Eric Roux, Scientologie


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Eric Roux
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Ministre du culte de L'Eglise de Scientology, après 30 années passées dans le clergé de l'Eglise, Eric Roux est aujourd'hui le président de l'Union des Eglises de Scientology de France et Vice Président du Bureau Européen de L'Eglise de Scientology pour les affaires publiques et les droits de l'homme. Il est aussi administrateur pour l'Europe du Conseil International de URI (United Religions Initiative) et le Président du European Interreligious Forum for Religious Freedom.
Ce blog est une initiative personnelle destinée aux gens qui s'intéressent à la spiritualité, ou à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur la scientology, à ceux qui pensent que la liberté de conscience est un droit fondamental qui mérite d'être défendu, à mes coreligionnaires ou encore à ceux qui sont curieux...

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Le 14 juin, j'étais invité à intervenir lors de la conférence "laïcité et diversité religieuse" organisée par le CLIMS (Centre de liaison et d'information concernant les mouvements spirituels) dans le centre protestant John Knox à Genève.


A mes cotés :

M. Maurice Gardiol, Président du Conseil de l’aumônerie œcuménique des prisons, trésorier de la Plateforme interreligieuse de Genève et Président de la Commission 1 (principes généraux) de la Constituante de Genève,
M. Jean-Claude Kolly, Président du CLIMS, 
Le Révérend William McComish, ancien doyen de la Cathédrale de Genève, 
M. Ireneo Namboka, Conseiller aux des Nations unies pour la formation et la recherche, 
Me Yves Nidegger, Conseiller National
M. Hafid Ouardiri, Directeur de la fondation de l'Entre-connaissance,
M. Thierry Bécourt, Président CAP LC, 
M. Jacques Dubreuil, Président de l'Omnium des libertés, 
M. Jean-Luc Martin Lagardette, journaliste et essayiste.
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Contribution au livre "Belief, Law and Politics, What Future for a Secular Europe?"
Pour ceux qui parlent anglais, voici le chapitre que j'ai écrit dans le livre "Belief, Law and Politics, what future for a secular Europe?", aux cotés des plus grands experts européens en droit des religions, suite à la publication du rapport "Religare ", financé par la Commission Européenne, résultat de 3 années de recherche par les experts du projet.

Ce chapitre que j'ai écrit est le dernier chapitre du livre. Le premier, qui suit le rapport Religare, est écrit par Heiner Bielefeldt, Rapporteur Spécial de l'ONU sur la liberté de religion et de conviction, et nous ne sommes que deux français à avoir écrit un chapitre, dont Frédérique Ast, juriste senior auprès du Défenseur des Droits. 

La référence du livre est ISBN: 978-1-4724-5346-4, et vous pouvez vous le procurer ici : http://www.ashgate.com/isbn/9781472453464

Voici le texte de mon chapitre :
 
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En ces jours où certains pointent stupidement l'Islam du doigt, et où la controverse fait rage autour des limites de la liberté d'expression, m'est revenu en mémoire l'un des édits de l'empereur Ashoka. Ashoka était un souverain qui régna sur l'empire indien au troisième siècle avant notre ère. D'abord guerrier redouté, il mena des guerres sanglantes pour étendre son empire. Puis il se convertit au bouddhisme, et se racheta par un long règne de paix et de prospérité. Il fit graver dans la pierre une série d'édits célèbres, préceptes moraux et sociaux destinés à former les lois de base de l'empire. L'un de ces édits me semble pour le moins à méditer en ces jours troublés :

"L’Aimé des Dieux, le Roi, honore par ses cadeaux la pureté du cœur et la dévotion issues de toutes les religions. Cependant, aucun homme ne doit mettre sa religion en avant et condamner une autre religion sans bonne raison. Et s’il y a une raison de critiquer une religion, cela doit être fait de manière modérée. Mais il est préférable d’honorer les autres religions. En faisant ainsi, on honore sa propre religion. En critiquant les autres religions, on nuit à sa propre religion. Par conséquent, le contact et l’échange entre les religions est bon. On devrait écouter et respecter les doctrines professées par d’autres. L’Aimé des Dieux, désire que tous connaissent les bonnes doctrines des autres religions. Ainsi, tous chemineront sur la voie de la bienveillance et la vérité morale s’en illuminera. Tel est le souhait du roi."

Ce qui n'est pas sans m'évoquer cet extrait du "Chemin du Bonheur", écrit par L. Ron Hubbard en 1980 :

"Les relations humaines ne peuvent s’édifier que sur une base solide. La tolérance en est une. Lorsqu’on voit les massacres et la souffrance causés par l’intolérance religieuse tout au long de l’histoire de l’Homme depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, on peut voir que l’intolérance entraîne des activités très antisurvie.

La tolérance, en matière de religion, ne veut pas dire qu’on ne peut pas exprimer ses propres croyances. Cela veut dire par contre que chercher à amoindrir ou à attaquer la foi ou les croyances d’un autre a invariablement été un chemin rapide vers les ennuis.

Depuis la Grèce antique, les philosophes n’ont jamais pu se mettre d’accord sur la nature de Dieu, de l’Homme et de l’univers. Les écoles de pensée ont varié d’une époque à l’autre : actuellement, la mode est au « mécanisme »1 et au « matérialisme »2 des philosophies qui remontent à l’Égypte et à la Grèce antique. Elles tendent à affirmer que tout est matière mais, aussi ingénieuses que puissent être leurs explications de l’évolution, elles n’écartent pas la possibilité que des facteurs additionnels puissent exister qui ne feraient qu’utiliser des phénomènes tels que l’évolution. Ce sont aujourd’hui les philosophies « officielles » et elles sont même enseignées dans les écoles. Elles ont leurs fanatiques et ceux-ci ne manquent pas d’attaquer les croyances et les religions d’autrui : ce qui pourrait très bien conduire à l’intolérance et aux conflits.

