
Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...
C'est donc quelques photos d'une histoire plutôt récente que je mets à votre disposition ici.
Celles de ses prestations musicales dans le théâtre du Celebrity Centre, une photo de son équipe de musiciens dans l'Eglise, et une photo de la conférence de presse qu'il a donné au nom de la croisade contre l'illettrisme qu'il a donnée à Paris.
Isaac Hayes, qui avait participé à cette croisade directement auprès des chefs de gangs à Los Angeles, créa une école fondée sur les programmes Applied Scholastics (développés à partir des découvertes de L. Ron Hubbard, le fondateur de la scientologie) au Ghana pour les enfants défavorisés et cela lui valu d’être en remerciement couronné « Roi » par les autorités ghanéennes (pour ceux qui lisent l'anglais, l'histoire est racontée ici).
Maintenant quelques photos (et un extrait d'article du Figaro) :
A peine deux semaines après l'ouverture de la nouvelle Eglise de Scientologie idéale de Budapest, c'est l'Eglise de Harlem et son centre communautaire qui ont été inaugurés dimanche 31 juillet à New York.
Lors de la cérémonie d'inauguration, David Miscavige, leader ecclésiastique de la religion scientologue, s'est exprimé ainsi : "Ce nouveau centre communautaire ne représente pas seulement une offre d’aide, mais plutôt notre obligation et notre droit d’aider. Parce que, peu importe ce qui fait de chacun de nous des individus, nous représentons tous la fraternité humaine.
L'évènement a réussi l'exploit de réunir des rappeurs, les gangs, le chef de la police de Los Angeles Charlie Beck, Nation of Islam et le maire de South Los Angeles Eric Garcetti, tous unis pour en finir avec la violence meurtrière des gangs.
Quelques photos :
En janvier, un article très intéressant, qui posait les bonnes questions, était paru dans le Magazine Rebelle(s) : Le Massacre des innocents : religion ou psychopharmacologie. Je vous le scanne et vous laisse le lire ici :
« Ici, dans cette société, nous sommes entourés de nombreuses personnes qui disent : “Ma foi, je ne peux rien y faire.” Mais il est clair pour moi que ceci est et semble être une situation à propos de laquelle on ne peut pas dire cela. Pour la première fois, nous devons faire face au fait, au fait absolu, que précisément la chose à ne pas faire, c’est de ne rien faire. »

Le livre est en anglais, et j'en ai notamment écrit le dernier chapitre : "Scientology: from controversy to global expansion and recognition".
La version reliée sortira au mois d'août, chez Routledge, un des plus grands éditeurs d'ouvrages universitaires.
Si vous souhaitez feuilleter la table des matières et l'introduction, cliquez ici, puis cliquez sur l'image de la couverture à gauche.
Ajout du 31 août : Si vous voulez lire en anglais le chapitre que j'ai écrit, vous pouvez sur academia.edu : https://www.academia.edu/28121962/Scientology_from_controversy_to_global_expansion_and_recognition_-_Eric_Roux
Par dizaines, les bénévoles de l'association, reconnaissables à leurs tee shirts bleu turquoise, sont partis à la conquête des fans de foot autour de tous les stades de France où avaient lieu les matchs de l'Euro. L'accueil est toujours extraordinaire, comme l'ambiance d'ailleurs.
Maurice Cordier, en 1977, était (et est toujours resté) un ami de la scientologie. Il avait écrit entre autres une attestation après ses premières rencontres avec l'Eglise, que j'ai retrouvée dans nos archives et que je vous fais partager :
Invité par des amis, membres de l'Eglise de Scientologie, à visiter le siège de ladite église, situé 12, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, à Paris, j'atteste y avoir constaté les faits suivants :
1 - L'Eglise de Scientologie s'y présente elle-même comme une religion. On y affiche partout une tolérance religieuse et le respect des autres religions. Il existe une chapelle dans l’établissement ; sa décoration fait appel à des symboles religieux et sa disposition rappelle celle des lieux de prières et de recueillement offerts par les différents cultes. Un office y est organisé régulièrement.
