Eric Roux, Scientologie


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Eric Roux
Eric Roux
Ministre du culte de L'Eglise de Scientology, après 30 années passées dans le clergé de l'Eglise, Eric Roux est aujourd'hui le président de l'Union des Eglises de Scientology de France et Vice Président du Bureau Européen de L'Eglise de Scientology pour les affaires publiques et les droits de l'homme. Il est aussi Président élu du Conseil International de URI (United Religions Initiative) et le Président du European Interreligious Forum for Religious Freedom.
Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...

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United Religions Initiative remporte le prix Guru Nanak de l'Interreligieux
Il y a 4 jours, j'étais à New York pour recevoir, au nom de United Religions Initiative (URI, dont j'assure la présidence) et de son fondateur le Révérend Bill Swing, le prix Guru Nanak de l'Interreligieux.

Le Guru Nanak Interfaith Prize est une distinction internationale créée en 2006 par l'Université Hofstra, à New York, pour honorer les individus ou organisations qui œuvrent de manière significative en faveur du dialogue et de la compréhension entre les différentes religions. Inspiré par les enseignements de Guru Nanak, fondateur du sikhisme et défenseur de l'unité spirituelle et de l'égalité entre tous les êtres humains, ce prix souligne l'importance de la tolérance, du respect mutuel et de la collaboration entre traditions spirituelles dans un monde souvent marqué par les divisions religieuses. Décerné tous les deux ans, il célèbre les efforts concrets pour promouvoir la paix interconfessionnelle, en récompensant ceux qui, par leur travail, contribuent à construire des ponts durables entre les communautés.

Le premier récipiendaire, en 2008, était le Dalaï Lama.

En même temps, URI a aussi reçu les félicitations officielles de Thomas P. DiNapoli, "State Comptroller" de l'Etat de New York (Le State of New York Comptroller est le principal responsable de la gestion financière de l’État de New York. Il supervise les finances publiques, administre le fonds de retraite des employés publics, contrôle les dépenses gouvernementales, réalise des audits pour garantir la transparence et la bonne utilisation des fonds publics, et émet des rapports sur la santé financière de l’État.)

Je vous joins quelques photos de la soirée.

United Religions Initiative remporte le prix Guru Nanak de l'Interreligieux

United Religions Initiative remporte le prix Guru Nanak de l'Interreligieux

United Religions Initiative remporte le prix Guru Nanak de l'Interreligieux

United Religions Initiative remporte le prix Guru Nanak de l'Interreligieux

United Religions Initiative remporte le prix Guru Nanak de l'Interreligieux

United Religions Initiative remporte le prix Guru Nanak de l'Interreligieux

Eric Roux


​République Tchèque : les Ministres Volontaires de Scientology reçoivent deux prix nationaux
Le 8 janvier au Théâtre National de Prague, c’était la prestigieuse remise des « Prix Ď » 2024.
 
Le Prix Ď, dont la première édition remonte à 2001, est attribué chaque année à diverses personnalités ou organisations dans diverses catégories, pour des actions de bienfaisances extraordinaires en République Tchèque. L’ancien président Vacklav Havel était venu recevoir le prix en 2009 pour sa contribution à la République. Le prix Ď est une récompense tchèque pour les mécènes et les bienfaiteurs dans les domaines de la culture, de la charité, de la science, de l'éducation et des valeurs morales en République tchèque et à l'étranger. Le nom « Ď » vient de l'expression tchèque « tak ti ď », qui signifie « merci ».

Cette année, ce sont les Ministres Volontaires de Scientology de Tchéquie qui ont remporté deux prix, l’un dans la catégorie « vie et gens » et l’autre : le prix du public.
 

​République Tchèque : les Ministres Volontaires de Scientology reçoivent deux prix nationaux
Ce symbole de gratitude a été décerné à David Macoun, qui a dirigé un groupe de plus de 120 ministres volontaires de Scientologie sur place. Sous sa direction, le groupe s'est organisé et s'est rendu dans la région de Jeseníky en septembre pour aider les habitants gravement touchés par les inondations. En moins de deux semaines, ils ont aidé plus de 1 000 personnes à regagner leur domicile. Leur organisation exceptionnelle était basée sur les enseignements et les connaissances de Ron Hubbard, le fondateur de la Scientologie.
 
Compte tenu de l'énorme effort collectif, le groupe de bénévoles a également reçu le Public Choice Award.
 
Richard Langer, fondateur et organisateur des Ď Awards, a décrit les bénévoles avec justesse : "Il s'agit d'individus issus de tous les milieux, avec des professions et des compétences diverses. Ce sont des entrepreneurs, des conférenciers, des enseignants, des professionnels de la santé, des médecins, des boulangers, etc."
 
Les bénévoles ont gagné le surnom d'« Anges jaunes » auprès des habitants de Písečná et Nová Ves, dans la région de Jeseníky. Ce surnom vient des chemises, chapeaux et vestes jaunes qui les identifient. Au-delà de leur assistance physique, ils ont également aidé par le biais de la technologie spirituelle de la Scientologie, en offrant des « assists » (soutien spirituel individuel) à ceux qui traversaient des périodes difficiles.
 
Michael Kurdík, l'un des dirigeants des ministres volontaires de Scientologie, a déclaré lors de son discours d'acceptation : « C'est notre mission d'aider et de montrer que l'on peut faire quelque chose. C'est ce que nous, ministres volontaires de Scientologie, nous efforçons de ramener dans la société. Aider les autres est naturel pour les humains. Peu importe que vous soyez violet ou bleu, nous sommes tous des êtres humains et nous devons nous aider les uns les autres. C'est ce que fait une société qui fonctionne ».
 
Le programme des ministres volontaires a été lancé il y a plus de 30 ans en réponse à un appel du fondateur de la Scientologie, L. Ron Hubbard. Face au déclin significatif de l'éthique et de la moralité dans la société, accompagné d'une augmentation de la consommation de drogues et de la criminalité, M. Hubbard a écrit :

« Si quelqu'un n'aime pas le crime, la cruauté, l'injustice et la violence dans cette société, il peut y faire quelque chose. Elle peut devenir un MINISTRE VOLONTAIRE et aider à civiliser la société, en lui apportant la conscience, la bonté, l'amour et le soulagement de la souffrance en inculquant la confiance, la décence, l'honnêteté et la tolérance ».

 

​République Tchèque : les Ministres Volontaires de Scientology reçoivent deux prix nationaux


Eric Roux


Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology
Face aux dramatiques incendies en train de détruire des grandes parties de Los Angeles en Californie, l’Église de Scientology a mobilisé plus de 1100 ministres volontaires.

Les ministres volontaires sont des bénévoles formés qui interviennent sur les lieux de catastrophe dans le monde entier, afin d’apporter de l’aide là où c’est nécessaire. Los Angeles étant le lieu avec la plus grande concentration de scientologistes au monde, l’Église a pu déployer rapidement des équipes, tandis que le complexe de l’Église sur Sunset Boulevard, a été transformé en centre de secours, où se pressent des milliers de personnes chaque jour.

D’autres églises de Scientology ont établi des centres de secours à LA, comme le Celebrity Centre International (Franklin Avenue) ou l’Église de Pasadena.
 
Ces centres de secours travaillent à reloger temporairement ceux qui ont dû évacuer des zones dangereuses, et servent aussi à recevoir et distribuer de l’eau, de la nourriture, des produits de première nécessité, à tous ceux qui en ont besoin.
 
Les ministres volontaires travaillent 24h sur 24 avec les forces de police et les pompiers de Los Angeles.
 
Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Le rôle d'un ministre volontaire est d'être « une personne qui aide bénévolement son prochain en redonnant un but, une vérité et des valeurs spirituelles à la vie des autres ». Leur credo, écrit par L. Ron Hubbard : « Un ministre volontaire ne ferme pas les yeux sur la douleur, le mal et l'injustice de l'existence. Au contraire, il est formé pour faire face à ces choses et aider les autres à les soulager et à acquérir une nouvelle force personnelle. » Leur devise est que, quelles que soient les circonstances, « on peut y faire quelque chose ».
 
Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology


Quelques photos :
Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Au milieu des feux de LA, l’aide des ministres volontaires de Scientology

Eric Roux


Le Cardinal Jozef de Kesel
Le Cardinal Jozef de Kesel
C'était jeudi dernier, à l'Eglise de Scientology de Bruxelles. J'étais certainement très bien accompagné pour parler du rôle des religions dans l'avènement d'une culture de paix. En effet, parmi les intervenants, nous avions le Cardinal Jozef de Kesel, Archevêque émérite de Bruxelles-Malines, mais aussi le professeur Thomas Gergely, Directeur de l'Institut d'étude du Judaïsme à l'Université libre de Bruxelles, Rkia Tiar, musulmane et Présidente du European Women of Faith Network, Bhairavananda Sarasvati Swami, Président du Shiva Forum Europe, Chantal Vanderplancke, docteure en théologie de l'Université Catholique de Louvain, Ines Wouters, avocate et bouddhiste, et d'autres qui ont pris la parole librement durant cet après-midi.

Soyons honnêtes, le monde n'a jamais connu de paix globale (c'est à dire un moment où il n'y aurait eu aucune guerre nulle part sur la planète), et l'idée d'un monde sans guerre peut facilement sembler une utopie, parce que nous parlons de quelque chose de tout nouveau, qui n'a jamais existé par le passé. Et n'omettons pas de dire que les religions elles-mêmes ont été et sont parfois des facteurs clivants et qui poussent à la guerre plutôt qu'à la paix. Pourtant, une longue expérience de fréquentation d'un nombre important de religieux de toutes les confessions possibles et imaginables m'a appris que ceux qui vivent leur foi profondément sont bien souvent plus enclins à être partie de la solution plutôt que du problème.

Comme l'a très justement fait remarquer Chantal Vanderplancke durant son intervention, la paix n'est pas "ce qui vient après la guerre". La paix, c'est le préexistant, ce sur quoi la guerre vient se greffer, comme la maladie sur un corps en bonne santé. Il faut donc considérer que ce qui pousse à la guerre, ce n'est pas la vérité, c'est le mensonge. Ce n'est pas l'essence de l'homme, c'est son aberration. Ce n'est pas la connaissance de l'autre, c'est son ignorance.

Comme le disait L. Ron Hubbard, le fondateur de la Scientology :
Le jour où nous pourrons nous faire pleinement confiance, la paix régnera sur la Terre.
Je ne vais pas vous résumer tout ce qui a été dit, mais c'était un moment des plus plaisants et des plus enrichissants. Je termine donc avec un extrait vidéo et des photos.


Eric Roux
Eric Roux

Ines Wouters
Ines Wouters

Marc Bromberg
Marc Bromberg

Rkia Tiar
Rkia Tiar

Bhairavananda Sarasvati Swami
Bhairavananda Sarasvati Swami

Cardinal Joseph de Kesel
Cardinal Joseph de Kesel

Eric Roux
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Eric Roux élu nouveau président du Conseil mondial de l'Initiative des religions unies (URI - United Religions Initiative)
Vous pouvez voir l'original de cette annonce sur le site de URI ici : https://www.uri.org/uri-story/20240912-eric-roux-elected-new-chair-global-council-united-religions-initiative-uri  (Pour ceux qui ne le savent pas, URI est la plus grande organisation interreligieuse de terrain (grassroots) au monde, présente dans plus de 110 pays et comprenant plus de 1200 groupes affiliés.
URI se réjouit d'accueillir Eric Roux en tant que cinquième président du Conseil mondial.
- Le très révérend William E. Swing
Administrateur fondateur et président émérite
Septembre 2024. L'Initiative pour les Religions Unies (URI) a l'honneur d'accueillir Eric Roux, nouvellement élu à la présidence de son Conseil mondial. Sa vision selon laquelle la diversité religieuse doit inclure toutes les croyances, les traditions spirituelles et la sagesse indigène dans une collaboration positive reflète l'esprit fondamental de l'URI.
Eric Roux est un leader respecté qui contribuera à faire avancer l'importante mission de l'URI ainsi que la mise en œuvre continue de sa forme organisationnelle audacieuse et innovante...

- Preeta Bansal
Ancienne présidente du Conseil mondial de l'URI
Eric Roux est un activiste interconfessionnel, un défenseur de la liberté de religion ou de conviction (FoRB) et un leader religieux. Il apporte des années d'expérience et de dévouement à l'encouragement des discussions religieuses mondiales et à l'avancement des objectifs de URI.

En 2013, Eric est devenu un membre actif de URI, lorsqu'il a rejoint pour la première fois la présidence du Forum interreligieux européen pour la liberté religieuse (EIFRF), un cercle de coopération de URI. Sa passion et son engagement pour la collaboration interreligieuse et la défense des droits de l'homme ont été évidents à travers son leadership dans divers rôles au sein de l'organisation. 

En 2022, Eric Roux a été élu administrateur du Conseil mondial pour la région Europe de URI. Au cours des deux premières années de son mandat, il a été secrétaire du Comité d'approbation des Cercles de Coopération, président du Comité de nomination et membre du Comité exécutif.
Au-delà de son rôle au sein de URI, Eric consacre sa vie à la promotion de la liberté de religion ou de conviction dans le monde entier. En tant que cofondateur et président de l'EIFRF, il a joué un rôle déterminant dans la défense de la liberté de religion en Europe. Sous sa direction, EIFRF a joué un rôle moteur dans plusieurs résolutions du Conseil de l'Europe visant à protéger les droits des parents et des enfants appartenant à des minorités religieuses, ou la liberté de religion en général. M. Roux a été cofondateur et coprésident de la table ronde FoRB Bruxelles-UE et a fondé la Faith and Freedom Summit Coalition.
Je me réjouis d'entamer un nouveau chapitre de collaboration avec Eric Roux et tous les administrateurs actuels et futurs.

- Jerry White
Directeur exécutif de l'URI
L'engagement d'Eric Roux en faveur de la liberté religieuse, des droits de l'homme et de la coopération interconfessionnelle est également profondément ancré dans son travail spirituel. Il est ministre ordonné de l'Église de Scientology, où il a exercé diverses fonctions depuis 1993. Il est actuellement vice-président du Bureau européen de l'Église de Scientology pour les affaires publiques et les droits de l'homme. 

Eric a touché de nombreuses vies par son engagement à promouvoir la paix, l'unité et la tolérance religieuse. Il est fréquemment invité à s'exprimer devant des institutions internationales telles que le Parlement européen, l'OSCE et les Nations unies.
 
Sur le plan personnel, Eric Roux est un musicien accompli. Il est diplômé en droit de l'Université de Paris I : Panthéon-Sorbonne.

L'élection d'Eric à la présidence du Conseil mondial de l'URI marque le début d'une nouvelle ère de leadership inclusif qui promet de renforcer la mission de l'URI, à savoir promouvoir une coopération interconfessionnelle durable et quotidienne, mettre fin à la violence motivée par la religion et créer des cultures de paix, de justice et de guérison pour la Terre et tous les êtres vivants.

Eric Roux


Psychiatre donnant un électrochoc à une enfant. IA
Psychiatre donnant un électrochoc à une enfant. IA
Le 9 juillet 2024, la Cour Suprême d’Espagne a rendu un arrêt terrible (publié le 12 juillet) à l’encontre de la Société Espagnole de Psychiatrie (SEP). Ces derniers avaient estimé que la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH), une association co-fondée par l’Église de Scientology et le psychiatre Thomas Szasz (reconnue depuis peu en France comme étant une association philanthropique d’intérêt général), avait violé le « droit à l’honneur » (un droit considéré comme fondamental en Espagne) des professionnels qu’ils représentent par la publication d’articles et de vidéos extrêmement durs et critiques à l’encontre des psychiatres et de la psychiatrie.

Les psychiatres espagnols avaient alors entamé une procédure judiciaire contre la branche espagnole de la CCDH et la maison mère internationale basée aux Etats-Unis, afin d’obtenir leur condamnation et le retrait de toutes leurs publications considérées comme attentant à l’honneur de la profession de psychiatre (il n’y a bien sûr aucun honneur à pratiquer des électrochocs, à interner des gens sans leur consentement dans des conditions relevant de la torture, à droguer des enfants et des personnes vulnérables, etc., mais soit).

Les psychiatres avaient remporté la première manche devant une cour provinciale, mais la Cour d’Appel de Madrid avait complètement renversé le jugement et les psychiatres s’étaient vus déboutés et condamnés aux coûts de l’instance (extraits de l’arrêt de la Cour d’Appel en fin d’article), la Cour ayant estimé que la CCDH n’avait pas abusé de son droit à la liberté d’expression, malgré le caractère extrêmement fort et acide des critiques formulées contre la psychiatrie.

C’est pourquoi l’Association Espagnole de Psychiatrie a décidé de porter l’affaire devant la Cour Suprême, dans l’espoir de faire prévaloir leur « droit à l’honneur » sérieusement entaché. Bien mal leur en a pris. La Cour Suprême (Tribunal Supremo, en espagnol), la plus haute juridiction en Espagne, a confirmé l’arrêt de la Cour d’appel, faisant prévaloir l’intérêt général du débat social et scientifique porté sur la place publique par la CCDH, la liberté d’expression, et le caractère indéniable et fondé de certaines des accusations portées par la CCDH à l’encontre de la psychiatrie.