Si les esprits les plus brillants depuis le cinquième siècle avant Jésus-Christ, ou même depuis des temps plus anciens, n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur la religion ou l’antireligion, c’est que c’est un terrain de mésentente entre les gens dont on ferait bien de se tenir à l’écart.

Pourtant, un principe de grande valeur a émergé de cette multitude de conflits : le droit aux croyances de son choix.

La « foi » et la « croyance » ne s’inclinent pas toujours devant la logique : on ne peut même pas les qualifier d’illogiques, car il peut s’agir de choses tout à fait distinctes.

Le conseil le plus sûr que l’on puisse donner à quelqu’un sur ce sujet est de lui dire simplement de revendiquer le droit à la croyance de son choix. Toute personne est libre de chercher à faire accepter sa foi. Il est risqué de s’en prendre aux croyances d’autrui et il est beaucoup plus risqué encore d’attaquer quelqu’un et de chercher à lui nuire en raison de ses convictions religieuses.

Depuis l’apparition de la race humaine sur notre planète, l’Homme a retiré beaucoup de réconfort et de joie de ses religions. Prenez le « mécaniste » et le « matérialiste » d’aujourd’hui. Ne ressemblent-ils pas aux prêtres d’antan dans leur façon de propager leurs dogmes ?

Les hommes sans croyances sont de bien pauvres bougres. Il est même possible de leur donner quelque chose en quoi croire. Cependant, lorsque vous rencontrez quelqu’un qui a des convictions religieuses, respectez-les.

 
Le chemin du bonheur peut 
devenir un chemin de discorde lorsqu’on 
ne respecte pas 
les croyances religieuses d’autrui."
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Lettre ouverte à Charlie Hebdo

Cher Charlie,

 

En tant que scientologue, j'ai des dizaines de raisons de ne pas t'aimer. Et j'en aurai encore certainement à l'avenir. Mais aujourd'hui, j'ai une raison, 100 fois plus forte que toutes ces raisons réunies, de te présenter non seulement mes condoléances, mais tout mon soutien face à l'horrible épreuve qui s'est abattue sur toi.

 

RIEN ne justifie l'horreur perpétrée aujourd'hui dans tes locaux. RIEN ne justifie le massacre, RIEN ne justifie la douleur infligée aux familles et aux proches des victimes de cet attentat. RIEN ne justifie la terreur que des fous ont voulu répandre aujourd'hui par leur acte sans âme.

 

La haine n'appartient à aucune religion. Elle s'accroche uniquement à celui qui la laisse ronger son cœur, et un jour ou l'autre elle lui fait perdre son humanité. Aujourd'hui, on ne sait pas qui a commis cet acte lâche et monstrueux. On le saura peut-être. Mais ce que je sais déjà c'est qu'il n'y a pas de religion dans leur âme, ni d'Islam dans leur acte. Il y a de la folie et de la haine, c'est tout.

 

Aujourd'hui, il n'est pas question de religion, ou d'absence de religion. Nous devons tous porter le deuil avec ceux qui souffrent directement de cet acte, quels que soient nos idées, notre foi, nos convictions, parce que si nous ne le faisons pas, nous donnons notre accord à ce que la bêtise humaine créé de pire : l'extrémisme et la terreur. La liberté a été durement frappée, et elle doit pourtant rester vivante. Si elle doit inclure nos désaccords, soit. Elle est plus importante que des querelles de chapelles.

 

Porter ce deuil, c'est aussi décider que notre pays doit s'unir, de manière a-confessionnelle autant que multi-confessionnelle, pour répondre fermement à la haine par un message de paix, de tolérance et d'intelligence. Cela ne sera pas facile, mais c'est vital.

 

C'est pourquoi je te présente à toi, et à tous les proches de ceux qui ont perdu la vie dans tes locaux, ainsi qu'aux proches des policiers décédés, mes plus profondes condoléances.

 

Eric Roux

Président de l'Union des Eglises de Scientologie de France

 

 

 

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Traduction d'un article du Capital Gazette sur une utilisation laïque des découvertes de L. Ron Hubbard sur la purification.


​Annapolis, Maryland : Fonds fédéraux pour un programme de détox de Scientologie pour les anciens combattants
Source : http://www.capitalgazette.com/news/ph-ac-cn-detox-1214-20141214,0,219202.story?page=1

Par Rema Rahman
Le 14 décembre 2014

À Annapolis (état du Maryland, USA), un programme de détoxification soutenu par l’Église de Scientologie traite des anciens combattants souffrant de conditions chroniques liées à la guerre du Golf. Selon des responsables du Pentagone, le programme bénéficie depuis septembre 2010 d’un financement du département américain de la Défense de 633 677 $US. Le bureau d’Annapolis a ouvert ses portes en janvier, nous explique Crystal Grant, la directrice des essais cliniques.

Sept anciens combattants de la guerre du Golf ont déjà terminé le programme et quatre d’entre eux prévoient de le commencer dès l’année prochaine. Un ancien combattant suit actuellement le programme de détoxification, un traitement dont l’objectif est de débarrasser l’organisme des toxines environnementales grâce à de l’exercice, des séances de sauna et des vitamines. 

L’argent fédéral a été accordé à des chercheurs de l’Université d’Albany dans l’état de New York dont le principal responsable est M. David O. Carpenter, directeur de l’Institut universitaire pour la santé et l’environnement. Selon lui, le programme est une « étude préliminaire » dont l’objectif est de découvrir s’il existe des bases scientifiques à la thérapie développée par le fondateur de la Scientologie L. Ron Hubbard pour le programme de détoxification de l’église.

Il nous a expliqué que cette étude était la première du genre a être effectuée par des « personnes indépendantes… de manière rigoureuse et objective. » Grant et Carpenter sont tous deux médecins et travaillent pour l’université. Le programme de recherche relatif aux maladies des anciens combattants liées à la guerre du Golf est mené depuis leur bureau d’Annapolis dans le Centre Santé et bien-être de Severna Park, au sous-sol d’un bâtiment de Conte à quelques minutes de l’autoroute dans la petite ville de Parole.

