Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...
Le 25 janvier 2017, la Faculté d'étude comparative des religions d'Anvers a publié un ouvrage de 284 pages entièrement consacré à la scientologie.
Ici vous avez la postface de l’ouvrage en français, par votre serviteur.
POSTFACE
Eric Roux
Ecrire la postface d’un ouvrage comme celui-ci est un honneur, mais aussi un exercice difficile. En effet, comment commenter ces articles écrits par des hommes et femmes dont la compétence d’experts n’est plus à démontrer, sans les paraphraser et sans risquer de déformer leur pensée ou de se méprendre sur le contenu de leurs études, lorsqu’on n’appartient pas au monde universitaire.
En outre, il existe un inhérent fossé entre celui qui étudie une religion de l’extérieur, à l’aide d’outils d’analyse appartenant à une discipline qui lui est propre, et celui qui a épousé cette religion, et qui l’étudie du point de vue du pratiquant. On pourrait imaginer que le second manque de recul, et que sa vision de l’intérieur mène forcément à une carence de distance entre lui et le sujet étudié. Mais le second pourrait aussi imaginer que le premier ne comprend pas vraiment, faute d’avoir sincèrement pratiqué et expérimenté subjectivement les effets de la pratique.
Quoi qu’il en soit, ce fossé ne doit pas empêcher le dialogue de s’instaurer entre le pratiquant et l’universitaire non pratiquant, car c’est de ce dialogue que peut naître une vision plus juste de ce qu’est une religion, et que ces deux approches, nécessairement distinctes, peuvent s’harmoniser ou tout au moins se compléter et peut-être apporter un peu plus de vérité sur les sujets les plus difficiles à appréhender, dont celui de la Scientologie fait partie. Sa difficile appréhension provient du fait qu’elle est nouvelle, certes, mais aussi certainement du fait de l’ensemble des controverses qui ont entouré sa naissance dans les années 50, et qui ont perduré dans ses années de jeunesse, années de jeunesse qui se poursuivent encore actuellement. J’ai toujours trouvé qu’il était difficile pour un universitaire de s’extraire des controverses médiatiques, même si c’est justement cette faculté d’extraction qui fait d’un scientifique ce qu’il est, ou devrait être en tous cas. J’ajouterais pour compléter mon propos que cette difficulté d’appréhension trouve aussi sa source dans le fait que la pensée de Ron Hubbard est extrêmement riche, pas seulement du point de vue de sa qualité, mais aussi de sa quantité. C’est-à-dire pour faire simple et court qu’on ne peut se contenter d’étudier deux ou trois ouvrages pour comprendre la scientologie dont les textes sacrés se comptent en centaines de milliers de pages. Se lancer dans son étude demande courage, temps, efforts et ouverture, et le pratiquant que je suis ne peut qu’admirer le travail accompli par ces chercheurs désintéressés auxquels l’humanité devra un jour rendre hommage, car leur vision participe de la progression du monde vers une connaissance bienveillante des religions de la terre.
Avant de me permettre un nombre limité de commentaires sur les différents articles de cet ouvrage audacieux, je dois dire que j’ai été globalement impressionné par la qualité des recherches effectuées par les auteurs, et l’intelligence avec laquelle ils ont cherché à comprendre et à retranscrire les aspects de la scientologie qu’ils traitaient. Aucun des commentaires qui suivent ne devra être compris comme une critique globale des articles commentés, car ils n’en sont pas. Je vais, dans les lignes qui suivent, me contenter d’essayer d’apporter quelques lueurs, si tant est qu’elles soient nécessaires, dans les zones qui m’ont semblé le moins éclairées de cet ouvrage pourtant clair autant qu’éclairant.
*
L’histoire de Philipp Bennet Wearne, dont Bernard Doherty tire des conclusions intéressantes, m’a semblé extrêmement représentative des nombreuses occurrences où l’interaction entre un ou des apostats et des services secrets nationaux ou des entités gouvernementales diverses, ont mené à des cabales plus ou moins réussies contre l’Église de Scientologie dans le monde. Le schéma australien ainsi dépeint se retrouve, pour autant que je sache, dans l’histoire de la scientologie, partout sur le globe. De la Russie aux États-Unis, de la France à l’Allemagne en passant par la Belgique, de l’Afrique du Sud au Royaume-Uni, cette étude pourrait être reproduite et certainement on gagnerait à voir ainsi émerger un dessin commun, un « pattern » qui mènerait à des conclusions encore plus générales sur la guerre que certaines institutions ont menée contre la scientologie. Même si cette guerre s’est éteinte aujourd’hui dans nombre de ces pays, le schéma est révélateur des intérêts en jeu. Plus précisément en ce qui concerne les apostats et la manière dont leur discours est utilisé dans cette activité belligérante, j’ai noté avec intérêt la phrase suivante : « Cette histoire de “captivité” de Wearne, comme celle d’autres apostats plus contemporains, est faite sur mesure pour ses lecteurs, et les éléments qu’il souligne varient en fonction des personnes à qui il s’adresse. » Cela correspond effectivement à l’expérience personnelle que j’ai de ces apostats en quête de vengeance, et qu’au fil des années j’ai finalement retrouvée dans nombre de campagnes orchestrées contre mon Eglise, mais aussi contre d’autres Eglises dont certaines sont tout à fait « mainstream ». Enfin je rejoins Doherty lorsqu’il formule le souhait de voir apparaître d’autres travaux détaillant la micro-histoire de cas similaires, et j’ajoute qu’à partir de ces micro-histoires, on pourrait certainement découvrir la macro-histoire des attaques contre la scientologie, mais également comprendre le schéma des campagnes visant à plus de contrôle social non seulement des nouvelles religions, mais en fait de toutes les religions, voire de tous les mouvements de pensée qui sont considérés par certains comme un risque pour le statu quo.
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Communiqué du 17 janvier 2017
Eglise de scientologie
En effet, l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie - Celebrity Centre (ASES-CC) avait assigné l’UNADFI en lui reprochant d’avoir commis un abus de droit, en se portant partie civile contre l’Eglise dans un procès qui s’était déroulé en 2009 pour la première instance et en 2011 pour l’appel. L’Eglise de Scientologie estimait que cette constitution de partie civile abusive avait pollué les débats judiciaires, et que la mauvaise foi de l’UNADFI était caractérisée par le fait que cette dernière savait pertinemment bien qu’elle était irrecevable, mais que son seul but était de nuire à l’Eglise et d’influencer illégalement les débats judiciaires en cours.
En novembre 2015, la Cour d’appel de Paris a donné raison à l’Eglise de Scientologie en reconnaissant qu’il était « certain que la présence de l’UNADFI a influencé le déroulement du procès et le fond des débats », et en jugeant que la mauvaise foi de l’UNADFI était établie. La Cour avait aussi estimé que les propos « cette demande est le fruit de l’arrogance d’une association présente à tous les niveaux de l’Etat, se sachant soutenue par la MIVILUDES et le Ministère de la Justice, assurant depuis plus de 13 ans des formations aux magistrats du siège, et que tous les ministères importants, y compris le Premier Ministre, financent à coût de centaines de milliers d’euros », tenus par l’ASES-CC, n’étaient pas diffamatoires.