SI vous vous demandez pourquoi le titre indique "Scientology" et non "CCDH", c'est juste que les psychiatres de la SEP en avaient fait un de leurs principaux arguments devant les juges. Dommage... La CCDH est indépendante de l'Eglise de Scientology, même si l'Eglise en a été la cofondatrice et parraine l'association.

A noter que la décision de la Cour Suprême a été prise à l’unanimité en formation plénière (et non dans une formation à 3 juges, comme c’est le cas pour des affaires considérées moins emblématiques), ce qui signifie pour l’Espagne qu’elle devient immédiatement la norme imposée pour de futurs cas similaires.

Quelques extraits pour bien comprendre :

Décision de la Cour. Les publications du site web de la CCDH mises en cause dans le procès expriment des opinions très critiques à l'égard de certaines pratiques psychiatriques (abus de traitements médicamenteux, notamment chez les enfants et les adolescents, internements forcés, traitements coercitifs, etc.), qui, selon eux, constituent une violation des droits de l'homme des patients psychiatriques et remettent en cause les fondements scientifiques de la psychiatrie. Ils font également référence à l'existence d'abus sexuels commis par certains psychiatres sur leurs patients et affirment même qu'« il existe en Espagne un nombre indéterminé d'avortements forcés pratiqués par des psychiatres ».
...
Les publications contestées traitent d'un sujet d'intérêt général incontestable : le débat sur certaines pratiques dans le domaine de la psychiatrie. Les nombreux documents soumis par les défendeurs montrent clairement l'existence de ce débat. Les rapports des rapporteurs des Nations Unies soumis (en particulier, le « Rapport du Rapporteur spécial sur le droit qu'a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible » de 2017 et le « Rapport annuel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme » de 2018 sur la « Santé mentale et les droits de l'homme ») illustrent bien l'important débat social, politique et scientifique existant sur les questions qui font l'objet des publications contestées. Le débat sur certaines pratiques psychiatriques et, en particulier, sur l'institutionnalisation involontaire, l'utilisation de médicaments psychotropes, surtout lorsque les patients sont des enfants ou des adolescents, ou les traitements chirurgicaux ou par électrochocs, revêt une importance particulière dans la société d'aujourd'hui.

De même, ces opinions et jugements de valeur ne sont pas dépourvus d'une base factuelle suffisante. Les rapports précités du rapporteur et du Haut-Commissaire des Nations Unies montrent les problèmes existants en matière de violations des droits de l'homme dans le domaine des soins psychiatriques qualifiés de « traditionnels », tels que la prévalence de ce que le rapporteur appelle le « paradigme biomédical réductionniste », dont le fondement scientifique est remis en question, de même que les paramètres généralement acceptés pour le diagnostic individuel ; l'excès de traitement pharmacologique, notamment au moyen de médicaments psychotropes ; l'influence indue de l'industrie pharmaceutique ; la remise en cause des internements forcés et des traitements coercitifs tels que l'électroconvulsivothérapie forcée ou la psychochirurgie (comme dans le cas de la lobotomie), et même l'existence d’infractions dans le domaine des services de santé mentale. Ce dernier point, particulièrement sensible, est justifié non seulement par l'existence de cas d'abus sexuels commis par des psychiatres sur leurs patients qui se sont soldés par la condamnation pénale de ces psychiatres, mais aussi par l'existence dans divers pays de lois qui sanctionnent pénalement les relations sexuelles des psychiatres et psychothérapeutes avec leurs patients pendant ou à l'occasion d'un traitement. En ce qui concerne l'affirmation relative à l'existence d'un nombre indéterminé d'avortements de femmes enceintes sous traitement psychiatrique, elle est faite par un avocat sur la base de l'expérience d'une cliente qui a subi un internement forcé dans une institution psychiatrique et dont il considère qu'elle a été forcée d'avorter.
...
En ce qui concerne la brochure relative aux abus sexuels commis par des psychiatres sur des patients, il convient également de noter que l'objectif de ce document est de faire prendre conscience aux personnes qui auraient subi de tels abus qu'ils ne peuvent être considérés comme une conduite acceptable et qu'elles doivent les dénoncer. Par conséquent, malgré la crudité de certaines de ses expressions et la généralisation excessive qui peut exister dans certaines d'entre elles, son contenu est directement lié au débat public dans une société démocratique sur des questions d'intérêt pour la société. Et il est conforme au comportement adopté par la CCDH qui consiste intervenir activement dans le débat social sur la psychiatrie par le biais de ses publications.

Compte tenu de l'importance du débat social et scientifique existant sur les soins médico-psychiatriques, en tenant compte des circonstances qui ont été exposées concernant l'intérêt général de la question, l'existence d'une base factuelle suffisante en ce qui concerne les expressions contenues dans ces publications, la relation entre les expressions utilisées et les critiques que l'on entend formuler, et l'absence d'attribution à des personnes identifiées individuellement, et la non-attribution à des personnes individuellement identifiées des actions dénoncées dans les publications mises en cause, une restriction aussi sévère que celle demandée par l'association plaignante ne peut être considérée comme une "nécessité impérieuse dans une société démocratique" exigée par la défense du droit à l'honneur des membres de ladite association.

Et pour ceux qui ont le temps, je vous publie ici quelques extraits de la décision de la Cour d’Appel, décision donc confirmée par la Cour Suprême le 9 juillet.
 
"L'association COMMISSION DES CITOYENS POUR LES DROITS DE L’HOMME a été créée en 1969 par l'Eglise de Scientology(…), et par le psychiatre Thomas Szasz, professeur émérite de psychiatrie à l'Université de Syracuse dans l'Etat de New York, célèbre critique des fondements moraux et scientifiques de la psychiatrie et l'un des leaders de l'antipsychiatrie, un critique renommé des fondements moraux et scientifiques de la psychiatrie et l'un des chefs de file de l'antipsychiatrie.

La psychiatrie, dit Szasz, est une pseudo-science qui parodie la médecine en utilisant une terminologie qui ressemble à la médecine, une terminologie qui a été inventée au cours des cent dernières années. En plus d'être une pseudo-science, la psychiatrie est un système de contrôle social, et non une branche de la médecine selon Szasz, qui s'intéresse à la séparation de la psychiatrie de l'État qui n'a pas le droit d'imposer des "traitements", seul le consentement du patient légitime un traitement, c'est pourquoi il plaide pour l'abolition de l'hospitalisation involontaire.

L'association défenderesse déclare que son objectif est de lutter contre les abus en psychiatrie et en particulier contre la prescription par ces professionnels de médicaments pour le traitement des affections et maladies mentales. Son travail a été reconnu par le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies qui, en 1986, a déclaré qu'elle avait contribué à l'adoption de nombreuses lois dans le domaine de la santé mentale pour la défense et la préservation des droits des individus en vertu de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le rapporteur spécial des Nations unies, des membres du Comité des droits de l'enfant des Nations unies et divers membres de la Chambre des représentants des États-Unis et de la Commission des droits de l'homme des Nations unies, ont déclaré en 1986 qu’elle a contribué à l'adoption de nombreuses lois dans le domaine de la santé mentale (…)  en particulier contre la prescription par ces professionnels de médicaments pour le traitement des maladies mentales.
...
[A propos d’un document contesté par la Société Espagnole de Psychiatrie] Le document indique que le psychopathe, une personne qui manque d'empathie et n'a aucun sentiment de culpabilité ou de remords pour les actes qu'il peut commettre, implique et entraîne d'autres personnes dans ses mauvaises actions, en inventant généralement des choses sur la personne qui est dans sa ligne de mire et sa future victime, ce qui fait que la pression nocive envers cette personne est générée à partir de plus d'endroits, donnant à la victime le sentiment qu'il y a plus de personnes qui l'attaquent. Ces psychopathes sont la cause du mal dans le reste de la population, leur plaisir à causer le malheur des autres est insatiable.

Après avoir affirmé que la psychiatrie est une pseudo-science qui ne guérit pas les maladies mentales et que ses traitements, souvent imposés sans le consentement des intéressés, nuisent gravement aux personnes, il établit une comparaison entre les psychiatres et les psychopathes dans la mesure où il considère que les uns et les autres nuisent aux personnes.

Nous estimons que, dans le cadre des théories antipsychiatriques suivies par les entités défenderesses, dont il faut supposer qu'elles sont connues de tous les psychiatres, la phrase à laquelle se réfère l'association demanderesse ne peut pas porter atteinte à l'honneur des professionnels et qu'en tout état de cause, elle serait couverte par le droit à la liberté d'expression.
...
Deuxième publication. « Ni les laboratoires pharmaceutiques, ni les médecins ; ceux qui sont derrière, ce sont les psychiatres et la psychiatrie. »

Avec cette publication, le plaignant prétend que l'honneur des psychiatres est atteint en ce sens qu'on leur refuse l'autorité médicale et qu'on les accuse d'inventer des maladies mentales afin de recevoir des paiements de la part des sociétés pharmaceutiques. Plus précisément, ces phrases sont considérées comme offensantes :

« Les laboratoires pharmaceutiques s'appuient donc sur l'autorité des experts de l'esprit. Une autorité qui est fausse car une autorité ou un expert résout les problèmes de sa profession, ils ne font que masquer avec leurs traitements les symptômes qui se manifestent. Ils endorment la conscience de la personne, la dépriment ou l'excitent avec des médicaments puissants et nocifs qui poussent, comme les poisons qu'ils sont, le corps et l'esprit vers la détérioration. »

« Les laboratoires pharmaceutiques n'auraient pu vendre quoi que ce soit d'altérant l'esprit sans la création et l'approbation de ces troubles et maladies mentales par les psychiatres - des psychiatres qui sont très bien payés par les laboratoires pharmaceutiques, car sans cela, ils ne pourraient rien faire pour vendre ces puissants médicaments, ils ne pourraient rien faire pour vendre ces puissantes drogues addictives qui altèrent l'esprit, endommagent les organes, etc. »

Cet article, qui renvoie à des commentaires contre l'abus de médicaments dans le traitement du trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) chez l'enfant par Alan Schwarz publiés dans le New York Times en décembre 2013, critique l'abus de médicaments et ce qui est considéré comme une collaboration indue des psychiatres avec les sociétés pharmaceutiques.

« Les psychiatres ont formulé des théories qu'ils considèrent comme des vérités scientifiques mais qui ne sont pas prouvées », critique la publication, qui affirme ainsi qu' « aucun scanner cérébral valide ni aucune sorte d'analyse ne seront trouvés pour étayer les critères. » Il est fait allusion de manière générique à « un déséquilibre chimique du cerveau que l'on corrige avec des substances chimiques, sans aucun soutien scientifique sérieux ».

De même, il est indiqué qu'aucune des observations comportementales décrites dans le Manuel de diagnostic des troubles mentaux (DSM), un outil de classification et de diagnostic publié par l'American Psychiatric Association, ne devrait être acceptée comme un test ou une preuve valable. Ce manuel contient un catalogue très large de maladies et de troubles mentaux avec leurs prescriptions, ce qui permet d'étendre le médicament, qui dans la plupart des cas est utilisé pour les traiter, à des domaines plus larges, notamment chez les enfants et les jeunes, augmentant ainsi le pouvoir des professionnels de la psychiatrie.

Certaines des phrases ou expressions signalées comme offensantes pourraient impliquer que dans le comportement des psychiatres le profit économique prime sur la finalité curative et thérapeutique, mais nous ne croyons pas pouvoir accepter que le droit à l'honneur prévale face au droit à la liberté d'expression dans le domaine de la santé ; l'article défend qu'il faut savoir que les traitements pharmacologiques sont inutiles et inadéquats et que les bénéfices observés doivent céder le pas aux effets secondaires qu'ils provoquent, surtout lorsqu'il s'agit d'enfants et d'adolescents. En résumé, bien que nous puissions admettre que le rapport contient certains excès et commentaires à l'égard des psychiatres qui peuvent être qualifiés d'abrupts et d'acides, nous maintenons la primauté de la liberté d'expression puisqu'ils apparaissent comme une manière de renforcer la critique et sont liés à l'objectif protégé par la liberté d'expression.
...
« La psychiatrie, une histoire d'échec ». C'est la publication suivante est considérée par le plaignant comme offensante au vu des phrases suivantes qu'elle contient.

« Les psychiatres continuent de recourir à diverses méthodes dans lesquelles la force est appliquée afin d'accabler les individus physiquement et mentalement et la psychiatrie détruit des vies. » « Les psychiatres continuent d'avoir auprès de leurs collègues médecins une réputation plutôt défavorable ; ils sont qualifiés de maladroits et de second ordre » et « la psychiatrie est probablement la force la plus destructrice qui ait affecté la société au cours des 60 dernières années ». Signé Edward Shorter et Docteur Thomas Szasz.

L'article passe en revue certains faits qui, de l'avis de la Commission des citoyens pour les droits de l'homme, montrent que les traitements et les méthodes employés par la psychiatrie, dont certains causent des dommages physiques évidents aux patients, n'ont pas réussi.

Les délits allégués découlent d'une affirmation qui ne peut être contestée, à savoir que les hospitalisations forcées et involontaires sont toujours pratiquées et que des traitements sont prescrits sans le consentement des patients, ainsi que des condamnations prononcées, comme indiqué dans l'article lui-même, écrit par l'historien de la médecine Edward Shorter dans son livre A History of Psychiatry et par Thomas Szasz, l'un des fondateurs, comme nous l'avons déjà dit, de la Commission des citoyens pour les droits de l'homme créée à Los Angeles, et psychiatre émérite de l'Université de Syracuse.

Nous ne trouvons aucune raison de considérer que cette publication constitue une ingérence illégitime dans le droit à l'honneur des membres de la Société Espagnole de Psychiatrie. Il est vrai que l'on semble affirmer que les psychiatres privilégient le pouvoir de soumission des patients sur la finalité curative, mais cela fait partie des théories qui font une critique générale de la psychiatrie, qu'ils qualifient de système de contrôle social, une critique qui ne devrait pas surprendre les membres de la SEP.

« Notre monde piégé par la drogue ». Selon le plaignant, son honneur est atteint lorsqu'il est dit que les diagnostics des psychiatres sont frauduleux et qu'ils sont faits intentionnellement pour « tromper » des personnes en pleine santé mentale afin de pouvoir leur prescrire des médicaments psychiatriques.

« Ils travaillent dur jour après jour, occupés à nous tromper et à nous piéger dans le monde de la drogue, en imposant de force une large mise en œuvre. Avec ces diagnostics frauduleux, les psychiatres se sont assurés de tromper de plus en plus de personnes qui n'ont pas de problèmes mentaux graves et même des personnes qui n'ont pas de problèmes du tout, en leur faisant croire que la meilleure solution aux problèmes et aux défis de la vie quotidienne réside dans le dernier et le plus fabuleux “médicament psychiatrique”. »

L'article dénonce le danger des médicaments psychiatriques - antidépresseurs, stimulants, anxiolytiques et antipsychotiques - qui, si l'on examine les statistiques, se sont répandus à tous les âges et à tous les types de problèmes comportementaux, apprentissage, agression, délinquance juvénile, toxicomanie, gestion de la peur et résolution de problèmes avec nos aînés, correction, énurésie [émission involontaire et inconsciente d'urine] ; l'article affirme qu'il est difficile de trouver quelqu'un qui n'a pas pris un type de médicament psychiatrique, et qu'il devient inimaginable de vivre sans drogue.

L'article fait référence à Richard Hughes et Robert Brewin Drugs - qui, dans leur livre The Tranquilizing of America, avertissent que « bien que les médicaments psychotropes atténuent apparemment l'anxiété, la douleur et le stress, ils engourdissent également la vie elle-même, ces pilules n'apaisent pas seulement la douleur mais réduisent également la capacité de l'esprit ». On prétend qu'aucun d'entre eux ne peut guérir, qu'ils produisent d'horribles effets secondaires et qu'en raison de leurs propriétés addictives et psychotropes, ils peuvent ruiner la vie des gens…

En résumé, l'article, comme cela s'est produit dans la deuxième des publications que nous analysons, critique à nouveau le travail des psychiatres en leur déniant l'autorité et l'efficacité de leurs traitements et en utilisant des médicaments pour traiter tous les types de soi-disant troubles mentaux qui sont en augmentation, ce qui a permis une extension inacceptable des produits pharmaceutiques à différentes sphères et à différentes personnes.

Si nous pouvons trouver des mots qui pourraient être considérés comme offensants pour certains médecins en les accusant d'un abandon clair de l'objectif curatif, il est facile de vérifier à la lecture de l'ensemble de l'article que, peut-être en utilisant des termes durs et acides, tout cela est encadré dans la critique des troubles sociaux dans tous les domaines de la vie qui, selon l'opinion de l'auteur de la publication, sont produits par les produits pharmaceutiques. Une fois de plus, nous pensons que la collision entre les droits fondamentaux devrait pencher en faveur de la liberté d'expression.

Eric Roux
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Droits de l'Homme

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​La Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme reconnue d’intérêt général
C’est peut-être passé inaperçu pour vous, mais ce n’est pas anodin. La CCDH (Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme), fondée en 1974 (aux Etats-Unis, l’association-mère a été fondée en 1969) a été reconnue en France comme étant une association d’intérêt général à caractère philanthropique, à l’issue d’un long et minutieux examen par le ministère des Finances.
 