Outre le financement fédéral, le programme obtient également de l’aide du Heroes Health Fund (« Fonds des héros pour la santé »), une organisation à but non lucratif présidée par l’acteur et scientologue John Travolta. Le groupe a financé des programmes similaires pour des responsables de la sécurité publique dans tout le pays, notamment un programme pour les pompiers du comté d’Anne Arundel (état du Maryland). Le programme d’Annapolis s’adresse particulièrement aux vétérans de la guerre du Golf qui souffrent de la maladie de la guerre du Golf, une condition reconnue par le département de la Défense et le département des Affaires aux anciens combattants américains.

Ce dernier département définit la maladie comme « un ensemble de conditions chroniques médicalement non expliquées qui peuvent comprendre fatigue, maux de tête, douleurs articulaires, indigestion, insomnie, vertiges, troubles respiratoires et problèmes de mémoire. » Les anciens combattants et les travailleurs de la sécurité publique ayant terminé le programme que The Capital a interviewés, nous ont dit que l’épuisement, les maux de tête, douleurs articulaires et troubles du sommeil dont ils souffraient auparavant, se sont considérablement améliorés après la détoxification. 
 
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Hier, 2 octobre 2014, la CEDH (Cour Européenne des Droits de l'Homme) a rendu son jugement dans l'affaire Eglise de Scientologie de Saint Petersbourg et autres contre Russie


L'Eglise de Scientologie gagne à nouveau contre la Russie à la Cour Européenne des Droits de l'Homme
Depuis de nombreuses années, le département de la justice de Saint-Petersburg avait refusé d'enregistrer l'Eglise de Scientologie de St Petersburg en utilisant divers prétextes administratifs. Bien que le caractère religieux de la Scientologie avait été reconnu précédemment par les autorités russes (notamment dans les précédentes affaires similaires gagnées par l'Eglise devant la CEDH), que la Ville de Saint-Petersburg avait fourni des éléments en faveur de l'Eglise, et que l'Ombudsman de Russie (équivalent du Défenseur des Droits chez nous) avait signalé le caractère arbitraire et illégal de la décision du Département de la Justice, le tribunal avait refusé d'annuler cette décision arbitraire, et la Cour d'appel de même.

L'Eglise et certains paroissiens avaient donc saisi la Cour Européenne des Droits de l'Homme.

Après avoir largement développé ses arguments la Cour Européenne a conclu qu'en refusant d'enregistrer l'Eglise de Scientologie de St Petersburg comme entité religieuse, la Russie avait violé l'article 9 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme (liberté de religion), "à la lumière" de l'article 11 (liberté d'association).

C'est la troisième victoire de l'Eglise de Scientologie face à la Russie à la CEDH pour des motifs similaires.
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Intervention à l'OSCE
Mardi et mercredi, je suis intervenu à Varsovie lors du meeting sur la mise en place de la dimension humaine (HDIM, Human DImension Implementation Meeting) de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, organisme gouvernemental international regroupant 57 pays).

Vous pouvez trouvez le texte en anglais de mes deux interventions ici sur le site de l'OSCE:

http://www.osce.org/odihr/124659
et ici:
http://www.osce.org/odihr/124722

Ce sont deux versions assez similaires, la première lors de la séance sur la discrimination et l'intolérance, la deuxième lors de la séance sur la liberté religieuse.


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Intervention à Washington sur la liberté religieuse en Europe
Vendredi 19 septembre, j'étais invité à m'exprimer lors de l'évènement annuel de la Table Ronde sur la Liberté de Religion à l'Internationale de Washington (IRF Roundtable). L'évènement avait lieu dans la Chambre de Représentants au Congrès Américain. Il était organisé par Christian Solidarity Worldwide, the Institute for Global Engagement, la Conférence des Evêques Catholique des Etats-Unis, le Bureau des Affaires Nationales de l'Eglise de Scientologie, International Christian Concern, l'Union des Conseils pour les Juifs de l'Ancienne Union Soviétique, Russian Ministries et l'Eglise des Adventistes du 7ème Jour.

150 invités étaient présents, leaders religieux, représentants d'ONG ou membres du gouvernement américain (notamment le Sénateur Trent Franks, le sénateur Frank Wolfs, Katrina Lantos, Présidente de la Commission US sur la liberté religieuse à l'internationale [USCIRF], etc.).

Je partageais le podium avec Ira Forman, envoyé spécial du Département d'Etat américain sur l'antisémitisme dans le monde (à ma droite sur la photo), Susan Kerr, représentante de Christian Solidarity Worldwide en Europe (à ma gauche), et Juris Pupcenocks, Professeur de relations internationales au Marist College à New York, et spécialiste de l'islamophobie (2ème en partant de la gauche). Le modérateur était le co-président de la table ronde, Greg Mitchell.


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Belle semaine pour la liberté de religion
Pourquoi donc le blog des droits de l'homme du Conseil de l'Europe a-t-il titré "dancing in the pews" ("Ca danse dans les églises", "pews" signifiant les "bancs" d'Eglise) vendredi dernier ? (voir ici)

Eh bien, c'est une longue histoire, qui aurait du finir mal, mais qui finit bien. Pour faire court, il y a environ 3 ans, un député Français, Rudy Salles, avait été nommé rapporteur sur "la protection des mineurs face à l'influence sectaire", à l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe (47 pays représentés). Comme annoncé par ses compères de la Miviludes, il s'agissait de trouver un point d'accord pour exporter dans toute l'Europe le modèle français très discriminatoire à l'encontre des minorités religieuses et spirituelles, et créer un observatoire européen des minorités religieuses basé sur le modèle de la Miviludes. Les mineurs servaient de prétexte, parce que tout le monde est généralement d'accord lorsqu'il s'agit de protéger les enfants, fut-ce d'un danger imaginaire alors que de vrais dangers assaillent notre jeunesse quotidiennement.