L’UNADFI avait été condamnée à verser 21 000 euro à l’ASES-CC et à ses membres. Elle s’était pourvue en Cassation.
C’est cette décision que la Cour de Cassation a confirmé aujourd’hui, en rejetant toutes les prétentions de l’UNADFI, estimant qu’il était manifeste que les arguments soulevés par l’UNADFI ne pouvaient entraîner la Cassation.
Pour le Président de l’Union des Eglises de Scientologie de France, Eric Roux : « Il s’agit là d’une décision importante, non seulement pour l’Eglise de scientologie, qui voit ainsi confirmer par la juridiction suprême le fait que l’UNADFI a été la source d’une influence indue autant qu’illégale dans le procès en question, mais pour la justice en général, puisqu’aujourd’hui il faut réfléchir à deux fois avant de se constituer partie civile dans un procès sans légitimité et en toute mauvaise foi. Il faut maintenant que l’UNADFI tire les leçons de ce cuisant échec, mais aussi que les pouvoirs publics réalisent que lorsqu’ils soutiennent financièrement de telles actions, ils sont complices dans l’illégalité et dans l’abus. »
Il s'agit d'un ouvrage bilingue (anglais/français), composé d'articles d'éminents universitaires venus des USA, de France, d'Italie, de Belgique et d'Australie. Les articles couvrent des sujets aussi divers qu'une comparaison entre la scientologie et le gnosticisme, une étude de cas de l'histoire intellectuelle de la scientologie à travers certains de ses "sites sacrés", une recherche sur l'identité juridique de l'Eglise de scientologie, et d'autres thèmes liés à divers aspects de cette religion d'envergure mondiale.
Le Professeur Gordon Melton, dans son article Recherches sur la Scientologie, perspectives et pièges, écrit fort à propos :
"L'Église de Scientologie nous présente une gamme fascinante de questions, de son succès relatif à la croissance d'une organisation ésotérique qui comprend la projection d'une grande visibilité pour le grand public, à travers ses églises locales et ses programmes d'amélioration comme Narconon et la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme. (...) Il y a des défis supplémentaires à notre travail, mais la Scientologie semble être l'un des groupes du siècle dernier qui va survivre et même réellement prospérer au cours des prochaines décennies."
En insistant sur l'importance de la recherche universitaire sur la scientologie, Donald Westbrook, de l'Université de l'Etat de Californie, écrit : "Alors que la scientologie reçoit de plus en plus d’attention comme sujet d’étude universitaire, que ce soit dans le cadre ou en dehors de l’étude des Nouveaux Mouvements Religieux, les chercheurs ont jusqu’à présent accordé assez peu de temps à l’étude systématique de la théologie et des pratiques de L. Ron Hubbard, et encore moins aux facteurs sociaux ou intellectuels qui ont accompagné la naissance de la Dianétique et de la scientologie." De son coté, Aldo Natale Terrin, professeur en science des religions à l'Institut pastorale de San Giustina, écrit prophétiquement : "Je pense que la scientologie, par ses principes novateurs sur le monde physique et spirituel montre la direction que devraient peut-être prendre, ensemble, les religions et l’humanité."
Enfin, la Faculté m'ayant fait l'honneur de me laisser écrire la postface de l'ouvrage, je me permets de vous en livrer la conclusion :
"Pour conclure, je pense que le véritable point fort de cet ouvrage réside dans la diversité des approches qui le composent. Chacun des universitaires qui y a contribué a abordé un aspect microcosmique du sujet, et on sent que même ainsi, chacun d’entre eux a montré qu’il y a beaucoup plus à explorer dans les détails de ces études. S’il y eut un certain nombre d’illustres sociologues qui avaient, en précurseurs, tenté de décrire la scientologie dans son ensemble, on se souvient par exemple des travaux de Brian Wilson, qui n’ont encore à ce jour pas d’équivalent à mon sens, même si d’autres sociologues brillants ont apporté leurs pierres à l’édifice, il était temps que les approches se diversifient et se focalisent sur des aspects plus précis, plus localisés, voire secondaires de la scientologie. Ce n’est qu’ainsi que la sociologie pourra comprendre cette totalité philosophique et religieuse qu’est la scientologie, par cet aller-retour entre vision d’ensemble et scrutation du particulier. Bien sûr, pour moi, rien ne remplacera la pratique et l’expérience directe et subjective. Mais puisse ce dialogue entre le profane non scientologue et le profane non universitaire s’amplifier, et mener, je l’espère, à une plus grande compréhension mutuelle, où chacun apporte à l’autre les éléments nécessaires à sa complétude et à son progrès vers un savoir dégagé des scories de la confusion."
Le livre est déjà disponible sur le site de l'Observatoire Européen des religions et de la laïcité : http://www.observatoire-religion.com/2016/12/scientology-in-a-scholarly-perspective/
Puis il y a eu en octobre l'ouverture du Bureau des affaires nationales de l'Eglise de Scientologie d'Irlande, à Dublin, sur la magnifique place Merrion, dans un splendide immeuble historique de style Géorgien, construit en 1760 et entièrement rénové dans les règles de l'art. (voir ici)
Et en novembre, c'est la nouvelle Eglise de Scientologie idéale de San Diego qui a ouvert ses portes, en présence de nombreux dignitaires venus pour l'occasion (voir ici), et de 3500 scientologues et invités. Je vous livre quelques photos :
C'est donc quelques photos d'une histoire plutôt récente que je mets à votre disposition ici.
Celles de ses prestations musicales dans le théâtre du Celebrity Centre, une photo de son équipe de musiciens dans l'Eglise, et une photo de la conférence de presse qu'il a donné au nom de la croisade contre l'illettrisme qu'il a donnée à Paris.
Isaac Hayes, qui avait participé à cette croisade directement auprès des chefs de gangs à Los Angeles, créa une école fondée sur les programmes Applied Scholastics (développés à partir des découvertes de L. Ron Hubbard, le fondateur de la scientologie) au Ghana pour les enfants défavorisés et cela lui valu d’être en remerciement couronné « Roi » par les autorités ghanéennes (pour ceux qui lisent l'anglais, l'histoire est racontée ici).
Maintenant quelques photos (et un extrait d'article du Figaro) :
« Ce colosse de deux mètres, crâne lisse, barbe discrète, évoque son enfance dans les ghettos noirs de Memphis, sa rencontre inopinée avec la Scientologie : "Je vivais une mauvaise passe. La Scientologie a changé ma vie. Je suis maintenant plus productif, plus heureux et surtout plus responsable."
…
Quand le révérend Johnson, pasteur de Los Angeles, demande à Isaac Hayes de le rejoindre dans sa campagne contre l'analphabétisme, il n'hésite pas une seconde. Il devient même un adepte dévoué et inconditionnel de la méthode Hubbard : "J'ai vu des enfants drogués, ex-membres de gangs, criminels en puissance, apprendre à lire en quelques semaines. J'étais tellement ému que j'ai décidé de devenir le porte-parole de la méthode Hubbard." Depuis, le "Moïse noir" ne tarit pas d'éloges sur cette méthode "miracle". »
A peine deux semaines après l'ouverture de la nouvelle Eglise de Scientologie idéale de Budapest, c'est l'Eglise de Harlem et son centre communautaire qui ont été inaugurés dimanche 31 juillet à New York.
