tribunal peut en outre prononcer l’interdiction, en tout ou partie, de l’exercice des droits civiques mentionnés à l’article 131-26 du code pénal, pour une durée maximale de deux ans à compter du jour où la personne condamnée a subi sa peine. »
Par ailleurs, pour en finir avec vos remarques sur l’organisation de notre réunion d’aujourd’hui, je vous fais observer que l’ordonnance de 1958 est très claire sur le sujet :
«Les auditions auxquelles procèdent les commissions d’enquête sont publiques. Les commissions organisent cette publicité par les moyens de leur choix. »
Dans certains cas, la publicité des auditions peut se limiter au compte rendu écrit joint au rapport. Cela a été le cas pour de nombreuses réunions organisées depuis le début de cette commission d’enquête. Nous n’avons aucunement à nous justifier des modalités d’audition que nous avons décidées.
Je donne la parole à notre rapporteur, M. Jacques Mézard.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Merci de cette mise au point, monsieur le président. Monsieur Roux, vous avez utilisé un processus de victimisation qui me paraît déplacé. Le fonctionnement de notre commission est conforme aux dispositions légales et au fonctionnement démocratique du Sénat de la République. Je m’en tiendrai dans mes questions à l’objet de cette commission d’enquête : les dérives sectaires dans le domaine de la santé. Il ne s’agit pas pour notre commission de dresser une liste des mouvements sectaires, mais d’étudier les dérives sectaires en matière de santé. Vous ne nierez pas leur existence : lors de son audition, la présidente de la Commission des citoyens pour les droits de l’homme a dénoncé les comportements sectaires en psychiatrie, notamment l’emprise mentale exercée par les psychiatres sur leurs patients... Donc nous ne sommes pas les seuls à considérer que ça existe !
Pourquoi un tel acharnement de l’Eglise de Scientologie à l’égard de la psychiatrie ?

M. Eric Roux. – Je pense qu’il n’y a pas d’acharnement de la part de l’Eglise de Scientologie à l’égard de la psychiatrie. Ce qui intéresse les Scientologues dans ce domaine, ce sont les droits de l’homme. Je vous rappelle que la CCDH regroupe des personnes de toutes confessions : il n’y a pas que des Scientologues à la CCDH. En 1969, quand elle a été fondée, on pratiquait encore des lobotomies ou des électrochocs, autant de violations des droits de l’homme. La Scientologie n’est pas là sur un terrain de médecine, mais sur un terrain de droits de l’homme. Or il y eu des violations des droits de l’homme qui ont été constatés. L’Eglise de la Scientologie s’est toujours s’est toujours positionnée en faveur d’un combat pour les droits de l’homme. On n’aurait pas cofondé cette commission avec le psychiatre Thomas Szasz s’il y avait eu un acharnement de l’Eglise de Scientologie à l’égard de la psychiatrie. De plus, des psychiatres travaillent à la CCDH, preuve qu’il n’y a aucun acharnement à l’égard de leur profession.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Nous ne sommes plus en 1969 mais en 2013. Or la CCDH continue de multiplier les interventions sur les prétendus problèmes posés par la psychiatrie.

M. Eric Roux. – J’ai du mal à comprendre pourquoi vous n’avez pas posé cette commission à la CCDH...

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Nous l’avons fait, Monsieur.

M. Eric Roux. – C’est à eux qu’il faut poser la question !

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Pourquoi refuser de répondre ?

M. Eric Roux. – Je ne refuse pas de répondre. Je ne suis pas la CCDH. Je suis le porte parole de l’Eglise de Scientologie.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – C’est quend même un des combats de l’Eglise de Scientologie.

M. Eric Roux. – Je vous ai répondu : ce n’est pas le combat de l’Eglise de Scientologie, c’est un combat individuel: le terrain des droits de l’homme. Que les Scientologues s’investissent dans le domaine des droits de l’homme, c’est leur choix, et s’ils le font, ils le font avec la CCDH. Elle a été auditionnée ! Je ne peux pas répondre à sa place !

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Ne biaisez pas. Il y a une focalisation des Scientologues – puisque vous ne voulez pas parler de l’Eglise de Scientologie - sur la psychiatrie. Nous cherchons à en comprendre les raisons !

M. Eric Roux. – Je vous ai répondu, je crois. Il y une volonté de défendre les droits de l’homme dans des domaines où ils sont violés. C’est le droit des Scientologues de le faire. Il n’y a pas grand-chose de plus à en dire. On n’est pas dans le domaine de la médecine, ni dans le domaine de la santé, on est dans le domaine de droits de l’homme violés, d’atteintes à l’intégrité physique, et c’est ça qui est dénoncé par les Scientologues qui prennent part à ce combat. Vous dites qu’il y a une focalisation : ce n’est pas vrai. Il y a énormément de programmes dans lesquels on travaille qui sont de tout autre type : dans le domaine de l’éducation, de la lutte contre l’illettrisme ou dans le domaine de la prévention et de l’information sur les dangers des drogues, dans des aspects de moralité, de réhabilitation des délinquants. Nous avons beaucoup de domaines d’intervention. L’un de ces domaines est le combat pour les droits de l’homme. Je n’ai pas grand-chose de plus à vous dire là-dessus, je suis désolé.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Ce combat pour les droits de l’homme a pour vecteur principal la psychiatrie. Nous avons aussi auditionné le Collectif des médecins et des citoyens contre les traitements dégradants de la psychiatrie : cela a bien un rapport direct avec la santé !

M. Eric Roux. – Je n’ai rien à voir avec ce collectif ! Je ne vois pas pourquoi vous me posez cette question !

M. Jacques Mézard, rapporteur.– Son président a indiqué sa qualité de scientologue. Pourquoi cette focalisation ?

M. Eric Roux. – Si le président d’une association est catholique, vous n’appelez pas l’Eglise catholique !

M. Jacques Mézard, rapporteur. – la question que je pose est simple. Y a-t-il une raison particulière pour les Scientologues de s’en prendre à la psychiatrie ?

M. Eric Roux. – Je vous l’ai déjà dit, il y a une raison : les Scientologues luttent pour le respect des droits de l’homme, contre les violations des droits des patients, des droits des gens, de leur intégrité physique et morale. Certains Scientologues choisissent ce terrain des droits de l’homme, et je pense que c’est tout à fait louable.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – En ce qui concerne la santé, il est écrit dans La Dianétique qu’elle guérirait « tous les types de maladies mentales non organiques et tous les types de maladies psychosomatiques organiques ». Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il en est ?

M. Eric Roux. – Eh bien non ! Je vais vous dire pourquoi. Vous citez des écrits du fondateur de notre Eglise, qui constituent pour nous l’équivalent des textes sacrés : la Torah dans le judaïsme, la Bible, etc. Je ne pense pas que cela entre dans le sujet de votre commission d’examiner les textes sacrés d’une religion pour en tirer des conclusions. Il faut séparer les écrits du fondateur de la Scientologie qui a écrit, je vous le rappelle, plus d’une centaine de millions de mots, sur de multiples sujets - et ses propos n’engagent que lui - de la pratique de l’Eglise. Ce sont deux choses différentes. Si vous interrogez le Consistoire, l’Eglise catholique, etc., vous n’allez pas les interroger sur les textes sacrés, vous allez les interroger sur ce qu’ils font.

Mme Catherine Génisson. – Bien sûr que si !

M. Eric Roux. – Je ne pense pas ! Je vais vous lire quelques passages de l’Evangile selon Saint-Jean : « Il retourna donc à Cana en Galilée où il avait changé l’eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade. Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir. Jésus lui dit : Si vous ne voyez pas des miracles et des prodiges, vous ne croyez point. L’officier du roi lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure. Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, il s’en alla. Comme il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre lui apportèrent cette nouvelle : ton enfant vit. ». Je pourrais vous citer de nombreux passages des Évangiles où Jésus guérit par apposition des mains ou de diverses manières.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Quel rapport avec la question ?

M. Eric Roux. – C’est la question. La Dianétique est un texte sacré qui date de 1950 et qui n’engage que son auteur.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Pouvez-vous nous décrire la procédure de « purification » ?

M. Eric Roux. – Eh bien, pas vraiment. Je vais vous dire pourquoi. Je sais que vous avez interrogé M. Roger Gonnet sur le sujet, or vous le savez très bien, un procès pénal à l’heure actuelle est en cours devant la Cour de cassation. Une commission d’enquête parlementaire doit en tirer la conclusion qu’il lui faut arrêter ses débats immédiatement car elle se saisit d’un sujet qui est actuellement devant une juridiction judiciaire.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Merci pour cette leçon de droit. Il n’y a aucun lien entre la purification et une procédure judiciaire. Nous sommes là pour poser des questions. Ma question était précise, elle n’avait rien à voir avec une procédure en cours. Vous voulez répondre ou non, ne tournez pas autour du pot.

M. Eric Roux. – Je ne tourne pas autour du pot. Je vous ai répondu ce que j’avais à vous répondre. Je ne vois pas le rapport entre le programme de purification, qui est un programme religieux, qui n’a rien à voir avec un acte médical, et le thème de la commission d’enquête qui porte sur – je me réfère à votre proposition de résolution – le développement de pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique. Quel rapport ? Ou encore : la prise en charge psychologique hors du cadre psychothérapeutique. Encore une fois, pas de rapport. Autre thème : l’infiltration des professions médicales et paramédicales par des mouvements sectaires en dépit de la vigilance des autorités. Je ne vois pas le rapport.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Pouvez-vous nous parler de la niacine et des vitamines nécessaires à la purification, ou pas ?

M. Eric Roux. – Non, absolument pas, et je vous ai dit pourquoi : c’est le respect du principe de séparation des pouvoirs, vous comprenez ?

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Non, Monsieur. La séparation des pouvoirs n’est pas en cause. Vous êtes suffisamment averti juridiquement pour savoir que votre réponse ne convient pas : dites simplement que vous ne souhaitez pas répondre.

M. Eric Roux. – Pour moi, cela a tout à voir. Je vous explique pourquoi je ne peux pas répondre.

Mme Catherine Génisson. – Je crains que mes questions restent sans réponse, mais je vais néanmoins les poser. Ron Hubbard est le fondateur de la Scientologie. Comment se référer à ses écrits pour poser des questions sur La Dianétique ?