Sans surprise, le rapport qui résultait du "travail" de Rudy Salles, était complètement discriminatoire et contraire à tous les standards internationaux et européens en matière de liberté de religion et de non-discrimination, principes fondateurs du Conseil de l'Europe. Lorsqu'il a été rendu public, le 3 mars dernier, le rapport a soulevé une pléthore de lettres de protestations, plus de 80 ONGs nationales et internationales s'étant mobilisées pour alerter les parlementaires sur les dangers de cette approche discriminatoire.

Bien sûr, Rudy s'est empressé de dire que toutes ces ONGs étaient des sectes... Ainsi les Sikhs de United Sikhs, l'Alliance Evangélique Européenne, l'ancien Président de la Fédération Protestante de France, les Hindouistes, le Groupe Helsinki de Moscou (qui fut l'un des groupes dissidents les plus héroïques pendant l'Union Soviétique), l'Union des Conseils pour les Juifs dans l'ancienne Union Soviétique, le Synode Fédéral des Eglises Protestantes et Evangéliques de Belgique, l'Initiative Musulmane Européenne pour la Cohésion Sociale (EMISCO) et beaucoup d'autres se sont tous vus relégués au rang des "sectes" par un Rudy Salles passablement furax de s'être ainsi fait épinglé.

Le rapport contenait deux propositions qui étaient mises au vote le jeudi 10 avril 2014 lors de l'Assemblée plénière. D'abord, une "résolution" (sorte de "déclaration politique" de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, dont les pays membres peuvent s'inspirer pour créer leur législation), et une "recommandation", laquelle est envoyée au Comité des Ministres du Conseil de l'Europe. Le Comité, organe dirigeant du Conseil de l'Europe (les 47 gouvernements des Etats membres y sont représentés par leurs ministres des affaires étrangères respectifs), doit ensuite prendre position sur la recommandation qui lui est adressée.

A l'issue de débats houleux et malheureusement plutôt dégradants pour l'image de la France, la recommandation a été rejetée par l'Assemblée le jeudi 10 avril, et la résolution a été adoptée uniquement après avoir été complètement transformée pour correspondre aux standards européens en matière de droits de l'homme. Ainsi, toutes les recommandations discriminatoires du député Rudy Salles ont disparu du texte, pour être remplacées par des paragraphes appelant à la protection des minorités religieuses et à la lutte contre la discrimination, ainsi que rappelant le droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs propres convictions religieuses ou philosophiques. 

Du texte de Rudy, il ne reste que le titre, et c'est tant mieux. Je ne peux résister à vous citer un extrait de la résolution adoptée par l'Assemblée :

"9. L'Assemblée invite les Etats membres à veiller à ce qu'aucune discrimination ne soit autorisée en raison du fait qu'un mouvement est considéré ou non comme une secte, à ce qu'aucune distinction ne soit faite entre les religions traditionnelles et des mouvements religieux non traditionnels, de nouveaux mouvements religieux ou des «sectes» s'agissant de l'application du droit civil et pénal, et à ce que chaque mesure prise à l'encontre de mouvements religieux non traditionnels, de nouveaux mouvements religieux ou de «sectes» soit alignée sur les normes des droits de l'homme telles qu'elles sont consacrées par la Convention européenne des droits de l'homme et d'autres instruments pertinents protégeant la dignité inhérente à tous les êtres humains et l'égalité de leurs droits inaliénables."

Par ailleurs, certains parlementaires se sont illustrés dans leur défense du principe de non-discrimination à l'égard des minorités religieuses. Valeriu Ghiletchi, député moldave et President du Comité des Affaires Sociales à l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, s'est exprimé ainsi alors que Rudy Salles refusait tout compromis pendant les débats, pensant certainement "passer en force", juste avant le vote sur la recommandation :

"Chers collègues, cher M. Salles, c’est une triste journée pour moi. J’appartiens à une minorité religieuse. À l’époque, en Union soviétique, on disait que j’appartenais à une secte. Je regrette qu’aujourd’hui, une telle recommandation puisse être présentée par notre Assemblée. Si nous ne voulons pas mettre en danger nos citoyens, il faut rejeter cette recommandation. Comment voulez-vous accepter un texte qui attaque les personnes sur la base de leurs convictions religieuses ? C’est extrêmement triste."

L'Assemblée l'a entendu, et a rejeté la recommandation. Belle semaine pour la liberté de religion.

Lire:
La résolution finale telle qu'adoptée par l'Assemblée
Le communiqué de presse du European Interreligious Forum for Religious Freedom et du All Faith Network (en Français)

Voir:

L'intervention initiale du député moldave Valeriu Ghiletchi
L'intervention initiale du député norvégien Morten Wold
L'intervention initiale du député anglais Brian Binley


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22 Janvier 2014 – Communiqué de Presse – Pour diffusion immédiate


L’Etat Français vient d’être condamné par le Tribunal de Grande Instance de Paris à verser plus de 40 000 euros à quatre scientologues, à l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie-Celebrity Centre et à la librairie SEL qui commercialise les ouvrages de Scientologie en France, pour déni de justice dans une affaire pour laquelle ces personnes physiques et morales ont été condamnées par une décision de la Cour de Cassation du 16 octobre 2013.
 
Pour le porte-parole de l’Eglise de Scientologie en France, le Révérend Eric Roux, « il s’agit d’une décision qui prouve le caractère inéquitable de cette procédure, aussi bien que les atteintes aux droits fondamentaux des scientologues qui ont émaillé cette affaire depuis le début. En outre, nous sommes en ce moment en train de formuler une requête complète devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme, une plainte pour vol d’éléments cruciaux du dossier est actuellement instruite par le Tribunal de Grande Instance de Paris, et vont aussi être portées devant la Cour d’Appel les demandes illégales du parquet de Paris en 2009 à l’encontre de l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie - Celebrity Centre et de la Librairie SEL. »
 
Le 17 Octobre 2013, l’Etat Français avait déjà été condamné pour déni de justice à verser à plusieurs scientologues plus de 35 000 euro dans une autre affaire qui avait duré 21 ans et qui avait fini par un non-lieu général, confirmé par la Cour de Cassation en Mars 2010, concernant l’ensemble des scientologues mis en cause.
 