Lors de la cérémonie d'inauguration, David Miscavige, leader ecclésiastique de la religion scientologue, s'est exprimé ainsi : "Ce nouveau centre communautaire ne représente pas seulement une offre d’aide, mais plutôt notre obligation et notre droit d’aider. Parce que, peu importe ce qui fait de chacun de nous des individus, nous représentons tous la fraternité humaine.
L'évènement a réussi l'exploit de réunir des rappeurs, les gangs, le chef de la police de Los Angeles Charlie Beck, Nation of Islam et le maire de South Los Angeles Eric Garcetti, tous unis pour en finir avec la violence meurtrière des gangs.
Quelques photos :
En janvier, un article très intéressant, qui posait les bonnes questions, était paru dans le Magazine Rebelle(s) : Le Massacre des innocents : religion ou psychopharmacologie. Je vous le scanne et vous laisse le lire ici :
« Ici, dans cette société, nous sommes entourés de nombreuses personnes qui disent : “Ma foi, je ne peux rien y faire.” Mais il est clair pour moi que ceci est et semble être une situation à propos de laquelle on ne peut pas dire cela. Pour la première fois, nous devons faire face au fait, au fait absolu, que précisément la chose à ne pas faire, c’est de ne rien faire. »
Le livre est en anglais, et j'en ai notamment écrit le dernier chapitre : "Scientology: from controversy to global expansion and recognition".
La version reliée sortira au mois d'août, chez Routledge, un des plus grands éditeurs d'ouvrages universitaires.
Si vous souhaitez feuilleter la table des matières et l'introduction, cliquez ici, puis cliquez sur l'image de la couverture à gauche.
Ajout du 31 août : Si vous voulez lire en anglais le chapitre que j'ai écrit, vous pouvez sur academia.edu : https://www.academia.edu/28121962/Scientology_from_controversy_to_global_expansion_and_recognition_-_Eric_Roux
Par dizaines, les bénévoles de l'association, reconnaissables à leurs tee shirts bleu turquoise, sont partis à la conquête des fans de foot autour de tous les stades de France où avaient lieu les matchs de l'Euro. L'accueil est toujours extraordinaire, comme l'ambiance d'ailleurs.
Certains médias ont eu tendance à confondre "Non à la Drogue, Oui à la Vie", avec l'organisation non gouvernementale Narconon. Ce sont pourtant deux associations complètement différentes. "Non à la Drogue, Oui à la Vie" fait de la prévention. elle mise sur l'information, notamment auprès des jeunes publics, mais pas uniquement, à l'aide de livrets d'informations, de conférences, de projections de films, etc.
Mais pour revenir aux bénévoles de "Non à la Drogue, Oui à la Vie", ils n'ont pas fini de vous étonner, nous n'en sommes qu'aux quarts de finale...
Maurice Cordier, en 1977, était (et est toujours resté) un ami de la scientologie. Il avait écrit entre autres une attestation après ses premières rencontres avec l'Eglise, que j'ai retrouvée dans nos archives et que je vous fais partager :
Invité par des amis, membres de l'Eglise de Scientologie, à visiter le siège de ladite église, situé 12, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, à Paris, j'atteste y avoir constaté les faits suivants :
1 - L'Eglise de Scientologie s'y présente elle-même comme une religion. On y affiche partout une tolérance religieuse et le respect des autres religions. Il existe une chapelle dans l’établissement ; sa décoration fait appel à des symboles religieux et sa disposition rappelle celle des lieux de prières et de recueillement offerts par les différents cultes. Un office y est organisé régulièrement.
2 - La structure de l'établissement apparait davantage comme celui d'une centrale d'action religieuse, que comme celui d'une Paroisse. On y trouve un accueil, des informations, des publications. Il y est organisé des cours d’initiation, à divers niveaux, ainsi ·que des sessions de formation et de perfectionnement ; des étudiants y poursuivent le but de devenir ministres de l'Eglise de Scientologie.
Une certaine analogie avec la formation en usage dans d'autres religions peut être discernée.
3 - Les cours paraissent organisés selon une méthode rigoureuse ; un contrôle des connaissances est constamment pratiqué ; les procédés pédagogiques révèlent une élaboration certaine ; la doctrine qui est enseignée n'est empruntée à aucune autre science, mais semble avoir sa source dans la pensée du fondateur. Les « superviseurs » paraissent jouer davantage le rôle de « guides » dans les études que celui de professeurs.
4 - On y exerce également des "conseils pastoraux", qui présentent une analogie certaine avec la direction spirituelle pratiquée dans d'autres religions. Comme la direction spirituelle, ils se pratiquent sous la forme d’entretiens en particulier, où le ministre est en situation d’aide par rapport au demandeur. Ils se déroulent cependant selon une méthode qui leur est bien particulière.
Leur méthode, qui semble peu adaptée au traitement des troubles mentaux, m'a paru s'adresser surtout à des sujets déjà sensibilisés et déjà décidés à poursuivre un progrès spirituel, par les voies proposées dans le « Crédo » de la Scientologie. Ces « conseils pastoraux » m'ont semblé ainsi s'apparenter à une certaine qualité d'exercices spirituels, qui exige des sujets une adhésion assez complète à l’idée scientologique et une confiance très large à l’auditeur que les reçoit.
5 - Cet auditeur a besoin de posséder à fond la méthode des « conseils pastoraux » et de la pratiquer honnêtement, faute de quoi il est peu probable qu'à long terme quiconque accepte de s'adresser à lui.
6 - Pour comprendre ce qui se passe à l’Eglise de Scientologie, il me paraît nécessaire d'acquérir une certaine connaissance de la doctrine, du contenu de l'enseignement et de la méthode spirituelle proposée.
Faute de quoi, l'originalité propre de l'Eglise de Scientologie risque d'échapper à l'observateur, qui serait alors tenté de recourir à des « assimilations hasardeuses », au mépris de la liberté de penser et de croire.
Ci-dessous l'original :
Le tribunal, après avoir examiné en détail l’ensemble des accusations et avoir constaté qu’aucune n’était fondée ni en droit ni en fait, a fermement condamné l’attitude du Parquet et des enquêteurs en cela qu’ils avaient voulu faire le procès d’une religion et d’une doctrine et avaient instrumentalisé les prévenus pour ce faire, sans que ceux-ci ne puissent à aucun moment bénéficier d’un procès équitable.
Il s’agit là d’une énième décision favorable à l’Eglise de Scientologie, qui aujourd’hui est reconnue comme une religion par la Cour Suprême du Royaume Uni, par la Cour de Cassation italienne, par l’Audiencia Nacional espagnole, comme elle l’est en Suède, en Hollande, au Portugal, en Allemagne, etc.
Je vous livre ici une analyse juridique de la décision sous forme de résumé. Ceux qui veulent lire la décision en entier la trouveront en cliquant ici.
Avant cette analyse, je vous livre un extrait vidéo de l'émission que j'avais faite à la RTBF quelques jours avant le début du procès (Devoir d'enquête, diffusé le 21 octobre 2015), et dans lequel j'avance des arguments qui semble-t-il ont trouvé un écho favorable dans le jugement quelques mois plus tard (et malheureusement aussi un écho moins favorable dans l'actualité qui a suivi en novembre à Paris et en mars à Bruxelles). Je vous laisse juge.