M. Eric Roux. – Ses écrits constituent l’équivalent des grands textes sacrés pour les autres religions.

Mme Catherine Génisson. – Ils ont pourtant été écrits au XXe siècle, dans un style dépourvu de symbolisme, contrairement aux textes fondateurs qui peuvent remonter à quelque 2 000 ans. Que pensez-vous des citations suivantes : « La dianétique guérit et elle guérit à chaque fois », ou encore « C’est de la barbarie pure et simple que de vouloir guérir des maladies psychosomatiques (ça, ce n’est pas un discours d’il y a vingt siècles, c’est un discours du XXe siècle), en recourant à des pratiques aussi brutales que la chirurgie dentaire ou la chirurgie tout court. Il faut absolument s’abstenir de tenter la moindre opération chirurgicale tant qu’il n’existe aucune certitude quant à la nature réelle du mal et tant qu’il n’a pas été établi que le mal se résorberait de lui-même si l’on réduisait le pouvoir du mental réactif ».

Nous sommes au cœur de la problématique de notre commission d’enquête : santé et dérives sectaires. Je me réfère aux écrits du fondateur de l’Eglise de Scientologie, qui utilise un langage qui fait référence au sujet de la santé et emprunte au langage médical. Il ne s’agit pas de textes ésotériques vieux de vingt siècles ! Enfin, une question plus générale : quelle est la position de la Scientologie sur la vaccination ?

M. Eric Roux. – En 1950, quand La Dianétique a été écrite, la Scientologie n’existait pas encore. Je comprends bien que cela crée un petit peu de remous, mais je n’ai pas envie de commenter les textes sacrés ; il y a une différence à faire entre l’ensemble des écrits des fondateurs, dont il est facile d’extraire des phrases, qui peuvent être comprises de telle ou telle manière à telle époque, mais ces phrases n’engagent que leur auteur. Depuis, la Scientologie est entrée dans un autre domaine que celui de la Dianétique de 1950. Même si le livre est toujours là, qu’on peut le lire, parce que c’est la liberté d’expression, ce ne sont pas les pratiques de l’Eglise de Scientologie. Un malade ne sera pas traité selon La Dianétique ; il ne recevra pas l’audition de Dianétique. Il sera orienté vers un médecin, parce qu’il faut être en bonne santé. Il n’y a aucune volonté thérapeutique dans la pratique de la Scientologie. On ne recherche qu’une amélioration spirituelle qui va vers le divin. C’est une question de but. Même si le fondateur a écrit tout ce qu’il voulait, cela correspondait à sa pensée, mais ce ne sont pas les pratiques de l’Eglise de Scientologie. Si on commence à extraire des petits bouts de texte, on va en avoir pour très longtemps et je vais vous répéter toujours la même chose. Nous n’avons aucune pratique de ce genre là et nous ne cherchons absolument pas à guérir. L’unique but est une élévation spirituelle, une meilleure connaissance de soi, mais aucunement une visée thérapeutique. Pour répondre à votre autre question, la Scientologie n’a pas de position sur les vaccinations. Chaque Scientologue décide de ce qu’il fait.

Mme Catherine Génisson. – Vous allez sans doute encore me renvoyer dans mes cordes, sur le fait qu’il s’agit d’un texte sacré, à différencier de la pratique, mais nous avons lu les uns et les autres des témoignages récents d’anciens Scientologues qui attestent de l’existence de pratiques fondées sur la Dianétique.

M. Eric Roux. – Que la Dianétique soit utilisée, je ne dis pas le contraire. Qu’elle le soit dans un but de santé, je dis non. Ceux qui prétendent le contraire mentent. Je ne sais pas de quels livres vous parlez. En ce moment, il y a un peu de remous, notamment dans la presse « people », c’est sans doute pourquoi je suis là. Et je vous réponds : il n’y a aucune pratique de la Scientologie à visée thérapeutique. Ça ne veut pas dire que le fondateur n’a pas pu écrire son opinion, et les choses qu’il pensait, à un moment donné dans le temps.

Mme Catherine Deroche. – Combien de membres la Scientologie compte-t-elle ?

M. Eric Roux. – Entre 40 000 et 50 000 en France au sens large, 5 000 si on ne retient que les membres qui pratiquent très régulièrement.

Mme Catherine Deroche. – Les médecins vers lesquels vous orientez les malades sont-ils scientologues ? Au sein de ce « noyau dur » de 5 000 personnes, y a-t-il des médecins ? Leurs pratiques diffèrent-elles des pratiques de leurs confrères ? Autre question : nous avons évoqué avec vous la psychiatrie. Est-il vrai que la Scientologie possèderait aux États-Unis des lieux de vie pour schizophrènes qui fonctionnent selon des principes différents de ce que l’on peut trouver en France ?

M. Eric Roux. – Je ne connais pas précisément la situation aux États-Unis. Si de tels établissements existent, je ne pense pas que ce soit des endroits ayant un lien quelconque avec l’Eglise de la Scientologie. Cela me semble tellement contraire à ce que nous croyons devoir faire. Nous n’avons, à mon avis, aucune doctrine sur la schizophrénie.
En ce qui concerne les médecins, on n’oriente les malades vers aucun médecin en particulier, scientologue ou pas scientologue. Les personnes qui doivent se soigner vont voir leur médecin traitant, qui en général n’est pas scientologue. Il y a des médecins scientologues : à ma connaissance, aucune règle ne les oblige à une démarche particulière vis-à-vis de la médecine. J’en connais qui pratiquent l’allopathie comme les autres ; ils soignent comme n’importe quel autre médecin, selon les règles de l’art.

Mme Muguette Dini. – Votre exposé liminaire a consisté en une leçon de droit, de transparence, de démocratie, de respect de la justice, de séparation des pouvoirs, etc. Cela ne nous apporte rien. Nous cherchons à savoir quelles sont, dans votre mouvement – et je ne le qualifierai ni de secte, ni d’Eglise, parce que je n’en sais rien -, les pratiques qui peuvent avoir une incidence sur la santé : santé physique, santé mentale, santé des enfants. Nous avons certes auditionné une personne exclue voilà trente ans.

M. Eric Roux. – Oui, en 1982.

Mme Muguette Dini. – Mais Jenna Miscavige, dans son livre, tout à fait récent, dit exactement la même chose. Sans doute me direz-vous que ce qui se passe aux États-Unis n’est pas transposable à ce qui se passe chez nous... Jenna Miscavige évoque la purification : purification spirituelle, avez-vous dit. Respectable. Sauf que j’ai cru comprendre que cette purification spirituelle se faisait selon des modalités qui n’étaient pas toujours sans conséquence sur la santé. Nous avons compris que l’on pouvait être très mal après.
M. Eric Roux. – Comment l’avez-vous compris ?

Mme Muguette Dini. – Pas par ce que vous nous avez dit, puisque vous n’avez rien dit ! Par ce que j’ai lu ! Donc je pose la question : y a-t-il, dans votre purification spirituelle, des contraintes physiques ?
Il y aussi une autre pratique : celle des auditions, qui, selon les témoignages, ressemblent beaucoup à du lavage de cerveau, à de l’emprise mentale. D’où notre scepticisme lorsque vous prétendez défendre les droits de l’homme bafoués par la psychiatrie en France. La plupart d’entre nous ici, sans être psychiatres, ont par le passé présidé des hôpitaux psychiatriques : je n’ai jamais constaté d’hôpital où l’on bafouait systématiquement - même s’il a pu y avoir des dérives - les droits de l’homme.
Certains psychiatres, dites-vous, travaillent à vos côtés ? Il y a, comme dans toutes les professions, des personnes qui vont mal chez les psychiatres.

M. Eric Roux. – Je pense que votre source ment dans 50 % de ce qu’elle raconte, et du début à la fin même si, étant la nièce du leader ecclésiastique de l’Eglise, ses propos ont pu être relayés par une presse à grand tirage. C’est très « people ». En France des dizaines de milliers de personnes ont suivi le programme de purification, il n’y a jamais eu un seul souci. Dans toutes les religions, il y a parfois des contraintes physiques. Je ne parle pas de contraintes dangereuses, je parle de choix personnels : le jeûne, le ramadan, les restrictions alimentaires de l’hindouisme, le sauna des Indiens d’Amérique... Il s’agit d’un choix religieux fait par des personnes en bonne santé.

Mme Muguette Dini. – Donc vous êtes en bonne santé.

M. Eric Roux. – Bien sûr, nous sommes en bonne santé, et une personne qui va faire un programme de purification va d’abord voir un médecin pour s’assurer qu’elle est apte à le faire. Nous sommes dans une situation de bonne santé pour éviter les complications, sinon même la course peut être dangereuse... Donc on fait attention à ces choses là.

Mme Catherine Deroche. – Un certificat médical est-il nécessaire ?

M. Eric Roux. – Oui, il s’agit de personnes en bonne santé. Nous n’avons pas de visée thérapeutique, pour reprendre un des thèmes de votre commission.

Mme Muguette Dini. – Notre commission a pour objet les dérives sectaires en matière de santé, non les visées thérapeutiques.

M. Eric Roux. – Elle a été constitué sur les faits suivants : le développement de pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique sans fondement scientifique. Le libellé en fait mention.

Mme Muguette Dini. – Pas le titre !

M. Eric Roux. – Je ne parle pas du titre. Je ne vais pas discuter de ça, mais en tout cas il y a une différence entre visée spirituelle et visée thérapeutique. Lorsque les juifs pratiquent la circoncision, il y a une contrainte physique. Oui, les personnes peuvent prendre des vitamines ou se rendre au sauna ; elles le font en toute liberté, sans visée thérapeutique. Je puis vous assurer qu’il n’y a jamais eu de problème. Cela fait vingt ans que je suis scientologue. Je n’ai jamais vu un problème, ni une personne se sentir mal après. Au contraire, je pourrais vous présenter de milliers de Scientologues qui viendraient vous dire à quel point cela leur a fait du bien.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Si c’est aussi simple et si ça ne pose pas de problème, vous pouvez bien nous dire ce que c’est que la purification ?

Mme Catherine Deroche. – Comment le médecin peut-il établir un certificat médical ?

M. Eric Roux. – Le médecin peut établir un certificat médical, en sachant ce qu’est le programme. C’est à la personne de l’en informer. La personne le fait en général de manière parfaitement honnête, parce qu’on n’est pas des idiots non plus, et la raison pour laquelle il n’y a jamais eu un problème, c’est justement parce que c’est bien fait.
Le programme de purification, c’est très simple. Vous avez une certaine alimentation. Ça se passe pendant quinze jours de la vie d’un Scientologue. Il va faire du sauna, il va prendre des compléments alimentaires, il va se nourrir convenablement, dormir convenablement, et parvient à un résultat spirituel et non pas médical ou thérapeutique. C’est aussi simple que ça. Après, je ne pense pas que l’objet de votre commission soit la théologie scientologue, ni la pratique de l’ensemble de la Scientologie. Je pense que j’ai bien répondu à cette partie de la question.
L’autre partie de la question concernait les auditions. Vous dites: c’est de l’emprise mentale. Voyez-vous, je pratique la religion de Scientologie depuis vingt ans, je suis moi-même un responsable, vous l’avez dit : je suis porte parole. Je pratique l’audition depuis vingt ans - à la fois comme auditionné et comme auditeur, comme nous tous. Vous avez des milliers de Scientologues en France qui peuvent venir vous parler des bienfaits de l’audition. Vous en avez quelques uns qui se plaignent. J’entends bien : on ne peut pas, dans chaque groupe de personne, contenter tout le monde. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? C’est la pratique des Scientologues. Prenez la confession. C’est une pratique qui pourrait être proche de certaines auditions dont vous parlez. Pourrait-on dire que c’est de l’emprise mentale ?