L’Eglise de Scientologie est installée en France depuis 1959, compte aujourd’hui des dizaines de milliers de membres dans le pays et n’a jamais cessé de croître depuis cette époque. Elle représente plus de 11000 Eglises, missions et groupes à travers 167 pays, pour des millions de membres internationalement. Le 12 décembre dernier, la Cour Suprême du Royaume-Uni a rendu une décision historique reconnaissant la Scientologie comme une religion et ses chapelles comme des lieux de culte.
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Comme cela a été relaté par de nombreux médias en France hier et aujourd'hui, le 11 décembre 2013, la Cour Suprême a reconnu la scientologie comme l'une des religions de Grande Bretagne, et déclaré que ses chapelles étaient des lieux de culte dans lesquels les scientologues pouvaient se marier. En Angleterre, le mariage religieux est légal et peut produire les mêmes effets de droit que le mariage civil.


Royaume-uni: la Cour Suprême reconnait la scientologie comme une religion
Tous les scientologues britanniques peuvent maintenant célébrer leur mariage avec leur famille et leurs amis au cours d’une cérémonie religieuse dans la chapelle de l’Eglise de scientologie de Londres.

Dans la décision extrêmement motivée, les juges rappellent quelques principes de scientologie. Extraits :

"16. La première Église de Scientologie a été fondée en 1954 aux États-Unis par L Ron Hubbard, et la doctrine de l'Église est basée sur ses écrits et des enregistrements de ses conférences. Il y a maintenant des milliers d'églises de Scientologie dans plus de 160 pays. la Scientologie implique la croyance en un pouvoir surnaturel, aussi connu comme Dieu, l'Être suprême ou le Créateur. La compréhension du Créateur est réalisable uniquement par l'éveil spirituel, et le but de la Scientologie est d'aider ses membres à obtenir une telle illumination. La Scientologie affirme que l'accomplissement du salut spirituel n'est possible que par des étapes successives menant à cette illumination. À cet égard, elle ressemble quelque peu au bouddhisme. Progresser à travers ces états spirituels rapproche le croyant de Dieu.
(...)
60. Avec l'approche que j'ai prise concernant le sens de la religion, les preuves sont amplement suffisantes pour montrer que la Scientologie entre dans ce cadre."


Et les juges de rappeler le credo de l'Eglise de Scientologie et d'en citer des extraits :

"Nous, membres de l’Église, croyons
 
Que tous les hommes, quelle que soit leur race, couleur, croyance ont été créés avec des droits égaux ; 
 
Que tous les hommes ont le droit inaliénable d’exercer leurs propres pratiques religieuses ;
 
(…)
 
Que tous les hommes ont le droit inaliénable de penser librement, de parler librement, d’écrire librement leurs propres opinions et de s’opposer, de se prononcer ou d’écrire sur les opinions des autres ;
 
Que tous les hommes ont le droit inaliénable de créer leur propre espèce ;
 
Que les âmes des hommes ont les droits des hommes ;
 
(…)
 
Et que rien de ce qui est inférieur à Dieu n’a le pouvoir de suspendre ou d’ignorer ces droits, de façon ouverte ou couverte."

La décision de la Cour Suprême rappelle les principes d’égalité et de non-discrimination dans les questions religieuses. Cette décision garantit que l’Eglise de scientologie et les scientologues ne seront pas traités différemment d’autres religions et que leurs paroissiens bénéficieront des mêmes droits.
 
En établissant que la Scientologie est une religion et que sa chapelle (chaque église dans le monde dispose d’une chapelle) est un lieu de culte, la Cour Suprême a déterminé que la définition de la religion et du culte doit être moderne et suffisamment large pour englober les religions pratiquées par la majorité de la population mondiale. 

Pour ceux qui veulent lire la décision en Anglais :
 
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Conférence sur le traitement des minorités religieuses en Europe
Mercredi dernier, j'étais l'un des intervenants dans une conférence à Bruxelles, organisée par le "European Interreligious Forum for Religious Freedom" (EIFRF ), United Sikh International, Federation Pro Europa Christiana, European Muslim Initiative for Social Cohesion (EMISCO ), Coordination des Associations et des Citoyens pour la Liberté de Conscience (CAPLC Europe ), Forum for Religious Freedom Europe (FOREF ) et Soteria International

Le modérateur de la conférence était le père Aelthwine, de l'Archidiocèse Orthodoxe d'Antioche d'Europe. Les autres speakers étaient Bashy Quraishy (Secretaire General - EMISCO – Strasbourg et Président du conseil d'administration du European Network Against Racism – Bruxelles), Jasvir Sing (United Sikhs International) and Paul Herzog Von Oldenburg (Coordinateur : International Federation, Pro Europa Christiana), Patricia Duval (Avocate – Spécialiste en Droits de l'Homme européens et internationaux), Juan Ferreiro Gualgueira (Professorat en loi ecclésiastique à l'université de La Corogne - ancien Directeur adjoint pour la promotion de la liberté religieuse au Ministère de la Justice espagnol), Alessandro Amicarelli (Docteur en droit - avocat au Barreau d'Italie et à la Société des Avocats d'Angleterre et du pays de Galles) et Hans Noot (President de la Gerard Noodt Foundation - Membre du Conseil d'Administration de l'ICRLS ).

La salle était pleine à craquer et la conférence qui a duré toute l'après-midi était non seulement très intéressante, mais surtout tournée vers l'action.