Voici la vidéo et le résumé de la décision :
contre l’Eglise de Scientologie et onze Scientologues
Introduction
Le 11 mars 2016, dans une décision historique, le Tribunal correctionnel de Bruxelles a statué en faveur des prévenus et rejeté toutes les préventions formulées à l’encontre de l’Eglise de Scientologie de Belgique, du Bureau européen des affaires publiques et des droits de l’homme de l’Eglise de Scientologie internationale et de onze scientologues permanents ou anciens permanents de l’Eglise.
Le jugement de 173 pages, rendu après sept semaines d’audiences qui ont pris fin en décembre 2015, faisait suite à 18 ans d’une enquête intrusive. Le Tribunal, après avoir examiné et évalué en détail les éléments de preuve, décida de rejeter sans ambiguïté toutes les préventions et de relaxer l’ensemble des prévenus.
Le Président du tribunal conclut qu’il convenait que l’ensemble des poursuites « soient déclarées irrecevables pour atteinte grave et irrémédiable au droit à un procès équitable. » Le Tribunal critiqua aussi le Ministère public et les enquêteurs pour leur absence d’objectivité à l’égard de la Scientologie et de ses paroissiens, soulignant : « C’est clairement de présomption de culpabilité qu’il convient donc de parler ici et d’un manque total d’objectivité », en violation de la loi belge et de l’article 6 § 1 de la Convention européenne pour les droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Les deux personnes morales de l’Eglise, ainsi que onze permanents avaient fait l’objet de charges formulées tous azimuts, dont celles d’escroquerie, d’extorsion, de participation à une organisation criminelle, de violation de la loi sur la vie privée et d’exercice illégal de la médecine, au cours d’une enquête ayant duré près de deux décennies. Le Procureur avait requis la dissolution des personnes morales de l’Eglise, ainsi que des peines d’emprisonnement avec sursis pour les prévenus personnes physiques.
Pour rejeter les préventions du Ministère public, le Tribunal souligna l’« absence d'informations probantes » fournies par la partie poursuivante pour justifier ces préventions, qualifiant celles-ci de « lacunaires », « incohérentes », « contraires », « contradictoires », « vagues », « imprécises » et « peu claires ».
Le Tribunal jugea également que l’approche utilisée lors des poursuites pénales violait le droit des inculpés à la présomption d’innocence, dans la mesure où le Ministère public avait voulu abusivement faire le procès d’une religion, présumant tous les accusés coupables sur la seule base de leur engagement volontaire en Scientologie. Contrairement au Ministère public, le Tribunal jugea que son rôle était de « juger les faits concrets dont il a été saisi, et qui auraient été commis par les prévenus et non de présumées infractions qui seraient contenues dans les enseignements et écrits de la Scientologie ». Le Tribunal ayant déterminé que le dossier du Ministère public constituait une violation flagrante et irrémédiable du droit des prévenus à la présomption d’innocence et à un procès équitable, il rejeta complètement l’ensemble des préventions à leur encontre.
Ce jugement qui fait date a des implications bien au-delà des frontières belges. Il constitue en effet un précédent, confortant la thèse selon laquelle, vouloir faire le procès d’une religion, de sa doctrine et de ses croyances, en présumant que toute personne adoptant cette religion est coupable d’une manière ou d’une autre d’un délit, constitue une violation des droits de l’homme fondamentaux. Pour cette raison, ce jugement est l’une des plus importantes décisions jamais prises en Belgique dans le domaine de la liberté de religion.
Les a priori du Ministère public à l’égard de la Scientologie, mis en lumière par sa « présomption de culpabilité » et son « manque total d’objectivité », ont violé de manière flagrante les droits des prévenus à un procès équitable. Les procès en hérésie n’ont pas leur place dans notre société moderne ; ils sont une injure aux droits de l’homme les plus fondamentaux et à l’Etat de droit.
Le jugement du Tribunal correctionnel du 11 mars 2016 rejetant toutes les préventions et relaxant complètement les personnes morales de l’Eglise de Scientologie, ainsi que les prévenus personnes physiques, constitue une décision historique en faveur de la liberté de conscience ou de religion. Le Tribunal a clairement confirmé dans ses attendus que constitue une violation des droits de l’homme le fait pour le Ministère public de faire le procès d’une religion et de soutenir que les personnes qui choisissent librement d’y adhérer ou de suivre ses préceptes devraient être présumées coupables de délit, en l’absence de toute preuve d’agissements répréhensibles.
Ni les personnes morales de l’Eglise ni ses permanents ne sauraient être privés de leur droit à un procès équitable ou à la présomption d’innocence, en raison de leur simple appartenance ou croyances religieuses. Ce jugement entraine des conséquences significatives dans les 47 pays qui adhèrent à la Convention européenne des droits de l’homme. Il établit un précédent juridique important pour garantir la liberté de religion.
Enquête belge
Pour situer le contexte, c’est en 1997 que le parlement belge publia un rapport de 670 pages provenant d’une Commission parlementaire sur les sectes. Ce rapport stigmatisait pas moins de 189 associations religieuses, dont notamment les Baha’is, les Bouddhistes, les Scientologues, les Adventistes du septième jour, les Mormons, les Amish ainsi que les Pentecôtistes, reproduisant des accusations arbitraires contre ces communautés et les étiquetant abusivement de « sectes dangereuses » en l’absence de toute enquête sérieuse, de tout contre-interrogatoire ou possibilité de réplique de la part de ces associations.
Dès 1997, des mesures répressives furent prises par le gouvernement belge à l’encontre de religions affublées du qualificatif péjoratif de « sectes ». Et comme le fit remarquer la Fédération internationale d’Helsinki en 2003, les actions entreprises par le gouvernement belge à la suite du rapport de la Commission parlementaire provoquèrent des réactions d’hostilité, de discrimination et de stigmatisation, et la marginalisation des membres de ces groupes religieux.
Peu après la publication du rapport de la Commission parlementaire sur les sectes, un procureur belge fit ouvrir une enquête intrusive sur les croyances religieuses authentiques et les pratiques religieuses paisibles de la Scientologie, à l'encontre des Scientologues et de leur communauté Belge. En septembre 1999, une série de perquisitions furent effectuées par quelque 120 membres de la cellule anti-terroriste de la gendarmerie de Bruxelles à l’Eglise de Scientologie de Bruxelles, aux domiciles de certains scientologues en Belgique et en France, ainsi que dans leurs entreprises. Les ordinateurs de l’Eglise furent saisis, ainsi que les dossiers des paroissiens protégés par le secret de la confession, lors de perquisitions en 1999 et 2001. Ces dossiers ne furent jamais restitués.
Dès l’ouverture de l’enquête, en 1997, les Scientologues et l’Eglise de Scientologie furent soumis par le Ministère public à un traitement défavorable réservé aux mouvements religieux qualifiés de « sectes ».
L’enquête fut indument polarisée sur les enseignements et les croyances de la religion de Scientologie, pour tenter de les incriminer. Elle se poursuivit durant plus de 18 ans, interférant de manière flagrante avec le droit de l’Eglise de Scientologie de poursuivre sa mission religieuse et le droit des scientologues de vivre librement leur foi en Belgique.