Pour être reconnu d’intérêt général (et être éligible au régime fiscal du mécénat), il faut respecter des critères précis : avoir une gestion désintéressée, ne pas être à but lucratif, profiter à tous sans discriminations et non à un cercle restreint de personnes, et avoir un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises.
 
C’est une décision officielle du 22 mars 2024 qui reconnait l’association comme étant d’intérêt général à caractères philanthropique et social. Les motifs de cette décision étant des plus explicites, je vous en partage quelques extraits :
 
« La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme (CCDH) est née en 1969 aux Etats-Unis de l'alliance entre des membres de l'Église de Scientologie et le psychiatre Thomas SZASZ, l'un des penseurs du courant de l'antipsychiatrie. »
 Sur son caractère philanthropique:
« La philanthropie peut être définie comme la générosité désintéressée à l'égard de ses semblables et le dévouement effectif à l'humanité souffrante, autrement dit l'ensemble des actions altruistes en vue d'améliorer la condition humaine. En d'autres termes, les organismes à caractère philanthropique sont ceux dont l'activité est de venir en aide à ceux qui en ont besoin. »
 
« Les actions menées par l'association CCDH-France et l'objectif qu'elle poursuit peuvent se rapprocher de cette définition habituellement donnée de la philanthropie en tant que générosité désintéressée à l'égard de ses semblables et de dévouement effectif en vue de l'amélioration de la vie d'autrui. »
 Sur son caractère social :
« Il s'agit d'apprécier si son action a pour seul objet de faire valoir une contestation pure et simple ou si, au contraire, l'association engage des interventions afin de lutter, d'une manière générale, contre le défaut d'autodétermination des patients et la défense des plus vulnérables, en matière de santé mentale, face à d'éventuelles prise en charge critiquables ou maltraitantes des institutions, en alertant sur les conséquences ainsi que les risques et en incluant la formulation de propositions alternatives. S'agissant de la nature de son activité, si l'association emploie des moyens d'actions militants et revendicatifs, il apparaît qu'elle se consacre essentiellement à l'information, dans un intérêt commun, concernant le droit des patients et la sensibilisation du public sur les risques liés à l'utilisation des psychotropes.
 
Dans le cadre des objectifs de la stratégie nationale de santé, une « Feuille de Route santé mentale et psychiatrie » a été présentée, le 28 juin 2018, par le Ministère de la Santé et de la Prévention. Elle a notamment pour objectif d'offrir des réponses de qualité, coordonnées et diversifiées pour répondre et s'adapter aux besoins de chaque usager, d'améliorer l'accès aux soins et aux accompagnements, d'améliorer les conditions de vie, d'inclusion sociale et de citoyenneté des personnes vivant avec un trouble psychique. En 2021, elle a été enrichie de mesures prises au sein des Assises de la Santé mentale et de la Psychiatrie voulues par le Président de la République. En cela, les actions de l'association CCDH-France ne semblent pas aller foncièrement à l'encontre de la politique prônée par le ministère de la Santé ou à infléchir l'action des pouvoirs publics dans un sens éloigné de l'intérêt commun mais plutôt à abonder dans la voie d'alertes formulées en parallèle par le Conseil constitutionnel, le Contrôleur des lieux de privation de libertés ou des instances internationales telles que l'OMS. »
 
C’est donc une bonne nouvelle pour ceux qui rêvent d’un monde ou les abus de la psychiatrie ne seraient plus qu’un cauchemar du passé. Visitez donc le site de la CCDH : https://www.ccdh.fr/

Eric Roux
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Actions sociales de l'Eglise de scientologie

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Comment une scientologiste apporte la sécurité et restaure les valeurs morales au Panama
Giselle Lima est une femme formidable. C'est pourquoi je partage avec vous cette vidéo qui montre comment en travaillant avec le Chemin du Bonheur, un code moral non religieux écrit par L. Ron Hubbard au début des années 80, elle réussit à changer la société entière au Panama. Vous y verrez les reconnaissances du parlement panaméen, mais aussi tout le travail qu'elle a fait pour en finir avec la corruption dans la police, dans l'armée et dans les douanes.
(Vous pouvez avoir les sous-titres en français avec le bouton dédié dans le cadre.)

 

Et si vous voulez savoir, Giselle était avec nous le 6 avril lors de l'inauguration de notre nouvelle Eglise de Scientology et Celebrity Centre du Grand Paris.

Comment une scientologiste apporte la sécurité et restaure les valeurs morales au Panama

Eric Roux
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Lutte contre les crimes de haine anti-religieuse dans l'espace de l'OSCE
Retour à début octobre 2023. Mon collègue Ivan Arjona et moi étions invités comme experts pour parler lors d’un évènement qui se tenait pendant la Conférence sur l’implémentation de la dimension humaine de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, une organisation pangouvernementale internationale qui regroupe 57 pays). L’évènement était organisé par le Bureau des Institutions Démocratiques et des Droits de l’Homme (BIDDH) de l’OSCE et s’intitulait « Lutte contre les crimes de haine anti-religieuse dans l'espace de l'OSCE ».
 
Il était présenté comme suit :
 
L'intolérance antireligieuse et les crimes de haine restent un sujet de préoccupation dans la région de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ces manifestations d'intolérance menacent à la fois la sécurité des individus et la cohésion de la société, car la discrimination et les discours intolérants dégénèrent souvent en violence et en conflit à plus grande échelle. Dans le même temps, un régime de sécurité global est également nécessaire pour respecter, protéger et réaliser pleinement la liberté de religion ou de conviction, qui est spécifiquement reconnue comme l'un des principes fondamentaux guidant les relations mutuelles entre les États participants de l'OSCE et comme un aspect intégral du concept de sécurité de l'OSCE. En outre, les États participants de l'OSCE ont pris un large éventail d'engagements pour lutter contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme, la discrimination et l'intolérance, y compris l'intolérance à l'égard des chrétiens, des musulmans, des juifs et des membres d'autres religions. Cet événement parallèle présentera la situation actuelle dans l'espace de l'OSCE en ce qui concerne les crimes de haine antireligieuse, y compris leur signalement et leur traitement. Il mettra également en lumière les outils récents et à venir du BIDDH, tels que les guides et les fiches d'information sur la sécurité des communautés. La discussion portera également sur les aspects spécifiques des crimes de haine antireligieuse. L'événement sera organisé par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) avec le soutien de la table ronde FoRB Bruxelles-UE.
 
Les speakers étaient présentés comme suit :
 

Lutte contre les crimes de haine anti-religieuse dans l'espace de l'OSCE

Alexander Verkhovsky a travaillé pour le Panorama Center de 1989 à 2022 et est directeur du SOVA Research Center depuis 2002. Ses domaines de recherche sont l'extrémisme politique, le nationalisme et la xénophobie, la religion et la politique, ainsi que l'utilisation abusive des politiques de lutte contre l'extrémisme dans la Russie contemporaine. Il est l'auteur ou le co-auteur de plusieurs ouvrages sur ces questions, notamment : "Criminal Law in OSCE countries against hate crimes, incitement to hatred, and hate speech".
 
Christine Mirre, diplômée en philosophie, est directrice de la Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience, une ONG accréditée par l'ECOSOC des Nations Unies. Mme Mirre est un défenseur actif des droits de l'homme depuis plus de dix ans. Elle représente CAP Liberté de Conscience aux Nations Unies en tant que voix contre la discrimination et les violations des droits de l'homme. Mme Mirre possède une vaste expérience de la liberté de religion et de croyance dans le monde, et plus particulièrement des minorités religieuses.
 
Eric Roux est le co-fondateur et le co-président de la table ronde FoRB Brussels EU, la plus grande table ronde globale sur la liberté de religion et de croyance (FoRB) en Europe. Il est également vice-président du Bureau européen de l'Église de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l'homme, et membre du Comité exécutif mondial de l'URI (United Religions Initiative), la plus grande organisation populaire de coopération interconfessionnelle au monde, qui promeut une coopération interconfessionnelle durable et quotidienne, afin de mettre fin à la violence motivée par la religion et de créer des cultures de paix, de justice et de guérison pour la Terre et tous les êtres vivants. Eric Roux parle, défend et écrit sur la liberté de religion et de conviction dans le monde entier depuis près de vingt ans.
 
Isabella Sargsyan (Arménie) est directrice de programme à l'Eurasia Partnership Foundation et membre du groupe d'experts du BIDDH sur la liberté de religion ou de conviction. Ses domaines de travail comprennent la promotion de la liberté de religion ou de croyance en Arménie, la protection des minorités contre toutes les formes de discrimination et la participation aux réformes du secteur de la justice. Isabella a également une vingtaine d'années d'expérience dans les zones de transformation des conflits dans le Caucase du Sud et au-delà. En 2017, Isabella a reçu le prix Freedom Defender pour son travail dans le domaine de la protection des droits des minorités en Arménie. Elle est titulaire d'un master en sociologie et droits de l'homme de la London School of Economics and Political Science et d'une licence et d'une maîtrise en théologie de l'université d'État d'Erevan.
 
Ivan Arjona-Pelado, président du Bureau européen de l'Église de Scientologie pour les affaires publiques et les droits de l'homme. Représentant officiel de la Scientologie auprès des institutions européennes, de l'OSCE et des Nations unies. Fondateur des Spanish Religious Freedom Awards et président de la Fondation ECOSOC des Nations unies pour l'amélioration de la vie, de la culture et de la société. Coauteur du livre "The Power of the Word (El Poder de la Palabra)" publié par FoRB Publications.
 
Et pour en finir avec la description, la modératrice était Tatjana Perić, conseillère en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie, OSCE/BIDDH, et la conclusion fut portée par Kishan Manocha, Directeur du département Tolérance et non-discrimination de l’OSCE.
 

Lutte contre les crimes de haine anti-religieuse dans l'espace de l'OSCE
Alors, qu’est-ce que j’ai bien pu dire sur ce thème ? Eh bien dans la discussion j’ai soulevé ce que je considère être un point crucial : les crimes de haine ne se produisent ni par hasard, ni d’un jour à l’autre. L’histoire nous a montré qu’avant qu’un crime de haine ne se produise, il faut des années de propagande, et des années de « précurseurs » de crimes de haine. L’étude des précurseurs, et leur prise en compte dans la lutte contre les crimes de haine, est vitale si on veut être efficace à la fois pour les faire diminuer mais aussi pour en empêcher de nouvelles versions. Quiconque s’est penché sur certains génocides qui se sont produits au cours des décennies passées sait qu’avant un génocide ne puisse se produire, il a fallu, par la propagande, faire qu’une minorité quelconque perde sa dignité, devienne la cible d’une haine créée de toutes pièces, afin que lorsque les crimes de haine se produisent, ces derniers ne rencontrent plus d’opposition. Avant le génocide rwandais, les Tutsis étaient appelés des « cafards ». Qui s’opposerait au meurtre d’un cafard ?
 
Et malheureusement, de nos jours, tant de « précurseurs » sont présents dans nos sociétés que si on n’agit pas, nous aurons de nouveaux génocides dans les décennies à venir, envers de nouvelles minorités ou d’anciennes, car rien ne dit que ce qui s’est produit une fois ne se reproduira pas. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des gens, et des institutions comme l’OSCE, quoi travaillent sur ce sujet et entendent bien faire une différence pour l’avenir.

Eric Roux
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Eric Roux avec le vénérable maitre Jing Yao
Eric Roux avec le vénérable maitre Jing Yao
J’ai tellement de retard en ce qui concerne écrire dans ce blog, que je suis obligé de revenir des mois en arrière.
 
Repartons donc en septembre 2023, à Taiwan. Tandis que je participais à une rencontre du Sommet pour la liberté de religion à l’international (IRF Summit) à Taïpei, j’ai reçu une invitation du grand maitre bouddhiste Jingyao, à venir lui rendre visite dans son temple du Nouveau Taïpei.
 
Jingyao est une figure importante du bouddhisme, et pas seulement en Chine. Il est le président de l’association bouddhiste de Chine (comprendre République de Chine, c’est-à-dire Taïwan). Mais il est aussi Président de la Conférence de Taiwan sur la religion et la paix, et occupe tout un tas d’autres fonctions nationales ou internationales dans le monde du bouddhisme.

​Rencontre avec le grand maitre bouddhiste Jing Yao
Au cours des 35 dernières années, Maître Jing Yao a aidé ceux qui souffraient en prison ou de l'abus de drogues, et il est devenu une force stable dans les prisons grâce à son enseignement du bouddhisme.  Aujourd'hui, il continue de visiter chaque mois toutes les prisons de Taïwan. Plus de 100 000 personnes ont bénéficié de ses soins et de son enseignement. Le ministère de l'intérieur, le ministère de l'éducation, le département des services juridiques, le bureau de la santé et d'autres organisations ou associations gouvernementales lui ont décerné plus de 30 prix depuis 1993. Depuis 1990, son travail de routine a été d’aider les gens à ne pas consommer de drogues, en cultivant leur spiritualité, en les éloignant de l’attachement aux plaisirs matériels, et en les encourageant à combattre l'ignorance.
 
Bref, après avoir eu droit à une visite complète du temple, dirigée par deux de ses disciples absolument fantastiques, Nous nous sommes assis à une table, nous sommes servis du thé et avons commencé à parler.

Alors que je le remerciais pour son invitation et que je lui demandais la raison de celle-ci, voici ce qu’il m’a répondu : « La Scientology est la seule religion qui comprend l'essence profonde du bouddhisme. Je pense que c'est parce que votre fondateur L. Ron Hubbard a rencontré le bouddhisme en Asie lorsqu'il était jeune, et qu'il l'a vraiment et pleinement compris ». Et c’est sur cette base que nous avons commencé notre conversation, qui a duré deux heures, et qui s’est terminée par une promesse mutuelle de coopération future pour l’avenir de Taiwan et des Taiwanais.

A mes cotés, il y avait Kai-Jung Chuang, mon collègue de l'Eglise de Scientology de Taiwan, qui continuera la coopération interreligieuse avec le vénérable maitre. 
​Rencontre avec le grand maitre bouddhiste Jing Yao

​Rencontre avec le grand maitre bouddhiste Jing Yao

Eric Roux
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Parlement des Religions du Monde 2023 - liberté de religion à l'affiche
Le 14 août, je serai à Chicago, au Parlement des Religions du Monde, pour présider à une présentation intitulée "L'Importance des coalitions interreligieuses pour défendre la liberté de religion ou de conviction" (The Importance of Interfaith Coalitions in Defending Freedom of Religion or Belief).

Le panel sera composé de trois personnes (en sus de moi-même) : 

Preeta Bansal, Présidente du Conseil Global de URI (United Religions Initiative), la plus grosse organisation internationale de cooperation interreligieuse de terrain. Preeta fut aussi l'une des premières présidentes de la Commission Etats-Unienne sur le Liberté de religion à l'International (USCIRF, une commission américaine gouvernementale bipartisane), Conseillère Spéciale à la Maison Blanche auprès du Président Barack Obama et Procureur Général de New York.

Nadine Maenza, Présidente du IRF Secretariat (International Religious Freedom Secretariat, une organisation qui coordonne des tables rondes sur le liberté de religion dans le monde entier et travaille avec l'alliance sur la liberté de religion et de conviction, composée de 40 pays membres). Nadine était aussi la Présidente de USCIRF de 2018 à 2022.

Emina Frljak, Coordinatrice des programmes de Youth for Peace (Jeunesse pour la Paix), une organisation basée en Bosnie-Herzégovine qui est dirigée par des jeunes et pour les jeunes, dont l'objectif est de créer les conditions d'une coexistence pacifique entre toutes les religions dans un pays qui a connu un génocide il n'y a pas si longtemps.

Les origines du Parlement des Religions du Monde remontent à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, où la première réunion historique du Parlement mondial des religions a créé une plateforme mondiale pour l'engagement des religions de l'Est et de l'Ouest.

La vision du Parlement des religions du monde est celle d'un monde juste, pacifique et durable dans lequel :
  • Les communautés religieuses et spirituelles vivent en harmonie et contribuent à un monde meilleur grâce à leurs richesses de sagesse et de compassion.
  • Les peurs et les haines religieuses et culturelles sont remplacées par la compréhension et le respect. Partout, les gens apprennent à connaître leurs voisins et à s'en préoccuper.
  • La richesse de la diversité humaine et religieuse est tissée dans le tissu de la vie communautaire, civile, sociétale et mondiale.
  • Les institutions les plus puissantes et les plus influentes du monde dépassent leur intérêt personnel étroit pour réaliser le bien commun.
  • La Terre et toutes les formes de vie sont chéries, protégées, soignées et restaurées. Tous les individus s'engagent à vivre leurs valeurs et aspirations les plus élevées.