Vous pouvez retrouver le texte de mon intervention (en anglais) ici :  http://www.eifrf-articles.org/Mistreatments-of-religious-minorities-the-French-Model_a67.html

En vous déplaçant un peu sur le site, vous trouverez aussi les textes des autres interventions.
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Chers amis, voici le communiqué de l'Eglise suite à la décision de la Cour de Cassation d'hier. Désolé de ne pas l'avoir posté hier, j'étais assez occupé, comme vous le verrez dans les prochains articles.


Cet arrêt est une première victoire en ce sens qu’il a définitivement débouté l’unique partie civile, l’association UNADFI, qui était venue polluer les débats illégalement tout au long du procès.

 

En ce qui concerne le rejet du pourvoi, c’est une opportunité qui nous est offerte de porter cette affaire devant une juridiction internationale, là où le débat judiciaire pourra se dérouler sur le terrain du droit, loin des pressions de l’exécutif, dans un espace dépassionné et sensible au respect des droits fondamentaux.

 

Malheureusement, la France est l’un des cinq pays (sur 47) les plus condamnés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme en matière de droit au procès équitable (article 6 de la convention), avec la Roumanie, la Russie, la Turquie et l’Ukraine. Au vu des violations patentes de l’article 6 qui ont émaillé l’entièreté de cette procédure, nul doute qu’une nouvelle condamnation s’ajoutera au palmarès des condamnations de la France.

 

En 2006, le Parquet de Paris, après 8 ans d'investigations, avait déjà conclu au non-lieu, estimant avec raison qu'aucun des faits reprochés aux scientologues et à l'Eglise n'avait de fondements. S’il est dommage qu’il faille saisir une instance internationale pour faire respecter le droit dans une affaire vide qui n’aurait jamais dû aller au procès dès le départ, ce sera l’occasion de clore définitivement le débat stérile qui existe en France sur la Scientologie, un débat qui a depuis longtemps cessé d’exister chez nos voisins européens.

 

Tandis que cette affaire (remontant à 1998 !) suivra son cours vers des sphères judiciaires plus élevées, l’Eglise va continuer de progresser dans l’hexagone dans sa mission religieuse, et se concentrer sur ses différentes campagnes humanitaires et sociales, telles que : la prévention sur les dangers des drogues, la lutte contre le déclin des valeurs morales, l’éducation aux droits de l’homme, la lutte contre l’illettrisme, la lutte contre les abus dans le domaine de la psychiatrie, etc.

 

L’Eglise de Scientologie est installée en France depuis 1959, compte aujourd’hui des dizaines de milliers de membres dans le pays et n’a jamais cessé de croître depuis cette époque. Elle représente plus de 11000 Eglises, missions et groupes à travers 167 pays, pour des millions de membres internationalement.

Eric Roux
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Le site présumé "innocent" est né d'une (bonne) idée de l'avocat Hervé Témime, portée (courageusement) sur le web par Lucas Sebban et Aaron Bass.


Tribune libre sur le site présumé innocent
Le 29 janvier 2013, la société France télévisions a été condamnée par la Cour d’Appel de Caen pour violation de la présomption d’innocence au préjudice de l’Association Spirituelle de l’Eglise de Scientologie – Celebrity Centre.
 
Cette condamnation faisait suite à la publication de la présentation d’un documentaire sur la scientologie sur le site de France Télévisions, dans laquelle la société n’a pas respecté la présomption d’innocence en présentant publiquement l’Eglise de scientologie comme ayant été condamnée, sans faire mention de l’appel en cours, et en conduisant le lecteur internaute moyen à considérer que la culpabilité de l’Eglise de Scientologie était acquise alors que ce n’était pas le cas.
 
Cette condamnation pourrait paraître anecdotique, et certainement l’est-elle, au regard des milliers de mots qui ont été écrits dans la presse depuis 30 ans dans l’hexagone pour dépeindre l’Eglise de Scientologie comme la grande coupable qu’elle est forcément, parce que c’est écrit tant de fois par « tant » de journalistes, répété par « tant » d’hommes politiques, par « tant » de détracteurs…
En réalité, le « tant » est, comme toute quantité, limité, voire très limité. Ce sont les mêmes qui répètent les mêmes choses. Mais ces choses sont reprises en boucle, déclinées à l’envi et assenées sans fin jusqu’à ce que l’auditeur, lecteur, internaute « moyen » pense qu’il ne peut en être autrement.

Lire la suite sur le site présumé innocent
Eric Roux
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Article intéressant dans la presse italienne
Pour ceux qui lisent l'italien (ou s'en sortent avec Google Trad :)), voici un article très intéressant, publié dans le journal du parti radical italien, sur le traitement des nouveaux mouvements religieux : 
http://www.agenziaradicale.com/index.php/rubriche/stile-libero/1797-liberta-religiosa-a-trieste-il-volto-democratico-del-contrasto-agli-abusi-psicologici

L'auteur a fait son article après avoir assisté à la réunion annuelle de l'ICSA (International Cultic Studies Association) à Trieste, où j'étais moi-même (c'est pour cela que je suis cité dans l'article, avec d'autres, comme mon ami Gianni Zanella qui a connu les persécutions qui ont précédé la reconnaissance religieuse de la Scientologie par la Cour Suprême italienne en 1997).

L'ICSA (anciennement American Family Foundation) est en train de se réformer, sous l'impulsion de ses dirigeants, pour en finir avec son passé de "lutte acharnée contre les nouveaux mouvements religieux" et entamer une ère de dialogue. Ceci ne se fait pas sans heurts au sein de leur mouvement.
Eric Roux
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« Nous n’avons constaté aucune nécessité de surveiller les activités de cette église », indique le rapport.