Mme Hélène Lipietz. – Oui !

M. Éric Roux. - Peut-être que vous, vous pensez que c’est de l’emprise mentale, mais c’est le choix de la personne qui va faire sa confession, le choix de la personne qui est catholique. Si elle estime que ça lui fait du bien, je ne pense pas que l’on peut s’ingérer là- dedans.
Beaucoup de Scientologues pourraient vous dire à quel point les auditions leur font du bien. Mais à la limite, en quoi ça vous intéresserait ? C’est leur vie privée, c’est leur manière de faire, comme c’est la mienne...

Mme Muguette Dini. – Sauf si cette pratique a des effets sur la santé mentale.

M. Eric Roux. – Ça n’a pas d’impact sur la santé mentale dans le sens où, quand vous parlez de santé mentale, vous parlez de gens qui ont des problèmes de santé mentale. Après, on peut jouer sur le terme. A priori, vous êtes une dame avec une santé mentale correcte, normale. Vous voyez ce que je veux dire. Donc on n’est pas dans le domaine médical. Mais on pourrait se dire, vous comme moi, qu’on pourrait avoir une santé mentale encore meilleure. Qu’est-ce que la santé mentale ? Moi, j’estime que la Scientologie spirituellement, mentalement, m’apporte beaucoup mais je ne pense pas qu’on soit dans le domaine de la santé mentale. Vous comprenez ? L’audition n’a rien à faire dans cette enceinte, c’est une pratique spirituelle de la Scientologie, comme la confession, la prière, la méditation, etc., pour d’autres religions.

Mme Catherine Génisson. – L’audition est-elle gratuite ?

M. Eric Roux. – Non, elle n’est pas gratuite. J’ai fait une longue étude sur le financement des religions. D’abord, je ne pense pas que l’aspect financier entre dans le cadre de cette commission. Vous vous rendrez compte que toutes les religions ont des systèmes de financement et qui sont payants. Vous allez vous former comme ministre du culte dans un institut biblique: c’est beaucoup plus cher. Vous allez faire des stages de méditation bouddhistes, hindouistes, etc... c’est payant. Dans la religion catholique, lorsqu’un prêtre va suivre sa formation, c’est payant, par les fidèles, mais ça revient à 21 000 € l’année, et ça dure sept ans ! On trouve ça cher, on ne trouve pas ça cher, c’est un choix, mais c’est un système de financement. Celui de l’Eglise est parfaitement transparent, avec des prix qui correspondent à quelque chose qui est connu, et ça ne sort pas, finalement, quoi qu’on en dise, du cadre normal de la religion dans notre pays ou dans d’autres pays.

M. Stéphane Mazars. – Pouvez-vous nous dire quelques mots de l’électromètre ? A quoi sert-il ?

M. Eric Roux. – Là encore, je suis absolument désolé, vous allez dire que je fais tout le temps la même chose, mais ce sont des éléments qui ont été traités dans le procès pénal actuellement en cours.

M. Stéphane Mazars. – Peut-être l’utilisation de l’électromètre est-elle abordée dans le procès, mais le principe même de l’électromètre, je ne pense pas !

M. Eric Roux. – D’accord, je vais vous expliquer. Nous croyons que l’on ne vit pas qu’une fois. Nous pensons que la personne, c’est-à-dire vous, l’individu, vous êtes votre propre âme, que cette propre âme est immortelle, et qu’elle passe de vie en vie. Et nous pensons que l’esprit a une influence sur la matière, ce qui ressemble à beaucoup d’autres religions plus anciennes. Les Scientologues utilisent l’électromètre depuis le début de la Scientologie, en pensant que l’influence de l’esprit sur la matière va avoir une influence sur le courant électrique. L’électromètre fait passer un très faible courant électrique, que vous ne sentez pas, à travers le corps, c’est moins qu’une pile de 1,5 w... Et selon les changements spirituels qui se produisent, cela permet de détecter les zones de détresse spirituelle qui correspondent à ces choses qui ont pu se passer, peut-être, dans d’autres vies. Peut-être parmi vous y en a-t-il qui diront que c’est ridicule, en tout cas, mais encore une fois on est dans le domaine des croyances. Je vous réponds sur l’électromètre : il n’a rien à voir avec la santé.

M. Stéphane Mazars. – Quel est l’objet du diagnostic posé par l’électromètre ?

M. Eric Roux. – Il n’y a aucun diagnostic.


M. Stéphane Mazars. – Quel est l’intérêt, alors ?

M. Eric Roux. – Il s’agit de localiser des zones de détresse spirituelle qui se sont produites dans d’autres vies, peut-être, ou dans cette vie-ci, et ensuite de travailler avec la personne qui vous aide.

M. Stéphane Mazars. – Il y a bien un diagnostic, un constat. Et à partir de là, donc, on travaille ?

M. Eric Roux. – Oui, absolument, on travaille. C’est un travail personnel, qui entre dans le domaine religieux, comme je vous l’ai dit.

M. Jacques Mézard, rapporteur.– Vous ne pensez pas qu’on est dans le domaine du soin psychique ? Je n’ai pas bien compris.

M. Eric Roux. – Comprenez bien. Vous êtes malade mental. Pardonnez-moi, je ne voulais absolument pas faire de mauvais jeu de mot. Une personne est malade mentale, elle a besoin de soins psychiques. Mais on ne parle pas de ça. C’est exactement comme si vous me disiez qu’un prêtre catholique qui écoute un paroissien dispense un soin psychique. C’est exactement comme si vous me disiez qu’un bouddhiste, en pratiquant la méditation, fait du soin psychique. Je ne crois pas qu’on puisse mélanger les choses. Et c’est de cet ordre là.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – Vous utilisez les résultats d’un appareil que vous appelez l’électromètre, vous faites passer un courant de très faible puissance, et ça vous permet de localiser des zones de stress, si j’ai bien compris.

M. Alain Milon. – De détresse spirituelle.

M. Jacques Mézard, rapporteur. – De détresse spirituelle. Donc par rapport à ça, vous prenez des dispositions pour remédier à ces constats, si je puis exprimer cela sous cette forme ?

M. Eric Roux. – Je pense que j’ai été clair. Je vais vous lire un tout petit texte qui a été écrit par un pasteur luthérien qui s’appelle Ernst Jahn, dans les années 1930, et qui parlait de la notion de « charge d’âme ». Parce qu’aujourd’hui, dès qu’on commence à parler de « charge d’âme », dès qu’on commence à dire qu’on peut aider quelqu’un d’un point de vue spirituel, avec ce que j’entends ici, j’ai l’impression que ça entre dans le domaine psychiatrique ou psychologique. Mais non ! C’est la vie ! C’est l’essence de la religion. L’essence de la religion, c’est de prendre soin de l’âme. Je vous rappelle que le mot psychologie, c’est psychè: psychè, c’est l’âme. Originellement, l’âme, la psychè, ça appartient au domaine philosophique, au domaine religieux.

Mme Catherine Génisson. – C’est différent !

M. Eric Roux. – Ça appartient aux deux. Quand vous regardez les philosophes grecs, à la fois ils étaient philosophes et à la fois ils avaient un point de vue sur l’esprit, sur la religion, sur la divinité, sur l’Un, donc je pense qu’il y a une racine commune aux deux.
Je vous lis, donc (Alfred Adler, en fait. Alfred Adler et Ernst Jahn ont coécrit, c’est Alfred Adler qu’on nomme le « père de la psychologie ») : « La notion de charge d’âme est la fois si vaste et si proche de la vie qu’elle ne se laisse pas définir avec une exactitude mathématique. A partir du moment où un sujet de structure psychique plus forte agit sur un autre psychiquement plus faible, ou plus exactement à partir du moment où le sujet plus mûri agit sur celui qui l’est moins, on peut invoquer la notion de charge d’âme. Dans ce sens, tout le processus éducatif peut être considéré comme étant une cure d’âme. Cette notion peut également ressortir d’une idée donnée, dans la mesure où cette idée possède la faculté de renforcer les liens de la société. La faculté de renforcer les liens de la société : rappelons à ce sujet, avant tout, l’idée nationale. Le croyant se sent en présence de Dieu, il se sait guidé par lui. Le point culminant de toute cure d’âme est la prise de conscience d’être responsable devant Dieu et conduit par lui. Les différentes formes de la direction spirituelle se manifesteront dans la pratique de diverses façons. »
Voilà pourquoi il est impossible de définir mathématiquement la notion de cure d’âme. L’Eglise parle de cure d’âme, mais nous venons de dire qu’en dehors de la cure d’âme chrétienne, il s’en est développé une autre, laïque, et originellement, la cure d’âme appartenait à l’Eglise chrétienne. Et on est dans ce domaine là. Comprenez bien qu’on n’est pas dans le domaine de gens qui souffrent, de problèmes mentaux – les malades mentaux appartiennent au domaine de la psychiatrie, j’en conviens – on est dans le domaine de gens qui sont bien portants, qui vont bien, qui font un travail spirituel sur eux-mêmes, et qui cherchent à s’améliorer eux-mêmes. Donc je ne vois pas, je suis désolé de vous le dire, le rapport avec ce que vous appelez un travail psychiatrique ou psychologique, à part si vous voulez rattacher cela à l’origine et à l’étymologie du mot qui est un travail sur l’âme.