2 - La structure de l'établissement apparait davantage comme celui d'une centrale d'action religieuse, que comme celui d'une Paroisse. On y trouve un accueil, des informations, des publications. Il y est organisé des cours d’initiation, à divers niveaux, ainsi ·que des sessions de formation et de perfectionnement ; des étudiants y poursuivent le but de devenir ministres de l'Eglise de Scientologie.
Une certaine analogie avec la formation en usage dans d'autres religions peut être discernée.
3 - Les cours paraissent organisés selon une méthode rigoureuse ; un contrôle des connaissances est constamment pratiqué ; les procédés pédagogiques révèlent une élaboration certaine ; la doctrine qui est enseignée n'est empruntée à aucune autre science, mais semble avoir sa source dans la pensée du fondateur. Les « superviseurs » paraissent jouer davantage le rôle de « guides » dans les études que celui de professeurs.
4 - On y exerce également des "conseils pastoraux", qui présentent une analogie certaine avec la direction spirituelle pratiquée dans d'autres religions. Comme la direction spirituelle, ils se pratiquent sous la forme d’entretiens en particulier, où le ministre est en situation d’aide par rapport au demandeur. Ils se déroulent cependant selon une méthode qui leur est bien particulière.
Leur méthode, qui semble peu adaptée au traitement des troubles mentaux, m'a paru s'adresser surtout à des sujets déjà sensibilisés et déjà décidés à poursuivre un progrès spirituel, par les voies proposées dans le « Crédo » de la Scientologie. Ces « conseils pastoraux » m'ont semblé ainsi s'apparenter à une certaine qualité d'exercices spirituels, qui exige des sujets une adhésion assez complète à l’idée scientologique et une confiance très large à l’auditeur que les reçoit.
5 - Cet auditeur a besoin de posséder à fond la méthode des « conseils pastoraux » et de la pratiquer honnêtement, faute de quoi il est peu probable qu'à long terme quiconque accepte de s'adresser à lui.
6 - Pour comprendre ce qui se passe à l’Eglise de Scientologie, il me paraît nécessaire d'acquérir une certaine connaissance de la doctrine, du contenu de l'enseignement et de la méthode spirituelle proposée.
Faute de quoi, l'originalité propre de l'Eglise de Scientologie risque d'échapper à l'observateur, qui serait alors tenté de recourir à des « assimilations hasardeuses », au mépris de la liberté de penser et de croire.
Ci-dessous l'original :
Le tribunal, après avoir examiné en détail l’ensemble des accusations et avoir constaté qu’aucune n’était fondée ni en droit ni en fait, a fermement condamné l’attitude du Parquet et des enquêteurs en cela qu’ils avaient voulu faire le procès d’une religion et d’une doctrine et avaient instrumentalisé les prévenus pour ce faire, sans que ceux-ci ne puissent à aucun moment bénéficier d’un procès équitable.
Il s’agit là d’une énième décision favorable à l’Eglise de Scientologie, qui aujourd’hui est reconnue comme une religion par la Cour Suprême du Royaume Uni, par la Cour de Cassation italienne, par l’Audiencia Nacional espagnole, comme elle l’est en Suède, en Hollande, au Portugal, en Allemagne, etc.
Je vous livre ici une analyse juridique de la décision sous forme de résumé. Ceux qui veulent lire la décision en entier la trouveront en cliquant ici.
Avant cette analyse, je vous livre un extrait vidéo de l'émission que j'avais faite à la RTBF quelques jours avant le début du procès (Devoir d'enquête, diffusé le 21 octobre 2015), et dans lequel j'avance des arguments qui semble-t-il ont trouvé un écho favorable dans le jugement quelques mois plus tard (et malheureusement aussi un écho moins favorable dans l'actualité qui a suivi en novembre à Paris et en mars à Bruxelles). Je vous laisse juge.