Le 29 mai, le Conseil d’état (gouvernement) du canton du Tessin (Suisse) a rejeté une motion déposée par le député Orlando Del Don, qui visait à créer un groupe de travail mixte formé de députés et de représentants de l’Organisation socio-psychiatrique cantonale, afin d’évaluer « les actions et les dommages causés par ce mouvement » (l’Eglise de Scientologie). Le député, lui-même psychiatre, n’avait pas apprécié de recevoir un courrier dénonçant les abus de la psychiatrie adressé aux élus par la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme, association co-fondée par le psychiatre émérite Thomas Szasz et l’Eglise de Scientologie.   
 
Le Conseil d’état a formellement rejeté cette demande dans un message au Parlement de 3 pages, en rappelant que :
 
« La constitution Fédérale suisse considère que la liberté religieuse est un droit inviolable (Art. 15). »
(…)
« D’un point de vue juridique, l’institution d’un groupe de travail, chargé d’évaluer les dommages possibles causés par une église en particulier, est en contradiction avec le principe susmentionné (article 15) relatif à la liberté de conscience et de religion, et est discriminatoire face à la réalité religieuse et spirituelle d’autrui.
De plus, lors de nos vérifications à la recherche d’éventuels dommages causés par l’Eglise de Scientologie dans le canton, nous n’avons pas trouvé de situation similaire à celle qui est décrite dans la motion, et nous n’avons constaté aucune nécessité de surveiller les activités de cette église. »
 
Le Conseil d’état souligne également qu’il a fondé, avec les cantons de Genève, de Vaud et du Valais, le Centre d’Information Inter-cantonal sur les croyances religieuses (CIC), inauguré en mai 2002. Le Conseil précise que la mission du CIC « est justement de garantir la réunion d’informations objective sur des groupes et des mouvements religieux, spirituels ou ésotériques, dans un contexte de respect de la liberté de conscience et de religion ». Toute personne « peut donc s’adresser au CIC pour toute aide ou information sur un mouvement religieux, y compris l’Eglise de Scientologie ».

Lire la réponse du Conseil d'Etat en Italien :
m6807_1.pdf m6807-1.pdf  (177.73 Ko)
Eric Roux
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Il s'agit de l'examen Périodique Universel de l'ONU 2013 qui décrit la situation relative au respect des droits de l'homme dans chaque pays des Nations-Unies. Il est établi par le Conseil des Droits de l'Homme et le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU. Voici un extrait du rapport 2013 concernant la liberté de religion en France, résumant les données prélevées auprès de la société civile en prévision de l'examen :


Publication du rapport de l'ONU sur les Droits de l'Homme en France
"Liberté de religion ou de conviction, liberté d’expression, d’associationet de réunion pacifique, et droit de participer à la vie publique et politique
 
47. HRW et l’ICAAD rappellent que, lors du précédent cycle de l’EPU, la France a rejeté des recommandations l’invitant à lever l’interdiction faite aux élèves de porter des symboles religieux ostentatoires dans les écoles publiques depuis 2004. Ils ont réitéré leurs objections à la loi no 2004-22, qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté de religion. L’ICAAD relève que la loi a des conséquences disproportionnées sur les communautés musulmane, sikhe et juive. HRW constate que, depuis 2008, la France impose des restrictions supplémentaires à la liberté d’expression religieuse, comme en témoigne notamment la promulgation, en 2011, d’une loi interdisant à quiconque de dissimuler son visage en public. L’ECRI a fait des observations similaires.
 
48. L’ICAAD recommande que la France abroge la loi no 2004-2283 et établisse une commission indépendante chargée de contrôler l’incidence de la loi sur les enfants musulmans, sikhs et juifs. Une analyse des données relatives aux minorités permettrait à la France d’adapter ses lois et ses politiques de façon à autonomiser ses ressortissants au lieu d’exercer une forme de discrimination à leur encontre. Toute société pluraliste se doit de reconnaître qu’adopter une approche uniforme revient à se priver de la richesse offerte par la diversité. HRW recommande que la France abroge ou modifie la loi interdisant de se dissimuler le visage dans les espaces publics.
 
49. Le Bureau européen des droits de l’homme de l’Église de scientologie (EOHRCS), la Coordination des associations et des particuliers pour la liberté de conscience (CAP) et le Centre d’information et de conseil des nouvelles spiritualités (CICNS) constatent avec préoccupation que la France continue de suivre une politique répressive envers les religions ou les croyances minoritaires et les nouveaux mouvements religieux, malgré les recommandations qui lui ont été faites lors du premier EPU. Ces organisations décrient le rôle joué par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Le CICNS considère que la Miviludes et les autorités publiques continuent à utiliser la notion de «dérive sectaire» à l’aune d’une liste floue et ambiguë de comportements, ce qui leur permet de coller arbitrairement l’étiquette «sectaire» sur n’importe quelle minorité spirituelle, éducative ou thérapeutique.
 
50. Le CICNS recommande que la France mette fin à la propagande qui ostracise les minorités spirituelles, éducatives ou thérapeutiques pour examiner toute éventuelle dérive au sein de ces minorités sur la base d’éléments concrets et de faits tenus pour exacts sanctionnés par le droit pénal, et crée un observatoire de ces minorités qui soit indépendant et compétent."

L'original est ici : http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G12/180/20/PDF/G1218020.pdf?OpenElement

Pour ceux qui parlent anglais, voici le rapport initial que nous avions envoyé :
Eric Roux
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Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de la voir et pourtant le souhaitent, voici la vidéo de mon audition au Sénat le 20 mars 2013. (ils ont finalement choisi de la publier :))


Eric Roux
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Pour ceux qui étaient intéressés, voici le compte-rendu de mon audition devant la commission d'enquête sénatoriale tel qu'il a été publié par ladite commission.


(Si vous voulez voir la vidéo de l'audition sur le site du Sénat, cliquez ici :
http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video17518.html )

M. Alain Milon, président. – Mes chers collègues, nous recevons aujourd’hui le Révérend Éric Roux, porte-parole de l’Eglise de Scientologie.
Notre réunion d’aujourd’hui n’est pas ouverte au public ; un compte rendu en sera publié avec le rapport.
Révérend Éric Roux, me confirmez-vous que vous avez donné votre accord pour que cette audition fasse l’objet d’une captation vidéo et pour que cet enregistrement soit éventuellement par la suite accessible sur le site du Sénat ?