Mme Hélène Lipietz. – Je voudrais faire deux remarques et, après, vous poser une question. Vos formations sont facturées selon un barème. Dans la religion catholique, c’est un peu l’inverse : jamais un séminariste ne va payer pour ses études. La formation des séminaristes est prise en charge par les fidèles, dont je suis. C’est une autre vision de la religion.
Deuxième remarque : ce qui m’a choquée, ce n’est pas votre attaque contre le fait que nous vous ayons invité, alors que nous avons fait cet effort. Ce qui m’a choquée, c’est que vous nous ayez relu textuellement votre lettre, comme si vous partiez du principe nous n’avions pas pris le temps de la lire. C’est choquant, nous sommes ici entre honnêtes gens. J’ai retrouvé dans votre propos, mot pour mot, ce que vous aviez écrit.
Une question : Nous avons entendu beaucoup d’associations. Des associations de victimes, des associations qui se présentent comme des associations de lutte antisectes... Qu’est-ce qui vous fait penser aujourd’hui que le fait de vous entendre signifie que nous vous classons dans une secte ? Nous vous entendons peut-être comme nous avons entendu n’importe quelle autre association parmi celles qui sont régulièrement pointées du doigt. Vous n’êtes pas la seule association à être pointée du doigt dans un sens ou dans un autre. En quoi pensez-vous que le fait de vous interroger aujourd’hui prouve que nous vous considérons comme une secte ? Peut-être que, parmi nous, et je n’en sais rien, il y a des membres de votre Eglise, ou de votre association, comme on veut... Qu’est-ce qui vous choque dans l’idée que vous seriez peut-être vus par nous comme étant une secte ? Et pourquoi n’auriez-vous pas envie, justement si vous vous sentez visé, de nous prouver que vous ne l’êtes pas ? J’avoue que je n’ai pas compris votre démarche.

M. Eric Roux. – Je n’ai pas du tout pensé que vous n’auriez pas lu le courrier, cela n’a rien à voir. Mais comme il s’agit d’une audition formelle, filmée (j’ai cru comprendre que sa diffusion serait éventuelle), donc j’ai voulu répéter ces divers points  avec quelques petits changements, comme vous avez pu le remarquer, par rapport à la lettre écrite - mais ce n’était pas du tout pour vous imposer une deuxième lecture, j’en suis désolé. Ce point est donc clarifié.

Ensuite, je ne suis pas né de la dernière pluie, M. le président l’a dit au début : en 1999, un questionnaire a été envoyé aux mouvements sectaires et vous n’avez pas répondu : j’en déduis, parce que je ne suis pas très idiot, qu’il considère que nous sommes un mouvement sectaire puisque la liaison est faite. Ensuite il dit : c’est la première fois qu’un mouvement sectaire est invité. Voilà ! Il ne faut pas non plus penser que je suis né de la dernière pluie, je suis venu. J’espère bien que tous, vous n’êtes pas du même avis, et que certainement, il y en a qui ont une vision plus libérale, il y en a certainement qui ont des a priori, des préjugés... Je suis venu quand même. On me dit que j’étais obligé de venir. Peut- être, d’après la loi, bien qu’il n’y ait jamais eu une seule condamnation sous la Ve République. C’est vrai, je suis obligé. Mais quand je dis que j’ai un profond respect pour le Sénat et pour le travail que vous faites, je le pense. Je le pense vraiment. Et ce sur quoi j’ai protesté, ce n’est pas sur le fait que vous m’invitiez : vous avez invité un opposant de l’Eglise, donc je trouve ça bien que vous m’invitiez. Je suis étonné que vous ayez invité celui-là, mais bon... Soit ! Vous faites ce que vous voulez !

Ce n’est pas sur ça que je proteste, c’est tout simplement sur ce que je vous ai dit : je pense qu’au-delà du fait que c’est vrai que la commission a la liberté d’organiser la publicité des débats, je pense que l’esprit de la loi, au-delà du texte, c’est la publicité la plus large des débats. Et j’ai protesté sur le fait qu’il y avait une publicité très large pour certaines personnes qui ont été auditionnées, en tous cas celles que j’ai dites, c’est-à-dire ouverture au public et à la presse, et que moi, quand je dis : j’aimerais bien que ce soit ouvert au public et à la presse, on me dit non. De quoi on a peur ? Ce n’est pas pour me protéger moi que vous faites ça, parce que moi, j’ai demandé à ce que la presse soit là. Ils seraient venus ou ils ne seraient pas venus, je n’en sais rien, mais j’ai demandé à ce que, au moins, ce soit ouvert. Donc c’est sur ce point là que j’ai protesté. Pas sur le fait d’avoir été invité.

Mme Gisèle Printz. – Faut-il acquitter une cotisation pour être membre de l’Eglise de Scientologie ?

M. Eric Roux. – Non, ce n’est pas obligé.

Mme Gisèle Printz. – Comment alors dénombrez-vous les membres ?

M. Eric Roux. – C’est un comptage interne, dans lequel on a par exemple des abonnés à des revues. Ce sont des estimations, je ne peux vous donner un chiffre exact. Surtout que je ne m’occupe pas de toutes les églises de France, donc j’ai une estimation globale, en regardant sur une dizaine d’années combien de personnes ont fréquenté les églises, combien de personnes on a d’abonnées à nos revues, et ensuite, quand je vous donne le chiffre de 5 000, c’est plus facile car je regarde sur un ou deux ans combien de personnes sont venues sur des services religieux dans l’Eglise.

Mme Gisèle Printz. – Comment devient-on révérend ? Est-ce un sacrement, comme dans les autres Eglises ?

M. Eric Roux. – Absolument, c’est un sacrement, c’est-à-dire qu’il y a une ordination de ministres du culte qui existe, comme dans les autres Eglises, et ça demande une certaine étude, une certaine connaissance. On devient ministre du culte après une formation.

Mme Catherine Deroche. – Une question concernant les mineurs. Toutes les pratiques dont nous avons parlé : électromètre, purification, audition, est-ce fait sur des adolescents, des mineurs ?
M. Eric Roux. – Sans l’autorisation des deux parents, non. Si les parents sont pratiquants, il peut arriver qu’un enfant – plutôt un adolescent -, souhaite pratiquer une audition, c’est un choix personnel. Je vais vous parler du baptême, que j’aime bien parce que quand on baptise un enfant, qui vient de parents scientologues – je n’ai pas encore de parents non scientologues qui viennent me voir pour baptiser leurs enfants... On dit clairement que si l’enfant choisit une autre voie que celle de ses parents aujourd’hui, ce sera son choix et en aucun cas on ne pourra le lui reprocher. Il y a un point très important dans la Scientologie : on ne peut pas pratiquer la Scientologie de manière imposée. Lorsque les jeunes viennent, ils viennent parce qu’ils ont envie de le faire et parce que c’est leur choix. En général, ils font beaucoup de cours, mais s’ils décident de faire une audition, ils peuvent le faire.

Mme Catherine Deroche. – Peut-on être baptisé à tout âge ?

M. Eric Roux. – En général, c’est plus pratique, comme on tient l’enfant dans ses bras, de le faire jeune. Je vous avoue que j’ai baptisé des enfants de deux ans, c’était très fatigant. On le fait en général un peu après la naissance : c’est ce qu’on appelle la cérémonie d’attribution du nom.

Mme Catherine Génisson. – V ous allez sans doute considérer que ma question est inopportune, mais nous avons fait les uns et les autres allusion à un best seller qui est écrit par la nièce du fondateur...

M. Eric Roux. – Pas du fondateur, du leader ecclésiastique.

Mme Catherine Génisson. – Oui, pardonnez-moi. Vous avez dit que les écrits de cette personne étaient à 50 % faux, j’en conclus donc qu’ils sont vrais à 50 %. Qu’y a- t-il de faux, qu’y a-t-il de vrai ? Cela rejoint la question de ma collègue, dès lors que dans ce livre il est écrit que toutes les techniques que vous avez décrites sont très largement appliquées aux mineurs, et, semble-t-il, sans leur consentement... En tout cas, sans leur consentement éclairé.

M. Eric Roux. – Déjà, je vais être obligé de vous avouer quelque chose : je n’ai pas lu ce livre, tout simplement parce que je n’en ai pas eu le temps. Je l’ai découvert dans la presse, dans laquelle j’en ai lu de larges extraits. Dans ce que j’ai lu, il y a des choses absolument fausses, quand elle parle de son oncle. On est dans un contexte complètement américain, il n’y a qu’en France que ce livre a été traduit. Même aux Etats-Unis, il n’a pas le succès qu’il a en France. L’Eglise américaine a publié une réponse dans laquelle on a vu trente jeunes, qui ne sont pas des membres du clergé scientologue, qui sont certainement encore pour la plupart des Scientologues - encore que, pas tous, je crois - qui ont été éduqués dans les mêmes conditions qu’elle - sa famille fait partie du haut clergé de la Scientologie, c’est comme si elle vivait au Vatican, sauf que c’était aux Etats-Unis. Et donc, ces trente jeunes, éduqués dans les mêmes conditions, disent : « Nous, on a une vision complètement différente de notre époque passée au Ranch, ce dont elle parle. Et pour nous, cette époque, ça a été une des meilleures époques de notre vie, on a appris énormément de choses, ça nous a donné la possibilité de réussir aujourd’hui dans la vie comme on réussit, et on ne fait pas partie de l’Eglise ». Donc ils ont un témoignage très différent. Je pense que le témoignage de cette fille est très subjectif, qu’il a à voir aussi avec le fait qu’étant la nièce du leader ecclésiastique, elle a un nom qui lui permet de faire beaucoup de « buzz » et d’en parler, et je ne lui accorde pas foi. Peut-être que vous lui accordez foi, mais c’est difficile pour moi de dire ce qui est vrai et ce qui est faux, parce que je n’ai lu que des extraits.

Mme Muguette Dini. – Vous nous avez dit que l’électromètre permettait de faire un constat de moments de détresse spirituelle. Y a-t-il des gens qui utilisent l’électromètre - je ne vais pas dire qu’on soumet à l’électromètre, ce n’est pas un instrument de torture - mais pour qui finalement on sent qu’ils vont très bien ?

M. Eric Roux. – Normalement, les Scientologues vont bien. Je vais vous dire pourquoi : on n’est pas avec des gens qui ne vont pas bien. Moi, personnellement, je me sens bien dans la vie. Les Scientologues en général sont plutôt comme moi. Lorsque je parle de détresse spirituelle, je ne parle pas d’une personne qui irait très mal. On a chacun dans notre vie, des moments, sans remonter dans les vies passées - parce que je ne vous infligerai pas ce voyage - des moments qui peuvent être des moments de détresse spirituelle.

Mme Catherine Génisson. – Seulement comme être humain ?

Mme Muguette Dini. – On ne se réincarne pas en animal ?

M. Eric Roux. – Il n’y a pas, comme dans l’hindouisme, cette réincarnation en animal. Même si vous allez très bien, même si vous êtes en pleine forme, il peut y avoir des moments de détresse spirituelle, vous comprenez ? Et les Scientologues considèrent qu’à ces moments-là peuvent se produire des choses qui ont une influence après, dans votre vie, et sur votre connaissance de vous-mêmes. Mais comprenons-nous bien : je ne parle pas de gens qui vont mal, je parle de gens qui vont bien. Et j’espère que la majorité des Scientologues vont bien, même s’ils sont sujets aux caprices de la vie, comme tout le monde.

Mme Muguette Dini. – Quand vous sentez que quelqu’un est en détresse spirituelle, comment l’aidez-vous à en sortir ?