Ainsi donc, pendant près de 20 ans, jusqu’au jugement rendu en mars dernier, les prévenus furent injustement présentés comme des criminels ou des coupables par le Ministère public et les médias sans avoir pu présenter leur cause devant un tribunal ; ils furent stigmatisés et marginalisés au sein de la communauté, et leur existence en fut bouleversée.
Jugement du Tribunal correctionnel
Dans son jugement de 173 pages du 11 mars 2016, le Tribunal a adopté d’importantes conclusions concernant de multiples aspects de la procédure et sur des questions de fond. Le jugement a été rendu après 7 semaines d’audience, rejetant l’ensemble des préventions formulées à l’encontre des prévenus. Les principales conclusions du Tribunal sont reprises ci-dessous sous forme de résumé.
Violation du droit à la présomption d’innocence et du droit à un procès équitable
L’article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales garantit à tout citoyen le droit d’être présumé innocent, la charge de la preuve incombant à la partie poursuivante. Ce droit à la présomption d’innocence est une composante essentielle du droit à un procès équitable, lui aussi protégé par l’article 6.
Lors de son examen du bien fondé des poursuites, le Tribunal admit s’être senti habité par un « malaise » vis-à-vis de l’approche du ministère public concernant l’enquête et le procès. Plutôt que de viser d’éventuels comportements infractionnels individuels de chacun des prévenus, le Ministère public préféra se focaliser sur « l’idéologie ou la philosophie contenues dans les enseignements de Monsieur Ron Hubbard au travers de la Scientologie, ainsi que la transposition et l’application qui en est faite au sein de l’Eglise de Scientologie, au sens générique du terme », au travers de l’Eglise de Scientologie de Belgique.
La majeure partie du réquisitoire oral de la partie poursuivante fut ainsi consacré à la lecture de passages parfois très longs d’écrits, de textes, de directives ou d’instructions de M. Hubbard, « dans le but de démontrer le dessein criminel contenu dans la doctrine qu’il entendait promouvoir ». Pour le Tribunal en effet, les prévenus furent présentés comme des instruments permettant la réalisation des buts, considérés comme criminels, de la philosophie scientologue :
« En d’autres termes, avant d’être le procès de chacun des quatorze prévenus poursuivis devant le tribunal de céans, c’est en priorité le procès de la Scientologie, au sens doctrinaire du terme, que la partie poursuivante a entendu mener. »
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« A l’instar d’un prêtre catholique accusé de pédophilie ou d’escroquerie aux aumônes, ou d’un terroriste, responsable de l’un ou l’autre attentat, dont les comportements criminels ne se jugeraient pas en fonction des enseignements de la Bible ou du Coran ou de certains de leurs passages, parfois pourtant très explicites, les actions des prévenus ne peuvent être considérées comme infractionnelles uniquement sur base des écrits idéologiques et doctrinaux de leur croyance, à charge pour eux de démontrer le contraire. Une telle exigence reviendrait à imposer aux prévenus de prouver leur innocence, le ministère public se contentant de démontrer que le caractère d’incitation au crime ou au délit, contenu, selon lui, dans les écritures scientologues, suffit à présumer de la culpabilité des prévenus, les quelques éléments concrets cités du dossier ne faisant quant à eux qu’étayer cette présomption de culpabilité. »
Le Tribunal a estimé que la méthode du Ministère public visant à juger une religion constituait une violation flagrante des droits des prévenus puisque le Ministère public présumait leur culpabilité du seul fait de leur adhésion à la Scientologie, de leur croyance en sa doctrine religieuse et de la mise en pratique de ses préceptes. Le Tribunal déclara en effet :
« En l’espèce, comme il a été exposé ci-dessus, la partie poursuivante (et les enquêteurs, clairement animés d’un même a priori négatif) entendait voir juger avant toute chose, la doctrine même de la Scientologie, développée par Monsieur Ron Hubbard, les prévenus poursuivis n’étant, dans cette optique, que le véhicule nécessaire pour y accrocher les préventions considérées comme présentes au sein de l’enseignement scientologue.
Comment expliquer autrement le caractère vague, imprécis voir lacunaire du libellé des préventions, aux périodes infractionnelles longues et indéterminées, à charge, la plupart du temps de nombreux prévenus, avec peu, voire pas de possibilité d’objectivation individuelle ? De par cette approche, les prévenus furent, la plupart du temps, présumés coupables de par le simple fait d’être membre actif au sein de leur Eglise. »
Enfin, le Tribunal fit remarquer que, à la lecture de certains passages de PV provenant du dossier pénal, l’état d’esprit des enquêteurs était on ne peut plus clair lorsque ceux-ci affirmaient sans la moindre réserve, que les dossiers confidentiels de Préclairs « servent à commettre » des infractions et qu’ils « constituent les objets des infractions sur la protection de la vie privée », alors qu’en principe, c’est au Tribunal qu’il revient de décider ce qui constitue une infraction.
Les conclusions du Tribunal furent accablantes, rejetant définitivement les réquisitions du Ministère public :
« C’est clairement de présomption de culpabilité qu’il convient donc de parler ici et d‘un manque total d’objectivité. »
En conséquence de quoi, le Tribunal déclara irrecevables l’ensemble des poursuites dirigées contre les prévenus, « pour atteinte grave et irrémédiable au droit à un procès équitable », tel que garanti par l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme.
La liste des sectes de la Commission parlementaire de 1997
Comme précisé plus haut, la liste parlementaire belge de 1997 qui avait stigmatisé 189 communautés religieuses, les qualifiant de « sectes dangereuses », fut le terreau dont put naître l’enquête pénale subséquente contre la Scientologie. Cette liste noire du Parlement fut de fait versée par le Ministère public au dossier pénal. Les prévenus demandèrent au Tribunal d’ignorer cette « preuve » car la liste de sectes outrepassait la mission de la Commission et violait leurs droits fondamentaux. Le Tribunal leur donna raison et déclara :
« Le tribunal partage l’approche de la défense… : il semble évident qu‘en présentant notamment une liste de 189 mouvements qu’elle a considéré comme étant nuisibles, la Commission parlementaire a posé un jugement de valeur qu’il ne lui appartenait pas de poser, violant la présomption d’innocence dont doit bénéficier toute personne. »
Le Tribunal jugea ensuite que la Commission parlementaire s’était « emballée » et avait « outrepassé ses droits », une chose « que l’on peut déplorer de la part d‘une telle instance ». Et le Tribunal en conclut :
« A l’estime du tribunal, c’est au niveau des conclusions tirées des travaux que se situe l’excès de pouvoir de la Commission et la violation éventuelle de certains droits fondamentaux consacrés notamment par la Convention européenne des droits de l’homme, dont la présomption d’innocence, qui vient d’être épinglée. »
La reconnaissance par le Tribunal que la liste noire des religions publiée par le Parlement outrepassait les pouvoirs de la Commission et violait les droits fondamentaux, dont le droit à la présomption d‘innocence, est une conclusion importante et significative qui a valeur de précédent pour toute l’Europe. Ce jugement devrait remettre en cause la référence continuelle à des listes noires similaires d’origine parlementaire, utilisées abusivement pour stigmatiser et marginaliser les minorités religieuses dans d’autres pays.