Eric Roux
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Célébration au Parlement Européen des 10 ans des Lignes directrices de l'Union Européenne sur la liberté de religion
Le 29 juin, nous avons célébré au Parlement Européen les 10 ans des « Lignes Directrices sur la liberté de religion et de conviction  » de l’Union européenne. A mes côtés, les membres du Parlement Européen (PE) Peter Van Dalen et Carlo Fidanza, tous deux co-présidents de l’intergroupe du PE sur la liberté de religion et de conviction ; Arie de Pater, représentant de l’Alliance Évangélique Européenne ; Willy Fautre, Président de Human Rights Without Frontiers ; Kishan Manocha, chef du département pour la tolérance et la non-discrimination de l’OSCE, Hans Noot, Président de la Fondation Gerard Noodt ; Nazila Ghanea, Rapporteure Spéciale sur la Liberté de Religion à l’ONU ; Bea ten Tussche, Envoyée Spéciale sur la liberté de religion du gouvernement des Pays-Bas ; Andrea Benzo, Envoyé Spécial sur la liberté de religion du gouvernement italien ; José Luis Bazan de la COMECE (Commission des Episcopats Catholiques de l'Union européenne) ; Massimo Introvigne, Directeur de publication de Bitter Winter .

Célébration au Parlement Européen des 10 ans des Lignes directrices de l'Union Européenne sur la liberté de religion
Bien sûr, ce sont des lignes directrices pour les « affaires étrangères ». C’est-à-dire qu’elles ne sont absolument pas contraignantes pour les pays de l’UE. Mais tout de même, elles annoncent la couleur même pour l’interne : « Les violations de la liberté de religion ou de conviction, ou les infractions à cette liberté, qu'elles soient commises par des acteurs étatiques ou non étatiques, sont très répandues et complexes et touchent des gens partout dans le monde, y compris en Europe. » Et plus loin, en faisant une référence à la Convention Européenne des Droits de l’Homme : « Conformément aux normes universelles et européennes en matière de droits de l'homme, l'UE et ses États membres ont à cœur de respecter, de protéger et de promouvoir la liberté de religion ou de conviction à l'intérieur de leurs frontières. »

En publiant il y a dix ans ces lignes directrices, L’union Européenne a choisi son camp, celui de la liberté de religion et de conviction. Ce document est très bien écrit et prend en compte l’ensemble des standards internationaux existants dans le domaine. Il ne reste plus qu’à les faire appliquer partout, et à exiger toujours plus de défense et de promotion de la liberté de religion et de conviction, en Europe et dans le monde, en se fondant notamment sur ce document important.
Célébration au Parlement Européen des 10 ans des Lignes directrices de l'Union Européenne sur la liberté de religion

Pour ceux qui veulent en prendre connaissance, le voici :
 
Orientations de l'UE relatives à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction 
 
I. Introduction 
 
A. Raison d'agir 

 
1. Le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction1, plus communément désigné par l'expression "droit à la liberté de religion ou de conviction", est un droit fondamental de chaque être humain. S'agissant d'un droit de l'homme universel, la liberté de religion ou de conviction est un gage de diversité. Son libre exercice contribue directement à la démocratie, au développement, à l'État de droit, à la paix et à la stabilité. Les violations de la liberté de religion ou de conviction peuvent exacerber l'intolérance et constituent souvent des signes avant-coureurs de violences ou de conflits potentiels. 
 
2. Toute personne a le droit de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu'en privé, par le culte et l'accomplissement des rites, les pratiques et l'enseignement, sans crainte de faire l'objet d'intimidations, de discriminations, de violences ou d'attaques. Les personnes qui abandonnent leur religion ou conviction, ou en changent, ainsi que les personnes ayant des convictions non théistes ou athées, devraient être également protégées, de même que les personnes qui ne professent aucune religion ou conviction. 
 
3. Les violations de la liberté de religion ou de conviction, ou les infractions à cette liberté, qu'elles soient commises par des acteurs étatiques ou non étatiques, sont très répandues et complexes et touchent des gens partout dans le monde, y compris en Europe.

B. Objectif et portée 
 
4. Lorsqu'elle entend promouvoir et protéger la liberté de religion ou de conviction, l'UE est guidée par l'universalité, l'indivisibilité, l'interconnexion et l'interdépendance de tous les droits de l'homme, qu'ils soient civils, politiques, économiques, sociaux ou culturels. 
 
5. Conformément aux normes universelles et européennes en matière de droits de l'homme2, l'UE et ses États membres ont à cœur de respecter, de protéger et de promouvoir la liberté de religion ou de conviction à l'intérieur de leurs frontières. 
 
6. En adoptant les présentes orientations, l'UE réaffirme qu'elle est déterminée à promouvoir, dans sa politique extérieure en matière de droits de l'homme, la liberté de religion ou de conviction, droit qui doit pouvoir être exercé partout par chacun, sur la base des principes d'égalité, de non-discrimination et d'universalité. Grâce à ses instruments de politique extérieure, l'UE entend contribuer à empêcher, en temps voulu et d'une manière cohérente, les violations de ce droit et, si elles se produisent, à y réagir. 
 
7. Dans cette démarche, l'Union se concentre sur le droit des personnes à croire ou à ne pas croire et à manifester librement leurs convictions, individuellement ou en commun. L'Union ne tient aucun compte de la valeur, ou de l'absence de valeur, des différentes religions ou convictions, mais fait en sorte que le droit de croire ou de ne pas croire soit respecté. L'UE est impartiale et ne prend parti pour aucune religion ou conviction particulière. 
 
8. Les orientations expliquent en quoi consistent les normes du droit international des droits de l'homme qui concernent la liberté de religion ou de conviction et tracent clairement, à l'intention des fonctionnaires des institutions de l'UE et de ses États membres, la marche à suivre dans les contacts avec les pays tiers et les organisations internationales et de la société civile. Elles donnent aussi aux fonctionnaires des conseils pratiques sur la manière d'empêcher les violations de la liberté de religion ou de conviction, d'analyser des cas concrets et de réagir de manière efficace aux violations quel que soit l'endroit où elles sont commises, afin de promouvoir et de protéger cette liberté dans l'action extérieure de l'Union.
 
C. Définitions 
 
9. La liberté de religion ou de conviction est inscrite à l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH), ainsi qu'à l'article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui doivent être lus à la lumière de l'observation générale nº 22 du Comité des droits de l'homme des Nations unies.  Aux termes du droit international, la liberté de religion ou de conviction comporte deux éléments : a) la liberté d'avoir ou de ne pas avoir ou d'adopter une religion ou une conviction de son choix (ce qui implique le droit d'en changer), et b) la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu'en privé, par le culte et l'accomplissement des rites, les pratiques et l'enseignement. 
 
10. Conformément à ces dispositions, l'UE a rappelé que "la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction s'applique de façon égale à toutes les personnes. Il s'agit d'une liberté fondamentale qui englobe toutes les religions ou convictions, y compris celles qui ne sont pas traditionnellement pratiquées dans un pays donné, les convictions des personnes appartenant à des minorités religieuses, ainsi que les convictions non théistes ou athées. Elle comprend également le droit d'adopter ou d'abandonner de plein gré une religion ou une conviction, ainsi que d'en changer." 
 
-- Droit d'avoir une religion, d'avoir une conviction ou de ne pas croire 
 
11. L'article 18 du PIDCP protège les convictions théistes, non théistes et athées, ainsi que le droit de ne professer aucune religion ou conviction4. Les termes "conviction" et "religion" doivent être interprétés au sens large et cet article ne devrait pas être limité aux religions traditionnelles ou aux religions et croyances comportant des caractéristiques ou des pratiques institutionnelles analogues à celles des religions traditionnelles. Les États ne devraient pas restreindre la liberté d'avoir une religion ou une conviction quelle qu'elle soit. Il est également interdit de contraindre quiconque à abjurer ou à révéler sa religion ou sa conviction, ou à en changer.
 
12. Avoir ou ne pas avoir une religion ou une conviction est un droit absolu, et ne peut être limité en aucune circonstance5.  -- Droit de manifester sa religion ou sa conviction 
 
13. L'article 18 du PIDCP reconnaît le droit des gens à "manifester" leur religion ou leur conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu'en privé. Cette liberté de manifester sa religion ou sa conviction, par exemple par le culte et l'accomplissement des rites, les pratiques et l'enseignement, "porte "potentiellement" sur un grand nombre d'actes6", dont les liens étroits et directs avec une religion ou une conviction doivent être examinés cas par cas. 
 
14. Contrairement à la liberté d'avoir une religion ou une conviction ou de ne pas croire, la liberté de manifester sa religion ou sa conviction peut faire l'objet de restrictions, mais "des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l'ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d'autrui"7. Ces restrictions doivent être conformes aux normes internationales et doivent être interprétées au sens strict. Sur la base de l'article 18, paragraphe 3, du PIDCP, développé dans l'observation générale nº 22, les restrictions imposées doivent répondre aux critères suivants : elles doivent être prévues par la loi, ne pas être appliquées d'une manière propre à vicier les droits garantis par l'article 18, n'être appliquées qu'aux fins pour lesquelles elles ont été prescrites, être en rapport direct avec l'objectif spécifique qui les inspire et proportionnelles à celui-ci, et ne pas être imposées à des fins discriminatoires ni de façon discriminatoire. Lorsque les restrictions sont justifiées par la nécessité de protéger la morale publique, elles doivent être fondées sur des principes qui ne procèdent pas d'une tradition unique, étant donné que la conception de la morale découle de nombreuses traditions sociales, philosophiques et religieuses. En outre, toute restriction de cette nature doit être interprétée à la lumière de l'universalité des droits de l'homme et du principe de non-discrimination8.
 
II. Orientations opérationnelles  
 
A. Principes d'action fondamentaux  
 
15. L'action de l'UE en matière de liberté de religion ou de conviction sera fondée sur les principes primordiaux énoncés ci-après : 
 
1. Caractère universel de la liberté de religion ou de conviction  
 
16. La liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction s'applique de façon égale à toutes les personnes9. C'est un droit de l'homme universel, qui doit être protégé partout et pour tous10, peu importe qui l'on est, où l'on vit et ce à quoi l'on croit ou ne croit pas. 
 
17. L'universalité de la liberté de religion ou de conviction est fondée sur la Déclaration universelle des droits de l'homme et sur des traités internationaux11, tels que le PIDCP. Il est également possible de faire référence, le cas échéant, à des traités régionaux en matière de droits de l'homme12, dans la mesure où ces traités sont compatibles avec le PIDCP. 
 
2. La liberté de religion ou de conviction est un droit individuel qui peut être exercé en commun 
 
18. La liberté de religion ou de conviction protège le droit de chaque être humain de croire ou d'avoir une conviction athée ou non théiste et de changer de religion ou de conviction. Elle ne protège pas une religion ou une conviction en tant que telle. Elle s'applique aux individus, en tant que détenteurs de droits, qui peuvent exercer ce droit individuellement ou en commun, en public ou en privé. L'exercice de cette liberté peut donc également revêtir un aspect collectif.
 
19. La liberté de religion ou de conviction englobe les droits permettant aux communautés d'accomplir "les actes indispensables aux groupes religieux pour mener leurs activités essentielles"13. Ces droits comprennent, entre autres, le droit à la personnalité juridique et à la non-ingérence dans les affaires intérieures, y compris le droit d'établir et d'entretenir des lieux de culte ou de réunion librement accessibles, la liberté de choisir et de former des responsables religieux ou le droit de mener des activités sociales, culturelles, éducatives et caritatives.  
 
20. Aucun droit exclusif n'est conféré aux tenants d'une religion ou d'une conviction particulière : tous les droits, qu'ils soient relatifs à la liberté de croire ou de manifester sa religion ou sa conviction, sont universels et doivent être respectés sur une base non discriminatoire. 
 
3. Le rôle essentiel des États pour garantir la liberté de religion ou de conviction  
 
21. Les États doivent veiller à ce que leurs systèmes juridiques offrent à tous des garanties appropriées et effectives en matière de liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction, sur l'ensemble de leur territoire, sans exclusion ni discrimination, et à ce que ces dispositions soient correctement appliquées.  
 
22. Les États ont le devoir primordial de protéger tous les individus vivant sur leur territoire et relevant de leur juridiction, y compris les personnes ayant des convictions non théistes ou athées, les personnes appartenant à des minorités14, et les populations autochtones15, et de sauvegarder leurs droits. Les États doivent traiter de façon égale tous les individus, sans discrimination fondée sur leur religion ou leur conviction16
 
23. Les États sont tenus de mettre en place des mesures efficaces pour prévenir ou sanctionner, lorsqu'elles sont commises, les violations de la liberté de religion de conviction, et de faire en sorte que les auteurs de ces violations soient comptables de leurs actes. 
 
24. En outre, les parties au PIDCP ont l'obligation d'interdire tout appel public à la haine religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence17. Les États devraient condamner tous les actes de violence et traduire en justice les auteurs de ces actes. 
 
4. Lien avec la défense d'autres droits de l'homme et avec d'autres orientations de l'UE relatives aux droits de l'homme  
 
25. La liberté de religion ou de conviction est intrinsèquement liée à la liberté d'opinion et d'expression, à la liberté d'association et de réunion ainsi qu'à d'autres droits de l'homme et libertés fondamentales, qui contribuent tous à l'établissement de sociétés pluralistes, tolérantes et démocratiques. L'expression d'une conviction religieuse ou non-religieuse, ou d'une opinion relative à une religion ou à une conviction, est également protégée par le droit à la liberté d'opinion et d'expression, qui est consacré par l'article 19 du PIDPC. 
 
26. Certaines pratiques associées à la manifestation d'une religion ou d'une conviction, ou perçues comme telles, peuvent constituer des violations des normes internationales relatives aux droits de l'homme. Le droit à la liberté de religion ou de conviction est parfois invoqué pour justifier de telles violations. L'UE condamne fermement ce type de justifications, tout en demeurant pleinement déterminée à protéger et à promouvoir avec vigueur la liberté de religion ou de conviction partout dans le monde. Ces violations affectent souvent les femmes, les membres de minorités religieuses ainsi que certaines personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.  
 
27. Les orientations existantes de l'UE en matière de droits de l'homme, notamment les orientations de l'UE pour la promotion et la protection des droits de l'enfant, les lignes directrices de l'UE sur les violences contre les femmes et la lutte contre toutes les formes de discrimination à leur encontre, les orientations concernant les défenseurs des droits de l'homme, la torture, la peine de mort ainsi que les orientations à venir sur l'exercice de tous les droits humains par les personnes LGBTI, et sur la liberté d'expression en ligne et hors ligne seront utilisées face à d'éventuelles violations.

 
Célébration au Parlement Européen des 10 ans des Lignes directrices de l'Union Européenne sur la liberté de religion

B. Domaines d'action prioritaires 
 
28. Lorsqu'elle traitera de la liberté de religion ou de conviction, l'UE accordera une attention particulière aux questions ci-après, qui revêtent toutes la même importance : 
 
1. La violence 
 
29. Les États ont l'obligation de garantir la protection des droits de l'homme, et d'agir avec diligence pour prévenir les actes de violences dirigés contre des personnes en raison de leur religion ou conviction, enquêter au sujet de ces actes et en punir les auteurs. La violence ou la menace de la violence – telle que les meurtres, les exécutions, les disparitions, la torture, les violences sexuelles, les enlèvements et les traitements inhumains ou dégradants – est un phénomène largement répandu auquel il faut s'attaquer. Ces actes de violence peuvent être commis par des acteurs étatiques ou non étatiques, en raison de la religion ou de la conviction réelle ou supposée des personnes visées ou en raison des principes liés à la religion, aux convictions ou à l'idéologie de leur auteur. 
 
30. L’UE :
 
a. Condamnera publiquement l'exécution ou le meurtre de personnes et tout autre acte de violence grave fondé sur la religion ou la conviction. S'il y a lieu, l'UE envisagera également des sanctions supplémentaires.
 
b. Exigera que les auteurs étatiques ou non étatiques de ces violences répondent immédiatement de leurs actes et suivra les procédures judicaires nécessaires pour que justice soit faite.
 
c. Encouragera vivement l'État et d'autres acteurs influents de la société, qu'ils soient religieux ou non, à se prononcer contre les actes de violence et à dénoncer publiquement ces actes au plus haut niveau, notamment lorsque des responsables encouragent activement ou tolèrent les attaques dirigées contre des personnes ou des communautés ou contre les biens qui leur appartiennent, y compris les lieux de culte ou de réunion ou les sites religieux historiques. 
 
d. Protestera lorsque des représentants de l'État ou des acteurs non étatiques influents diffusent des messages provocateurs sur les adeptes de certaines convictions religieuses ou autres, y compris les convictions théistes, non théistes ou athées, en particulier lorsque ces messages appellent ouvertement à la violence contre ces personnes ou la justifient.
 
e. Exigera que soient adoptées au niveau national des lois interdisant l'appel public à la haine religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence (article 20, paragraphe 2, du PIDCP).
 
f. Condamnera systématiquement toute violence dirigée contre les femmes et les filles, y compris les meurtres "d'honneur", les mutilations sexuelles féminines, les mariages précoces et forcés, ainsi que la violence dirigée contre des personnes en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle, y compris dans les cas où la violence est perpétrée au nom d'une prescription ou d'une pratique religieuse. L'UE encourage les initiatives, y compris l'adoption de dispositions législatives, pour prévenir ces actes de violence et les ériger en infraction. 
 