Voici la vidéo et le résumé de la décision :
Me revint alors à l'esprit une lettre envoyée par Michel de Certeau à l'Eglise de Scientologie de Paris le 22 mai 1977, dans laquelle il écrivait :
"Je suis tout à fait convaincu de la légitimité de l'usage du terme de « religion » pour votre Eglise puisque ces textes manifestent tous un spiritualisme fondé sur un Etre infini, exprimé socialement par une vie communautaire (des réunions, des ministres, une tradition) et une organisation de conduites spécifiques. J'ai d'ailleurs admiré cette articulation entre des soucis éthiques, une recherche de sagesse et un apprentissage technique".
Je vous laisse donc lire une copie de sa lettre originale que j'ai conservée.
L'ensemble de ce complexe est totalement impressionnant, avec ce qui a été décrit par la presse anglophone comme "l'installation média la plus moderne et sophistiquée de son genre dans le monde entier".
Scientology Media Productions est un complexe de 20 000 mètres carrés près de l'intersection de Sunset Boulevard et Hollywood Boulevard. Construit en 1912, le studio comprend des installations d’enregistrement ultra-modernes, des studios de cinéma, des régies de création, des zones de production pour la création d’effets spéciaux, pour l'édition, pour l'enregistrement audio et le mixage, la traduction en langue étrangère et le doublage - ainsi que pour tous les aspects de la diffusion et de la production en ligne.
De plus, il s’y trouve maintenant le siège éditorial du magazine Freedom, qui produit un journalisme d’investigation des plus percutants. Freedom lui-même s’expand et devient une organisation de nouvelles internationales qui englobe les plates-formes d'impression, de télévision, de radio et d’Internet.
Cette décision est la conclusion d'une enquête de plus de 18 ans menée par les services du procureur, d'un procès public qui a duré 2 mois, et de 3 mois supplémentaires de délibéré que les juges ont mis à profit pour tout examiner à nouveau.
Elle est certainement l'une des plus intelligentes, des plus motivées et des plus poussées qu'il m'ait été donné de lire.
Je vous en livre ici quelques extraits qui résument les constatations du tribunal.
Sur les faits et les infractions reprochés, pour lesquels les juges ont tenté de manière extrêmement poussée et sans aucune complaisance de voir s'ils pouvaient être constitués :
p157
« Comme exposé précédemment, le tribunal a tenté en vain, tant au cours des longues séances d'interrogation des prévenus lors de l'instruction d'audience, que par l'audition de témoins, par ses demandes de précisions formulées tout au long des débats et en particulier lors du réquisitoire oral du ministère public, puis lors de l'examen minutieux et détaillé du dossier répressif, et ce compris les pièces à conviction au greffe, de comprendre les poursuites intentées par la partie poursuivante à l'égard des prévenus. »
Sur l'enquête et ses errances :
P147
« L'analyse qui a été faite tant des préventions d'organisation criminelle et d'association de malfaiteurs, dont il a déjà été question, que certaines autres dont il sera question ci-après d'une part, mais également et surtout le réquisitoire oral que le ministère public a exposé pendant une dizaine d'heures d'autre part, laissent apparaitre qu'en réalité, ce qui a été visé, ce ne sont pas tellement les comportements infractionnels individuels de chacun des prévenus, mais que de manière générale ce qui semble poser problème à la partie poursuivante, c'est l'idéologie ou la philosophie constituée par l'enseignement de Monsieur Ron Hubbard au travers de la scientologie.
p 148
« En d'autres termes, avant d'être le procès de chacun des quatorze prévenus poursuivis devant le tribunal de céans, c'est en priorité le procès de la scientologie, au sens doctrinaire du terme, que la partie poursuivante a entendu mener. »
p149
« ... Il va de soi que cette manière d'articuler son réquisitoire ne laisse planer aucun doute quant au fait que, dans l'esprit de la partie poursuivante, ce qui est en premier lieu visé, c'est la pensée scientologue elle-même, que le tribunal devrait sanctionner au travers de la condamnation des prévenus.