Organisation criminelle et association de malfaiteurs
Le Tribunal a rejeté les préventions d’ « organisation criminelle » et d’ « association de malfaiteurs. » Il a conclu que: 1) les préventions souffraient d’un certain nombre d’ « incohérences » ; 2) que le dossier répressif contenait des données « contraires » voire « contradictoires » ; et 3) que les préventions ne résistaient pas à l’analyse en raison d’une « absence d’informations probantes » fournies par la partie poursuivante.
Outre l’absence d’ « informations concrètes » à l’appui de ces préventions, le Ministère public fut aussi dans l’incapacité d’identifier l’organisation criminelle dont les prévenus auraient été membres, démontrant un manque total de preuves susceptibles d’étayer les préventions. Le Tribunal déclara :
« Il faut dire que le ministère public, dont la tâche essentielle est de défendre ses accusations, a fortiori lorsqu’elles sont contestées de toute part, n’a, à aucun moment, précisé de manière non équivoque ce qui, selon lui, constituerait l’organisation criminelle dont auraient fait partie les prévenus. Ni le réquisitoire écrit et les références qui y figurent, ni encore moins le réquisitoire oral, n’ont donné au tribunal une information cohérente à cet égard. »
Le glossaire du Procureur fédéral
Après avoir saisi des dizaines de milliers de pages de textes religieux, de livres et de documents appartenant à la Scientologie, le Procureur fédéral, à grands frais en termes de temps et de ressources, se mit en devoir de compiler un document intitulé « Normes et vocabulaire de Scientologie et Dianétique », soit un « recueil de textes réglementaires et de doctrine scientologues » (ci-après le « Glossaire »).
Alors que ledit Glossaire prétendait définir précisément le vocabulaire de Scientologie, et résumer sa doctrine, ses croyances, ses règles et ses rites, les prévenus arguèrent que le Glossaire en question contenait en réalité des définitions et des résumés tendancieux et inexacts. Les prévenus demandèrent donc au Tribunal d’ignorer ledit Glossaire qui n’était ni crédible ni fiable.
Le Tribunal fit observer que la manière dont le Glossaire avait été présenté aux prévenus rendait impossible toute vérification de son exactitude ; que l’utilisation par le Procureur fédéral de ce Glossaire était « pour le moins déconcertante pour la défense des prévenus » ; et que l’absence de lien fourni par le Procureur avec certaines préventions avait créé un « déséquilibre important » par rapport à la défense de l’ensemble des prévenus, mettant celle-ci « dans l’impossibilité d’assurer correctement ses droits. »
Le Tribunal énonça finalement se trouver dans l’impossibilité d’apprécier correctement la fiabilité du Glossaire eu égard à la manière dont il avait été constitué. Dans ces conditions, le Tribunal rejeta le document et décida de ne pas en tenir compte dans l'appréciation des préventions qui y faisaient référence.
Exercice illégal de la médecine
Le Tribunal rejeta aussi rapidement les accusations vagues du Ministère public selon lesquelles les pratiques spirituelles de Scientologie, comme l’audition, le programme de Purification et les « touch assists » constitueraient un exercice illégal de la médecine. Le Tribunal rejeta ces accusations au motif qu’aucun élément probant d’actes répréhensibles n‘avait été présenté au cours de la procédure. Le Tribunal constata que:
« [Pourtant] aucune information n’est donnée, le réquisitoire oral ne visant que des comportements généraux (« touch assist », cure de purification, audition), sans préciser en quoi ces comportements constitueraient des infractions, ni à charge de qui et au préjudice de qui, tandis que l’analyse des pièces citées dans le réquisitoire ne permet d’aucune façon de clarifier les interrogations du tribunal, eu égard à l’absence quasi-totale de pertinence desdites références dans l’appréhension de ladite prévention ou d’éléments permettant d’éclairer celle-ci. »
Puisque la partie poursuivante ne fut jamais en mesure d’apporter la preuve d’« éléments constitutifs » d’une infraction, le Tribunal conclut que les poursuites du chef des préventions d'exercice illégal de la médecine devaient être « déclarées irrecevables », en raison d’une « atteinte grave et irréparable » au principe du droit de chacun des prévenus à un « procès équitable ».
Dépassement du délai raisonnable
Conformément à l‘article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l’homme, toute personne a le droit à ce que sa cause soit entendue « dans un délai raisonnable ». Ce délai raisonnable consacré par la Convention sert à maintenir la confiance du public dans l‘administration de la justice et à éviter que des personnes accusées d’un délit ne demeurent trop longtemps dans l’incertitude quant à leur sort, ce qui mettrait en danger l’efficacité et la crédibilité de la justice du pays. Voir, par ex., Panju C. Belgique (18393/09) (28/10/2014).
Le Tribunal a constaté que le droit des prévenus à être jugés « dans un délai raisonnable » avait été violé en l’espèce. Il jugea toutefois que l’irrecevabilité des poursuites pour ce motif ne figurait pas parmi les sanctions prévues en droit interne belge. En revanche, il prononça l’irrecevabilité des poursuites pour violation du droit des prévenus à la présomption d’innocence et au procès équitable.
Conclusion
Le jugement du Tribunal correctionnel du 11 mars 2016 rejetant toutes les préventions et relaxant complètement les personnes morales de l’Eglise de Scientologie, ainsi que les prévenus personnes physiques, constitue une décision historique en faveur de la liberté de conscience ou de religion. Le Tribunal a clairement confirmé dans ses attendus que constitue une violation des droits de l’homme le fait pour le Ministère public de faire le procès d’une religion et de soutenir que les personnes qui choisissent librement d’y adhérer ou de suivre ses préceptes devraient être présumées coupables de délit, en l’absence de toute preuve d’agissements répréhensibles.
Ni les personnes morales de l’Eglise ni ses permanents ne sauraient être privés de leur droit à un procès équitable ou à la présomption d’innocence, en raison de leur simple appartenance ou croyances religieuses. Ce jugement entraine des conséquences significatives dans les 47 pays qui adhèrent à la Convention européenne des droits de l’homme. Il établit un précédent juridique important pour garantir la liberté de religion. Le parquet fédéral a accepté la décision et a décidé de ne pas interjeter appel, cette décision est donc définitive.
Me revint alors à l'esprit une lettre envoyée par Michel de Certeau à l'Eglise de Scientologie de Paris le 22 mai 1977, dans laquelle il écrivait :
"Je suis tout à fait convaincu de la légitimité de l'usage du terme de « religion » pour votre Eglise puisque ces textes manifestent tous un spiritualisme fondé sur un Etre infini, exprimé socialement par une vie communautaire (des réunions, des ministres, une tradition) et une organisation de conduites spécifiques. J'ai d'ailleurs admiré cette articulation entre des soucis éthiques, une recherche de sagesse et un apprentissage technique".
Je vous laisse donc lire une copie de sa lettre originale que j'ai conservée.
L'ensemble de ce complexe est totalement impressionnant, avec ce qui a été décrit par la presse anglophone comme "l'installation média la plus moderne et sophistiquée de son genre dans le monde entier".