M. Eric Roux. – Comme n’importe qui. Si un Scientologue est en détresse spirituelle, il faut regarder d’où ça vient. Mais là, on est dans le domaine de l’aide, pas dans le domaine de la Scientologie.

Mme Muguette Dini. – Après, vous revérifiez que ça va mieux ? Avec l’électromètre ?

M. Eric Roux. – Non, pas du tout, tout le monde se sert de l’électromètre à la Scientologie. Moi, je suis en pleine forme. J’arrive à la Scientologie, nous avons une progression spirituelle qui va amener la personne vers une liberté spirituelle totale. Ce sont nos croyances, je vous remercie de les respecter. On utilise l’électromètre pour progresser. Il ne s’agit pas de dire : tu vas bien ou tu ne vas pas bien. On progresse de cette manière.

Mme Muguette Dini. – Dernière question. Quand on utilise l’électromètre, est-ce qu’on paye à chaque fois ?

M. Eric Roux. – Pas forcément. Par exemple, comme je vous le disais, la manière la plus simple de progresser, sur ce que nous appelons le pont vers la liberté spirituelle totale, c’est de vous-même vous former, en tant qu’auditeur, et en tant que ministre du culte. Ensuite avec quelqu’un, qui fait la même formation que vous, vous faites ce que l’on appelle de la co-audition : c’est complètement gratuit, et vous progressez en utilisant l’électromètre. Vous aidez l’autre ; l’autre vous aide. Cela se fait à deux. Ce n’est donc pas payant à chaque fois.

M. Alain Milon, président. – Vous nous avez reproché de ne pas avoir fait cette audition en public. Or vous n’aviez pas besoin de nous pour diffuser vos messages : vous avez procédé à votre propre audition à l’Hôtel Lutetia tout à l’heure.

M. Eric Roux. – J’ai fait ce que j’ai pu.
 

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Paul Guth et la technologie de l'étude de L. Ron Hubbard
En 1997, Paul Guth avait écrit à nombre de ses collègues des lycées et collèges pour leur parler de la technologie de l'étude de L. Ron Hubbard, en leur offrant un exemplaire de "Ron Hubbard : le philantrope, l'éducation". Pour ceux qui ne connaissent pas Paul Guth, un petit tour sur sa page Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Guth ) vous en apprendra plus.

C'est donc ici un souvenir que je vous livre, mais un souvenir à la fois émouvant pour moi (la dernière fois que j'ai rencontré Paul Guth, c'était quelques jours avant son départ), mais aussi toujours d'actualité, au vu de ce que représente cette technologie de l'étude aujourd'hui dans le monde (il y a aujourd'hui plus de 760 groupes et écoles dans le monde qui utilisent officiellement cette technologie comme base d'apprentissage : http://www.appliedscholastics.org/about-us/aps-around-the-world.html ).

Voici le contenu de la lettre de Paul Guth : 

"Mes chers collègues des Lycées et Collèges,
 
En 1933, à 23 ans, j'ai été reçu à l'Agrégation des Lettres Classiques.
Pendant 10 ans, j'ai enseigné le Français, le Latin,le Grec en classe de 3èmeA, un an au lycée de Dijon, deux ans au Lycée Corneille de Rouen, sept ans au Lycée Janson de Sailly, à Paris.
J'étais passionné par mon métier. Je passionnais mes élèves. Dans leurs discours, des recteurs, des inspecteurs généraux, déclaraient:
"Par ses innovations dans sa classe, Paul Guth a été le pionnier de la plupart des réformes de l'enseignement pendant 20 ans." Cette passion a continué de me brûler après mon départ de l'enseignement. En 1955, mon roman, Le Naïf aux quarante enfants, où je racontais mes expériences en classe, obtint un triomphe mondial. Philippe Agostini en tira un film de cinéma, avec Michel Serrault dans le rôle du Naïf.
Jean-Claude Desruelles, concepteur de télévision, a tourné de nombreux sketches : "Paul Guth, pourfendeur de l'illettrisme".
En 1980, ma Lettre ouverte aux futurs illettrés obtint un nouveau triomphe. Gérard Delaisement, ancien Inspecteur d'Académie à Tours, me fit l'honneur d'inscrire mon Naïf dans la série "Les Classiques de la Civilisation française", chez Didier.
En 1996, il publia un livre d'hommage: "Paul Guth, l'homme et l'oeuvre" (Editions Rive Droite).
Voilà quelques-unes des raisons, mes chers collègues, qui me poussent à vous dire: Lisez, lisez, faites lire l'admirable magazine de Ron Hubbard, Le Philanthrope, L'Education !
Hubbard s'est fixé un objectif universel : "Notre intention ne se limite pas à sauver quelques étudiants. Notre intention est de renverser le déclin tout entier de l'éducation du vingtième siècle." Il a montré que lire et écrire étaient la clé de la participation à ce monde.
La méthode Hubbard n'a pas de frontières : "Elle s'applique à l'éducation de tous les étudiants sur tous les sujets".
Avec toute l'amitié de votre fidélissime"

Et voici la copie de l'original :

Paul Guth et la technologie de l'étude de L. Ron Hubbard

Eric Roux
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Actions sociales de l'Eglise de scientologie

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La Chambre des Députés d'Hawaï félicite officiellement l'Eglise de Scientologie
Le 14 mars 2013, la Chambre des Députés d'Hawaï a adopté à l'unanimité une résolution félicitant l'Eglise de Scientologie, en reconnaissance du dévouement de ses membres quant à l'aide apportée à la communauté, et du travail de l'Eglise "dans le soutien aux droits de l'homme et aux programmes d'amélioration sociale à travers le monde".

La résolution accuse réception du travail des scientologues qui ont "donné plus de 27 millions d'heures bénévoles de leur temps pour participer à des programmes humanitaires". La résolution mentionne spécifiquement "les programmes dévoués à la préservation et l'accroissement des droits de l'homme", "le programme de sensibilisation aux dangers des drogues de l'Eglise de Scientologie", décrit comme "l'une des plus grandes initiatives mondiales d'éducation sur les drogues", "son travail dans la réhabilitation des drogués, qui utilise les techniques développées par L. Ron Hubbard, pour aider les drogués à s'en sortir sans utiliser de drogues de substitution", "la distribution du livret Le Chemin du Bonheur par les scientologues", qui "a montré son efficacité dans la réduction de la criminalité et apporte le calme et le bonheur dans des régions précédemment dans la tourmente", et "le programme des ministres volontaires de l'Eglise de Scientologie à travers le monde qui apporte une assistance humanitaire dans des communautés dévastées par des catastrophes naturelles".

Dans la Chambre des Députés, la député Rida Cabanilla a introduit la résolution, puis a prononcé un discours sur le travail de l'Eglise. La résolution a été adoptée à l'unanimité.

C'est le révérend Bob Adams qui a accepté les félicitations de la Chambre au nom de l'Eglise de Scientologie Internationale.

Eric Roux


Voici un extrait de l'article en question :

L'Eglise de scientologie donne un cours de droit aux sénateurs


Quand le porte-parole de l'Eglise de scientologie explique aux sénateurs les fondements juridiques de la liberté de conscience et de religion en France, en Europe et dans le monde...


Audition publique de l'Eglise de scientologie à l'Hôtel Lutetia ™ dans le VIe arrondissement de Paris le 20 mars 2013 avant son audition, non ouverte au public et à la presse, devant la commission d'enquête sénatoriale "sur l'influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé".

La santé à l'honneur à l'Hôtel Lutetia ™

Les sénateurs ayant refusé de rendre publique l'audition du 20 mars 2013 et de garantir la diffusion de la vidéo de l'audition sur le site internet du Sénat, l'Eglise de scientologie a organisé une audition publique le jour même à quelques encablures du Palais du Luxembourg, en invitant les 21 membres de la commission sénatoriale* ainsi que la presse et le public. 



Eric Roux
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Le représentant français de l’Église de scientologie sera auditionné ce mercredi 20 mars 2013 à 16h30 devant les membres de la Commission d’enquête sur "l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé". Contrairement à celle de ses détracteurs, son audition ne sera pas publique.

Alain Milon, président de la commission d’enquête sur« l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé » , a invité Éric Roux , « révérend » de l’église de scientologie, à venir témoigner devant les sénateurs. Ce dernier a accepté l’invitation « sous réserve du caractère public et transparent de [son] audition ».

Lire la suite sur Ouvertures.net

Eric Roux
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Article de Paris Tribune de ce matin :


Le porte-parole de l'Eglise de scientologie a expressément demandé, en vain, que son audition par la commission d'enquête sénatoriale soit ouverte au public et à la presse comme la loi le prévoit ; c'est la pratique courante.
 
Huis clos au Sénat - Spectacle public au Lutétia
C'est dans ces conditions que le responsable de l'Eglise de scientologie a écrit le 18 mars 2013 à Alain Milon (UMP), sénateur du Vaucluse et président de la commission d'enquête "sur l'influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé" : 

Eric Roux
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Communiqué – 17 mars 2013
 
Le 29 janvier 2013, La société France télévisions a été condamnée par la cour d’appel de Caen pour violation de la présomption d’innocence au préjudice de l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie-Celebrity Centre.
 
Cette condamnation fait suite à la publication de la présentation d’un documentaire sur la scientologie sur le site de France Télévisions, dans laquelle la société n’a pas respecté la présomption d’innocence en présentant publiquement l’Eglise de scientologie comme ayant été condamnée, sans faire mention de l’appel en cours, et en conduisant le lecteur internaute moyen à considérer que la culpabilité de l’Eglise de Scientologie était acquise alors que ce n’était pas le cas.
 
Extrait de l’arrêt :
« Présentée publiquement l’église de scientologie comme ayant été condamnée sans faire mention de l’existence d’un appel qui préservait la présomption d’innocence c’est attenter à celle-ci.
Alors surtout que la chaîne n’ignorait pas l’existence de cet appel qu’elle avait évoqué dans le journal télévisé de France 2 le jour même de la reddition du jugement pénal.
Et la présentation d’une émission diffusée à l’antenne le 27 mai 2010 ne pouvait s’apparenter au simple compte rendu (s’inscrivant dans l’actualité) du dispositif d’un jugement prononcé le 27 octobre 2009.
En effet, contrairement à ce qu’indiquait la société France Télévisions, l’église ne venait pas d’être condamnée : elle l’avait été 7 mois auparavant.
A défaut d’indication de l’appel interjeté, le lecteur-internaute moyen était conduit à considérer que la culpabilité de l’église de scientologie était acquise.
Il n’est pas indifférent de noter que la société France Télévisions a parfaitement eu conscience qu’elle avait, en diffusant cette présentation lacunaire, commis une atteinte au droit de l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie Celebrity Centre. »
 
France Télévisions a été condamnée à verser 6000 euros de dommages et intérêts et d’indemnité à l’association requérante, et a annoncé ne pas se pourvoir en cassation.
 