M. Eric Roux. – Je le confirme.

M. Alain Milon, président. – Je précise à l’attention du Révérend Éric Roux que notre commission d’enquête s’est constituée à l’initiative de M. Jacques Mézard, qui est notre rapporteur.
Je vais maintenant, conformément à la procédure applicable aux commissions d’enquête, demander à M. Éric Roux de prêter serment.
Je rappelle qu’un faux témoignage devant notre commission serait passible des peines prévues aux articles 434-13, 434-14 et 434-15 du code pénal.
Révérend Éric Roux, prêtez serment de dire toute la vérité, rien que la vérité, levez la main droite et dites : « Je le jure ».

M. Eric Roux. – Je le jure.

M. Alain Milon, président. - Je vous invite donc à prononcer un exposé introductif, puis mon collègue Jacques Mézard, et les sénateurs présents membres de la commission vous poseront quelques questions.
Révérend Éric Roux, vous avez la parole.

M. Eric Roux. – Mon exposé introductif durera à peu-près 12-13 minutes, puis je me prêterai volontiers à vos questions.

Par mon profond respect pour le Sénat, ainsi que pour votre fonction, je suis venu, comme vous me l’avez demandé, témoigner sous serment devant votre commission d’enquête, afin de pouvoir vous éclairer sur les points qui vous intéressent. Ce sera, je l’espère, l’occasion de corriger de nombreux préjugés qui circulent dans notre pays concernant la Scientologie.
Vous avez compris mon profond désaccord avec le fait que malgré mon insistance pour que cette audition soit ouverte au public et la presse, afin que les Français puissent partager les échanges qui s’y dérouleront dans la plus grande transparence, vous avez choisi d’imposer l’obscurité en fermant cette audition au public et à la presse.
C’est contraire à la règle depuis la loi n° 91-698 du 20 juillet 1991 et à la coutume qui s’est instaurée de donner « la publicité la plus large possible aux débats ». C’est aussi contraire aux nombreuses auditions qui se sont déjà déroulées devant votre commission auparavant. La publicité des auditions participe du débat démocratique, et je ne vois pas pourquoi la presse et les Français ne pourraient pas être au courant de ce qui se dit lors de mon audition, dans le cadre d’une commission d’enquête qui, d’après vous, concerne tous les Français.
Cela m’a conduit à m’interroger sur les raisons qui incitent votre commission à soumettre le témoignage de l’Eglise de Scientologie au secret ou à une publicité « éventuelle » par vidéo. J’ai constaté par ailleurs que lorsque vous interrogez un apostat de l’Eglise, exclu depuis trente ans et connu pour être un détracteur obsessionnel de la Scientologie, son audition est ouverte à la presse et au public. De même, lorsque vous interrogez Serge Blisko, Georges Fenech, le CCMM, l’Unadfi, Catherine Picard, etc., les auditions sont ouvertes à la presse et au public, en plus d’être filmées et diffusées sur le site du Sénat.

Il y a donc, de facto, une différence de traitement entre l’Eglise de Scientologie et ses détracteurs.

Vous l’avez compris, je n’approuve pas un tel manque de transparence, une telle discrimination dans le traitement des personnes auditionnées, un tel arbitraire à l’opposé de tout ce qui fait notre démocratie.

La Scientologie est une religion, reconnue comme telle en Europe et dans les pays qui ont un système de reconnaissance légale des religions, et cette religion existe en France depuis plus de cinquante ans. Elle compte des dizaines de milliers de fidèles et de sympathisants dans l’hexagone, pour plusieurs millions dans le monde.

Votre courriel initial de convocation mentionnait la volonté que l’audition d’un « responsable de l’Eglise de Scientologie » par les sénateurs, porte « essentiellement sur les conceptions de la santé et de la médecine défendues par les Scientologues ». Or, l’Eglise ne défend aucune conception de la santé qui empièterait sur le domaine médical, ni ne prend aucune position concernant ce qui est médical ou de l’ordre de la médecine. L’Eglise dispense un enseignement et des services religieux et uniquement religieux. Elle aide les personnes qui le souhaitent en créant un espace de liberté spirituelle au sein de ses églises.


Eric Roux
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Voici un extrait de l'article en question :

L'Eglise de scientologie donne un cours de droit aux sénateurs


Quand le porte-parole de l'Eglise de scientologie explique aux sénateurs les fondements juridiques de la liberté de conscience et de religion en France, en Europe et dans le monde...


Audition publique de l'Eglise de scientologie à l'Hôtel Lutetia ™ dans le VIe arrondissement de Paris le 20 mars 2013 avant son audition, non ouverte au public et à la presse, devant la commission d'enquête sénatoriale "sur l'influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé".

La santé à l'honneur à l'Hôtel Lutetia ™

Les sénateurs ayant refusé de rendre publique l'audition du 20 mars 2013 et de garantir la diffusion de la vidéo de l'audition sur le site internet du Sénat, l'Eglise de scientologie a organisé une audition publique le jour même à quelques encablures du Palais du Luxembourg, en invitant les 21 membres de la commission sénatoriale* ainsi que la presse et le public. 


Eric Roux
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Le représentant français de l’Église de scientologie sera auditionné ce mercredi 20 mars 2013 à 16h30 devant les membres de la Commission d’enquête sur "l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé". Contrairement à celle de ses détracteurs, son audition ne sera pas publique.

Alain Milon, président de la commission d’enquête sur« l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé » , a invité Éric Roux , « révérend » de l’église de scientologie, à venir témoigner devant les sénateurs. Ce dernier a accepté l’invitation « sous réserve du caractère public et transparent de [son] audition ».

Lire la suite sur Ouvertures.net
Eric Roux
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