Scientology Media Productions est un complexe de 20 000 mètres carrés près de l'intersection de Sunset Boulevard et Hollywood Boulevard. Construit en 1912, le studio comprend des installations d’enregistrement ultra-modernes, des studios de cinéma, des régies de création, des zones de production pour la création d’effets spéciaux, pour l'édition, pour l'enregistrement audio et le mixage, la traduction en langue étrangère et le doublage - ainsi que pour tous les aspects de la diffusion et de la production en ligne.
De plus, il s’y trouve maintenant le siège éditorial du magazine Freedom, qui produit un journalisme d’investigation des plus percutants. Freedom lui-même s’expand et devient une organisation de nouvelles internationales qui englobe les plates-formes d'impression, de télévision, de radio et d’Internet.
Il a aussi ajouté que ces installations seront ouvertes à la communauté, aux organisations humanitaires, caritatives, et à toutes les religions de Californie, quelles qu'elles soient.
A la suite de quoi voici quelques photos de l'inauguration, suivies d'une vidéo qui vous permettra de découvrir SMP de l'intérieur. Ca vaut le coup ! (pour voir le communiqué complet de l'Eglise, en anglais, et plus de photos, allez ici)
Voici le texte de mon intervention en anglais :
Ladies and gentlemen, distinguished guests,
The Paris attacks have been a rude awakening for Europe. I won’t speak here about the way French authorities, as well as other European countries, are now dealing with the security of European citizens, unless it touches directly on religious freedom.
So the first question would be: is there something to say about religious freedom, in connection with the way European political forces deal with ISIS and terrorism in France and around? And the answer is unfortunately yes.
First of all, may I speak of circumstances preceding the attacks? I do not like to criticize the work of the police forces as they usually do good work, more often than not, and we too often stress the bad work. However, one point is too gross to be left aside. And this point is the use of police forces, as well as secret service forces, to monitor, harass and suppress wrong targets.
Indeed, for years, Western Democracies like France, Belgium and Germany, as well as repressive regimes, have been using secret services, police forces and government agencies to intensively monitor new religious movements targeted as “sects”. This has been the case for more than three decades, and has monopolized many precious resources which should have been allocated to monitor and fight extremist radicalized groups.
A very striking example is Belgium. As reported recently by Lars Bove, a renowned investigative reporter in Belgium, in his book “State Security Secrets”, Belgian State Security has been monitoring religious minorities for 40 years, with a full service dedicated to it, while it was going through a budget crisis and lacking security personnel and monetary resources. They focused on Scientology, Yogis, Evangelical Christians, and other peaceful religions or philosophies. Their investigation triggered very strong attacks against this Church for more than 30 years, leading directly to a criminal investigation that lasted for 18 years against twelve scientologists and 2 branches of the Church. These investigations were also done by the anti-terrorist cell of the Belgian Police who spent 18 years fabricating the case.
After these 18 years, 10 days ago, the Brussels Criminal Court acquitted all the defendants and strongly criticized the way the Prosecutor, State Security and the anti-terrorist cell had tried to convict a peaceful religious philosophy without any evidence of wrongdoing by the defendants. Perhaps most importantly, this case poses a problem as regards the resources that have been invested. A case like this one had to cost the Belgian State many millions of Euros and hundreds of thousands of hours of human resources, in order to perform the monitoring, the creation of the 40, 000 pages that were in the case file, the raids that have been targeting the Church, etc. whether this was performed by the State Security, the antiterrorist cell of the Belgian Police, or the office of the Prosecutor. At the same time, Belgian terrorists’ cells working with ISIS and other extremist groups slipped through the net and developed in the heart of Brussels under the radar.
The same thing occurred in Germany, where the Hamburg terror cell that played a key role in the 911 Attacks also developed under the radar while security forces were wasting resources monitoring peaceful groups.
I won’t go further into details and other examples of wasted resources that intruded on religious freedom and at the same time undermined the critical task of monitoring possible terrorists cells, but as a matter of fact, it can be said that it has existed in various European Countries, a wrong targeting that bears the weight, at least in part, of the failure to prevent the Paris attacks, or if we want to say it more gently, that did not help by allocating resources to the monitoring of peaceful religious movements while resources in general were lacking whether it was human resources or financial resources.
In terms of policy, it is obvious to me that the countries that are engaged in this kind of wrong targeting have to change their policies, stop monitoring peaceful religious groups and reallocate these wrongly allotted resources to the correct targets. According to the Belgian media, Belgium has recently reviewed its priorities in terms of national security and has determined that so-called “sects” will no longer be a priority. If this is true, it is a good sign for the country and a long overdue but correct change.
Now, as regards the way European States deal with the “after attacks” and religious freedom, there is also a lot to say.
As a matter of fact, after the Charlie Hebdo attacks, there has been a rise in anti-Semitism as well as Islamophobia in Europe, sometimes the first leading to the second and vice-versa. I can say without too much doubt that both are linked, and that the more anti-Semitism rises, the more islamophobia rises too, and the more islamophobia rises, the more anti-Semitism increases, so that everyone has a strong interest to see them both dealt with and decreasing. Moreover, the reality is that these two issues are harmful as they can reinforce feelings of exclusion, which plays into ISIS hands, as it’s easier to recruit marginalized and excluded people rather than individuals who feel well accepted and respected in their own countries.
It would be inaccurate to say that European governments do not take a stand against anti-Semitism and Islamophobia in general. Apart from occasional blunders, most governments condemn anti-religious acts as well as anti-Semitic and Anti-Islamic hate speech in their countries. Many governments have taken measures to protect Synagogues and Mosques when needed, and have employed other counter-measures to fight against the twin plagues of anti-Semitism and Islamophobia.
Civil society also has taken great initiatives all over Europe. Interfaith groups have been strongly active to fight against prejudice, educate people on Human Rights, and create a climate of tolerance and understanding amongst religious communities.
However, in my opinion, while Governmental and Civil Society both have tried to play their role in confronting anti-Semitism, Islamophobia and religious prejudice, what is lacking in many European countries is a culture of cooperation between Civil Society and governmental bodies, as well as between Civil Society and police forces on the ground. When I speak of Civil Society, I do include the religious groups themselves, religious communities of all faiths and their ministers.
It is not a secret that ISIS recruitment in Europe is done amongst a population which is not in itself the most religious one, but they are recruiting their best slaves amongst already criminal individuals, whether in districts where criminality is high or directly in prisons. The answer by governments is, of course, investigation and measures to facilitate the work of police and intelligence services in order to identify potential terrorists, which is very understandable. However, this sometimes gives the impression that Muslims in general are targeted, whether it’s true or not. Moreover, while these measures can be necessary in order to protect European citizens, this does not resolve the factor of exclusion added to that of criminality, and can even reinforce both of these by creating a climate of general repression with no tackling of the underlying issues.
It seems to me that the best way to tackle these issues would be to involve Civil Society, including churches, their ministers, interfaith groups and the like, much more on the ground. Having police working with religious leaders and willing NGOs in the problematic districts would enhance the response of the population to what is aimed at as regards cutting the power of ISIS amongst young criminals. Even organizing coordination meetings at local levels, between local authorities and any civil society group that has the goodwill to act, would lead to a greatest impact of all initiatives to have anti-religious prejudice combatted and overcome.