Les constatations de la Sureté de l'Etat, après analyse de certaines pièces du dossier, ne vont d'ailleurs pas dans un autre sens. »
p150
« Or, les éléments qui viennent d'être exposés démontrent, selon le tribunal, que si les prévenus sont poursuivis dans la présente cause, c'est d'abord parce qu'ils sont des adeptes de la scientologie, ce dont ils ne se sont d'ailleurs jamais cachés. Le ministère public est bien évidemment libre de la manière dont il entend mener les poursuites et de la façon dont il estime devoir présenter un dossier au tribunal, mais il n'en demeure pas moins que cet a priori, sous l'angle duquel les causes ont été exposées au tribunal, est de nature à obliger les prévenus à devoir défendre en premier lieu la doctrine à laquelle ils ont adhéré, avant même de pouvoir envisager leur défense relativement aux faits et comportement concrets qui leur sont reprochés. A l'instar d'un prêtre catholique accusé de pédophilie ou d'escroquerie aux aumônes, ou d'un terroriste, responsable de l'un ou l'autre attentat, dont les comportements criminels ne se jugeraient pas en fonction des enseignements de la Bible ou du Coran ou de certains de leurs passages, parfois pourtant très explicites, les actions des prévenus ne peuvent être considérées comme infractionnelles uniquement sur la base des écrits idéologiques et doctrinaux de leur croyance, à charge pour eux de démontrer le contraire. Une telle exigence reviendrait à imposer aux prévenus de prouver leur innocence, le ministère public se contentant de démontrer que le caractère d'incitation au crime ou au délit, contenu, selon lui, dans les écritures scientologues, suffit à présumer de la culpabilité des prévenus, les quelques éléments concrets cités au dossier ne faisant quant à eux qu'étayer cette présomption de culpabilité. »
p 156
« En l'espèce, comme il a été exposé ci-dessus, la partie poursuivante (et les enquêteurs, clairement animés d'un même a priori négatif) entendait voir juger avant toute chose, la doctrine même de la scientologie, développée par Monsieur Ron Hubbard, les prévenus poursuivis n'étant, dans cette optique, que le véhicule nécessaire pour y accrocher les préventions considérées comme présentes au sein de l'enseignement scientologue. »
(…)
« De par cette approche, les prévenus furent, la plupart du temps, présumés coupables de par le simple fait d'être membre actif au sein de leur Eglise. »
Le tribunal a finalement déclaré l'ensemble des poursuites irrecevables pour "atteinte grave et irrémédiable au droit à un procès équitable".

Nombre d'entre eux, en retournant servir leur congrégation, vont maintenant ouvrir leurs propres groupes de ministres volontaires pour former d'autres personnes à ces mêmes techniques.
Un bel exemple d'entraide entre les religions. Pour en savoir plus sur les Ministres Volontaires de l'Eglise de Scientologie : http://www.scientologie.fr/faq/scientology-in-society/what-are-volunteer-ministers.html
Ici, vous avez en vidéo des extraits des discours prononcés par :
Sandra Rincon, conseillère du Ministre de l'intégration sociale de la Ville de Bogota ;
Le Capitaine John Galindo, Directeur des opérations du Circle of Aid Technicians of Colombia (CINAT)
Le Lieutenant-Colonel Anstrongh Polania, chef de département au Ministère de la justice et Directeur de l'Ecole des Droits de l'Homme et du Droit humanitaire international ;
Le Lieutenant-Colonel Edgar Rojas, commandant des opérations en zones rurales de la Police Nationale colombienne ;
Le Lieutenant-Colonel Carlos Pena, Coordinateur pour l'éducation anti-drogue du Département anti-narcotiques colombien.
Ca vaut le détour.
L'article est en anglais, mais pour ce qui est du thème plus particulier de ce blog, je vous traduis un extrait de l'échange entre Jeremy et Cyprien :
Le point suivant de la conversation est inattendu, lorsque Cyprien annonce "Je suis scientologue. Tu connais la scientologie ?" Je réponds oui, je sais tout ce que je veux savoir sur la scientologie. "Ok, je comprends très bien. Peut-être as-tu besoin d'un peu d'information". Non, je réponds. J'ai toute l'information dont j'ai besoin, merci.