Le porte parole de l’Eglise de Scientologie, Monsieur Eric Roux, a indiqué que cette décision confirmait une jurisprudence constante des plus hautes juridictions françaises, et devrait « faire réfléchir certains medias peu scrupuleux qui régulièrement tentent de faire croire que l’Eglise a été condamnée définitivement en 2012, alors qu’encore aujourd’hui, la procédure est en cours devant la Cour de Cassation ».
 
Contact Presse :
Eric Roux
+33 6 47 69 52 35
eglise.scientologie@gmail.com

Eric Roux
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Une nouvelle Eglise de scientologie idéale ouverte au Canada
Plus d’un millier de personnes se sont réunies samedi dernier, le 9 février 2013, pour célébrer l’ouverture de la nouvelle Eglise de Scientologie de Cambridge, dans l’Ontario. Des dignitaires de la province ont participé à la cérémonie aux côtés des représentants de l’Eglise.


Une nouvelle Eglise de scientologie idéale ouverte au Canada
La cérémonie d'ouverture a commencé par le discours de M. David Miscavige, leader religieux de la scientologie : “Cette église est l’incarnation de tout ce que la Scientologie offre au monde, avec le même objectif que celui de Ron Hubbard lorsqu’il nous a offert la Scientologie elle-même : aider l’Homme à retrouver son équilibre dans cette société matérialiste ; lui permettre de retrouver la bonté, l’amour et la décence avec lesquels il a été créé ; et l’aider à réaliser son rêve éternel de liberté spirituelle. Aussi, prenez tout ce qui est maintenant à votre disposition grâce à cette église et ne laissez personne sans aide, car vous possédez des ressources infinies pour répondre à tous les besoins et réaliser vos rêves, prendre vos responsabilités et accomplir votre destin en tant que scientologues.” 


Une nouvelle Eglise de scientologie idéale ouverte au Canada
M. Derek Lee, ancien député canadien, a ensuite souhaité la bienvenue à la nouvelle église de Cambridge : “Je sais que l’église va jouer un rôle social de premier plan dans le développement de toute cette région. Je comprends que 2012 a été une très grande année pour la Scientologie par rapport à son  expansion ici et au niveau international, et qu’il s’est agi de la plus grande année de votre histoire. Aujourd’hui, à Cambridge, Ontario, vous allumez le feu pour 2013, et je vous souhaite le meilleur succès pour en faire une année encore plus marquante.” 



Une nouvelle Eglise de scientologie idéale ouverte au Canada

Puis Sid Ikeda, co-fondateur du Conseil multiculturel canadien, a évoqué les nombreuses actions de l’Eglise en faveur de la collectivité dans l’Ontario : “Je vous ai croisés dans la ville, en train d’aider tous ceux que vous rencontrez, tous les jours. Et c’est pourquoi je vous apprécie profondément, vous et ce que vous apportez à la société. L’Eglise de Scientologie fait une bonne action pour l’Ontario. Ron Hubbard a énoncé une vérité fondamentale lorsqu’il a dit qu’ « un être a de la valeur dans la mesure où il peut servir les autres ». Que son héritage et son esprit continuent à rayonner à travers tout le Canada.” 



Une nouvelle Eglise de scientologie idéale ouverte au Canada

Enfin JW Windland, fondateur du Centre de rencontres des religions du monde, a salué les actions de l’Eglise dans le domaine interreligieux : “Je pense que vous allez encore resserrer le tissu social de notre région grâce à votre engagement constant dans le dialogue interreligieux et l’éducation, par votre participation aux conseils interreligieux, et en ouvrant largement vos portes à l’ensemble de la collectivité tout comme à ceux qui cherchent et s’intéressent à toutes les religions. Vos efforts vont réellement permettre à la vision de Ron Hubbard, d’un monde de tolérance religieuse et de paix, de se réaliser.” 




L’Eglise de Scientologie de Cambridge est la première église dite « idéale » inaugurée en 2013, et s’inscrit dans la lignée des nouvelles églises qui ont ouvert leurs portes en 2012 : le nouveau Centre de Scientologie de Tel Aviv-Jaffa (21 août) ; les Eglises de Scientologie de Padoue, Italie (27 octobre) ; Los Gatos, Californie (28 juillet) ; Buffalo, New York (30 juin) ; Phoenix, Arizona (23 juin) ; Denver, Colorado (16 juin) ; Stevens Creek à San Jose, Californie (9 juin); Orange County, Californie (2 juin) ; Grand Cincinnati, Ohio (25 février) ; Sacramento, Californie (28 janvier) ; et Hambourg, Allemagne (21 janvier). 
Plus d’une dizaine de nouvelles églises devraient ouvrir leurs portes cette année, en Afrique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Asie, en Europe, en Angleterre, en Amérique du Sud et du Nord. 
 

Une nouvelle Eglise de scientologie idéale ouverte au Canada

Eric Roux


Communiqué du 5 Février 2013


L’Eglise n’a pas l’intention de débattre de questions privées concernant Mme Hill, ni de ses tentatives pour exploiter le nom de M. Miscavige.
 
Nous remarquons que les souvenirs racontés dans le livre de Mme Hill sur sa scolarité sont complètement en contradiction avec les souvenirs de 30 de ses camarades de classe (voir http://castilecanyonschool.org ). Leurs souvenirs personnels décrivent exactement la même école à la même période comme un camp d’été idyllique et un internat dans un environnement disposant d’une piscine, de terrains de basket et de football, d’écuries, de vergers et de jardins potagers biologiques, ainsi que de salles d’étude classiques et artistiques. Ces anciens camarades de classe ont continué à soutenir les objectifs sociaux et humanitaires de l’Eglise, ont démarré de brillantes carrières professionnelles et ont fondé une famille. Loin d’exprimer des critiques, des griefs ou de l’amertume, ils parlent d’expériences qui leur ont permis de se faire des amis pour la vie tout en acquérant une éducation et les bases spirituelles qui continuent à enrichir leur vie aujourd’hui.
 
De plus, il est intéressant de noter qu’après avoir fini ses études à l’école, Mme Hill, en tant qu’adulte, a volontairement choisi de poursuivre dans l’ordre religieux de l’Eglise. Ceux qui se dévouent  à un ordre religieux rigoureux, quel qu’il soit, le font en s’engageant pleinement, sans penser que cela leur donne des droits particuliers et sans s’attendre à un quelconque traitement préférentiel. Ceux qui décident qu’un ordre religieux n’est pas pour eux sont libres de continuer leur vie autrement, comme l’a fait Mme Hill. Chaque religion a ses détracteurs ; aucune croyance ne peut satisfaire les aspirations spirituelles de tout le monde.
 
L’Eglise respecte depuis longtemps l’unité familiale, en logeant et en aidant ceux qui élèvent des enfants. Toute suggestion du contraire est un mensonge. Le livre lui-même reconnaît qu’il contient des dialogues « reconstitués » et deux douzaines de pseudonymes. Quant aux descriptions de l’Eglise lorsque Mme Hill la fréquentait il y a des années, et aux descriptions de deuxième ou de troisième main de l’Eglise aujourd’hui, elles sont pareillement sujettes à caution. Les récits révisionnistes sont caractéristiques des apostats et les contes des tabloïds sont à prendre avec d’énormes pincettes.
On peut trouver la véritable histoire de la religion de Scientologie, de ses croyances et de ses pratiques sur scientologie.fr
 

Eric Roux
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Adam Lanza : encore un tueur en série produit de la psychiatrie
Après James Holmes, voici Adam Lanza, le tueur du drame de Newton, qui couta la vie à 26 personnes (une majorité d'enfants), dont on apprend qu'il était sous Fanapt, un antipsychotique dont les effets secondaires catastrophiques sont pourtant bien connus. Il était aussi suivi par des psychiatres et avait subi plusieurs internements forcés, qu'il décrivait comme étant "l'enfer". Un excellent article cette semaine sur Atlantico.fr, avec une interview de Nicole Delepine, Auteur de la Face cachée des médicaments.

Le début de l'article :

Si la fusillade de Newtown a relancé le débat sur les armes à feu, elle a aussi soulevé le problème des antipsychotiques. Le meurtrier, Adam Lanza, était sous Fanapt, un médicament controversé aux effets secondaires particulièrement lourds : agressivité, paranoïa, délire ou encore crises de panique.

L'épouvantable drame de l’école américaine de Sandy Hook dans laquelle 26 personnes trouvèrent la mort de la main d’un tueur fou invite une nouvelle fois à poser deux questions : celle des armes en liberté aux Etats-Unis, débat amplement réabordé par le pouvoir américain et la deuxième, celle du rôle au moins favorisant des traitements médicamenteux absorbés par nombre de ces tueurs.

En effet, le Fanapt, drogue acceptée par la Food and Drug administration (FDA) depuis 2009 était très controversée bien avant le drame de Sandy Hook. Au-delà des effets secondaires de type cardiaque, les effets indésirables signalés avec le médicament du jeune Adam étaient l’agitation et l’agressivité. Les accès maniaques ou de paranoïa avaient été rapportés ainsi que des désordres compulsifs, des impulsions incontrôlables et des dépressions profondes.

Initialement rejeté par la FDA, l’organisme qui autorise la commercialisation aux Etats-Unis, le Fanapt a été repris par une autre société et finalement commercialisé car les effets indésirables ont été estimés "non fréquents".

"Ils existent et ne peuvent être oubliés" comme  le souligne un article récent du New York magazine. Les effets délétères induits par ce médicament sont souvent ceux que l’on voulait contrôler chez ce patient : "un comportement de type psychotique, entrainant des troubles relationnels dans les interactions sociales dans le spectre autistique".

Atlantico : Sur le marché français, existe-t-il des antipsychotiques dangereux ? Lesquels ?


Nicole Delépine : Tous les antipsychotiques sont potentiellement dangereux comme d’ailleurs la plupart des médicaments qui ont une efficacité. Le problème comme toujours en médecine est de peser le risque versus efficacité. Si un patient a vraiment besoin d’une drogue (autre mot pour nommer un médicament qui montre d’emblée qu’aucun n’est anodin), il faudra la lui donner. Mais il importe de ne prescrire les médicaments que contraints et forcés, ce qui aux Etats-Unis comme dans notre pays n’est pas le cas. Le mythe de la pilule miracle qui va tout arranger reste fortement ancré.