2. La liberté d'expression 
 
31. La liberté de religion ou de conviction et la liberté d'expression sont des droits interdépendants, étroitement liés et se renforçant mutuellement, qui protègent tous les individus - pas les religions ou les convictions en tant que telles - et qui couvrent également le droit d'exprimer des opinions sur une religion ou une conviction ou sur l'ensemble de celles-ci. La censure et les restrictions concernant la publication et la diffusion d'ouvrages ou de sites web liés à religion ou à la conviction constituent des violations courantes de ces deux libertés et portent atteinte à la capacité des individus et des communautés à pratiquer leur religion ou leur conviction. Les limitations du droit d'exprimer des opinions sur la religion ou la conviction sont une source de grande vulnérabilité pour les personnes appartenant à des minorités religieuses ou de conviction, mais affectent également des groupes majoritaires, en particulier les tenants de conceptions religieuses non traditionnelles. Associées l'une à l'autre, la liberté de religion ou de conviction et la liberté d'expression jouent un rôle important dans la lutte contre toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction.  
 
32. Face à des menaces de violence, à des actes de violence ou à des restrictions imposées du fait de l'expression d'opinions sur une religion ou une conviction, l'UE sera guidée par les principes suivants : 
 
a. Lorsque des critiques sont formulées sur des religions ou des convictions et que l'expression de ces critiques est perçue par les adeptes concernés comme étant si offensante qu'elle pourrait entraîner des actes de violence dirigés contre ces adeptes ou perpétrés par ceux-ci :
 
• si ces critiques constituent à première vue un discours de haine, c'est-à-dire qu'elles relèvent du cadre strict de l'article 20, paragraphe 2, du PIDCP (qui interdit tout appel à la haine religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence), l'UE les dénoncera et exigera qu'elles fassent l'objet d'une enquête et soient jugées par un juge indépendant. 
 
• Si ces critiques n'atteignent pas le niveau d'incitation interdit par l'article 20 du PIDCP, et qu'elles relèvent par conséquent de l'exercice de la liberté d'expression, l'UE:
i.s'opposera à toute demande ou tentative visant à ériger ces critiques en infraction;
ii.ii. à titre individuel ou conjointement avec des États ou des organisations régionales, s'emploiera à publier des déclarations appelant à la non-violence et condamnant tout acte de violence commis en réaction à ces critiques;
iii.iii. encouragera l'État et d'autres acteurs influents, religieux ou non religieux, à s'exprimer et à participer à un débat public constructif concernant ce qu'ils considèrent comme des propos offensants, en condamnant toute forme de violence;
iv.iv. rappellera que le moyen le plus efficace de combattre ce qui est perçu comme une offense et qui résulte de l'exercice de la liberté d'expression, est l'utilisation de la liberté d'expression elle-même. La liberté d'expression s'exerce aussi bien en ligne qu'hors ligne18. Les nouveaux médias ainsi que les technologies de l'information et de la communication offrent à ceux qui se sentent offensés par des critiques à l'égard de leur religion ou de leur conviction ou par le rejet de celles-ci des outils leur permettant d'exercer de manière instantanée leur droit de réponse. 
 
• En tout état de cause, l'UE rappellera, le cas échéant, que le droit à la liberté de religion ou de conviction, consacré par les normes internationales pertinentes, n'englobe pas le droit d'avoir une religion ou une conviction qui échappe à la critique ou à la dérision19
 
b. Face à des restrictions imposées à la liberté d'expression au nom d'une religion ou d'une conviction, l'UE :
 
• rappellera que les restrictions à la liberté d'expression ne peuvent être que celles qui sont prévues par la loi et qui sont nécessaires au respect des droits ou de la réputation d'autrui ou à la sauvegarde de la sécurité nationale, de l'ordre public, de la santé ou de la moralité publiques20, et qu'aucune restriction à la sécurité nationale n'est autorisée au nom de la liberté de religion ou de conviction21.
 
• défendra le fait que l'échange d'informations sur les religions ou les convictions et la participation à des activités de persuasion en la matière sont protégés par le droit international, à condition que ces activités n'aient pas de caractère coercitif et n'entravent pas la liberté d'autrui;
 
• rappellera à chaque occasion qui s'y prête que les lois érigeant le blasphème en infraction restreignent la possibilité de s'exprimer sur les convictions religieuses ou d'une autre nature; que ces lois sont souvent appliquées pour persécuter, maltraiter ou intimider des personnes appartenant à des minorités religieuses ou autres et peuvent avoir un effet d'inhibition considérable sur la liberté d'expression et la liberté de religion ou de conviction; et recommandera la dépénalisation de ces infractions;  o s'opposera vigoureusement au recours à la peine de mort, aux châtiments corporels ou à la privation de liberté pour sanctionner le blasphème. 
 
• rappellera que le droit international relatif aux droits de l'homme protège les individus et non une religion ou une conviction en tant que telle. La protection d'une religion ou d'une conviction ne peut être invoquée pour justifier ou excuser une restriction ou une violation d'un droit de l'homme exercé par un personne individuellement ou en commun.  
 
3. La promotion du respect de la diversité et de la tolérance 
 
33. La promotion de la tolérance religieuse, le respect de la diversité et la compréhension mutuelle sont de la plus haute importance pour créer un environnement propice au plein exercice de la liberté de religion ou de conviction par tous. 
 
34. L’UE :
 
a. encouragera l'État et les autres acteurs influents, religieux ou non religieux, à ne pas attiser les tensions interconfessionnelles, que ce soit par la législation ou la pratique, à soutenir les initiatives pertinentes visant à favoriser un climat de respect et de tolérance entre tous les individus, quelle que soit leur religion ou leur conviction, et à désamorcer les tensions naissantes ;
 
b. invitera les États à promouvoir, à travers le système éducatif et par d'autres moyens, le respect de la diversité et la compréhension mutuelle en encourageant une plus grande connaissance de la diversité des religions et des convictions sur leur territoire ;
 
c. utilisera tous les outils disponibles, y compris les instruments financiers, pour promouvoir une culture du respect mutuel, de la diversité, de la tolérance, du dialogue et de la paix et, le cas échéant, agira à cette fin en coordination avec des organisations régionales et internationales ;  
 
4. La discrimination 
 
35. Les États ont le devoir de protéger toute personne relevant de leur juridiction contre la discrimination directe ou indirecte fondée sur la religion ou la conviction, quelles que soient les raisons invoquées à l'appui de cette discrimination. Cela comprend le devoir d'abroger toute législation discriminatoire, de mettre en œuvre une législation protégeant la liberté de religion et de conviction, de faire cesser les pratiques officielles qui sont source de discrimination, et de protéger les personnes de la discrimination exercée par l'État et par d'autres acteurs influents, religieux ou non religieux. 
 
36. Les convictions ou pratiques traditionnelles ou qui le sont prétendument sont souvent invoquées pour justifier la discrimination ou la coercition fondées sur la religion ou la conviction. Le refus fait aux femmes d'accéder à l'emploi ou à l'enseignement, l'enlèvement des futures mariées, le mariage précoce et le mariage forcé ou les mutilations génitales féminines en sont quelques exemples. Les communautés n'ont pas le droit de violer les droits des membres individuels qui les composent. Toute personne, y compris les femmes et les filles, a le droit d'adopter la religion ou la conviction de son choix, ce qui comprend le droit de ne pas avoir de religion ou de conviction. Il convient également d'être attentifs à la discrimination contre les groupes ethniques, contre les personnes en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle, ou contre les tenants de certaines interprétations doctrinales.
 
37. L’UE :
 
a. condamnera toutes les formes d'intolérance et de discrimination dirigées contre des personnes en raison de leur religion ou de leur conviction et prendra les mesures appropriées à cet effet (démarches, déclarations publiques, soutien aux organisations de la société civile (OSC) et aux défenseurs des droits de l'hommes etc.), ces formes d'intolérance et de discrimination étant contraires au droit à l'égalité et à la non discrimination dans l'exercice des droits de l'homme (articles 2 et 26 du PIDCP, article 2 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels); 
 
b. effectuera une démarche lorsque les dispositions constitutionnelles et juridiques d'un État favorisent, encouragent ou autorisent de telles discriminations. L'UE offre son assistance technique pour contribuer à la mise en conformité de ces dispositions avec les obligations juridiques internationales ;
 
c. prêtera une attention particulière à la législation et aux pratiques discriminatoires à l'égard des femmes, des enfants et des migrants en raison de leur religion ou de leur conviction, y compris la discrimination concernant l'enseignement ou le refus d'accès à l'enseignement, la coercition liée au port de symboles religieux, l'emploi, la participation à la vie publique, les inégalités en ce qui concerne les droits de la famille, la transmission de la nationalité, la libre circulation et l'établissement de la résidence, l'absence de justice impartiale, les droits patrimoniaux, etc.;
 
d. soutiendra les acteurs internationaux, les acteurs étatiques et les acteurs non étatiques dans les efforts qu'ils déploient pour sensibiliser la population aux normes juridiques internationales et aux effets destructeurs de la discrimination sur les victimes et sur le bien-être de la société dans son ensemble. 

Célébration au Parlement Européen des 10 ans des Lignes directrices de l'Union Européenne sur la liberté de religion
5. Changer de religion ou de conviction ou y renoncer 
 
38. Les limitations du droit absolu de changer de religion ou de conviction ou d'y renoncer font partie des violations de la liberté de religion ou de conviction les plus courantes22. Ces limitations peuvent avoir des incidences graves sur les convertis et sur les personnes abandonnant leur religion ou leur conviction ainsi que sur leurs familles, tant en raison de mesures prises par l'État (par exemple, emprisonnement, perte du droit de garde des enfants, exhérédation, perte de droits patrimoniaux) qu'en raison d'actes violents, tels que les "crimes d'honneur", perpétrés par des acteurs non étatiques.
 
39. L'UE:
• demandera aux États d'abroger les dispositions juridiques qui pénalisent ou instaurent une discrimination contre les personnes qui abandonnent leur religion ou leur conviction ou en changent, ou qui incitent d'autres individus à changer de religion ou de conviction, notamment lorsque l'apostasie, l'hétérodoxie ou la conversion sont passibles de la peine de mort ou de longues peines d'emprisonnement23;
 
• condamnera l'utilisation de mesures coercitives dirigées contre des individus en raison du choix ou de l'exercice d'une religion ou d'une conviction. Les États doivent appliquer de manière impartiale les mesures contre la coercition en matière de religion ou de conviction. 
 
6. La manifestation d'une religion ou d'une conviction  
 
40. Toute personne a le droit de décider pour elle-même si elle souhaite manifester sa religion ou sa conviction et comment elle entend le faire. Les limitations à cette liberté doivent être interprétées de manière stricte24. La manifestation d'une religion ou d'une conviction peut revêtir plusieurs formes. Elle englobe le droit pour les enfants d'apprendre à connaître la religion ou les convictions de leurs parents, et le droit pour les parents d'éduquer leurs enfants conformément aux principes de leur religion ou de leur conviction. Elle comprend également le droit de partager pacifiquement sa religion ou sa conviction avec autrui, sans être soumis à l'approbation de l'État ou d'une autre communauté religieuse. Toute limitation à la liberté de religion ou de conviction, y compris en ce qui concerne les lieux de culte et le recensement par l'État des groupes religieux ou de conviction doit être exceptionnel et conforme aux normes internationales. 
 
41. Les restrictions souvent imposées par les États comprennent le refus d'accorder la personnalité juridique aux communautés religieuses ou de conviction, le refus de donner accès aux lieux de culte, de réunion et d'inhumation, la répression des activités religieuses non enregistrées par des amendes ou des peines d'emprisonnement exorbitantes ou l'obligation pour les enfants appartenant à des minorités religieuses ou de conviction de recevoir un enseignement religieux conforme aux convictions de la majorité. Un certain nombre d'États ne reconnaissent pas l'objection de conscience au service militaire comme un droit faisant partie de l'exercice légitime de la liberté de religion ou de conviction, qui découle de l'article 18 du PIDCP25. Les abus perpétrés par des acteurs non étatiques comprennent la destruction des lieux de culte, la profanation des lieux d'inhumation, l'observation forcée de règles religieuses et les actes de violence. 
 
42. L'UE:
 
a. s'élèvera contre les tentatives visant à soumettre l'exercice des droits de l'homme à l'autorisation de l'État, par exemple en rendant obligatoire l'enregistrement des groupes religieux ou de conviction et/ou en interdisant les activités religieuses non enregistrées;
 
b. prendra des mesures lorsque l'obligation faite aux groupes religieux ou de conviction de se faire enregistrer est utilisée comme moyen de contrôle étatique plutôt que pour faciliter l'exercice de la liberté de religion ou de conviction;
 
c. encouragera les États à assurer la protection des sites du patrimoine religieux et des lieux de culte26, notamment lorsque les groupes de personnes réunies dans ces lieux sont l'objet de menaces. En cas d'actes de vandalisme, de profanation ou de destruction de sites religieux, les missions de l'UE et des États membres s'efforcent de se rendre sur les sites en question et d'attirer l'attention du public sur les destructions et leurs conséquences;
 
d. prendra des mesures lorsque les biens utilisés pour le culte religieux sont confisqués à tort ou que les individus sont empêchés par un autre moyen de les utiliser comme ils devraient l'être légitimement;
 
e. prendra des mesures lorsqu'une charge administrative ou règlementaire disproportionnée est imposée aux affaires internes, aux institutions et aux organisations de groupes religieux ou de conviction en vue d'empêcher l'exercice de la liberté de religion ou de conviction "en commun, tant en public qu'en privé"27, ainsi que l'exercice des libertés d'association et de réunion pacifique qui y sont liées. 
 
f. condamnera toute législation prévoyant un traitement discriminatoire à l'égard de personnes ou de groupes adhérant à des religions ou des convictions différentes, ainsi que l'application discriminatoire à ces personnes et à ces groupes de dispositions législatives théoriquement neutres;
 
g. encouragera les États à respecter le droit à l'objection de conscience au service militaire, fondé sur la religion ou les convictions, et à autoriser un service différent revêtant un caractère non combattant et civil.
 
7. Soutien et protection des défenseurs des droits de l'homme, y compris les cas individuels  
 
43. Conformément aux Orientations de l'UE concernant les défenseurs des droits de l'homme, l'UE s'attachera à promouvoir le respect et la reconnaissance de l'action menée par les défenseurs des droits de l'homme au nom de groupes religieux, philosophiques, non confessionnels ou d'autres organisations de la société civile28
 
44. L'UE réagira aux violations du droit à la liberté de religion ou de conviction perpétrées par des acteurs étatiques ou non étatiques et affectant certains individus par des démarches, des déclarations et d'autres actions – y compris en abordant des cas spécifiques au cours de dialogues politiques -- conformément aux Orientations de l'UE concernant les défenseurs des droits de l'homme. 
 
45. Les représentants de l'UE ou des États membres assisteront aux procès des personnes persécutées pour avoir exercé leur droit à la liberté de religion ou de conviction et en observeront le déroulement. Ils mettront tout en œuvre pour rendre visite à ces personnes détenues ou emprisonnées. 
 
8. Soutien à la société civile et dialogue avec celle-ci 
 
46. L'UE affirmera clairement son soutien sans réserve aux efforts déployés par la société civile pour promouvoir la liberté de religion et de conviction. L'UE et ses États membres continueront, s'il y a lieu, à mettre une aide financière à la disposition d'organisations non gouvernementales œuvrant en faveur de la liberté de religion et de conviction. L'UE encouragera la visibilité des organisations locales actives dans le domaine de la liberté de religion et de conviction, en accueillant ou en soutenant des événements publics relatifs à ce sujet et en veillant tout particulièrement à y associer différents groupes religieux et de conviction. L'UE consultera régulièrement la société civile, y compris les associations religieuses et les organisations non confessionnelles et philosophiques sur les moyens de promouvoir la liberté de religion et de conviction dans ses politiques extérieures relatives aux droits de l'homme, et sur des cas individuels.
 
C. Outils 
 
1. Contrôle, évaluation et rapports  
 
47. Les missions de l'UE (délégations de l'UE et ambassades et consulats des États membres) jouent un rôle essentiel dans l'alerte rapide. Les missions de l'UE, en coordination avec les missions compétentes en matière de politique de sécurité et de défense commune, contrôleront le respect de la liberté de religion ou de conviction dans les pays tiers, recenseront les situations préoccupantes et établiront des rapports sur celles-ci (y compris les cas individuels et les questions systémiques), en s'appuyant sur les sources disponibles à l'intérieur et à l'extérieur du pays, y compris au sein de la société civile, de sorte que l'UE puisse prendre des mesures rapides et adéquates. Les rapports des délégations de l'UE devraient être examinés par les groupes de travail compétents du Conseil et, le cas échéant, par le Comité politique et de sécurité (CPS) afin de définir une action appropriée.  
 
48. Grâce à sa présence sur place et aux moyens dont elle dispose au niveau de son administration centrale, l'UE: 
 
a. contrôlera et évaluera la situation en matière de liberté de religion ou de conviction au niveau du pays, afin d'identifier les progrès réalisés et les sujets de préoccupation, en tenant compte des priorités et des thèmes abordés dans les présentes orientations ;
 
b. maintiendra le contact avec les parties concernées par des violations ou des conflits, avec les autorités locales et régionales, les organisations locales et internationales de la société civile, y compris les organisations de femmes, les défenseurs des droits de l'homme, ainsi qu'avec des groupes religieux ou de conviction, afin d'être parfaitement informée et au courant des situations spécifiques, y compris les cas individuels, les questions systémiques et les aspects liés à un conflit. Au cours de ces contacts, l'UE accordera une attention particulière aux groupes relevant d'un système de religion ou de conviction, aux femmes et aux jeunes ; 
 
c. inclura dans les stratégies par pays dans le domaine des droits de l'homme et dans les rapports périodiques une analyse de la situation en matière de liberté de religion ou de conviction, en indiquant le nombre de violations commises ; présentera de façon détaillée toute mesure prévue ou prise en réaction à ces violations (par exemple, demandes adressées aux autorités de l'État, évocation de la question lors de dialogues politiques, financement);
 
d. assurera le suivi et établira des rapports sur les cas individuels et les questions systémiques ; e. traitera de la question de la liberté de religion ou de conviction dans le rapport annuel de l'UE sur les droits de l'homme.
 