"Une chose que je vais te dire, Jeremy, c'est que si tu regardes sur Internet, tu trouveras toutes sortes de rumeurs et beaucoup de mensonges. La meilleure manière de connaitre n'est pas d'écouter ce que je te dis ou de regarder sur Internet, mais de lire un livre ou de regarder un DVD et de te faire ta propre idée. Quoi qu'il en soit, ces choses m'ont aidé beaucoup pour surmonter la peur de la scène. J'avais tout essayé quand j'étais jeune. Rien ne m'a aidé comme la scientologie m'a aidé. C'est rationnel. Ce n'est pas du mysticisme. Il y a un respect de la croyance des autres. La règle d'Or est 'ne crois pas ce que je te dis, contente-toi d'essayer par toi-même'".
Comment, je demande, un ensemble de croyances peut-il contrôler la physiologie et la neurologie d'un artiste de scène ? "C'est exactement le point. Ce n'est pas seulement une question physique, parce qu'il y a quelque chose au delà du cerveau qui est le vrai toi."
Voilà toute l'interview :
Et de deux...
L’association scientologue avait soutenu devant le juge qu’en 2009, le fait pour le parquet de requérir sa dissolution était non seulement illégal, mais constituait une faute lourde pour laquelle l’Etat devait être condamné. C’est maintenant chose faite puisque la Cour d’appel de Paris lui a donné raison : « le ministère public qui, aux termes de l’article 31 du code de procédure pénale “exerce l’action publique et requiert l’application de la loi”, se doit en toutes circonstances de maîtriser les textes de loi et de connaître les évolutions ou modifications du droit positif en vigueur ; que cette déficience caractérisée du parquet, quand bien même le tribunal, faisant une exacte application de la loi en vigueur n’a pas prononcé la dissolution de l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie Celebrity Centre, caractérise la déficience du service public de la justice à remplir la mission dont il est investi. »
L’Etat a été aussi reconnu coupable de déni de justice pour avoir violé le droit de l’association et de certains de ses membres à recevoir justice dans un délai raisonnable, et condamné à verser 35 000 euro à l’association et à ses membres.
Il s’agit de la deuxième victoire judiciaire du mois en France pour l’Eglise de Scientologie, puisque la semaine dernière, l’association UNADFI a été condamnée par la Cour d’appel de Paris à verser 21 000 euro à l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie- Celebrity Centre pour abus de droit, pour s’être constituée et maintenue illégalement et en toute mauvaise foi comme partie civile contre l’Eglise dans la même affaire (voir ici : http://www.ericroux.com/Assignee-par-l-Eglise-de-Scientologie-l-UNADFI-condamnee-par-la-Cour-d-appel-de-Paris_a299.html).


Communiqué – 20 novembre 2015 – Pour diffusion immédiate
L’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie-Celebrity Centre (ASES-CC) et deux de ses membres avaient assigné l’association UNADFI (Union Nationale des Associations de Défense des Familles et de l’Individu) devant la juridiction parisienne, estimant que cette association avait commis un abus de droit, en se portant partie civile contre l’Eglise dans un procès qui s’était déroulé en 2009 pour la première instance et en 2011 pour l’appel. L’Eglise de Scientologie estimait que cette constitution de partie civile abusive avait pollué les débats judiciaires, et que la mauvaise foi de l’UNADFI était caractérisée par le fait que cette dernière savait pertinemment bien qu’elle était irrecevable, mais que son seul but était de nuire à l’Eglise et d’influencer illégalement les débats judiciaires en cours.
Dans son arrêt du 20 novembre 2015, la Cour d’appel de Paris a donné raison à l’Eglise de Scientologie en reconnaissant qu’il était « certain que la présence de l’UNADFI a influencé le déroulement du procès et le fond des débats », et en jugeant que la mauvaise foi de l’UNADFI était établie tant dans sa constitution de partie civile initiale devant le Tribunal de première instance que lors de sa présence devant la Cour d’appel en 2011.