Les antipsychotiques (neuroleptiques) tentent de soigner les symptômes du patient mais ils ne guérissent pas et entrainent eux-mêmes souvent directement des troubles. Les malades se plaignent de troubles de la concentration et de l’impossibilité de conduire ou de travailler normalement. Leurs proches notent des anomalies de leur comportement qui n’est plus le même. De plus les nouveaux antipsychotiques entrainent des troubles métaboliques majeurs avec prise de poids. Beaucoup de conséquences très négatives qui font qu'ils sont rejetés par de nombreux psychiatres.

En quoi les antipsychotiques constituent-ils un danger ? Pour quels types de patients sont-ils les plus dangereux ?


Des millions de Français avalent chaque jour leurs pilules qui les prédisposent à l’accident de voiture et à l’agressivité et correspondent à au moins un milliard d’euros de dépenses pour l’assurance maladie. D’après Chatelin 50% des médicaments altèrent les facultés au volant, 10% des accidentés de la route ont un psychotrope dans le sang. Toute molécule qui a des effets sédatifs multiplie le risque d’accidents de deux à cinq fois.

L’observatoire français de drogues et toxicomanies publie sur son site les chiffres suivants : 8,9 millions d’usagers occasionnels et 3,8 millions de réguliers sur la population française de 12-75 ans. A 14-15 ans, l'expérimentation de médicaments psychotropes se révèle déjà élevée puisque 20% des adolescents déclarent en avoir consommé au moins une fois au cours de leur  vie. Les principaux types de médicaments consommés au cours de l’année sont les anxiolytiques (7%), les somnifères (7%) et les antidépresseurs (6%). Si globalement toutes les consommations augmentent avec l’âge, seuls les somnifères croissent continûment jusqu’à 75 ans, les deux autres classes thérapeutiques connaissant un recul au-delà de 55 ans. Au-delà de 70 ans, une personne sur deux serait sous psychotropes alors que le danger est particulièrement élevé chez le sujet âgé (chute à répétitions qui diminue l’espérance de vie etc.).

Si certains sont sérieusement malades et nécessitent un traitement qui devrait s’associer à une interdiction de conduire et un suivi rapproché, la plupart d’entre eux ne nécessitent pas cette prise régulière de médicaments qui altèrent leur fonctionnement cérébral. Les antipsychotiques se sont répandus comme une trainée de poudre depuis leurs découvertes dans les années 1960. Le marketing a alors transformé les émotions normales en "maladies" et inciter les humains à se transformer en machine à avaler des drogues.On a "médicalisé" les émotions pour créer un gigantesque marché. Les deuils, les contrariétés, la timidité, la peur de parler en public ou au contraire l’agitation transformée en "hyperactivité" sont devenus des affections médicales que l’on devrait traiter.

La manipulation marchande a transformé les affections du psychisme en maladies "organiques" susceptibles de recevoir des drogues multiples. Les essais cliniques avec tirage au sort ont envahi le domaine des émotions comme celui de la cancérologie. L’exercice de la psychiatrie et de la psychologie a été décimé. L’asile chimique a envahi notre vie avec ses conséquences encore sous estimées. Pour les enfants dits "turbulents" autrefois à l’aise dans les champs et les forêts on a inventé "l’hyperactivité" dont la fréquence serait de 10% et la pilule adéquate ! Près de 8 millions d’écoliers, de collégiens et de lycéens de 3 à 20 ans prennent  aux Etats-Unis des antidépresseurs ou des calmants, notamment de la Ritaline, une molécule à base d’amphétamines dont la consommation a explosé depuis dix ans outre-Atlantique. Aux Etats-Unis, les psychiatres, les laboratoires n’ont cessé de promouvoir ce médicament qui aurait un effet pacifiant sur les enfants hyperactifs, dont il améliorerait la concentration. Des enseignants ont pris l’habitude d’inciter les parents à consulter un psychologue voire un psychiatre au moindre écart. Cette démarche débouche en général sur une prescription de Ritaline. Aux Etats-Unis, elle est devenue quasi obligatoire en cas de diagnostic d'"hyperactivité", car conditionne le paiement des aides accordées par l’Etat aux élèves en difficulté.

En France, 7 000 à 10 000 enfants seraient sous Ritaline. Le danger rôde et il faut être vigilant ! C’est la tentative récente de l’Inserm, pour l’instant avortée grâce au collectif  "pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans" de dépister puis de traiter, évidemment par le bonbon Ritaline, "tous les délinquants potentiels". Il a fallu une large pétition sur internet (196 348 signatures au 28/02/11) pour faire avorter le projet national de dépistage systématique des troubles comportementaux des jeunes enfants dès la maternelle et de leur traitement médicamenteux "pour résoudre le problème social de la délinquance". Le rapport de l’INSERM sur "le trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent" recommande un dépistage dès l’âge de trente-six mois du syndrome d’hyperactivité ! Les laboratoires poussent  à la consommation et cherchent à envahir l’Europe ! 

Lire la suite ici : http://www.atlantico.fr/decryptage/crises-folie-meurtriere-ces-antipsychotiques-dangereux-et-insuffisamment-controles-nicole-delepine-588975.html


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Psychiatrie et antipsychiatrie

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La philosophie religieuse de Scientologie

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Interview de Charles de Laubier, ancien journaliste aux Echos et rédacteur en chef de Édition Multimédi@


Excellente interview dans fait-religieux.com
Dans une tribune libre publiée en 2005 dans Le Monde, Charles de Laubier, ancien journaliste aux Echos et rédacteur en chef d'Édition Multimédi@, avait émis l'idée originale d'instituer une autorité administrative indépendante qui serait chargée de réguler les religions et de garantir la laïcité en France (« Pour un marché libre des cultes »). Ce 9 décembre 2012 marque le 107e anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, l'occasion de réfléchir sur les relations institutionnelles entre les pouvoirs publics et les cultes. 
 
Une instance de régulation des religions, pour quoi faire ? 
Il est temps aujourd'hui de mettre en oeuvre une Autorité de régulation des religions (ARR), ou du moins de lancer le débat sur ce sujet, afin que le fait religieux et le respect de la laïcité ne relèvent plus du pouvoir exécutif - le ministre de l'intérieur chargé des cultes -, mais d'une autorité administrative indépendante. La liberté spirituelle et de culte mérite un cadre clairement établi, garantissant une transparence, une non-discrimination, une non-stigmatisation et une concurrence loyale entre les différents courants confessionnels ou spirituels, religieux ou laïcs. L'ARR - ou ARRL si l'on y ajoute laïcité - pourrait être le régulateur comme le sont l'Arcep pour les télécoms et les postes, le CSA pour l'audiovisuel ou encore l'AMF pour les marchés financiers. 
 
Quels seraient précisément ses pouvoirs ?
Cette autorité serait chargée de veiller à ce qu'aucune religion ne soit discriminée et que les cultes ou les spiritualités « nouveaux entrants » puissent trouver leur place face aux religions historiques. Elle serait dotée d'un pouvoir d'arbitrage et de règlement de différends dans le cas des litiges entre les religions ou entre les cultes et les collectivités locales. Les affaires ne manquent pas : autorisation des communes d'implanter un lieu de prières ou de spiritualités, permis de construire de lieu de culte, installation de carrés confessionnels dans les cimetières, pourquoi pas partage d'un même édifice entre cultes, lutte contre les sectes, .... Elle veillera bien sûr à l'application de la de 1905 : séparation des églises et de l'État, respect de la laïcité dans les lieux publics, entretien des églises, temples, mosquées, etc. Cela pourrait aller jusqu'à un pouvoir de sanction. Par exemple en cas d'abus de position dominante d'une religion puissante, de discrimination envers telle ou telle association cultuelle, d'atteinte avérée au principe de la laïcité dans la République, ou bien encore de radicalisme, de fanatisme religieux, de pratiques sectaires... Ce pouvoir de sanction pourrait s'exercer graduellement si les infractions perdurent : recommandation, avertissement, mise en demeure, amende.
 
Comment serait garantie son indépendance ?
Le président de l'ARR(L) ne serait pas nommé par le président de la République pour respecter la séparation des Eglises et de l'Etat, mais par le collège de cette autorité de régulation. Ce collège serait constitué de membres nommés respectivement par les différents courants religieux ou leurs instances représentatives - catholiques, protestants, juifs, musulmans, bouddhistes, scientologues, témoins de Jéhovah, orthodoxes, évangéliques, hindouistes, mormons... Ceux qui n'appartiennent pas à une religion, mais qui se rattachent à une spiritualité, à une philosophie ou à une sagesse quelconque seraient représentés par la société civile et laïque. Toujours au nom de la séparation des Eglises et de l'Etat, il ne serait pas question d'avoir des fonctionnaires dans le collège de l'ARR(L). Le régulateur doit rester indépendant du pouvoir exécutif. (...)



Eric Roux
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Liberté de conscience

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Je vous ai traduit l'article du japonais... Enfin, non, de l'anglais :)


Le Japan Daily News évoque la campagne anti drogue de l'Eglise de Scientologie
Source Japan Daily News 

La guerre contre la drogue au Japon a trouvé un allié inattendu. Les membres de l'Église de Scientologie de Tokyo travaillent avec les organisations non gouvernementales et les organismes gouvernementaux dans la lutte contre la drogue à travers l'éducation et la diffusion d'informations.
 
Le rapport mondial sur les drogues de l'Office des Nations Unies contre la drogue et la criminalité cite le Japon comme l'un des pays avec le moins d'usage de drogues. Et pourtant, les responsables locaux et les forces de l'ordre sont toujours inquiets à propos de la consommation de drogues, citant l'augmentation alarmante des substances qui passent en contrebande à partir de la Corée du Nord. La méthamphétamine, la marijuana, les amphétamines, et, plus récemment, de la marijuana synthétique ont vu leur consommation augmenter au Japon. Cela a conduit les scientologues japonais à s'impliquer avec la campagne "la vérité sur la drogue" qui lutte contre la consommation de drogues grâce à l'éducation et la prévention, et informe les jeunes sur la nature et les effets de la drogue. Les scientologues se réunissent le week-end pour distribuer des brochures dans les quartiers concernés, organisent des ateliers et des colloques, produisent une émission de radio, et s'assurent que la télévision japonaise diffuse leur film intitulé "Ils ont dit, ils ont menti".
 
Les drogues peuvent non seulement mettre en danger et détruire la santé physique, mais elles empêchent aussi tout progrès mental et spirituel. Telle était la pensée de  L. Ron Hubbard, auteur de fiction et fondateur de la religion de Scientologie, qui a inspiré et incité les membres de son église au Japon à prendre une part active dans la lutte contre la consommation de drogues et à soutenir la campagne "la vérité sur les drogues", l'une des plus grandes campagnes internationales non gouvernementales d'éducation et de prévention sur les drogues.