2. Démarches et diplomatie publique  
 
49. L'UE abordera la question de la liberté de religion ou de conviction au cours de contacts de haut niveau appropriés, notamment au niveau du Haut Représentant / Vice-Président, du représentant spécial de l'UE pour les droits de l'homme et des chefs de délégation.  
 
50. L'UE entreprendra, le cas échéant, des démarches ou formulera des déclarations publiques tant à titre préventif qu'en réaction à de graves violations de la liberté de religion ou de conviction, telles que les exécutions, les exécutions extrajudiciaires, les procès non équitables, les flambées de violences entre communautés ou les agressions violentes. Elle envisagera également la possibilité de faire des déclarations pour souligner les évolutions positives intervenues en matière de promotion et de protection de la liberté de religion ou de conviction.  
 
3. Dialogues politiques 
 
51. Lors des dialogues politiques avec les pays partenaires et les organisations régionales, l'UE encouragera les pays partenaires à adhérer aux instruments internationaux pertinents et à les mettre en œuvre, notamment le PIDCP, et à lever les réserves y relatives; elle encouragera les pays partenaires à inviter les procédures spéciales des Nations unies relatives aux droits de l'homme, notamment le Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction, et à adhérer aux recommandations des Nations unies et à les mettre en œuvre, y compris celles émanant des organes de surveillance des traités et de l'examen périodique universel. L'UE examinera le cas échéant les questions systémiques et les cas individuels et invitera les pays partenaires à engager des modifications législatives afin de garantir l'égalité des individus devant la loi en ce qui concerne la liberté de religion ou de conviction.  
 
52. L'UE aura recours aux dialogues politiques pour encourager les efforts de coopération et de coordination visant à promouvoir la liberté de religion ou de conviction dans les enceintes multilatérales et soutiendra la diffusion des bonnes pratiques au niveau régional.
 
4. Visites de l'UE et des États membres  
 
53. L'UE veillera à ce que les représentants des institutions de l'UE et des États membres se rendant dans des pays tiers soient parfaitement informés de la situation qui y règne en matière de liberté de religion ou de conviction. Lors de ces visites, ils aborderont le cas échéant avec leurs homologues locaux les priorités et les thèmes que couvrent les présentes orientations et rencontreront des défenseurs des droits de l'homme.  
 
5. Utilisation des instruments financiers extérieurs  
 
54. La liberté de religion ou de conviction demeurera l'une des priorités de l'instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme (IEDDH), notamment dans le cadre du financement de projets menés par des défenseurs des droits de l'homme et de l'aide apportée à des personnes exposées à une menace immédiate. Le cas échéant, d'autres instruments de financement thématiques et géographiques de l'UE seront également utilisés pour promouvoir la liberté de religion ou de conviction en coopération avec les pays partenaires. Une attention particulière sera accordée au renforcement des capacités et aux projets de formation en matière de médiation dans le cadre de la prévention ou du règlement de violences et de conflits fondés sur la religion ou la conviction29
 
55. Les délégations de l'UE peuvent soutenir des projets de la société civile relatifs à la liberté de religion ou de conviction dans le cadre des programmes de soutien par pays. Les projets plus vastes en matière de droits de l'homme, qui portent sur la promotion des droits de l'homme, la non-discrimination, les droits des personnes appartenant à des minorités, les populations autochtones, le respect de la diversité, la tolérance et la compréhension interculturelle, ainsi que sur la lutte contre les causes profondes des conflits et la lutte contre l'impunité, contribueront également à protéger le droit à la liberté de religion ou de conviction. 
 
56. Les États membres, le SEAE et les services de la Commission échangeront le cas échéant des informations sur des projets financés dans des pays tiers dans le domaine de la liberté de religion ou de conviction, afin de permettre une meilleure coordination et une utilisation plus efficace des ressources.
 
57. Les violations de la liberté de religion ou de conviction seront prises en considération par l'UE lorsqu'il s'agira de décider des mesures à prendre en vertu des clauses relatives aux droits de l'homme des accords conclus avec les pays tiers, y compris la suspension éventuelle de la coopération, notamment en ce qui concerne l'aide financière.  

6. Promotion de la liberté de religion ou de conviction dans les enceintes multilatérales 
 
58. L'UE veillera à ce que la liberté de religion ou de conviction demeure l'une des priorités des Nations unies, qui se caractérisent par une approche privilégiant les droits de l'homme, et à ce que les Nations unies continuent de réagir vigoureusement aux violations de la liberté de religion ou de conviction et aux actes d'intolérance et de violence perpétrés au nom d'une religion ou d'une conviction.  
 
59. L'UE continuera d'œuvrer activement au sein des Nations unies pour assurer un soutien interrégional solide en faveur de la promotion et de la défense de la liberté de religion ou de conviction, du mandat du Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction et de la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies.  
 
60. L'UE participera également à la lutte contre toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, à la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies, ainsi qu'aux initiatives dans le domaine du dialogue interculturel et interreligieux, dans un esprit d'ouverture, de dialogue et de compréhension mutuelle, y compris dans le cadre de l'UNESCO, de l'Alliance des civilisations des Nations unies, de la Fondation Anna Lindh et du processus d'Istanbul. 
 
61. L'UE estime que ces efforts viennent compléter l'action de défense pleine et effective du droit à la liberté de religion ou de conviction et, dans le cadre de ses contacts, l'UE veillera à ce qu'il soit fait référence de manière systématique à la "liberté de religion ou de conviction" et à faire prévaloir dans tous les textes une approche privilégiant les droits de l'homme, fondée sur des normes universelles liées à la liberté de religion ou de conviction, à la liberté d'expression et à d'autres libertés fondamentales. Il convient de promouvoir la tolérance religieuse ainsi que le dialogue interculturel et interreligieux dans une optique privilégiant les droits de l'homme, en assurant le respect de la liberté de religion ou de conviction, la liberté d'expression et d'autres droits de l'homme et libertés fondamentales. 
 
62. L'UE continuera de coopérer avec les actuels mécanismes d'alerte rapide des Nations unies, y compris en ce qui concerne les violences fondées sur la religion ou la conviction, et encouragera l'échange de bonnes pratiques.  
 
63. Les États membres de l'UE attireront l'attention, le cas échéant, sur la liberté de religion ou de conviction dans le cadre de l'Examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. La mise en œuvre des recommandations acceptées par l'État faisant l'objet de l'examen sera suivie et soutenue si nécessaire.  
 
64. Dans ses relations bilatérales avec des pays partenaires, l'UE tirera également parti du contenu des résolutions des Nations unies relatives à la "liberté de religion ou de conviction", ainsi que des observations finales pertinentes des organes de surveillance des traités des Nations unies et des recommandations des rapporteurs spéciaux.  
 
65. L'UE s'attachera à promouvoir des initiatives au niveau de l'OSCE et du Conseil de l'Europe et contribuera à une meilleure mise en œuvre des engagements pris dans le domaine de la liberté de religion ou de conviction. Des échanges réguliers auront lieu avec ces organisations. Il convient d'accorder une attention particulière au dialogue avec les pays de l'OSCE et du Conseil de l'Europe qui ne sont pas des États membres de l'UE.  
 
66. L'UE intensifiera son dialogue avec d'autres organisations régionales et mécanismes régionaux relatifs aux droits de l'homme dans le monde en ce qui concerne la promotion et la protection de la liberté de religion ou de conviction.  
 
7. Formation 
 
67. En coordination avec les États membres et en coopération avec la société civile, y compris les églises et les associations religieuses, les organisations philosophiques et non confessionnelles, le SEAE élaborera des matériels de formation à l'intention du personnel travaillant sur place et au siège. Ce matériel sera mis à la disposition des États membres et des institutions de l'UE. La formation aura une orientation pratique et visera essentiellement à permettre aux missions de l'UE d'utiliser de manière efficace les outils d'analyse et d'établissement de rapports, de façon à mettre en lumière les priorités thématiques de l'UE et à réagir aux violations. 
 
III. Mise en œuvre et évaluation  
 
68. L'UE renforcera encore sa coopération avec le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies et avec le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction. Elle collaborera avec des organisations internationales sur la liberté de religion ou de conviction et renforcera ses échanges avec les organismes régionaux spécialisés en matière de liberté de religion ou de conviction, tels que le Conseil de l'Europe (y compris la Commission de Venise), le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ainsi qu'avec les instances régionales et nationales chargées de la promotion et de la protection de la liberté de religion ou de conviction.  
 
69. Le groupe "Droits de l'homme" et sa Task Force sur la liberté de religion ou de conviction soutiendront la mise en œuvre des orientations et feront intervenir le cas échéant des groupes géographiques du Conseil. Il élaborera des conseils supplémentaires à l'intention des missions de l'UE, notamment en ce qui concerne les questions systémiques et les cas individuels. Il adoptera le cas échéant des documents relatifs à la “position à adopter" sur les questions essentielles et les sujets d'actualité.  
 
70. Le groupe "Droits de l'homme" évaluera la mise en œuvre des présentes orientations à l'issue d'une période de trois ans, notamment sur la base des rapports présentés par les Chefs de Mission et après consultation de la société civile et des experts compétents. La consultation de la société civile devrait mobiliser des défenseurs des droits de l'homme, des ONG, y compris des organisations nationales et internationales s'occupant de droits de l'homme et des organisations de femmes. À cette consultation seront associées des églises et des associations religieuses, des organisations philosophiques et non confessionnelles dans le cadre d'un dialogue ouvert, transparent et régulier qui se tiendra au titre de l'article 17 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.  
 
71. Des échanges de vues réguliers auront lieu avec les commissions, les sous-commissions et les groupes de travail compétents du Parlement européen sur la mise en œuvre, l'évaluation et le réexamen des présentes orientations.

ANNEXE 
Liste non-exhaustive des normes, standards et principes internationaux que l'UE pourrait invoquer ou utiliser dans ses contacts avec des pays tiers
 
1. Cf. article 18 de la DUDH et l'article 18 du PIDCP.
2. En Europe, la liberté de religion ou de conviction est notamment protégée par l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme et l'article 10 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Cf. annexe pour une liste non exhaustive des règles et normes internationales.
3. Conclusions du Conseil sur le liberté de religion ou de conviction; 16 novembre 2009.
4. Cf. observation générale nº 22.
5. Pas même en cas de danger public exceptionnel - cf. article 4, paragraphe 2, du PIDCP.
6. Voir, à titre indicatif, les exemples mentionnés au point 4 de l'observation générale nº 22.
7. Cf. article 18, paragraphe 3, du PIDCP.
8. Cf. Observation générale nº 34.
9. Conclusions du Conseil sur la liberté de religion ou de conviction du 16 novembre 2009.
10. Conclusions du Conseil sur l'intolérance, la discrimination et la violence fondées sur la religion ou la conviction du 21 février 2011.
11. Une liste non exhaustive des traités et des déclarations pertinents figure à l'annexe des présentes orientations. 
12. Charte africaine des droits de l'homme et des peuples; Convention américaine des droits de l'homme; Charte arabe des droits de l'homme (version révisée); Convention européenne des droits de l'homme.
13. Voir l'observation générale n°22, paragraphe 4.
14. Voir l'article 27 du PIDCP, qui fait spécifiquement référence aux minorités religieuses, et l'article 2 de la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (déclaration 47/135 des Nations unies).
15. Voir les articles 11 et 12 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (déclaration 61/295 des Nations unies).
16. Voir l'article 26 du PIDCP.
17. Article 20, paragraphe 2, du PIDCP; cette interdiction a été mise en œuvre dans la législation de l'UE à travers la décision-cadre de 2008 relative à la lutte contre le racisme et la xénophobie, aux termes de laquelle les États membres doivent punir de sanctions dissuasives toute incitation à la violence ou à la haine visant un groupe de personnes ou un membre d'un tel groupe, défini par référence à la religion ou à la conviction.
18. Voir la résolution 20/8 du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
19. Voir le point 19 des conclusions du Plan d'action de Rabat contre l'incitation à la haine du 5 octobre 2012.
20. Article 19, paragraphe 3 du PIDCP.
21. Article 18, paragraphe 3 du PIDCP. Voir également les Observations générales n° 22 et 34.
22. Voir à cet égard le rapport du Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction à l'Assemblée générale des Nations unies du 13 août 2012, A/67/603.
23. Voir les lignes directrices concernant la peine de mort, partie III, document sur les normes minimales. 
24. Voir les commentaires concernant les limitations dans le chapitre "Définitions" des présentes orientations. 
25. Observation générale n°22.
26. Voir la déclaration commune des experts des Nations unies sur la "destruction des sites culturels et religieux: une violation des droits de l'homme" du 24 septembre 2012
27. Voir l'observation générale n° 22, paragraphe 4.
28. Voir les orientations de l'UE concernant les défenseurs des droits de l'homme.
29. Voir également le "Concept relatif au renforcement des capacités de l'UE dans le domaine de la médiation et du dialogue" (2009).

Eric Roux
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Liberté de conscience

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Journée internationale des femmes à l'Eglise de Scientology à Bruxelles
Ce jour à Bruxelles, dans l'Eglise de Scientology située Boulevard Waterloo, nous avons célébré la Journée internationale des femmes avec le Forum des Femmes du Népal (Forum Nepali Woman). Une célébration colorée en présence de l'ambassadeur du Népal, qui a reçu un exemplaire du Manuel des bases de l'étude, de L. Ron Hubbard. Le thème de la cette journée tel qu'annoncé par l'ONU était : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». 
Quelques photos :

Journée internationale des femmes à l'Eglise de Scientology à Bruxelles

Journée internationale des femmes à l'Eglise de Scientology à Bruxelles

Eric Roux


Les Druzes, le Népal, la Paix et la Scientology
Si vous vous fiez au nombre de publications sur mon blog, vous pourriez penser que je ne fais rien de mes journées. Si vous me connaissez, vous savez que rien n'est plus éloigné de la vérité, mais je me suis dit que je pourrais poster quelques récentes nouvelles de ce qui se passe quand je suis à Bruxelles. Aujourd'hui donc, deux rencontres dans notre Eglise européenne de la capitale belge.

Avec les Druzes et le Universal Peace Council

La première fut lorsque le "Universal Peace Council ", une organisation internationale avec plusieurs centaines d'ambassadeurs dans le monde, dirigée par le Cheikh Bader Kasem, leader de la communauté Druze d'Israel, est venu à Bruxelles pour rencontrer la présidente du parlement européen Roberta Metsola. En fait, la première chose que la délégation a faite en arrivant, c'est de venir visiter notre église. 

Les Druzes, le Népal, la Paix et la Scientology
Le cheikh Bader Kasem n'est pas seulement un leader Druze, c'est aussi un ami, et ça fait longtemps que les Druzes et les scientologistes se fréquentent. D'ailleurs, durant nos conversations dans l'église, il a expliqué :
les scientologistes sont mes frères et la Scientology est une religion sœur pour moi
Cheikh Bader Kasem
"Dans tous les pays que je visite, je commence toujours par rendre visite à l'Église de Scientology locale. Vous verrez ce qu'un homme, L. Ron Hubbard, a fait, un seul homme pour commencer, et vous comprendrez pourquoi je suis toujours inspiré par son travail. Ce qu'un homme peut faire pour changer le monde est incroyable. J'aime votre chemin et je respecte votre chemin. Je crois à mon propre chemin, mais les scientologistes sont mes frères et la Scientology est une religion sœur pour moi."

Les Druzes, le Népal, la Paix et la Scientology
La délégation était composée de représentants du Conseil venus de différents pays : Royaume-Uni, Azerbaijan, Russie, Israel, Palestine, Pays-Bas, etc. Après leur avoir fait visiter l'église et avoir répondu à toutes leur question, nous nous sommes attablés et avons discuté à batons rompus de la paix, de la Scientology, de la religion Druze, de la paix, de science, du dialogue interreligieux, et de nombreuses autres choses. 

Avec l'ambassadeur du Népal

Les Druzes, le Népal, la Paix et la Scientology
Puis hier, nous recevions l'ambassadeur du Népal en Belgique (et auprès de l'Union Européenne) et une partie de la communauté népalaise, ainsi qu'un membre du gouvernement népalais en charge de l'Energie qui était de passage dans la capitale. Les népalais se réunissent régulièrement ici, et nous avons toujours entretenu d'excellentes relations, tant ici à Bruxelles que là-bas au Népal (si vous voulez en savoir plus sur quelques-unes de nos activités au Népal, regardez cette vidéo sur le travail impressionnant de Binod  Sharma : https://www.scientology.tv/series/voices-for-humanity/binod-sharma.html)

J'ai eu l'honneur d'offrir au nouvel ambassadeur et au membre du gouvernement népalais deux éditions spéciales du livre "La Dianetique" en népalais et nous avons pu mutuellement renouveler nos voeux de coopération vers un monde meilleur, dans lequel les peuples, quelques soient leurs origines, leurs couleurs de peau, leurs religions, puissent vivre en bonne entente et travailler ensemble pour le bien. 