Unfortunately, many European governments (it may be less true in North-European countries as well as in UK) have a culture of separating their activities from those of NGOs and goodwill grassroots initiatives. They have embraced the concept that a strong government must not mingle with religions (except when they are big majority religions) or with human rights groups, because the government is the one who needs to control everything without asking the help of Civil Society. This monopolistic attitude is wasting some of the most driving forces in Europe, and may discourage the goodwill of citizens who would otherwise be much more active in the field.
The result is also a feeling of being excluded by the State for many members of religious minorities, a reinforced ostracism towards Muslims at large, a rise in religious tension between communities, and a rise of hostility against religions in Europe, affecting religious freedom in many ways.
This can change. More than a change in policy, I think that an exchange of good practices with European governments, proposals through diplomatic lines to discuss how cooperation between civil society, religious groups and governments can help create an inclusive climate for all denominations. This kind of an inclusive exchange would combat prejudice and exclusion as well as criminality, the three key elements in the breeding ground for ISIS recruitment.
In my opinion and the opinion of members of other religious groups I work with, a close and constructive alliance between Civil Society organizations and religious communities vis a vis governments is key to improving the environment of religious tolerance and security in Europe.
Cette décision est la conclusion d'une enquête de plus de 18 ans menée par les services du procureur, d'un procès public qui a duré 2 mois, et de 3 mois supplémentaires de délibéré que les juges ont mis à profit pour tout examiner à nouveau.
Elle est certainement l'une des plus intelligentes, des plus motivées et des plus poussées qu'il m'ait été donné de lire.
Je vous en livre ici quelques extraits qui résument les constatations du tribunal.
Sur les faits et les infractions reprochés, pour lesquels les juges ont tenté de manière extrêmement poussée et sans aucune complaisance de voir s'ils pouvaient être constitués :
p157
« Comme exposé précédemment, le tribunal a tenté en vain, tant au cours des longues séances d'interrogation des prévenus lors de l'instruction d'audience, que par l'audition de témoins, par ses demandes de précisions formulées tout au long des débats et en particulier lors du réquisitoire oral du ministère public, puis lors de l'examen minutieux et détaillé du dossier répressif, et ce compris les pièces à conviction au greffe, de comprendre les poursuites intentées par la partie poursuivante à l'égard des prévenus. »
Sur l'enquête et ses errances :
P147
« L'analyse qui a été faite tant des préventions d'organisation criminelle et d'association de malfaiteurs, dont il a déjà été question, que certaines autres dont il sera question ci-après d'une part, mais également et surtout le réquisitoire oral que le ministère public a exposé pendant une dizaine d'heures d'autre part, laissent apparaitre qu'en réalité, ce qui a été visé, ce ne sont pas tellement les comportements infractionnels individuels de chacun des prévenus, mais que de manière générale ce qui semble poser problème à la partie poursuivante, c'est l'idéologie ou la philosophie constituée par l'enseignement de Monsieur Ron Hubbard au travers de la scientologie.
p 148
« En d'autres termes, avant d'être le procès de chacun des quatorze prévenus poursuivis devant le tribunal de céans, c'est en priorité le procès de la scientologie, au sens doctrinaire du terme, que la partie poursuivante a entendu mener. »
p149
« ... Il va de soi que cette manière d'articuler son réquisitoire ne laisse planer aucun doute quant au fait que, dans l'esprit de la partie poursuivante, ce qui est en premier lieu visé, c'est la pensée scientologue elle-même, que le tribunal devrait sanctionner au travers de la condamnation des prévenus.
Les constatations de la Sureté de l'Etat, après analyse de certaines pièces du dossier, ne vont d'ailleurs pas dans un autre sens. »
p150
« Or, les éléments qui viennent d'être exposés démontrent, selon le tribunal, que si les prévenus sont poursuivis dans la présente cause, c'est d'abord parce qu'ils sont des adeptes de la scientologie, ce dont ils ne se sont d'ailleurs jamais cachés. Le ministère public est bien évidemment libre de la manière dont il entend mener les poursuites et de la façon dont il estime devoir présenter un dossier au tribunal, mais il n'en demeure pas moins que cet a priori, sous l'angle duquel les causes ont été exposées au tribunal, est de nature à obliger les prévenus à devoir défendre en premier lieu la doctrine à laquelle ils ont adhéré, avant même de pouvoir envisager leur défense relativement aux faits et comportement concrets qui leur sont reprochés. A l'instar d'un prêtre catholique accusé de pédophilie ou d'escroquerie aux aumônes, ou d'un terroriste, responsable de l'un ou l'autre attentat, dont les comportements criminels ne se jugeraient pas en fonction des enseignements de la Bible ou du Coran ou de certains de leurs passages, parfois pourtant très explicites, les actions des prévenus ne peuvent être considérées comme infractionnelles uniquement sur la base des écrits idéologiques et doctrinaux de leur croyance, à charge pour eux de démontrer le contraire. Une telle exigence reviendrait à imposer aux prévenus de prouver leur innocence, le ministère public se contentant de démontrer que le caractère d'incitation au crime ou au délit, contenu, selon lui, dans les écritures scientologues, suffit à présumer de la culpabilité des prévenus, les quelques éléments concrets cités au dossier ne faisant quant à eux qu'étayer cette présomption de culpabilité. »
p 156
« En l'espèce, comme il a été exposé ci-dessus, la partie poursuivante (et les enquêteurs, clairement animés d'un même a priori négatif) entendait voir juger avant toute chose, la doctrine même de la scientologie, développée par Monsieur Ron Hubbard, les prévenus poursuivis n'étant, dans cette optique, que le véhicule nécessaire pour y accrocher les préventions considérées comme présentes au sein de l'enseignement scientologue. »
(…)
« De par cette approche, les prévenus furent, la plupart du temps, présumés coupables de par le simple fait d'être membre actif au sein de leur Eglise. »
Le tribunal a finalement déclaré l'ensemble des poursuites irrecevables pour "atteinte grave et irrémédiable au droit à un procès équitable".
Nombre d'entre eux, en retournant servir leur congrégation, vont maintenant ouvrir leurs propres groupes de ministres volontaires pour former d'autres personnes à ces mêmes techniques.
Un bel exemple d'entraide entre les religions. Pour en savoir plus sur les Ministres Volontaires de l'Eglise de Scientologie : http://www.scientologie.fr/faq/scientology-in-society/what-are-volunteer-ministers.html
Ici, vous avez en vidéo des extraits des discours prononcés par :
Sandra Rincon, conseillère du Ministre de l'intégration sociale de la Ville de Bogota ;
Le Capitaine John Galindo, Directeur des opérations du Circle of Aid Technicians of Colombia (CINAT)
Le Lieutenant-Colonel Anstrongh Polania, chef de département au Ministère de la justice et Directeur de l'Ecole des Droits de l'Homme et du Droit humanitaire international ;
Le Lieutenant-Colonel Edgar Rojas, commandant des opérations en zones rurales de la Police Nationale colombienne ;
Le Lieutenant-Colonel Carlos Pena, Coordinateur pour l'éducation anti-drogue du Département anti-narcotiques colombien.
Ca vaut le détour.
La philosophie religieuse de Scientologie
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