Ainsi la Cour d’appel de Paris a jugé que :
« L’UNADFI a fait preuve d’une mauvaise foi manifeste en se constituant partie civile sur le fondement de l’article 2-17 du code de procédure pénale dans l’instance pendante devant le tribunal correctionnel et qu’elle a de ce fait commis un abus du droit d’ester en justice. (…)
Il s’ensuit qu’en choisissant de tels fondements qu’elle savait inévitablement voués à l’échec, l’UNADFI a fait preuve de mauvaise foi et a abusé de son droit d’agir en justice. Sa mauvaise foi est au demeurant parfaitement illustrée par les déclarations faites par Madame Catherine Picard, le 26 novembre 2009, à l’occasion d’un colloque, aux termes desquelles elle a affirmé que l’UNADFI ferait appel du jugement du 27 octobre 2009 “même si sa demande sera rejetée puisque les faits sont antérieurs à la loi About-Picard. A priori nous ne pouvons pas nous porter parties civiles. Mais pour l’exemple et pour le symbole, nous irons en appel.” »
L’UNADFI a été condamnée à verser 21 000 euro à l’ASES-CC et à ses membres.
Pour le Président de l’Union des Eglises de Scientologie de France, Monsieur Eric Roux : « Cette décision est non seulement très juste, mais elle a des incidences à plusieurs niveaux. D’abord, elle montre que la présence illégale de l’UNADFI dans un procès qui a mené à la condamnation de l’ASES-CC a faussé et pollué les débats, ceci posant le problème de l’équité de la procédure. Ensuite elle rappelle à l’UNADFI qu’elle n’est pas au dessus des lois, et marque la fin d’une impunité de laquelle l’UNADFI pensait pouvoir bénéficier ad vitam aeternam. Enfin, cette décision pose la question du gaspillage de l’argent public que représentent les centaines de milliers d’euro versés à l’UNADFI chaque année par l’Etat. Cet argent du contribuable peut être utilisé illégalement (comme en l’espèce) afin de nuire à des mouvements spirituels et religieux pacifiques, au lieu d’être donné à des associations qui s’occupent des véritables problèmes de notre société. »
A mes cotés sont intervenus l'imam de la communauté musulmane Ahmadiyya de Bruxelles, Asad Majeeb, et Maryam Barandi, représentante de Femyso (Forum of European Muslim Youth and Student Organizations : Forum des organisations étudiantes et de jeunesse musulmanes européennes).
Nous avons tous insisté sur le fait que les religions sont toutes porteuses d'un message de paix, et que ceux qui souhaitent utiliser une religion pour justifier leurs actions terroristes sont en fait des criminels sans religion. Nous avons rappelé que des hommes souffrent du terrorisme et de l'oppression dans le monde entier, et que notre vigilance et nos actions pour la paix ne doivent pas retomber lorsque la vie semblera "reprendre son cours".
L'imam Asad Majeeb a finalement transmis un message du leader mondial de la Communauté musulmane Ahmadiyya, Hadhrat Mirza Masroor Ahmad : "Au nom de la Communauté musulmane Ahmadiyya dans le monde entier, je tiens à exprimer mes plus sincères sympathies et condoléances à la nation française, son peuple et son gouvernement, à la suite des infâmes attentats terroristes qui ont eu lieu à Paris. Cette attaque brutale et inhumaine doit être condamnée dans des termes les plus fermes possibles. Je tiens également à rappeler que toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme sont complètement contraires aux vrais enseignements de l’Islam. Le Saint Coran enseigne que tuer ne serait-ce qu’un seul innocent est semblable à tuer toute l’humanité. Ainsi, en aucun cas, le meurtre peut être justifié et ceux qui cherchent à justifier leurs actes haineux au nom de l’Islam ne font que le diffamer de la pire façon possible. Nos sympathies et nos prières sont avec les victimes de ces attaques et tous ceux qui ont été laissés en deuil ou affectés d’une manière quelconque. Que Dieu Tout-Puissant accorde la patience à tous et j’espère et je prie pour que les auteurs de cet acte maléfique soient rapidement traduits en justice."
Quelques photos de l'office :
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