Eric Roux
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Actions sociales de l'Eglise de scientologie

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Hier, j'étais avec Jean Claude Carton en direct sur la radio Etoiles du Coeur, pour parler de la sortie de mon livre "Inquisition en Bande Organisée". 2h30 d'interview avec cet homme de radio fort sympathique.


Radio Etoiles du coeur
Je vous ai laissé la chanson que JC Carton avait choisi de passer en introduction, qui, bien que sa musique puisse sembler désuète, a des paroles truculentes : "La Rumeur", par Yves Duteil. Elle est suivie d'un extrait sonore d'un échange que j'avais eu avec Robert Ménard sur itélé il y a quelques mois (Interview Robert Ménard avec le porte parole de l'Eglise de Scientologie).

La deuxième partie :


Eric Roux
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Télévisions, plateaux et interviews

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A Isfiya, une ville d'Israel qui abrite une très forte communauté Druze, les leaders religieux ont fait appel aux scientologues de Tel Aviv pour organiser leur grande parade annuelle, sur le thème de la prévention contre les dangers des drogues.


Israel : leaders religieux et scientologues contre la drogue
(pour en savoir plus sur les Druzes )
Chaque année, le conseil municipal d'Isfiya choisit un thème pour le défilé annuel de la ville. Cette année, ils ont transformé la fête en un moyen de lutter contre l'abus des drogues et d'alcool et ont invité les scientologues à mettre en place les stands de "La Vérité sur la drogue" autour du village.

Le défilé a été dirigé par des chefs religieux locaux, musulmans, chrétiens, druzes et juifs, qui marchaient côte à côte pour montrer leur solidarité sur cette question. Après le défilé, ils se sont tous engagés à vivre une vie sans drogue auprès des scientologues qui tenaient les stands de la campagne "la vérité sur la drogue". Quelque 1500 autres festivaliers ont pris le même engagement.

Active dans l'éducation et la prévention sur les dangers des drogues depuis plus de deux décennies, l'Eglise a parrainé la distribution de millions de brochures, des dépliants et d'affiches à travers des milliers d'activités de sensibilisation dans les communautés, les écoles, les églises et les lieux de travail.


Israel : leaders religieux et scientologues contre la drogue

Israel : leaders religieux et scientologues contre la drogue

Eric Roux
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Actions sociales de l'Eglise de scientologie

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Le doyen Carbonnier et la Scientologie
Jean Carbonnier (1908-2003), plus connu sous le nom du "Doyen Carbonnier", est considéré par beaucoup comme l'un des plus grands juristes du XXème siècle. Parmi les grandes avancées qu'il a fait connaitre au droit français, beaucoup d'éminents professeurs de droit s'accordent à dire que c'est grâce à son influence que le droit de la famille a évolué depuis les années 60, permettant aux femmes de connaitre une égalité en droit qui n'était que chimère avant les réformes dont il fut le père spirituel. 

En 1982, le doyen Carbonnier avait été consulté pour examiner une décision de justice dans laquelle des membres de l'Eglise de scientologie avaient été inquiétés (avant d'être relaxés et blanchis). Voici un extrait de son analyse : 

"Cet examen sera conduit en deux temps :
 
1° Il me faudra rechercher si l'Eglise de Scientologie peut, comme le soutiennent ses dirigeants, être caractérisée comme une religion, et à cette fin, il me faudra déterminer les critères par lesquels la religion peut se définir.
 
2° L'Eglise de Scientologie étant caractérisée comme une religion, il y aura lieu de rechercher, pour en faire éventuellement application aux comportements de ses membres, quelles peuvent être les interférences de la religion avec le droit pénal.
 
Il va de soi que les opinions que je vais être amené à émettre, au vu des documents que vous m'avez communiqués, n'implique de ma part aucune appréciation, quant au fond, des doctrines ou des pratiques de l'Eglise de Scientologie. Il n'est pas besoin d'appartenir soi-même à un système de croyances, pour s'inquiéter des atteintes qui sont portées à sa liberté. S'il est en cette matière un parti pris qui soit légitime, c'est bien celui-ci : que la liberté religieuse ne se divise pas.
 
- l -
Que l'Eglise de Scientologie puisse être rationnellement qualifiée de religion, je crois pouvoir en apporter la démonstration positive. Mais, au préalable, certains préjugés doivent être dissipés, auxquels se sont heurtées dans l'opinion publique et même parfois devant les tribunaux, les confessions de ce type.
 
A- D'autres confessions, en effet, ont eu à souffrir de ces préjugés avant la Scientologie : ainsi les Baptistes, longtemps suspects, par confusion avec l'anarchie anabaptiste, mais aujourd'hui membres à part entière de la très officielle Fédération protestante de France; ainsi, plus récemment, les Pentecôtistes, d'abord tenus pour des marginaux, voire des charlatans, et qui, depuis lors, par leur progression statistique même, ont su faire reconnaître le sérieux de leur foi (l'Eglise Apostolique, petite communauté de style pentecôtiste, a été admise dans la Fédération protestante de France dès 1972). Il y a là, sinon une loi scientifique, du moins une "régularité tendancielle" bien connue en sociologie des religions : les religions nouvelles, après une période d'effervescence, tendent à se cristalliser, à s'institutionnaliser, à s'intégrer à la société globale. Cette observation des sociologues n'est pas dépourvue de conséquence pour le juriste : elle doit le mettre en garde contre son premier mouvement en présence d'une nouveauté religieuse, premier mouvement qui est de rejet, sous l'impression d'une irrationalité étrange, alors que la même irrationalité ne le frappe pas quand. elle est contenue dans une religion implantée de longue date.
 
Deux causes peuvent expliquer que si facilement soit dénié aux confessions nouvelles le statut de religion. Montrer l'inanité de ces causes est déblayer le terrain devant la reconnaissance de ce statut à l'Eglise de Scientologie.
 
a) La première de ces causes est l'ancien privilège des cultes reconnus. Ce privilège résultait des textes consulaires - le Concordat et les Articles organiques - par lesquels le culte catholique, le culte protestant dans ses deux branches (calviniste et luthérienne) et le culte israélite avaient reçu de l'Etat un monopole de représentativité religieuse. Or, ce monopole a été aboli par le fait même de la séparation des Eglises et de l'Etat.
 
L'article 2 de la loi du 9 décembre 1905 est on ne peut plus net : "La République ne reconnaît ... aucun culte". Mais il subsiste dans l'inconscient collectif, quelque chose du régime disparu, une discrimination en faveur des confessions dites "historiques" et au détriment des communautés nouvelles.
 
En droit, pourtant, ce n'est plus là qu'un fantôme, que les juges ont le devoir d'éliminer de leur raisonnement."...

Pour ceux qui voudraient lire la consultation en son entier, cliquez ici :

Eric Roux
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Liberté de conscience

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Ouverture de la nouvelle Eglise de Scientologie idéale de Padoue
Samedi dernier, la nouvelle Eglise de scientologie idéale de Padoue, en italie, a été inaugurée en présence de 7000 personnes. Magnifique villa italienne de 5000 mètre carrés,  la villa Francesconi Lanza a été entièrement restaurée dans son style original du 18ème siècle, en conservant les pierres et marbres d'origine.



M. David Miscavige
M. David Miscavige

C'est David Miscavige, leader ecclésiastique de la religion scientologue, qui a ouvert le premier le discours d'inauguration, avec ces mots : « Nous gravons aujourd’hui votre engagement à Padoue dans le marbre et la pierre. C’est la promesse d’apporter notre aide et la sagesse infinie de la technologie de L. Ron Hubbard dans cette région. C’est une inscription qui ne connaitra pas les ravages du temps, et ne se transformera pas en poussière quand le vent tournera. Car dans le même esprit avec lequel vous avez restauré ce monument glorieux et construit cette église, il est maintenant en votre pouvoir de restaurer la gloire de chaque communauté et des individus qui les composent. »


Maurizio Saia, sénateur de la République d'Italie pour la Vénétie
Maurizio Saia, sénateur de la République d'Italie pour la Vénétie
Puis, dans son discours de bienvenue, le sénateur de la République d'Italie pour la Vénétie, l'honorable Maurizio Saia, a déclaré : « Pendant mes 40 années de vie politique, le monde n'a pas toujours changé comme je le voulais. Ici, en face de moi, je vois des milliers de personnes qui chérissent activement leur rêve de voir un monde meilleur. Je me réjouis que cette Eglise devienne un lieu où les portes seront toujours grandes ouvertes, permettant aux gens de se réunir librement, de penser librement, et d'agir librement, quel que soit leur croyance religieuse. »


M. Enrico Pavanetto
M. Enrico Pavanetto
Le responsable du conseil municipal de Padoue pour les activités de sécurité, d'immigration et de bénévolat, M. Enrico Pavanetto, a salué le travail de l'Eglise dans la prévention de la toxicomanie dans la province : « J'ai constaté que votre campagne anti-drogue est efficace pour aider les jeunes à réfléchir sur pourquoi il est préférable de mener une vie saine. Je suis fier que Padoue soit la province qui favorise le message anti-drogue, et je tiens à remercier de votre initiative de tout mon cœur. »


Gavin Luciano
Gavin Luciano
Le maire de Grantorto (une ville proche de Padoue) Gavin Luciano a salué les initiatives bénévoles de l'Église de Vénétie et en particulier leur réponse efficace aux catastrophes, y compris lors des tremblements de terre récents : « Il est emblématique de voir les ministres volontaires de Scientologie et l'équipe de la protection civile de la communauté scientologue jaillissant à la rescousse. Vous ne restez pas les bras croisés en regardant les nouvelles à propos des calamités, commentant combien elles sont horribles, mais au contraire vous démontrez votre volonté d'aider. Cette aide est inestimable. Peu importe les convictions politiques ou religieuses d'une personne, je veux que vos initiatives soient reprises par tout le monde. »


Ouverture de la nouvelle Eglise de Scientologie idéale de Padoue

Eric Roux


Le pianiste Cyprien Katsaris a écrit un courrier à certains de ses amis, dont une partie a été lue le 24 octobre sur France Musique. Il évoque la scientologie dans la fin de son courrier. Ecoutez donc :


Et pour ceux qui ne connaissent pas bien le génie de Cyprien, le voici en 2008 sur France 2, dans "la boite à musique" présentée par Jean-François Zygel, en train de donner une magnifique leçon d'improvisation :


Eric Roux
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Art et artistes

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Récemment j'étais l'invité d'une émission sur radio VL, consacrée à la scientologie. L'émission durait une heure, je vous en ai donc sélectionné quelques extraits (ça fait quand même 20 minutes) :


Au passage, Radio VL est une radio créée et animée par des jeunes, assez sympathiques et qui semblent avoir le vent en poupe : http://www.radiovl.fr/

Eric Roux
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Télévisions, plateaux et interviews

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