Les Druzes, le Népal, la Paix et la Scientology

Eric Roux


Breaking news: la Scientology reconnue d'utilité publique aux Pays-Bas
Ce n'est pas un hasard, et c'est le fruit d'un examen extrêmement minutieux des finances de l'Eglise par les services de l'Etat. 

En effet, la Cour d'Appel d'Amsterdam avait déjà reconnu le caractère religieux de l'Eglise dans une décision de 2013, et d'ailleurs avait aussi à l'époque reconnu son caractère d'utilité publique. Cependant les services fiscaux de l'Etat s'étaient opposés à cette décision (seulement sur la partie "utilité publique", ne remettant pas en cause le caractère religieux de la Scientology) qu'ils avaient contestée, estimant ne pas être en mesure d'établir si TOUS les services de l'Eglise correspondaient à la définition d'utilité publique.

S'en est suivi près de 10 années d'examens minutieux de toutes les activités de l'Eglise ainsi que de ses finances et flux financiers, ce qui est certainement l'examen le plus minutieux qu'ait jamais eu à subir aucune entité religieuse. La décision est maintenant survenue et est sans appel : toutes les activités de l'Eglise correspondent à la définition d'utilité publique, et la rétroactivité de cette décision court à partir de 2012. 

Les activités concernées comprennent les services dominicaux et les cérémonies religieuses (mariages, baptêmes, etc.) ainsi que les autres services principaux de la religion de Scientology, à savoir le conseil spirituel (également appelé auditing) et l'étude des œuvres religieuses de la religion de Scientology. 

Non seulement c'est mérité, mais après 10 ans d'investigations poussées de la part des services fiscaux hollandais, c'est incontestable !

Ici l'Eglise d'Amsterdam dans le registre des organisations d'utilité publique du site web du département des impôts néerlandais :
Breaking news: la Scientology reconnue d'utilité publique aux Pays-Bas

Eric Roux


URI - Elu comme administrateur du Conseil International de la plus grande organisation inter-religieuse du monde
Dans quelques jours, je serai officiellement intronisé dans de nouvelles fonctions qui s'ajoutent aux précédentes, comme administrateur du Conseil International de URI (United Religions Initiatives), ou, pour les anglophiles, URI Global Council Trustee. J'ai en effet été élu à cette position par l'ensemble des groupes européens membres de URI. Mais comme vous ne savez pas tout, voici quelques informations pour comprendre ce qu'est URI :

URI est actuellement la plus grande organisation de terrain dans le domaine de la collaboration inter-religieuse dans le monde. Cette organisation a été créée en l'an 2000 par son fondateur le Révérend Bill Swing, qui fut Eveque de Californie pour l'Eglise épiscopale (l'équivalent des anglicans, mais aux Etats-Unis) avant de fonder l'organisation et de lui donner son essor premier. Le siège international de URI est à San Francisco. URI est membre du Conseil Economique et Social de l'ONU depuis 2007. 

URI comprend plus de mille groupes répandus à travers le globe (112 pays). Certains de ces groupes sont formés d'une dizaine de membres, d'autres en ont des milliers. chaque groupe est forcément formé avec des membres de diverses religions ou spiritualités. 
Voici comment URI décrit sa mission, sa vision et son objectif :
MISSION
URI est un réseau mondial interreligieux de terrain qui cultive la paix et la justice en engageant les gens à combler les différences religieuses et culturelles et à travailler ensemble pour le bien de leurs communautés et du monde.

Nous mettons en œuvre notre mission par le biais d'initiatives locales et mondiales qui renforcent la capacité de nos groupes et organisations membres, appelés Cercles de coopération, à s'engager dans des actions communautaires telles que la résolution des conflits et la réconciliation, la durabilité environnementale, l'éducation, les programmes pour les femmes et les jeunes et la défense des droits de l'homme.

VISION
URI envisage un monde en paix, soutenu par des communautés interconnectées, engagées dans le respect de la diversité, la résolution non violente des conflits et la justice sociale, politique, économique et environnementale.

OBJECTIF
Le but de United Religions Initiative est de promouvoir une coopération interreligieuse durable et quotidienne, de mettre fin à la violence à caractère religieux et de créer des cultures de paix, de justice et de guérison pour la Terre et tous les êtres vivants.
Et en plus, c'est aussi un espace de rencontre extraordinaire, voir un espace de rencontres extraordinaires, où l'on apprend à connaitre et aimer les autres, quelques soient leurs croyances, leurs différences. 

N'hésitez pas à vous rendre sur le site pour en apprendre plus : https://www.uri.org/ 

Eric Roux


Nouveau livre: La Scientology sur la scène religieuse et sociale contemporaine
Pour la fête nationale française, un nouveau livre est paru aux éditions EME-Academia, dans la collection "Divin et Sacré", dirigée par Baudoin Decharneux, professeur à l'Université Libre de Bruxelles et membre de l'Académie royale de Belgique.

Il s'agit d'un ouvrage intitulé La Scientology sur la scène religieuse et sociale contemporaine, dirigé par Massimo Introvigne et Bernadette Rigal-Cellard (professeur émérite de l'Université Bordeaux Montaigne).

L'introduction commence ainsi :

"L’objectif de ce livre est simple. Nous souhaitons offrir un regard érudit, dépassionné et neutre sur l’Église de Scientology. Après plus de cinquante années d’articles et de livres publiés sur le sujet, nous pensons qu’il est grand temps que l’étude de cette Église passe d’une première phase, centrée presque uniquement sur les controverses, à une phase plus mature – qui impliquerait également, comme l’expliquent les auteurs du livre, de montrer pourquoi certaines controverses n’ont pas, ou n’ont plus, de sens. Compte tenu du débat quelque peu houleux en France sur le « séparatisme » et l’« extrémisme », et des sempiternelles campagnes contre « les sectes », ce livre suggère que ces étiquettes ne sont pas des catégories appropriées pour comprendre ce qu’est la Scientology."

Et se termine comme ça :

"Cela montre, selon nous, que la situation en France est quelque peu particulière. Cependant, nous pensons que les Études de Scientology 2.0 peuvent être promues également dans ce pays. Ce sera difficile au début, et on nous accusera simplement de « défendre la Scientology » (si vous n’êtes pas « contre », vous êtes « de leur côté » dans le monde en noir et blanc des antisectes). Mais finalement, notamment parmi les étudiants et les jeunes chercheurs, et aussi parmi les nombreux Français qui ont des scientologues parmi leurs amis et qui savent que ce sont des citoyens normaux et non les monstres sanguinaires décrits par certains médias, les esprits plus modérés prévaudront. C’est l’humble but de ce livre."

Le livre contient une collection de chapitres par différents experts/universitaires, et franchement, il est très bon. 

Pour l'acheter directement sur le site de l'éditeur :
https://www.editions-academia.be/livre-la_scientology_sur_la_scene_religieuse_et_sociale_contemporaine_bernadette_rigal_cellard_massimo_introvigne-9782806637697-73919.html 

Eric Roux


Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique
Oui, j'ai un peu de retard... C'était juste avant la déferlante de la COVID 19. Nous fêtions dans notre église de Bruxelles le 46e anniversaire de l'Eglise de Scientology de Belgique, et nous avons eu le plaisir de recevoir de nombreux dignitaires pour cet évènement. J'avais publié à l'époque en anglais (voir ici) un petit compte-rendu, mais rien sur ce blog. Pour me rattraper, voici donc quelques extraits et quelques photos.

Tout d'abord, la déclaration qui nous avait été envoyée pour l'occasion par le Cardinal Jozef de Kesel, Archevêque de Bruxelles - Malines et Primat de Belgique :

Chers amis, 

A l'Eglise de Scientology de Belgique, je souhaite un très heureux 46e anniversaire, et forme le voeu que vos activités de solidarité et d'aide dans notre maison commune connaisse le succès. Je vous souhaite de continuer à favoriser le dialogue inter-religieux, dans le respect de la diversité et de l'altérité et dans la richesse de la rencontre. Et je souhaite à chacun de vos coreligionnaires une belle et grande spiritualité.

Cardinal Jozef de Kesel


 

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique
Puis ce fut le tour de Petar Gramatikov, archidiacre de l'Eglise chrétienne orthodoxe de Bulgarie, et membre du conseil d'administration de United Religions Initiative :

Chers amis, Honorables et bien-aimés participants, hôtes et invités,

Je suis un théologien orthodoxe, et je suis également un administrateur au Conseil mondial de l'Initiative religieuse unie, qui est le plus grand réseau mondial de base interconfessionnel d'organisations partageant les mêmes idées, appelé Cercles de coopération. Pour moi, le dialogue interreligieux est l'une des solutions à ce monde divisé.

C'est pourquoi au début du 21e siècle, il y a plus de 15 ans, j'ai rencontré pour la première fois des personnes de l'Église de Scientology en Bulgarie et en Belgique. Ces personnes sont venues en Bulgarie, pour aider notre société, et ceux qui sont dans le besoin.

Ces premiers pionniers de la Scientology en Bulgarie ont décidé d'offrir gratuitement certains des programmes de l'Église de Scientology qui abordent efficacement des problèmes sociaux importants, en aidant ceux qui avaient besoin d'un remède dans l'un ou l'autre domaine de leur vie personnelle - tout d'abord avec une présentation des méthodes de désintoxication Narconon,  qui combinent un régime précis qui élimine les résidus de drogue du corps avec des procédures pour soulager l'angoisse mentale et physique liée à la drogue. Avec certaines ONG à Plovdiv et Sofia, ils ont informé les jeunes et les adultes sur les drogues et l'abus de drogues par le biais de leur programme d'éducation et de prévention.

Deuxièmement, dans la prison de Plovdiv, ils ont organisé un atelier sur les préceptes contenus dans le livret « Le chemin du bonheur ». Il s'agissait de leur programme appelé Criminon, qui se consacre à lutter contre les causes de la criminalité et à restaurer l'estime de soi du délinquant grâce à des programmes efficaces de désintoxication, d'éducation et de bon sens ; les principaux objectifs sont de restaurer la sécurité publique et des valeurs saines, en aidant le personnel pénitentiaire et les délinquants aux niveaux local, étatique et national.

Pour moi, cela est très lié à l'écologie intégrale, qui est un moyen d'unifier les religions et la science du monde. Je voudrais citer le Pape François :

« La majorité des personnes vivant sur notre planète se déclarent croyantes. Cela devrait inciter les religions à dialoguer entre elles pour protéger la nature, défendre les pauvres et construire des réseaux de respect et de fraternité. Le dialogue entre les diverses sciences est également nécessaire, puisque chacune peut tendre à s'enfermer dans sa propre langue, tandis que la spécialisation conduit à un certain isolement et à l'absolutisation de son propre champ de connaissance. Cela nous empêche de faire face efficacement aux problèmes environnementaux (…)
La gravité de la crise écologique exige que nous nous tournions tous vers le bien commun, en nous engageant sur une voie de dialogue qui exige patience, autodiscipline et générosité, en gardant toujours à l'esprit que « les réalités sont plus grandes que les idées » ». (Pape François, Laudato si, n. 201)

La nécessité de protéger la création du créateur est très importante. Et pas seulement le monde matériel, la terre, la planète sur laquelle nous vivons, mais aussi l'écologie de l'âme humaine. Et je suis très heureux que dans ce sens, leurs Saintetés le Pape François et le Patriarche de Constantinople, Barthélemy, le premier à être appelé le Patriarche Vert car il est très impliqué dans les questions et le travail environnementaux, soient très actifs. Et je suis également heureux que dans ce travail vers l'écologie intégrale, mes amis de Scientology soient également très actifs, efficaces et une force pour amener la coopération entre toutes les religions.

Petar Gramatikov


Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique
Après lui, vint le tour de Jesus Santos, Vice-président de la Fédération hindou d'Espagne :

Chers amis, c'est un réel plaisir d'être ici pour le 46e anniversaire de l'Église de Scientology en Belgique.

Je me souviens quand j'étais jeune, quand j'étais petit, je me voyais dans le miroir. A cette époque, je n'étais pas très grand et je devais essayer de me regarder dans le miroir. Et je me demandais « qui suis-je ? » De nombreuses années ont passé et le reflet dans le miroir a changé. Ce n'est pas le même reflet que quand j'étais enfant, ou quand j'avais 20 ans, quand j'avais 30 ou 40 ans. Maintenant mes cheveux ont tendance à changer de couleur, mais d'une manière très sympathique (en plaisantant). Mais vous pouvez tous vous en rendre compte.

Qui suis je? Je ne suis pas ce corps. Je ne peux pas être ce corps car je me demande encore : qui suis-je ? Je peux dire : « je suis », mais qui « je suis ? ». Je ne dis pas : je suis le nez, je suis la bouche. Je dis : c'est ma bouche, c'est ma main, c'est ma jambe. Mais qui est le propriétaire du corps ? Qui est celui qui prétend être le propriétaire ? Ce n'est pas quelque chose de spécialement lié au religieux, c'est du bon sens.

Si vous pensez à vous-même, vous pouvez vous rendre compte qu'il y a quelque chose à l'intérieur de vous qui est complètement différent du corps. Alors qui me dit qu'après que ce corps sera dissous, celui qui demande « qui suis-je ? » va disparaître ? La conscience n'est pas collée à la matière. Nous sommes séparés. Quelle est la différence entre l'homme et le singe ? La spiritualité. C'est la seule différence. Sans spiritualité, nous sommes des animaux. Parfois pire que les animaux. Parce que les animaux suivent leurs propres règles mais un homme sans spiritualité est sans règles.

La raison pour laquelle vous avez rencontré tant de difficultés pour fonder votre Église ici n'est pas seulement parce que vous étiez nouveaux. C'est parce que vous avez défendu la spiritualité de l'homme. C'est le même problème partout dans le monde. Vous savez, je suis devenu hindouiste à l'âge de 27 ans. Maintenant, j'en ai 58. J'ai rencontré mon maître spirituel. Il était le secrétaire du Mahatma Gandhi. On peut dire que ma religion est l'une des plus anciennes religions du monde. Peut-être la plus ancienne. Mais quand j'ai commencé en Espagne, la police est venue dans mon temple pour essayer d'arrêter sa construction. Qui est l'ennemi de nos jours ? Qui est souvent considéré comme l'ennemi ? Ceux qui essaient de changer le caractère de la personne pour le mieux. Ceux qui essaient d'amener les gens à voir par eux-mêmes. Ceux qui disent : « Vous n'êtes pas ici pour acheter ou vendre. Vous êtes ici pour être heureux ».

Vous êtes ici pour être heureux parce que le bonheur est l'essence de votre âme. Il existe de nombreuses religions, bien sûr, mais vous pouvez voir autour de vous dans le monde naturel : n'y a-t-il qu'une seule sorte de pomme ? Non, il existe de nombreux types de pommes. Fleurs ? Différents parfums, différents goûts. La loi suprême a plusieurs goûts. Dieu est illimité. Il a donc des relations illimitées. Il ne s'agit pas de savoir qui est meilleur que l'autre, il s'agit de savoir qui a une vraie relation avec Dieu, et qui est sans aucun lien avec Dieu.

C'est pour cela que j'apprécie tellement ce que vous faites, en Scientology, pour rapprocher les religions entre elles. Parce que nous devons travailler ensemble. Nous ne sommes pas ennemis. Les ennemis sont ceux qui enseignent : vous n'êtes que ce corps, vous êtes juste dans ce monde matériel pour acheter et vendre. Mangez très vite, prenez beaucoup d'argent et essayez d'être heureux avec des objets matériels.

Mais qui peut se contenter d'objets matériels ? Ils sont temporaires. Tout ce qui est temporaire va disparaître.

Je vis dans un très vieux pays, l'Espagne, qui regorge de châteaux. Où que vous alliez, vous pouvez trouver ces châteaux. Et j'avais l'habitude de conduire sur les routes en disant à ma famille qu'il y avait un idiot vivant dans ce château qui prétendait: "Je suis le propriétaire!". Mais qui est le propriétaire ? Qui est le propriétaire de la Terre ? La Terre était là avant, pendant et sera là après. Nous sommes tous temporaires. Qui peut prétendre avoir le pouvoir suprême sans se tromper ?

Il faut donc essayer de changer la mentalité des enfants, c'est très important. La philosophie a été retirée des écoles. La poésie ? Pas enseignée. Pas de musique, pas de spiritualité. Copiez simplement quelque chose de Wikipédia et soyez un idiot ! Un jour à l'université où j'enseigne la criminologie en tant qu'expert en sécurité, un de mes étudiants m'a dit : « Oh, tu es un idiot. Tu as tellement de choses dans ton cerveau, mais tout ce que tu as, je l'ai dans mon téléphone. Je peux passer par Wikipédia ». Et j'ai dit, bien sûr : « Bon, la prochaine fois que tu as faim, va regarder par la fenêtre de la boulangerie mais ne prends rien. Allez au restaurant, regardez la nourriture, mais ne mangez pas. » C'est ce que vous faites à moins que vous ne commenciez à vous chercher en vous-même. De nos jours, les enfants ont tellement d'informations, mais aucune éducation du tout. Et souvent ce sont des fausses informations : tu es ce corps, tu es si belle, tu mets cette crème, tu mets ça… mais tu vas mourir ! Personne ne vous dit la vérité : vous allez mourir ? « Je ne veux pas mourir. Je veux être heureux ». Alors c'est un problème ? Pas de problème : vous prenez un whisky, deux whiskies, une drogue, et vous serez heureux. La Scientology, tout comme l'hindouisme, apporte une philosophie différente à l'homme, et plus important encore : aux enfants.

J'ai rencontré le président de l'Église de Scientology en Espagne il y a longtemps. C'est un vrai guerrier spirituel. J'ai un sentiment très spécial envers lui. Nous avons coopéré immédiatement car en tant que guerriers spirituels, nous pouvons travailler ensemble partout dans le monde. Nous tous, tous les religieux, nous sommes les guerriers de Dieu. N'ayez pas peur - rien à voir avec la violence, mais rien n'arrêtera la volonté et l'amour de Dieu. Dans la Bhagavad Gita, l'une des écritures hindoues, il est écrit : tous les êtres humains suivent mon chemin sur des chemins différents. Nous pouvons avoir des chemins différents, mais nous avons le même chemin. Que Dieu bénisse la Scientology et j'ai hâte de poursuivre cette aventure avec vous. Merci beaucoup.

Jesus Santos


Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique
Puis le Révérend Chris Vonck, recteur de la faculté de religion comparée d'Anvers, a prononcé ces mots :

Tout d'abord, toutes mes félicitations pour cette célébration des 46 ans de l'Église de Scientology en Belgique. En tant que protestant appartenant à la tradition protestante, je sais que ce n'est pas facile, vous savez, de survivre, de travailler et d'être actif dans un pays qui n'avait qu'une seule religion dans le passé. Une nation qui a deux ou trois cultures et différentes religions est une bénédiction parce que vous apprenez les uns des autres. C'est toujours une bénédiction quand vous ouvrez une porte et que vous voyez quelque chose de nouveau. C'est comme un paradis.

Maintenant, que puis-je dire ce soir? Tout d'abord, je peux dire que l'église de Scientology à Washington D.C., que j'ai visitée il y a quelques années, pourrait être décrite ainsi : génial, beau, sympa, bravo ! Que puis-je dire au sujet de l'Église de Scientology que j'ai visitée à Stockholm ? Je peux seulement dire fantastique ! De jeunes y passent parce qu'ils sont en difficulté et veulent être sauvés. Ils veulent avoir un avenir. Ils veulent avoir une philosophie pour être heureux, forts et en bonne santé. Ensuite, quand j'ai visité l'église de Scientology à Copenhague, je n'ai pu que dire : c'est comme un miracle. Tant de gens viennent à l'église pour trouver quelqu'un qui les écoute, parce que c'est souvent le problème de nos jours, pour trouver un vrai dialogue. Quand je suis allé, il y a des années, à l'église de Scientology à Berlin, j'ai là encore trouvé une très belle chose.

Votre fondateur L. Ron Hubbard a dit que rien en Scientology n'est vrai pour vous à moins que vous ne l'ayez observé et que c'est vrai selon votre observation. C'est important : l'observation. Si vous ne l'avez pas observé dans votre vie, soyez silencieux. Mais si vous avez réalisé, vu et expérimenté les rires des gens de la Scientology, alors vous pouvez dire Amen, et vous savez que l'avenir est beau.

Et pourquoi est-ce vrai ? Parce que vous apprenez et vous enseignez que l'ami le plus négligé que vous ayez est probablement vous-même. Chaque homme avant de pouvoir être un véritable ami du monde doit d'abord devenir un ami de lui-même. Donc tout commence avec nous-mêmes, pas avec une autre personne, pas avec un politicien, pas avec un avocat, pas avec un prêtre. Cela commence avec moi. Cela commence avec vous. Donc, la leçon ici est de ne jamais abandonner le bon travail. La paix commence avec vous, avec moi, et quand elle devient une réalité, les gens reconnaissent la tranquillité d'esprit en vous et en moi. C'est un défi, et je dois dire que c'est un petit « paradis sur Terre » que vous créez avec la Scientology. Amen.

Révérend Chris Vonck


L'évènement a continué par un concert du pianiste de renommée internationale Cyprien Katsaris, artiste de l'UNESCO pour la Paix, qui avant de jouer déclara : 

J'ai découvert la Scientology il y a 43 ans, et depuis je suis fasciné par cette nouvelle religion. La Scientology m'a aidé et peut aider n'importe quel artiste à mieux comprendre le phénomène émotionnel de l'art et à mieux communiquer.
Avec sa technologie si précise, cette philosophie religieuse appliquée est là pour aider les gens à se débarrasser de tout ce qui peut les déranger, à s'améliorer, à augmenter leurs compétences et à éradiquer la barbarie de cette planète.
La Scientology offre une réponse personnelle et civilisationnelle à l'aberration humaine.

Cyprien Kastsaris

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Et pour finir, quelques photos :
Avec le réprésentant de l'ambassade du Laos
Avec le réprésentant de l'ambassade du Laos

Monsieur et Madame l'ambassadeur du Kenya
Monsieur et Madame l'ambassadeur du Kenya

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Avec le représentant de la COMECE
Avec le représentant de la COMECE

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Avec le specialiste de la protection des données Jos Dumortier
Avec le specialiste de la protection des données Jos Dumortier

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Quelques prises de parole sur la Scientology pour le 46e anniversaire de l'Eglise en Belgique

Eric Roux


C'est la quatrième fois que la Cour Européenne des Droits de l'Homme sanctionne la Russie pour ne pas avoir enregistré l'Eglise de Scientology russe comme une entité religieuse. Mais cette fois-ci la Cour va encore plus loin.


Nouvelle victoire de l'Eglise de Scientology devant la CEDH
Le 14 décembre 2021, la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a rendu un jugement cinglant contre la Russie dans l'affaire Eglise de Scientology de Moscou contre Fédération de Russie

La Cour jugeait deux recours. Le premier avait trait au fait que le gouvernement Russe avait choisi de dissoudre l'Eglise de Scientology de Moscou en prétendant que cette dernière n'était pas une entité religieuse. Le second avait trait au fait que le ministère de la Justice russe avait placé certains ouvrages de L. Ron Hubbard, le fondateur de la Scientology, sur la liste des ouvrages extrémistes, les interdisant de fait et criminalisant le fait de les faire circuler ou même de les lire.

En ce qui concerne le premier recours, il faut se rendre compte que c'est la quatrième fois que l'Etat russe est condamné par la CEDH pour ne pas avoir reconnu la Scientology comme une religion et ne pas avoir enregistré ses églises comme des entités religieuses. Dans la présente décision, la Cour a enfoncé le clou :

L'église requérante était officiellement reconnue en tant qu'organisation religieuse depuis 1994, son caractère religieux n'a pas été remis en cause pendant plusieurs années, même après de premières tentatives infructueuses de réenregistrement entre 1998 et 2000 (Église de Scientology de Moscou, précité, § 64). Pendant toute la durée de son existence légale, l'église requérante et les membres individuels n'ont jamais été reconnus responsables d'aucune infraction pénale ou conduite dangereuse. Rien ne prouve que la nature des activités de l'église requérante ait changé depuis cette époque. Les autorités ont fondé leur conclusion à cet égard sur une expertise établie par un groupe d'experts du ministère de la Justice (paragraphe 23 ci-dessus, in fine). Il ne semble pas qu'ils aient pris en compte d'éventuelles expertises alternatives, notamment celles qui ont pu être fournies par l'église requérante.


Et de condamner la Russie pour violation de l'article 11 (liberté d'association) et de l'article 9 (liberté de religion) à l'encontre de l'Eglise de Scientology de Moscou et de ses membres.

En ce qui concerne les ouvrages et écrits prétendument extrémistes interdits par le ministère de la Justice russe, la Russie a été sermonnée sur la nécessité d'accepter le pluralisme religieux. La majorité « des groupes religieux, a déclaré la CEDH, ne peuvent raisonnablement s'attendre à être exempts de toute critique ; ils doivent tolérer et accepter le déni par d'autres de leurs croyances religieuses et même la propagation par d'autres de doctrines hostiles à leur foi. Quant à la littérature de Scientology, « Il n'y a aucune preuve devant la Cour que les textes contestés ont insulté, ridiculisé ou calomnié des personnes extérieures à la communauté de Scientology ; ni qu'ils utilisaient des termes abusifs à leur égard ou sur des sujets qu'ils considéraient comme sacrés. » La Cour a conclu à l'unanimité qu'il n'y avait « aucune preuve » à l'appui de l'interdiction par le gouvernement russe des écritures religieuses de la Scientology et que les procédures devant les tribunaux russes avaient été biaisées, « privant [les scientologues] de la protection procédurale » que leur accorde la Convention. Et de condamner l'Etat russe pour violation de l'article 10 (liberté d'expression) à la lumière de l'article 9 (liberté de religion).

Une décision qui suit de près celle de septembre 2021 qui a vu la Russie condamnée pour avoir porté atteinte aux droits fondamentaux d'un scientologue injustement arrêté et détenu sur le fondement de sa religion: https://www.ericroux.com/Nouvelle-victoire-pour-la-liberte-de-religion-la-Cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-sanctionne-l-Etat-russe-et_a353.html

En espérant que l'Etat Russe se réformera rapidement. 

Eric Roux
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Liberté de conscience

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Dans les Mains de Dieu, de Marco Ventura
Marco Ventura est considéré comme l’un des plus grands spécialistes internationaux de la relation entre le droit et la religion. Il dirige le Centre pour la Science Religieuse de la Fondation Bruno Kessler, a été professeur à l’Université Catholique de Louvain (KU Leuven) et est aujourd’hui professeur titulaire au département de droit de l’Université de Sienne.  Il est membre du Consortium européen pour la recherche sur l'Église et l'État et du Centre Droit, Religion, Entreprise et Société de l'Université de Strasbourg et du CNRS.
 
Dans son dernier ouvrage Dans les mains de Dieu (Nelle Mani di Dio), il développe l’idée que le monde a changé, et que son avenir serait « entre les mains de Dieu », en ce sens que 85% de la population mondiale se dit religieuse, et que l’avenir du monde dépend dans une large mesure de la manière dont religions et institutions sauront travailler ensemble, que ce soit pour la paix, le développement économique et environnemental, ou la planification générale d’un meilleur avenir pour l’humanité. Partant de là il avance dans son introduction qu’« aujourd'hui, les grands défis planétaires interpellent toutes les traditions religieuses, toutes les communautés, toutes les organisations, tous les systèmes de croyance. Les urgences environnementales, le développement durable et la transformation numérique interrogent les religions, qui y répondent et se mobilisent. Cette mobilisation, à son tour, influence la dynamique mondiale. Ainsi, le monde et les religions se transforment mutuellement dans un processus qui met en jeu le passé et l'avenir ».
 
Peu importe qu’on soit croyant ou non, avance-t-il, « ce rôle des religions peut être apprécié ou non, il peut être vécu activement ou passivement par les individus et les groupes, il peut être considéré comme le simple produit de l'invention de Dieu et des religions par l'homme, ou il peut être considéré comme le résultat de la présence de Dieu, de dieux, d'êtres ou de forces surnaturels, et de l'interaction de l'homme avec eux. Là encore, l'impact des religions peut concerner la géopolitique, la carte mondiale des confessions, des États et des puissances, ainsi que les alliances et les affrontements entre les institutions et les autorités civiles et religieuses, ou encore la société, les femmes et les hommes dans leur vie quotidienne. Dans ces alternatives, dans les nombreuses manifestations possibles, nous sommes entre les mains de Dieu. »
 
Le reste du livre est extrêmement bien documenté et la réflexion qui s’y développe mérite à mon sens qu’on s’y intéresse. Son étude et sa grande connaissance des religions du monde lui permettent de dresser une cartographie novatrice de la religion d’aujourd’hui. Il n'occulte ni les composantes destructrices de certaines religions, ni leurs composantes salvatrices et positives. Et comme il le dit dès le début du livre, « Pour que la religion compte dans les trois dimensions de la paix, du développement et de la planification, les religions doivent se dépasser. Les frontières entre elles sont remises en question parce qu'il est nécessaire que les croyants travaillent ensemble pour des objectifs plus grands que toute foi unique. Les frontières entre religion et non-religion sont également remises en question, car il faut aussi que ceux qui se reconnaissent dans une foi, 85% de la population mondiale, travaillent ensemble avec ceux qui n'ont pas de religion, mais d'autres croyances, d'autres spiritualités. »
 
Il y a aussi un passage sur la Scientology que j’ai trouvé suffisamment intéressant pour vous le retranscrire ici en français :

Marco Ventura
Marco Ventura
Au terme d'un parcours controversé de vie, de pensée et d'écriture, L. Ron Hubbard a fondé la Scientology en tant qu'Église en 1952. A la veille du discours du Président Eisenhower sur les armes spirituelles, la Scientology est déjà une arme spirituelle de nouvelle génération, visant à fusionner de manière programmatique les dimensions que la modernité occidentale a tenté de séparer pendant près de deux siècles. Elle se définit comme la première religion qui non seulement n'oppose pas la foi et la science, le corps et l'âme, mais au contraire sait combiner ces éléments dans l'unité. L'Église de Scientology fusionne l'Occident et l'Orient, le christianisme anglo-saxon, les monothéismes du Moyen-Orient et la spiritualité extrême-orientale. Elle propose une foi cosmique dans laquelle la personne n'est pas un maître individuel, mais un composant spécifique de la biosphère et de l'espace, et prévoit l'utilisation d'instruments technologiques tels que l’électromètre, une machine qui détecte le taux de négativité. Enfin, et surtout, la « doctrine de l'échange » théorisée par Hubbard fait passer l'achat et la vente de services religieux d'un tabou hypocrite, comme dans les anciennes religions, à l'expression naturelle d'une religion née dans le libre marché et dédiée à la liberté individuelle et collective.
 
Ceux qui affirment l'illégalité de l'Église en tant qu'organisation criminelle, ou en tout cas s'opposent à sa reconnaissance en tant que religion, identifient la Scientology comme une organisation dans laquelle il n'y a pas de distinction entre la médecine, la psychologie, l'économie et la religion, dans laquelle les pratiques, les croyances et les institutions mélangent ces éléments, et qui est donc dangereuse. Les anciennes catégories de fausse religion, d'hérésie, réapparaissent dans la stigmatisation de la « secte » : l'efficacité commerciale serait la preuve que l'on est en présence d'une religion fausse et trompeuse, dont il faut protéger le public. Plus le scandale de la Scientology est circonscrit et stigmatisé, plus le danger de la Scientology est exorcisé, plus il sert à exorciser la plus grande crainte : que l'Église de Scientology ne soit pas ce qu'elle dit être et ce que ses adversaires disent qu'elle est, à savoir unique, mais qu'au contraire qu’elle soit identique au reste de la religion et des religions en mélangeant économie et religion, seulement avec moins de honte et avec plus de succès. Donc quand quelqu’un combat la Scientology, il combat plus que la Scientology. Il combat l'économie religieuse en tant que telle et la main invisible de Dieu, effrayante dans la mesure où elle est incontrôlable, dans la mesure où elle est l'alliée des nouvelles forces religieuses et économiques, et peut-être la rivale des forces politiques et religieuses incapables d'en faire autant et donc craignant de perdre leur position d'avantage sur un marché de la foi de plus en plus économique et religieux à la fois.
 
Si vous lisez l’italien, n’hésitez pas à vous procurer cet ouvrage.

Eric Roux


Nouvelle victoire pour la liberté de religion, la Cour européenne des droits de l'homme sanctionne l'Etat russe et accorde des dommages et intérêts à un scientologue russe
Le 28 septembre 2021, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a décidé que Vladimir Leonidovich Kuropyatnik, un scientologue de Moscou, avait été détenu illégalement par un officier de police russe qui l'avait interrogé pendant plus d'une heure sur la base de son appartenance à la religion de la Scientologie - un acte qui avait violé ses droits humains.

La CEDH a conclu que la détention, qui a eu lieu le 13 octobre 2010, constituait une privation de liberté et une violation des articles 8 et 9 de la Convention pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, qui garantissent le droit au respect de la vie de famille et à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

La CEDH a noté que l'Église de Scientologie avait été enregistrée en tant qu'organisation religieuse en Russie depuis plus de deux décennies et que les autorités russes avaient toujours reconnu la nature religieuse de la Scientologie au fil des ans, ce qui fait du ciblage de M. Kuropyatnik par la police russe, fiché et ciblé uniquement pour son appartenance à l'Eglise, une violation flagrante de la liberté de religion par l'État russe. La Cour a par conséquent accordé des dommages-intérêts de 8 000 euros à M. Kuropyatnik.

L'article 9 de la Convention de la CEDH pour la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales se lit comme suit:

"1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.

2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui."

Dans les mots du fondateur de Scientologie L. Ron Hubbard, "Les droits de l'homme doivent être un fait, pas un rêve idéaliste."

Eric Roux
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Liberté de conscience

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